M4S3 Pathologies digestives Flashcards

1
Q

A quoi serait du la maladie de Crohn ?

A

Les travaux récents semblent indiquer que la maladie de Crohn serait due à un déséquilibre du système immunitaire dirigé contre le microbiote intestinal, dont l’agression serait à l’origine de l’inflammation chronique du tube digestif,
provoquant des lésions tissulaires telles que des ulcérations, des fissures ou des hyperplasies lymphoïdes.

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2
Q

Quels sont les facteurs associés aux maladie chronique de l’intestin ?

A
  • Il existe tout d’abord une prédisposition génétique, par la présence de certains variants pouvant concerner différents
    gènes.
  • le microbiote intestinal. Il est suggéré que certains types de microbiotes, de même que certains antigènes
    alimentaires, sont plus susceptibles que d’autres d’activer une réponse immunitaire
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3
Q

Quels gènes sont en causes dans les maladies inflammatoires chronique ?

A

Cette prédisposition consiste en l’association de plusieurs variants dont certains ont plus d’influence que d’autres, mais la totalité des gènes impliqués n’est pas encore connue ;

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4
Q

Comment le microbiote produit il une réaction immunitaire ?

A

Cette réponse se fait par le biais de cellules présentatrices d’antigène, qui font le relais entre les antigènes microbiens ou alimentaires et les lymphocytes Th (T helper).

Ces lymphocytes peuvent eux‑mêmes activer des
macrophages, qui produisent de nombreux facteurs pro‑inflammatoires (interleukines, TNF…) sur les cellules de la paroi intestinale.

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5
Q

Quelle est à ce jour une voie de recherche grandissante pour le traitement des maladies chroniques de l’intestin (MICI) ?

A

Des tentatives de « greffe fécale », c’est‑à‑dire de modification du microbiote intestinal
de patients atteints par des MICI, ont montré un certain succès et ont permis une nette amélioration de l’état de ces patients, il s’agit d’une voie de recherche en grande expansion.

L’implication du microbiote intestinal dans les
maladies inflammatoires chroniques de l’intestin expliquerait l’influence de traitements antibiotiques dans le développement
de ces maladies (les antibiotiques déséquilibrent le microbiote) ainsi que l’influence de certaines infections gastro‑intestinales sur leur apparition.

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6
Q

Quels organes sont concerné par la maladie de Crohn ?

A

La maladie de Crohn est une MICI pouvant toucher l’ensemble du tube digestif depuis la bouche jusqu’à l’anus.

Généralement, elle ne touche cependant pas tout le tube de manière continue mais
plutôt par intervalles avec des plages saines et des plages atteintes.
.

La portion intestinale de l’iléon est un lieu privilégié d’atteinte de la maladie de Crohn, on parle d’iléite

L’iléite se manifeste, en raison de la localisation anatomique de l’iléon, par des douleurs en fosse iliaque droite (c’est‑à‑dire en bas à droite de l’abdomen).

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7
Q

Quel pourrait être un facteur impliqué dans la maladie de Cohn ?

A

Parmi les facteurs impliqués dans la maladie de Crohn, une voie de recherche s’intéresse aux défensines intestinales.

Il s’agit de molécules sécrétées par l’épithélium intestinal dont le rôle est de lutter contre certaines bactéries, afin de
maintenir un bon équilibre du microbiote intestinal.

Il semblerait que certaines défensines soient déficitaires chez les patients atteints de maladie de Crohn, et que ce défaut soit à l’origine d’une dysbiose (déséquilibre du microbiote intestinal)
contribuant à la physiopathologie de cette maladie.

Il faut bien noter que la sécrétion des défensines est elle‑même sous le contrôle du microbiote intestinal et que, par conséquent, il pourrait exister une dysbiose préalable, diminuant la production de défensines, ce qui auto‑entretiendrait le déséquilibre.

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8
Q

Qu’est ce qu’une dysbiose ?

A

Un défaut en « bonnes » bactéries intestinales.

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9
Q

Quels sont les symptômes de la maladie de Crohn ?

A

La maladie de Crohn est souvent découverte dans un contexte de diarrhée chronique, d’altération de l’état général (amaigrissement, anorexie), de douleurs abdominales (dont la localisation peut révéler les sites d’atteinte intestinale
privilégiés) et de fièvre.

La diarrhée est un signe très fréquent et peut éventuellement être glaireuse ou sanglante.

Parmi les symptômes extra‑intestinaux qui peuvent être retrouvés, on notera par exemple les aphtes, l’arthrite
(inflammation articulaire) mais également des affections cutanées ou oculaires.

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10
Q

Que retrouve t-on lors de la prise de sang ?

A

On retrouve un syndrome inflammatoire à la prise de sang (marqueurs de l’inflammation augmentés, dont on retiendra principalement la CRP : C reactive protein).

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11
Q

Quel examen paraclinique est toujours réalisé pour confirmé une coloscopie ?

A

Lors de la suspicion d’une maladie de Crohn, une coloscopie est toujours réalisée.

Il s’agit d’un examen au cours duquel une caméra placée au bout d’un tuyau souple est introduite par l’anus pour aller observer le côlon ainsi que quelques centimètres de la fin de l’intestin grêle.

Au cours de la coloscopie, des biopsies sont réalisées et permettront de faire le diagnostic de maladie de Crohn grâce à l’examen anatomopathologique.

Par ailleurs, dans
la mesure où la maladie de Crohn peut toucher le haut appareil digestif, il est parfois intéressant d’effectuer une
oesophago‑gastro‑duodénoscopie.

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12
Q

Quelle lésion caractéristique est caractéristique de la maladie de Crohn ?

A

En anatomopathologie, la lésion caractéristique (qui n’est cependant retrouvée
que dans moins de la moitié des cas) est le granulome épithélioïde gigantocellulaire (c’est‑à‑dire un agglomérat de
cellules d’aspect épithélial géantes).

Les autres lésions rencontrées, non caractéristiques, sont des ulcérations, des fissures et une hyperplasie lymphoïde.

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13
Q

Quel examen permet d’explorer l’intestin grêle sur toute sa longueur ?

A

Il n’est pas impossible que le diagnostic d’une maladie de Crohn ne puisse pas être fait après la coloscopie et la oesophago‑gastro‑duodénoscopie, qui n’explorent que
l’œsophage, l’estomac, le duodénum (début de l’intestin) d’un côté, et le côlon et la fin de l’intestin grêle de l’autre.

L’exploration de l’intestin grêle sur toute sa longueur peut alors être permise par un autre examen : la vidéocapsule
(il s’agit d’ingérer une caméra miniaturisée contenue dans une petite capsule).

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14
Q

Comment évolue la maladie de Crohn ?

A

La maladie de Crohn est une maladie nécessitant un suivi régulier, notamment endoscopique, car elle présente des évolutions très variables suivant les patients (variabilité des portions du tube digestif touchées, variabilité de la gravité des manifestations cliniques).

Classiquement, cette maladie évolue par poussées, avec des périodes de rémission et des périodes critiques.

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15
Q

Quelles sont les pricinipales complications de la maladie de Crohn ?

A
  • ulcérations
  • fistules
  • abcès
  • sténoses
  • cancer
  • colite aiguë grave
  • thrombose veineuse profonde
  • dénutrition : il existe notamment une malabsorption responsable d’une fuite calorique.
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16
Q

Qu’est ce qu’une ulcération ?

A

Il s’agit de perte de substance de la muqueuse intestinale.

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17
Q

Qu’est ce qu’une fistule ? Les quels sont les plus couramment observée chez les patients atteints d’une maladie de Crohn ?

A

l’ulcération peut évoluer vers une fistule qui est la mise en communication entre le tube digestif et un autre organe via un orifice.

Les fistules entre l’anus et le périnée, ou entre l’anus et le vagin, sont des fistules
couramment observées, mais les fistules peuvent concerner toutes les parties du tube digestif.

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18
Q

Qu’est ce qu’un abcès ?

A

Les abcès constituent l’évolution naturelle d’une fistule, il s’agit de la constitution d’un amas de pus dans une cavité

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19
Q

Qu’est ce qu’une sténose ?

A

La sténose est la diminution localisée du calibre du tube digestif pouvant survenir à différentes hauteurs sur l’intestin et provoquer une occlusion (cela signifie que les matières fécales ne peuvent plus passer dans l’intestin, il peut s’agir d’une urgence chirurgicale)

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20
Q

A quel cancer la maladie de Crohn expose t-elle ?

A

la maladie de Crohn augmente le risque de survenue de cancers des intestins ou de l’anus.

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21
Q

Qu’est ce que la thrombose veineuse profonde ?

A

Il s’agit de la formation d’une thrombose (amas de sang coagulé) dans le système veineux provoquant une altération de la circulation.

Le thrombus peut se déplacer jusqu’au poumon et provoquer une embolie pulmonaire

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22
Q

Qu’est ce que la rectocolite hémorragique ? A quoi est elle due ?

A

La rectocolite hémorragique est une MICI pouvant toucher le côlon et le rectum de façon plus ou moins étendue.

Il est suspecté, comme pour la maladie de Crohn, que cette pathologie soit le résultat d’une agressivité du système
immunitaire dirigée contre le microbiote intestinal, provoquant une inflammation intestinale chronique.

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23
Q

Quelles formes de RCH existe t-il ?

A

Il existe plusieurs formes de rectocolite hémorragique en fonction de l’étendue du domaine inflammatoire.

L’inflammation peut en effet concerner uniquement le rectum (il s’agit alors d’une rectite), ou le côlon et le rectum.

La gravité de l’atteinte dépend alors de la portion du côlon qui est concernée (s’il s’agit de la totalité du côlon, on
parlera de pancolite).

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24
Q

Quelle est la différence entre les lésions de le maladie de Crohn et celle de la rectocolite hémorragique ?

A

L’atteinte est une atteinte continue d’une portion de côlon et/ou de rectum, et non pas une association d’atteintes focales comme dans la maladie de Crohn.

Les cellules et les molécules inflammatoires impliquées dans la réponse immunologique sont également différentes

Au cours de la rectocolite hémorragique (une fois de plus, au contraire de la maladie de Crohn), on retrouve une
diminution de la mucosécrétion de la muqueuse colique, liée à une diminution de la production de glycoprotéines qui
composent le mucus.

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25
Q

Quelle est la physiopathologie de la rectocolite hémorragique ?

A

Les hypothèses actuellement proposées concernant la physiopathologie de la rectocolite hémorragique se
rapprochent de celles qui concernent la maladie de Crohn (association de facteurs génétiques et environnementaux).

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26
Q

Quels facteurs diffèrent entre la Rectocolite hémorragique et la maladie de Crohn ?

A

Certains facteurs de risque sont également différents de
ceux de la maladie de Crohn :

Le tabagisme semblerait diminuer le risque de survenue d’une rectocolite
hémorragique (alors qu’il augmente le risque de maladie de Crohn) ainsi que la fréquence des crises.

De même,
l’appendicectomie semblerait diminuer le risque de recto‑colite hémorragique et son éventuelle gravité (a contrario de la maladie de Crohn).

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27
Q

Quels sont les symptômes d’une RCH ?

A

Elle se manifeste par une diarrhée glaireuse et le plus souvent sanglante (syndrome dysentérique) ainsi que par des douleurs abdominales.

Les symptômes peuvent être plus ou moins marqués selon le segment de côlon atteint : les atteintes étendues sont volontiers responsables d’un tableau majeur avec une forte altération de l’état général et
une fièvre.

A contrario, les rectites sont moins symptomatiques et provoquent principalement des rectorragies, des
douleurs rectales et une constipation.

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28
Q

Quel examen est effectué en cas de suspicion de RCH ?

A

De même que pour la maladie de Crohn, le diagnostic passe par la coloscopie avec examen anatomopathologique
des biopsies.

La coloscopie retrouve une atteinte inflammatoire continue du rectum et éventuellement du côlon (à la
différence de la maladie de Crohn dans laquelle l’atteinte était discontinue) et l’iléon n’est pas atteint (puisqu’il s’agit
d’intestin grêle et non pas de côlon).

Cette atteinte s’accompagne souvent de saignements et d’ulcérations.

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29
Q

Que retrouve t-on au niveau histologique chez la maladie de Crohn ?

A

En anatomopathologie, il n’existe pas (contrairement à la maladie de Crohn) d’aspect histologique caractéristique de
cette maladie.

Cependant, on retrouve fréquemment des signes d’inflammation chronique (lymphocytes, plasmocytes,
modification de l’architecture des cryptes, fibrose), voire d’inflammation aiguë en cas de crise (polynucléaires
neutrophiles).

Des ulcérations peuvent être retrouvées.

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30
Q

Que retrouve t-on lors d’un bilan biologique chez un patient atteint de la maladie de de Crohn ?

A

Le bilan biologique peut éventuellement retrouver une inflammation (élévation de la CRP), principalement dans le
cadre de colites graves.

En raison des hémorragies, on pourra également observer une anémie (carence martiale ou anémie inflammatoire)

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31
Q

Quelles sont les complications d’un rectocolite hémorragique ?

A
  • la colectasie (dilatation aiguë du côlon) ;
  • la perforation du côlon (qui est une complication de la colectasie) ;
  • l’hémorragie digestive basse : perte de sang dans les selles se manifestant par des rectorragies (pouvant provoquer une anémie) ;
  • le cancer : la rectocolite hémorragique augmente le risque de cancer colorectal ;
  • la colite aiguë grave ;
  • la thrombose veineuse profonde.
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32
Q

Comment prend ton en charge les MICI ?

A
  • Un traitement médicamenteux à base de d’anti‑inflammatoires et/ou de médicaments agissant sur l’immunité peut être proposé.
  • Lors des poussées, un régime sans résidus est proposé afin de limiter l’irritation de l’intestin.
  • Dans la maladie de Crohn, le tabac doit absolument être arrêté car il favorise son évolution.
  • Les AINS (anti‑inflammatoires non stéroïdiens) sont évités dans les maladies inflammatoires chroniques de
    l’intestin car ils favorisent les poussées.
  • La chirurgie est utile en cas de complications dans la maladie de Crohn, mais à retarder le plus possible. Dans
    la rectocolite hémorragique, la chirurgie consistant à enlever le côlon et le rectum peut mener à la guérison
    dans les cas où les autres traitements sont insuffisants (colo‑proctectomie totale avec anastomose iléo‑anale,
    c’est‑à‑dire que l’on raccorde l’intestin grêle à l’anus).
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33
Q

Qu’est ce que les diverticules ? Où les retrouve t-on ?

A

Les diverticules sont des saillies du côlon vers sa face externe, concernant généralement la couche muqueuse et
la couche sous‑muqueuse.

Ils sont principalement retrouvés sur le côlon sigmoïde (dernière partie du côlon, faisant la jonction avec le rectum).

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34
Q

Qu’est ce qu’elle diverticulose ?

A

On parle de diverticulose lorsque l’on retrouve plusieurs diverticules (comme dans l’illustration ci‑dessous).

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35
Q

Par quoi est favorisé l’apparition des diverticules ?

A

Ils sont fréquents, la plupart du temps bénins, et leur nombre augmente avec l’âge.

L’apparition des diverticules est favorisée par une alimentation pauvre en fibres, en raison de la nécessité de
contraction coliques que provoque ce type de régime.

Une alimentation riche en fruit et légumes est donc un facteur
protecteur, de même qu’une activité physique régulière.

Ils sont fréquemment découverts par hasard au cours d’une coloscopie ou d’un scanner demandé pour une raison autre.

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36
Q

Qu’est ce qu’un diverticulite ? comment se manifeste t-elle ?

A

Lorsqu’un diverticule devient inflammatoire, on parle de diverticulite.

La diverticulite se manifeste par des douleurs
abdominales, des troubles digestifs (diarrhée, constipation, nausées, vomissements) et une fièvre.

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37
Q

Comment le diagnostique de diverticulite est il posé ?

A

Les diverticules sont fréquemment découverts par hasard au cours d’une coloscopie ou d’un scanner demandé pour une raison autre.

Le scanner permet alors de faire le diagnostic et de rechercher des complications.

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38
Q

Quelles sont les complications possibles d’une diverticulite ?

A
  • la perforation, pouvant s’accompagner d’une infection (notamment péritonite) ;
  • la fistule
  • la sténose du côlon, menant à une occlusion digestive, c’est‑à‑dire à l’arrêt de circulation des matières dans le côlon ;
  • l’hémorragie.
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39
Q

Qu’elles sont les fistules principalement rencontrer dans les cadre de diverticulose ?

A

Principalement entre le côlon et la vessie :
- ce qui provoque des infections urinaires par migration des bactéries de la flore digestive vers la vessie qui est normalement stérile

  • des matières fécales sont retrouvées dans les urines : fécalurie

D’autres fistules sont possibles, notamment avec le vagin ou avec la peau

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40
Q

Quel est le traitement des diverticulites simples ?

A

En cas de diverticulite simple, c’est‑à‑dire sans complications, le traitement repose sur la mise à jeun pour mettre
le côlon au repos et éviter son irritation pouvant favoriser les complications.

Des antibiotiques peuvent être proposés pour limiter le risque infectieux.

En cas de diverticulite compliquée, un traitement chirurgical peut être nécessaire pour traiter les complications.

Dans certaines situations, une chirurgie peut être proposée pour prévenir le risque
de récidive, elle consiste à retirer le côlon sigmoïde et à créer une anastomose entre le côlon restant et le rectum.

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41
Q

Epidémiologie du cancer colorectal ? Et pronostique ?

A

Les cancers du côlon et du rectum sont des cancers fréquents dans les pays occidentaux et concernant près de 50 000 nouveaux patients chaque année en France.

Dans la grande majorité, les cancers colorectaux sont des
adénocarcinomes.

L’adénocarcinome colorectal est de meilleur pronostic que les cancers de l’œsophage ou de l’estomac, puisque cinq après le diagnostic, 60 % des patients sont encore vivants.

42
Q

Quelles mesures de prévention ont été prise à l’échelle nationale ? En quoi consiste t-il ?

A

La fréquence et les possibilités thérapeutiques existantes ont conduit le gouvernement français à généraliser un
test de dépistage de ce cancer à l’échelle nationale.

Ce test consiste à recueillir deux petits morceaux de selles sur trois selles successives, qui sont envoyés à un laboratoire dans un emballage approprié.

Le laboratoire effectue une
recherche de sang dans ces morceaux de selles.

La présence de sang peut signifier l’existence d’une hémorragie digestive, laquelle peut être due à un cancer colorectal.

Par conséquent, les patients dont le test revient positif sont
invités à réaliser une coloscopie, qui est l’examen de référence pour le diagnostic de ce type de cancer.

43
Q

A qui s’adresse le test de dépistage du cancer colorectal ?

A

Le test de dépistage s’adresse à la population générale et non pas aux patients ayant un risque élevé de développer un cancer du côlon en raison de facteurs de risques ;

Ces patients doivent faire l’objet d’un contrôle
particulier et adapté par des coloscopies régulières.

44
Q

Quels sont les facteurs augmentant la probabilité de développer un cancer du côlon ou du rectum ?

A
  • les antécédents familiaux
  • les MICI (maladie de Crohn et rectocolite hémorragique) ;
  • l’acromégalie (pathologie endocrinienne liée à un excès de sécrétion d’hormone de croissance)
  • présence de certains types de polypes
  • certaines pathologies héréditaires (polypose adénomateuse familiale, syndrome de Lynch…) ;
  • le tabagisme ;
  • la consommation excessive d’alcool ;
  • la sédentarité ;
  • certaines habitudes alimentaires
45
Q

A quels niveaux de parentés s’intéressent pour évaluer le risque de développement d’un cancer colorectal ?

A

Les patients apparentés au premier degré à des sujets ayant fait un cancer colorectal
avant 60 ans ont un risque élevé de développer à leur tour ce type de cancer.

Il en est de même pour les patients dont plusieurs apparentés au premier degré (quel que soit leur âge) ont eu un cancer colorectal.

46
Q
A
47
Q

Quels habitudes alimentaires augmente le risque de développer une diverticuloses ?

A

Alimentation trop calorique,

Alimentation riche en viandes rouges,

Alimentation riche en graisses animales.

48
Q

Quel est le processus physiopathologique du développement d’un cancer colorectal ?

A

La première lésion sur laquelle se développera un adénome colorectal est généralement un polype.

Les polypes sont des tumeurs bénignes. A l’inverse des diverticules, elles sont dirigées vers l’intérieur du côlon.

Mais elles risque de dégénérer en cancers, surtout lorsqu’ils sont de grande taille.

49
Q

Comment se manifeste principalement un cancer colorectal ?

A

Il se manifeste principalement par des troubles du transit consistant en une alternance entre des phases de diarrhée et des phases de constipation, ainsi que par des rectorragies.

La masse tumorale peut en effet être responsable d’une sténose du côlon bloquant le passage des matières, ce qui entraîne une constipation, elle‑même génératrice de sécrétions muqueuses dont l’évacuation fait évoquer une diarrhée.

Comme pour tous les cancers du tube digestif, l’association d’une asthénie, d’une anorexie et d’un amaigrissement
est fréquente, en raison du caractère chronique de l’affection s’accompagnant d’une perte calorique importante et donc d’une dénutrition (majorée par la localisation digestive du cancer).

50
Q

Qu’est ce que les rectorragies ? A quoi peuvent elles mener ?

A

Ce sont des émission de sang rouge, non digéré, dans les selles, pouvant être lié soit à des hémorragies coliques soit à des efforts de poussée répétés en raison de la constipation.

Les hémorragies peuvent être responsables d’une anémie hémorragique ferriprive

51
Q

A quels types de douleurs les un patient présentant un cancer colorectal peuvent ils être confrontés ? Par quoi peuvent elles être accompagnée ?

A
  • A la présence d’une masse (leur localisation peut être corrélée ou non à la localisation anatomique de cette masse)
  • accompagnées de flatulences (provoquées par l’irritation de la muqueuse colique),
  • ainsi que des ténesmes (douleurs par contraction du sphincter anal lors de la défécation, en particulier lorsque la tumeur est de situation basse)
  • des épreintes (douleurs abdominales vives se terminant par une fausse envie impérieuse d’aller à la selle, provoquées par la sténose intestinale).
52
Q

Comment est généralement découvert la masse tumorale ?

A

La tumeur peut parfois être sentie comme une masse à la palpation de l’abdomen.

Enfin, la tumeur peut être dévoilée à l’occasion d’une occlusion colique (arrêt
de passage des matières dans le côlon, car elles sont bloquées par la tumeur).

53
Q

Quel est l’examen clef pour le diagnostique du cancer colorectal ? Pourquoi ?

A

L’examen clef du diagnostic est la coloscopie.

Elle permet de réaliser des biopsies qui seront analysées en anatomopathologie.

54
Q

Que doit être réalisé après le diagnostique d’un cancer colorectal ? Que comprend il ?

A

Une fois le diagnostic réalisé, un bilan d’extension permet de juger de la gravité du cancer en fonction de sa localisation anatomique et de ses éventuelles métastases.

Il comprend principalement un scanner du thorax, de l’abdomen et du pelvis.

55
Q

Quelles sont les principales complications du cancer colorectal ?

A
  • l’occlusion colique, lorsque la masse s’oppose au passage des matières ;
  • les rectorragies ;
  • les métastases (notamment hépatiques) ;
  • l’infection ;
  • la perforation intestinale
56
Q

En quoi consiste la prise en charge chirurgicale d’un cancer du côlon droit ?

A

Une colectomie droite avec anastomose iléo‑transverse (on accole l’iléon, qui est la
dernière partie de l’intestin grêle, au côlon transverse)

57
Q

En quoi consiste la prise en charge chirurgicale d’un cancer du côlon transverse ?

A

Une colectomie transverse avec anastomose colo‑colique (on accole le côlon droit avec le côlon gauche).

58
Q

En quoi consiste la prise en charge chirurgicale d’un cancer du côlon gauche ou sigmoïde ?

A

Colectomie gauche et/ou sigmoïdectomie avec anastomose colorectale (on accole le côlon transverse au rectum)

59
Q

En quoi consiste la prise en charge chirurgicale d’un cancer du rectum ?

A

On enlève le rectum et on accole le côlon à l’anus, ou on enlève le rectum et l’anus
si le cancer est situé bas.

La chimiothérapie peut avoir un intérêt dans le cancer du côlon, mais pas la radiothérapie.

En revanche, la
radiothérapie et la chimiothérapie peuvent avoir une place dans le cancer du rectum.

60
Q

Quid de la chimiothérapie et de la radiothérapie dans le cadre du cancer colorectal ?

A

La chimiothérapie peut avoir un intérêt dans le cancer du côlon, mais pas la radiothérapie.

En revanche, la radiothérapie et la chimiothérapie peuvent avoir une place dans le cancer du rectum.

61
Q

Qu’est ce que la colopathie fonctionnelle ?

A

Aussi appelé syndrome du « côlon irritable », ou encore « trouble fonctionnel intestinal » est une affection très courante associant plusieurs symptômes digestifs :

  • douleurs abdominales
  • troubles du transit (soit constipation, soit diarrhée, soit l’alternance des deux).

Ces symptômes sont assez courants parmi les pathologies intestinales, c’est pourquoi on ne pourra parler de colopathie fonctionnelle qu’en l’absence de diagnostic d’une autre pathologie susceptible de provoquer ces symptômes.

62
Q

Quels sont les critères de Rome ?

A

Les critères de Rome interviennent dans le diagnostic de la colopathie fonctionnelle :

Douleurs abdominales ou inconfort abdominal au moins trois jours par mois dans les trois derniers mois, avec au
moins deux de ces critères :

  • amélioration des symptômes après la défécation ;
  • modification de la fréquence des selles lors de la survenue ;
  • modification de la consistance des selles lors de la survenue
63
Q

Quelles sont les caractéristiques des douleurs d’une colopathie fonctionnelle ?

A

La douleur est le symptôme prédominant de la colopathie fonctionnelle, elle est chronique (évolue depuis au moins trois mois), souvent spastique, intermittente, parfois soulagée par l’émission de flatulences ou de selles, souvent augmentée par l’anxiété et soulagée par le repos.

Elle survient souvent le matin ou en période postprandiale.

Cette douleur peut être associée à des ballonnements intestinaux, à une diarrhée, à
une constipation, ou à une alternance de diarrhée et de constipation.

Parfois, des symptômes digestifs (pyrosis par
exemple) ou extra‑digestifs (céphalées, asthénie…) y sont associés.

64
Q

Qu’est ce qu’un diagnostique d’élimination ?

A

On a pour habitude de dire que la colopathie fonctionnelle est un diagnostic d’élimination, cela signifie que l’on peut conclure à ce diagnostic une fois que l’on a réalisé de nombreux examens destinés à écarter l’hypothèse d’une
autre pathologie.

65
Q

Comment diagnostique t-on une colopathie fonctionnelle ?

A

En réalité, le diagnostic de colopathie fonctionnelle ne nécessite plus aujourd’hui de réaliser des scanners et des coloscopies à répétition.

Il s’agit plutôt d’éliminer les autres diagnostics possibles en recherchant des signes évocateurs à l’interrogatoire et à l’examen clinique.

Par exemple, un patient de 50 ans se plaignant de douleurs intestinales et d’une alternance diarrhée/ constipation et de rectorragies devra obligatoirement faire l’objet d’explorations (les rectorragies nécessiteront la réalisation d’une coloscopie chez ce patient, afin de vérifier notamment l’absence de cancer colique).

En revanche, un patient jeune se plaignant uniquement de douleurs intestinales associées
à une diarrhée chronique sans signe de gravité ne requerra pas la mise en place d’examens invasifs coûteux.

66
Q

Quelle est la cause de d’un colon irritable ?

A

En raison de la grande influence du stress sur les symptômes de la colopathie fonctionnelle, cette pathologie est souvent considérée à tort comme purement psychosomatique.

En fait, on sait désormais que les troubles fonctionnels
intestinaux sont le résultat de plusieurs facteurs, dont certains sont physiologiquement objectivés.

En effet, chez les patients souffrant de tels symptômes, il existe :

  • des troubles de la motricité et de la sensibilité de
    l’intestin
  • l’hypothèse selon laquelle la qualité de la flore digestive jouerait un rôle dans le syndrome du côlon irritable est fortement évoquée.
67
Q

Quels troubles de la motricité et de la sensibilité de
l’intestin retrouve t-on chez les patients souffrant de colopathie fonctionnelle ?

A

On a pu montrer l’existence de contractions intestinales pouvant être associées à la survenue des douleurs abdominales, ainsi que d’une hypersensibilité de l’intestin (cette hypersensibilité fait ressentir des éléments bénins ‑ comme la présence de gaz ou des petites contractions abdominales ‑ de manière douloureuse ou gênante).

68
Q

Quelle est la PEC d’une colopathie fonctionnelle ?

A

Il n’existe pas de traitement miraculeux des troubles fonctionnels intestinaux.

Les traitements utilisés sont des traitements symptomatiques, destinés à soulager une diarrhée (médicaments antidiarrhéiques), une constipation (médicaments laxatifs) ou des douleurs abdominales (médicaments antispasmodiques).

Aucune prise en charge
diététique particulière n’est nécessaire à l’exclusion du rééquilibrage de l’alimentation si celle‑ci est déséquilibrée
(augmentation des fibres en cas de constipation par exemple).

69
Q

Qu’est ce que le syndrome du grêle court ? Qui est concerné ?

A

Le syndrome du grêle court est un état pathologique survenant à la suite d’une résection d’une partie de l’intestin grêle.

La chirurgie de l’intestin grêle concerne des patients présentant des complications graves de la maladie de
Crohn, ou des patients présentant un infarctus mésentérique.

Elle peut également être
utile chez des patients souffrant d’entérite radique (c’est‑à‑dire dont l’intestin a été abîmé par de la radiothérapie,
destinée par exemple à soigner un cancer pelvien).

70
Q

Qu’est ce qu’un infarctus mésentérique ?

A

Un infarctus mésentérique est le résultat de l’ischémie
des vaisseaux irriguant l’intestin provoquant sa nécrose, par exemple par thrombose.

71
Q

Quelles sont les conséquences d’un grêle court ?

A

La localisation et la quantité d’intestin grêle réséqué sont à l’origine d’expressions variables du syndrome du grêle court.

D’une manière générale, on peut considérer que la perte d’une partie d’intestin grêle est susceptible d’entraîner un défaut d’absorption (insuffisance intestinale).

Ce défaut d’absorption dépendra de la partie de
l’intestin grêle qui est réséquée (c’est‑à‑dire notamment de son rôle physiologique dans l’absorption) et de la qualité
de l’intestin grêle qui n’est pas réséqué, car celui‑ci doit participer à la compensation de la surface absorptive perdue.

72
Q

Quelles sont les conséquences d’une résection du jéjunum ?

A

Le jéjunum est le lieu privilégié de l’absorption des peptides et des oses.

Les résections jéjunales sont donc susceptibles de provoquer des carences glucidiques et protéiques.

73
Q

Quelles sont les conséquences d’une résection de l’iléon ?

A

Les résections iléales sont plus à risque de malabsorption que les résections jéjunales.

Les résections d’une
grande surface iléale sont particulièrement à risque de malabsorption lipidique.

Le défaut d’absorption des nutriments est potentiellement responsable d’une dénutrition.

74
Q

Hormis les problèmes de malabsorption quels autre problématique engendre une résection des l’iléon ?

A

Les résections concernant l’iléon sont également susceptibles de perturber le cycle entéro‑hépatique des acides biliaires (ceux‑ci sont réabsorbés par l’iléon).

La fuite des acides biliaires liée à la diminution de la surface iléale nécessaire à leur réabsorption provoque
une carence si le foie ne peut pas compenser cette perte en synthétisant suffisamment d’acides biliaires.

Les acides biliaires étant impliqués dans la solubilisation des lipides, ceux‑ci sont moins disposés à être absorbés.

La malabsorption des lipides au cours des résections iléales résulte donc à la fois de la diminution de la surface
d’absorption et de la diminution de leur solubilisation.

75
Q

Quelles interventions provoquent une résection de l’iléon ? Lesquelles permettent de conserver l’iléon ?

A

Exemples d’intervention atteignant l’iléon :

  • résection avec anastomose jéjuno‑colique (le jéjunum est
    relié au côlon, il n’y a plus d’iléon entre les deux)
  • jéjunostomie (le jéjunum est directement relié à la peau) ;

Exemple d’intervention pouvant respecter l’iléon :

  • résection avec anastomose jéjuno‑iléale (le jéjunum est relié à une portion épargnée d’iléon).
76
Q

Hormis les lipides quel nutriment est absorbé au niveau de l’iléon ?

A

C’est également le site privilégié de l’absorption du magnésium, ce qui peut expliquer de potentielles carences.

La malabsorption des lipides
s’accompagne d’une malabsorption des vitamines liposolubles : vitamines A, D, E et K (on observe souvent des
troubles osseux liés à la carence en vitamine D chez les patients ayant subi de grandes résections intestinales).

77
Q

Qu’entraine une résection touchant la valvule iléo-caecal ?

A

Une résection touchant la valvule iléo‑caecale
provoque généralement une malabsorption majeure des macronutriments
(cette valvule constituant un frein naturel au transit, sa disparition accélère le transit).

78
Q

Qu’est ce que la valvule de Bauhin ?

A

La valvule faisant le lien entre l’intestin grêle et le côlon.

79
Q

Quelles sont les résections d’intestin grêle susceptibles de ne provoquer aucun déficit d’absorption ?

A

Du moment qu’elles épargnent :

  • au moins un mètre de longueur intestinale fonctionnelle
  • et qu’elles épargnent la valvule de Bauhin
80
Q

Quid des vitamines et minéraux lors d’une résection iléale ?

A

La vitamine B12, qui est absorbée au niveau de l’iléon rend fréquentes les anémies macrocytaires en cas de résection iléale

Le fer et les vitamines hydrosolubles ne posent généralement pas de problèmes d’absorption.

81
Q

Pourquoi existe t-il une importante perte électrolytique avec grêle court ?

A

Par ailleurs, le transit
est accéléré, et il existe d’importantes pertes hydro‑électrolytiques en raison d’une augmentation de la sécrétion gastrique acide.

L’augmentation des sécrétions acides est due à une production excessive de gastrine par l’estomac.

La dénutrition peut donc s’accompagner d’une déshydratation et de carences en électrolytes (carence importante en potassium et en magnésium notamment).

82
Q

Qu’entraine la malabsorption est l’hypersécrétion ?

A

La malabsorption et l’hypersécrétion sont responsables d’une diarrhée avec stéatorrhée (graisse dans les selles)

83
Q

Quelles sont les capacités d’adaptation de l’intestin suite à résection ?

A

L’intestin est doté d’une capacité d’adaptation après une résection, qui n’est cependant pas de grande efficacité.

Cette adaptation concerne notamment l’absorption de l’eau et des électrolytes, ainsi que du glucose et du calcium
afin de limiter les pertes et survient dans les semaines suivant l’intervention.

Certaines études supposent qu’une augmentation des capacités d’absorption des macronutriments par l’intestin résiduel est possible durant les années suivant l’intervention.

Ces mécanismes d’adaptation fonctionnelle sont encore mal connus.

84
Q

Comment peut on remédier au défaut d’absorption du grêle court ?

A

Une alimentation parentérale doit être proposée dans les
suites d’une résection intestinale.

La diarrhée doit être traitée par des médicaments antidiarrhéiques et les carences doivent être compensées dans l’alimentation parentérale.

Des inhibiteurs de la pompe à protons sont administrés
pour réduire l’acidité gastrique excessive.

En fonction de l’étendue de la résection, il est possible de réintroduire progressivement une alimentation orale

85
Q

Comment le côlon peut il s’adapter à un grêle court ?

A

Le côlon peut s’adapter à la situation et augmenter son pouvoir d’absorption hydro‑électrolytique et son pouvoir d’absorption des aliments.

En effet, même si le côlon n’est normalement pas un lieu majeur d’absorption calorique, il est capable d’absorber certains nutriments après fermentation par la flore colique.

Les bactéries intestinales participent donc à l’adaptation physiologique permettant de compenser les pertes énergétiques, mais elles peuvent également
jouer un rôle néfaste : certains aliments fermentés par cette flore deviennent toxiques, comme les D‑lactates.

86
Q

Que provoquent les D lactates ?

A

Les D‑lactates issus d’aliments fermentés provoquent une acidose et des troubles neurologiques (confusion, troubles de la coordination).

87
Q

Quel régimes doit être proposé lors de la réintroduction de l’alimentation orale ? Qu’observe t-on parfois?

A

Lorsque l’alimentation est réintroduite par voie orale, il est nécessaire de proposer un régime hypercalorique (et
hyperprotidique) en raison de l’absorption incomplète.

Une hyperphagie compensatrice de la résection intestinale peut se développer et favorise l’alimentation orale (elle permet de compenser les fuites calorique

88
Q

Que se passe t-il si la reprise de l’alimentation orale est un échec ? Quels sont les conséquences ?

A

Si l’alimentation par voie orale ne peut pas être reprise, la nutrition parentérale sera poursuivie, mais elle peut se
compliquer d’infections et de pathologies du foie.

89
Q

Quelles sont les complications fréquentes d’une chirurgie du côlon dans le cas d’un cancer colique ?

A
  • Déshydratation : en raison du rôle de réabsorption de l’eau que joue le côlon.
  • Rupture de l’anastomose : l’anastomose est la mise bout à bout des deux segments d’intestin restant après la
    résection du segment pathologique.
  • Abcès : accumulation de pus dans un tissu avec risque infectieux majeur.
  • Péritonite : infection du péritoine (cavité abdominale qui contient les intestins).
  • Fistule : formation d’une communication avec un autre organe, comme la vessie.
  • Hémorragie.
  • Occlusion intestinale.
  • Diverticulose.
90
Q

Quelles sont les carences à attendre d’un résection du côlon ?

A

Le côlon joue un rôle physiologique mineur dans l’absorption des nutriments, les carences énergétiques ne sont donc pas un problème principal dans la chirurgie du côlon.

91
Q

Définition de la constipation :

A

La constipation consiste en l’émission rare ou difficile de selles par rapport à l’habitude (il est important de considérer
les habitudes du patient, car la fréquence d’émission des selles est propre à chacun).

Certains critères plus précis
ont été proposés pour la définition de la constipation mais sont peu utilisés en pratique (pourcentage de selles grumeleuses ou dures, pourcentage de selles ayant nécessité des efforts de poussée, pourcentage de selles avec sensation d’évacuation incomplète…)

92
Q

Epidémiologie de la constipation ?

A

La constipation est une affection concernant plus de 15 % de la population, avec une prédominance chez les femmes et les personnes âgées.

Il s’agit donc d’une pathologie courante, mais pouvant parfois révéler une pathologie grave, telle qu’un cancer colorectal.

93
Q

Quelles sont les principales causes de la constipation à retenir ?

A
  • Troubles fonctionnels intestinaux.
  • Hypothyroïdie.
  • Constipation iatrogène
  • Diabète (la neuropathie diabétique à un stade avancé peut s’exprimer par une diarrhée, mais aussi par une
    constipation).
  • Grossesse.
  • Pathologies neurologiques (maladie de Parkinson…).
  • Cancer colorectal (souvent dans un contexte d’alternance diarrhée/constipation).
  • Dyschésie : difficulté à évacuer les selles en raison d’anomalie anatomique ou nerveuse.
94
Q

Quels médicaments peuvent provoquer des constipations ?

A

Les antalgiques forts dérivés de l’opium : morphine, tramadol, codéine…

95
Q

Par quoi peut se compliquer une constipation excessive ?

A

La constipation excessive peut se compliquer d’un fécalome, c’est‑à‑dire d’une accumulation de matières
déshydratées dans le rectum, sous la forme d’une masse très dense.

La constipation peut également provoquer :

  • des fissures de l’anus (en raison des nombreux efforts de poussée)
  • des hémorroïdes (saillie des veines qui entourent l’anus, pouvant s’exprimer par des douleurs anales et des
    saignements).
96
Q

Quels sont les signes d’une occlusion intestinale ?

A
  • arrêt des gaz
  • l’arrêt des bruits hydro‑aériques
    (bruits qui doivent être normalement présents lors de l’auscultation de l’abdomen)
  • éventuellement par une défense abdominale (c’est‑à‑dire un abdomen très dur lors de la palpation abdominale)
  • des contractures abdominales (contractions involontaires et permanente des muscles abdominaux, détectée lors de la palpation : signe d’urgence chirurgicale).
97
Q

Quels sont les signes d’un fécalome ?

A

Le fécalome se manifeste par une constipation associée à des douleurs abdominales et anales, ainsi qu’à une rétention d’urine.

Dans les cas graves, surtout chez la personne âgée, il peut provoquer des troubles neurologiques tels qu’une confusion.

98
Q

Quelle est la principale complication d’un fécalome ?

A

L’occlusion intestinale c’est‑à‑dire le blocage total du transit, gravissime, qui pourra provoquer des vomissements nécessitant une intervention chirurgicale.

99
Q

Outre l’arrêt des selles comment se manifeste la constipation ?

A

La constipation peut se manifester, outre par l’arrêt des selles, par des douleurs abdominales ou des ballonnements abdominaux.

La présence d’un fécalome est volontiers pourvoyeuse d’états confusionnels aigus chez les patients âgés. La survenue
rapide d’un comportement inhabituel chez une personne âgée doit donc faire poser entre autres hypothèses celles
du fécalome.

100
Q

Quels sont les examens paracliniques réalisés en cas de constipation ?

A

Les examens paracliniques interviennent principalement lorsqu’une forme compliquée est suspectée, comme une occlusion intestinale.

Il s’agit alors généralement d’examens d’imagerie, tels qu’une radiographie d’abdomen sans préparation (ASP) ou un scanner abdominal (qui permettra de préciser la localisation exacte de l’occlusion et éventuellement sa cause).

Les examens paracliniques peuvent également intervenir en cas d’étiologie à préciser, ils sont dans ce cas de natures
variées, on peut par exemple doser les hormones thyroïdiennes en cas de suspicion d’hypothyroïdie.

101
Q

En quoi consiste la prise en charge de la constipation ?

A

La prise en charge d’une constipation passe si possible d’abord par la correction éventuelle d’un régime apportant insuffisamment de fibres : la consommation suffisante de fruits et de légumes est nécessaire à l’équilibre du transit.

En revanche, si cette adaptation diététique est insuffisante et que l’inconfort est grand, il peut être nécessaire de
recourir à des médicaments laxatifs.

102
Q

Quels types de laxatifs existe t-il ?

A
  • les laxatifs osmotiques et les mucilages sont responsables d’un appel d’eau dans le côlon, ce qui ramollit les selles
  • les laxatifs émollients sont des lubrifiants qui ramollissent les selles, mais dont la consistance peut provoquer
    des suintements au niveau de l’anus (huile de paraffine par exemple) ;
  • les laxatifs stimulants jouent sur la motricité de l’intestin et sur ses sécrétions. Ils sont à manier avec précaution,
    en particulier chez les personnes âgées, car ils peuvent provoquer des fuites hydro‑électrolytiques responsables de carences ioniques (notamment en potassium et en calcium, ce qui s’accompagne d’un risque cardiaque) ;
  • les suppositoires et les lavements sont des médicaments à utiliser directement dans le rectum. Ils sont généralement
    plus efficaces que les traitements par voie orale, mais plus contraignants