M4S3 Pathologies digestives Flashcards
A quoi serait du la maladie de Crohn ?
Les travaux récents semblent indiquer que la maladie de Crohn serait due à un déséquilibre du système immunitaire dirigé contre le microbiote intestinal, dont l’agression serait à l’origine de l’inflammation chronique du tube digestif,
provoquant des lésions tissulaires telles que des ulcérations, des fissures ou des hyperplasies lymphoïdes.
Quels sont les facteurs associés aux maladie chronique de l’intestin ?
- Il existe tout d’abord une prédisposition génétique, par la présence de certains variants pouvant concerner différents
gènes. - le microbiote intestinal. Il est suggéré que certains types de microbiotes, de même que certains antigènes
alimentaires, sont plus susceptibles que d’autres d’activer une réponse immunitaire
Quels gènes sont en causes dans les maladies inflammatoires chronique ?
Cette prédisposition consiste en l’association de plusieurs variants dont certains ont plus d’influence que d’autres, mais la totalité des gènes impliqués n’est pas encore connue ;
Comment le microbiote produit il une réaction immunitaire ?
Cette réponse se fait par le biais de cellules présentatrices d’antigène, qui font le relais entre les antigènes microbiens ou alimentaires et les lymphocytes Th (T helper).
Ces lymphocytes peuvent eux‑mêmes activer des
macrophages, qui produisent de nombreux facteurs pro‑inflammatoires (interleukines, TNF…) sur les cellules de la paroi intestinale.
Quelle est à ce jour une voie de recherche grandissante pour le traitement des maladies chroniques de l’intestin (MICI) ?
Des tentatives de « greffe fécale », c’est‑à‑dire de modification du microbiote intestinal
de patients atteints par des MICI, ont montré un certain succès et ont permis une nette amélioration de l’état de ces patients, il s’agit d’une voie de recherche en grande expansion.
L’implication du microbiote intestinal dans les
maladies inflammatoires chroniques de l’intestin expliquerait l’influence de traitements antibiotiques dans le développement
de ces maladies (les antibiotiques déséquilibrent le microbiote) ainsi que l’influence de certaines infections gastro‑intestinales sur leur apparition.
Quels organes sont concerné par la maladie de Crohn ?
La maladie de Crohn est une MICI pouvant toucher l’ensemble du tube digestif depuis la bouche jusqu’à l’anus.
Généralement, elle ne touche cependant pas tout le tube de manière continue mais
plutôt par intervalles avec des plages saines et des plages atteintes.
.
La portion intestinale de l’iléon est un lieu privilégié d’atteinte de la maladie de Crohn, on parle d’iléite
L’iléite se manifeste, en raison de la localisation anatomique de l’iléon, par des douleurs en fosse iliaque droite (c’est‑à‑dire en bas à droite de l’abdomen).
Quel pourrait être un facteur impliqué dans la maladie de Cohn ?
Parmi les facteurs impliqués dans la maladie de Crohn, une voie de recherche s’intéresse aux défensines intestinales.
Il s’agit de molécules sécrétées par l’épithélium intestinal dont le rôle est de lutter contre certaines bactéries, afin de
maintenir un bon équilibre du microbiote intestinal.
Il semblerait que certaines défensines soient déficitaires chez les patients atteints de maladie de Crohn, et que ce défaut soit à l’origine d’une dysbiose (déséquilibre du microbiote intestinal)
contribuant à la physiopathologie de cette maladie.
Il faut bien noter que la sécrétion des défensines est elle‑même sous le contrôle du microbiote intestinal et que, par conséquent, il pourrait exister une dysbiose préalable, diminuant la production de défensines, ce qui auto‑entretiendrait le déséquilibre.
Qu’est ce qu’une dysbiose ?
Un défaut en « bonnes » bactéries intestinales.
Quels sont les symptômes de la maladie de Crohn ?
La maladie de Crohn est souvent découverte dans un contexte de diarrhée chronique, d’altération de l’état général (amaigrissement, anorexie), de douleurs abdominales (dont la localisation peut révéler les sites d’atteinte intestinale
privilégiés) et de fièvre.
La diarrhée est un signe très fréquent et peut éventuellement être glaireuse ou sanglante.
Parmi les symptômes extra‑intestinaux qui peuvent être retrouvés, on notera par exemple les aphtes, l’arthrite
(inflammation articulaire) mais également des affections cutanées ou oculaires.
Que retrouve t-on lors de la prise de sang ?
On retrouve un syndrome inflammatoire à la prise de sang (marqueurs de l’inflammation augmentés, dont on retiendra principalement la CRP : C reactive protein).
Quel examen paraclinique est toujours réalisé pour confirmé une coloscopie ?
Lors de la suspicion d’une maladie de Crohn, une coloscopie est toujours réalisée.
Il s’agit d’un examen au cours duquel une caméra placée au bout d’un tuyau souple est introduite par l’anus pour aller observer le côlon ainsi que quelques centimètres de la fin de l’intestin grêle.
Au cours de la coloscopie, des biopsies sont réalisées et permettront de faire le diagnostic de maladie de Crohn grâce à l’examen anatomopathologique.
Par ailleurs, dans
la mesure où la maladie de Crohn peut toucher le haut appareil digestif, il est parfois intéressant d’effectuer une
oesophago‑gastro‑duodénoscopie.
Quelle lésion caractéristique est caractéristique de la maladie de Crohn ?
En anatomopathologie, la lésion caractéristique (qui n’est cependant retrouvée
que dans moins de la moitié des cas) est le granulome épithélioïde gigantocellulaire (c’est‑à‑dire un agglomérat de
cellules d’aspect épithélial géantes).
Les autres lésions rencontrées, non caractéristiques, sont des ulcérations, des fissures et une hyperplasie lymphoïde.
Quel examen permet d’explorer l’intestin grêle sur toute sa longueur ?
Il n’est pas impossible que le diagnostic d’une maladie de Crohn ne puisse pas être fait après la coloscopie et la oesophago‑gastro‑duodénoscopie, qui n’explorent que
l’œsophage, l’estomac, le duodénum (début de l’intestin) d’un côté, et le côlon et la fin de l’intestin grêle de l’autre.
L’exploration de l’intestin grêle sur toute sa longueur peut alors être permise par un autre examen : la vidéocapsule
(il s’agit d’ingérer une caméra miniaturisée contenue dans une petite capsule).
Comment évolue la maladie de Crohn ?
La maladie de Crohn est une maladie nécessitant un suivi régulier, notamment endoscopique, car elle présente des évolutions très variables suivant les patients (variabilité des portions du tube digestif touchées, variabilité de la gravité des manifestations cliniques).
Classiquement, cette maladie évolue par poussées, avec des périodes de rémission et des périodes critiques.
Quelles sont les pricinipales complications de la maladie de Crohn ?
- ulcérations
- fistules
- abcès
- sténoses
- cancer
- colite aiguë grave
- thrombose veineuse profonde
- dénutrition : il existe notamment une malabsorption responsable d’une fuite calorique.
Qu’est ce qu’une ulcération ?
Il s’agit de perte de substance de la muqueuse intestinale.
Qu’est ce qu’une fistule ? Les quels sont les plus couramment observée chez les patients atteints d’une maladie de Crohn ?
l’ulcération peut évoluer vers une fistule qui est la mise en communication entre le tube digestif et un autre organe via un orifice.
Les fistules entre l’anus et le périnée, ou entre l’anus et le vagin, sont des fistules
couramment observées, mais les fistules peuvent concerner toutes les parties du tube digestif.
Qu’est ce qu’un abcès ?
Les abcès constituent l’évolution naturelle d’une fistule, il s’agit de la constitution d’un amas de pus dans une cavité
Qu’est ce qu’une sténose ?
La sténose est la diminution localisée du calibre du tube digestif pouvant survenir à différentes hauteurs sur l’intestin et provoquer une occlusion (cela signifie que les matières fécales ne peuvent plus passer dans l’intestin, il peut s’agir d’une urgence chirurgicale)
A quel cancer la maladie de Crohn expose t-elle ?
la maladie de Crohn augmente le risque de survenue de cancers des intestins ou de l’anus.
Qu’est ce que la thrombose veineuse profonde ?
Il s’agit de la formation d’une thrombose (amas de sang coagulé) dans le système veineux provoquant une altération de la circulation.
Le thrombus peut se déplacer jusqu’au poumon et provoquer une embolie pulmonaire
Qu’est ce que la rectocolite hémorragique ? A quoi est elle due ?
La rectocolite hémorragique est une MICI pouvant toucher le côlon et le rectum de façon plus ou moins étendue.
Il est suspecté, comme pour la maladie de Crohn, que cette pathologie soit le résultat d’une agressivité du système
immunitaire dirigée contre le microbiote intestinal, provoquant une inflammation intestinale chronique.
Quelles formes de RCH existe t-il ?
Il existe plusieurs formes de rectocolite hémorragique en fonction de l’étendue du domaine inflammatoire.
L’inflammation peut en effet concerner uniquement le rectum (il s’agit alors d’une rectite), ou le côlon et le rectum.
La gravité de l’atteinte dépend alors de la portion du côlon qui est concernée (s’il s’agit de la totalité du côlon, on
parlera de pancolite).
Quelle est la différence entre les lésions de le maladie de Crohn et celle de la rectocolite hémorragique ?
L’atteinte est une atteinte continue d’une portion de côlon et/ou de rectum, et non pas une association d’atteintes focales comme dans la maladie de Crohn.
Les cellules et les molécules inflammatoires impliquées dans la réponse immunologique sont également différentes
Au cours de la rectocolite hémorragique (une fois de plus, au contraire de la maladie de Crohn), on retrouve une
diminution de la mucosécrétion de la muqueuse colique, liée à une diminution de la production de glycoprotéines qui
composent le mucus.
Quelle est la physiopathologie de la rectocolite hémorragique ?
Les hypothèses actuellement proposées concernant la physiopathologie de la rectocolite hémorragique se
rapprochent de celles qui concernent la maladie de Crohn (association de facteurs génétiques et environnementaux).
Quels facteurs diffèrent entre la Rectocolite hémorragique et la maladie de Crohn ?
Certains facteurs de risque sont également différents de
ceux de la maladie de Crohn :
Le tabagisme semblerait diminuer le risque de survenue d’une rectocolite
hémorragique (alors qu’il augmente le risque de maladie de Crohn) ainsi que la fréquence des crises.
De même,
l’appendicectomie semblerait diminuer le risque de recto‑colite hémorragique et son éventuelle gravité (a contrario de la maladie de Crohn).
Quels sont les symptômes d’une RCH ?
Elle se manifeste par une diarrhée glaireuse et le plus souvent sanglante (syndrome dysentérique) ainsi que par des douleurs abdominales.
Les symptômes peuvent être plus ou moins marqués selon le segment de côlon atteint : les atteintes étendues sont volontiers responsables d’un tableau majeur avec une forte altération de l’état général et
une fièvre.
A contrario, les rectites sont moins symptomatiques et provoquent principalement des rectorragies, des
douleurs rectales et une constipation.
Quel examen est effectué en cas de suspicion de RCH ?
De même que pour la maladie de Crohn, le diagnostic passe par la coloscopie avec examen anatomopathologique
des biopsies.
La coloscopie retrouve une atteinte inflammatoire continue du rectum et éventuellement du côlon (à la
différence de la maladie de Crohn dans laquelle l’atteinte était discontinue) et l’iléon n’est pas atteint (puisqu’il s’agit
d’intestin grêle et non pas de côlon).
Cette atteinte s’accompagne souvent de saignements et d’ulcérations.
Que retrouve t-on au niveau histologique chez la maladie de Crohn ?
En anatomopathologie, il n’existe pas (contrairement à la maladie de Crohn) d’aspect histologique caractéristique de
cette maladie.
Cependant, on retrouve fréquemment des signes d’inflammation chronique (lymphocytes, plasmocytes,
modification de l’architecture des cryptes, fibrose), voire d’inflammation aiguë en cas de crise (polynucléaires
neutrophiles).
Des ulcérations peuvent être retrouvées.
Que retrouve t-on lors d’un bilan biologique chez un patient atteint de la maladie de de Crohn ?
Le bilan biologique peut éventuellement retrouver une inflammation (élévation de la CRP), principalement dans le
cadre de colites graves.
En raison des hémorragies, on pourra également observer une anémie (carence martiale ou anémie inflammatoire)
Quelles sont les complications d’un rectocolite hémorragique ?
- la colectasie (dilatation aiguë du côlon) ;
- la perforation du côlon (qui est une complication de la colectasie) ;
- l’hémorragie digestive basse : perte de sang dans les selles se manifestant par des rectorragies (pouvant provoquer une anémie) ;
- le cancer : la rectocolite hémorragique augmente le risque de cancer colorectal ;
- la colite aiguë grave ;
- la thrombose veineuse profonde.
Comment prend ton en charge les MICI ?
- Un traitement médicamenteux à base de d’anti‑inflammatoires et/ou de médicaments agissant sur l’immunité peut être proposé.
- Lors des poussées, un régime sans résidus est proposé afin de limiter l’irritation de l’intestin.
- Dans la maladie de Crohn, le tabac doit absolument être arrêté car il favorise son évolution.
- Les AINS (anti‑inflammatoires non stéroïdiens) sont évités dans les maladies inflammatoires chroniques de
l’intestin car ils favorisent les poussées. - La chirurgie est utile en cas de complications dans la maladie de Crohn, mais à retarder le plus possible. Dans
la rectocolite hémorragique, la chirurgie consistant à enlever le côlon et le rectum peut mener à la guérison
dans les cas où les autres traitements sont insuffisants (colo‑proctectomie totale avec anastomose iléo‑anale,
c’est‑à‑dire que l’on raccorde l’intestin grêle à l’anus).
Qu’est ce que les diverticules ? Où les retrouve t-on ?
Les diverticules sont des saillies du côlon vers sa face externe, concernant généralement la couche muqueuse et
la couche sous‑muqueuse.
Ils sont principalement retrouvés sur le côlon sigmoïde (dernière partie du côlon, faisant la jonction avec le rectum).
Qu’est ce qu’elle diverticulose ?
On parle de diverticulose lorsque l’on retrouve plusieurs diverticules (comme dans l’illustration ci‑dessous).
Par quoi est favorisé l’apparition des diverticules ?
Ils sont fréquents, la plupart du temps bénins, et leur nombre augmente avec l’âge.
L’apparition des diverticules est favorisée par une alimentation pauvre en fibres, en raison de la nécessité de
contraction coliques que provoque ce type de régime.
Une alimentation riche en fruit et légumes est donc un facteur
protecteur, de même qu’une activité physique régulière.
Ils sont fréquemment découverts par hasard au cours d’une coloscopie ou d’un scanner demandé pour une raison autre.
Qu’est ce qu’un diverticulite ? comment se manifeste t-elle ?
Lorsqu’un diverticule devient inflammatoire, on parle de diverticulite.
La diverticulite se manifeste par des douleurs
abdominales, des troubles digestifs (diarrhée, constipation, nausées, vomissements) et une fièvre.
Comment le diagnostique de diverticulite est il posé ?
Les diverticules sont fréquemment découverts par hasard au cours d’une coloscopie ou d’un scanner demandé pour une raison autre.
Le scanner permet alors de faire le diagnostic et de rechercher des complications.
Quelles sont les complications possibles d’une diverticulite ?
- la perforation, pouvant s’accompagner d’une infection (notamment péritonite) ;
- la fistule
- la sténose du côlon, menant à une occlusion digestive, c’est‑à‑dire à l’arrêt de circulation des matières dans le côlon ;
- l’hémorragie.
Qu’elles sont les fistules principalement rencontrer dans les cadre de diverticulose ?
Principalement entre le côlon et la vessie :
- ce qui provoque des infections urinaires par migration des bactéries de la flore digestive vers la vessie qui est normalement stérile
- des matières fécales sont retrouvées dans les urines : fécalurie
D’autres fistules sont possibles, notamment avec le vagin ou avec la peau
Quel est le traitement des diverticulites simples ?
En cas de diverticulite simple, c’est‑à‑dire sans complications, le traitement repose sur la mise à jeun pour mettre
le côlon au repos et éviter son irritation pouvant favoriser les complications.
Des antibiotiques peuvent être proposés pour limiter le risque infectieux.
En cas de diverticulite compliquée, un traitement chirurgical peut être nécessaire pour traiter les complications.
Dans certaines situations, une chirurgie peut être proposée pour prévenir le risque
de récidive, elle consiste à retirer le côlon sigmoïde et à créer une anastomose entre le côlon restant et le rectum.