M1S2 Maigreur et dénutrition Flashcards

• Connaître l’étiopathogénie de la dénutrition • Comprendre les mesures diététiques préventives et curatives • Maîtriser la définition de la dénutrition

1
Q

Comment définit-on la dénutrition ?

A

La dénutrition peut être définie par opposition à l’obésité comme un déséquilibre entre l’apport calorique et la dépense calorique en défaveur des apports.

  • Tout comme pour l’obésité, une première appréciation de l’état nutritionnel peut être fournie par le calcul de l’indice de masse corporelle, pour lequel on peut fixer une limite inférieure acceptable à 17 kg/m²

(limite relevée à 20 kg/m² pour les personnes âgées de plus de 70 ans, car elles sont plus à risque de dénutrition).

  • Une autre manière d’évaluer la dénutrition est de quantifier une perte de poids.

La perte d’au moins 5 % du poids corporel en un mois ou d’au moins 10 % en six mois est un des critères de dénutrition.

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Q

Comment doit être exprimé la perte de poids ?

A

La perte de poids sera exprimée en pourcentage par rapport au dernier poids connu (au cours d’une précédente consultation ou d’une précédente hospitalisation), mais également en pourcentage par rapport au poids de forme du patient (son poids stable lorsqu’il est en bonne santé).

Toute perte de poids doit être autant que possible rapportée à une période, car la vitesse de perte de poids est en relation avec sa sévérité.

Dans la mesure du possible, les pesées comparées doivent se faire sur une même balance.

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3
Q

Par quels autres signes peut être révélée une dénutrition ?

A
  • l’asthénie (fatigue intense et durable)
  • la bradycardie et l’hypotension
  • des signes d’hypogonadisme hypogonadotrope,
  • des signes de fragilité cutanée et muqueuse : ongles fragiles, perte de cheveux, peau sèche et fine, escarres, mycoses buccales… Cela est dû à des carences en protéines et en vitamines ;
  • une immunodépression, c’est‑à‑dire une baisse des défenses immunitaire, se manifestant par des infections plus fréquentes. Cela est dû à des carences en protéines ;
  • un retard de cicatrisation ;
  • des troubles digestifs.
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4
Q

Qu’est ce que l’hypogonadisme hypogonadotrope ?

A

Un dysfonctionnement des gonades (testicules chez l’homme et ovaires chez la femme) lié à une diminution de la stimulation par l’hypophyse : aménorrhée (arrêt des menstruations), diminution de la fertilité, diminution de la libido ;

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5
Q

Quels sont les deux marqueurs biologiques sanguins de la dénutrition les plus utilisés ?

A

Albumine et pré albumine

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6
Q

Qu’elle est la concentration physiologique de la l’albumine dans le sang ?
Pourquoi est il inutile de la doser quotidiennement ?

A

La concentration normale dans le sang varie entre 35 et 50 g/L.

On parle de dénutrition protéique lorsque l’albumine est à une concentration sanguine inférieure à 30 g/L.

Sa demi‑vie est d’une vingtaine de jours, ce qui signifie qu’il faut une vingtaine de jours pour que la moitié des protéines d’albumine synthétisées à un moment donné soient détruites.

Cette demi‑vie relativement longue en fait un marqueur retardé de l’état de nutrition d’un patient, il n’y a pas d’intérêt à la doser quotidiennement dans une prise de sang.

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7
Q

Qu’est ce que l’albumine ? Quelles sont les conséquences d’une diminution ?

A

L’albumine est une protéine synthétisée par le foie. Il s’agit principalement d’une protéine de transport (d’hormones par exemple).

Il est important de savoir que l’albumine sanguine joue également un rôle de maintien de la pression oncontique.

En effet, il s’agit de la protéine la plus abondante dans le sang, et elle permet donc de retenir le liquide dans les vaisseaux.

Lorsque l’albumine diminue, on dit que la pression oncotique est diminuée, cela signifie que l’eau est moins retenue dans les vaisseaux et qu’elle a tendance à fuir dans les tissus, provoquant des oedèmes.

La fuite d’eau dans la cavité abdominale est également responsable d’une ascite, qui fait gonfler le ventre. On peut donc observer des patients fortement dénutris présentant des oedèmes et un gros ventre, du fait de la fuite d’eau liée à la baisse de pression oncotique.

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8
Q

Qu’est ce que la préalbumine ? Quelle est sa concentration dans le sang ?

A

La préalbumine (aussi nommée transthyrétine) est également une protéine synthétisée par le foie, dont la concentration normale dans le sang varie entre 0,25 et 0,35 g/L.

Son principal rôle est de transporter la T4 (une hormone thyroïdienne) et la vitamine A.

Sa demi‑vie est bien plus courte que celle de l’albumine (environ 2 jours), ce qui en fait un marqueur de suivi immédiat de la dénutrition (elle permet de révéler rapidement une dénutrition qui se met en place, ou d’évaluer rapidement le traitement d’une dénutrition).

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9
Q

Quelle est la formule permettant de calculer la valeur corrigée de l’albumine en fonction de la CRP ?

A

Albumine corrigée = Albumine + (CRP/25)

(Conformément à l’usage, les valeurs d’albumine et d’albumine corrigée sont en g/L, la CRP est exprimée en mg/L)

Par exemple, dans le cas d’une albumine à 24 g/L sur le bilan biologique d’une patiente présentant un syndrome inflammatoire avec une CRP à 267 mg/L :

Albumine corrigée = 24 + (267/25) = 34,68 g/L.

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10
Q

Qu’est il important de garder à l’esprit concernant les valeurs d’albumine et de préalbumine ?

A

Il est important de garder à l’esprit que les valeurs d’albumine et de préalbumine ne doivent pas être interprétées sans contexte : dans certaines circonstances, une hypoalbuminémie ou une hypopréalbuminémie peuvent être observées sans contexte de dénutrition.

Ces circonstances sont par exemple celles d’un syndrome inflammatoire, de certaines maladies rénales ou de certaines maladies hépatiques.

Concernant la préalbumine, elle peut également être abaissée en cas d’hypothyroïdie ou d’alcoolisme.

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11
Q

Qu’est ce que la CRP ?

A

La CRP, ou C Reactive Protein est un marqueur augmenté dans un contexte de syndrome inflammatoire.

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12
Q

Quels autres marqueurs de dénutrition sont utilisés de manières beaucoup plus rare ?

A
  • la Retinol Binding Protein (RBP) est l’hormone qui transporte la vitamine A. Sa demi‑vie est très courte (une demi‑journée), ce qui en fait un marqueur de dénutrition aiguë.
    Valeurs normales de RBP : 0,25 à 0,75 g/L ;
  • la transferrine est l’hormone transportant le fer de l’intestin vers le foie pour le stocker.
    Valeurs normales : entre 2 et 4 g/L.
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13
Q

En dehors des marqueurs spécifiques de la dénutrition, quels paramètres biologiques peuvent être perturbés lors d’une dénutrition ?

A

En dehors de ces marqueurs assez spécifiques de la dénutrition, il faut savoir que l’on peut retrouver un certain nombre de paramètres biologiques perturbés lors d’une dénutrition :

c’est le cas des globules blancs,
des globules rouges,
du sodium sanguin,
du potassium sanguin,
de l’urée
et de la créatinine,
de la glycémie
et des hormones thyroïdiennes.

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14
Q

Quels marqueurs urinaires peuvent contribuer au bilan d’une dénutrition ?

A
  • La créatinine urinaire : la créatinine est un produit de dégradation du muscle éliminé dans les urines. Pour une morphologie donnée, l’élimination quotidienne de la créatinine est constante, la créatinine éliminée dans les urines (créatininurie) peut donc être le reflet de la masse musculaire.
  • Le bilan azoté urinaire : l’azote est un atome des acides aminés qui composent les protéines, principalement éliminé dans les urines. Si l’on connaît la quantité de protéines ingérées par un patient, on peut prédire la quantité d’azote qu’il doit éliminer au cours d’une journée par voie urinaire. En dosant l’azote dans les urines, on peut comparer la valeur mesurée à la valeur prédite et ainsi dépister une élimination excessive liée à une perte de masse musculaire.
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15
Q

Quels peuvent être les causes de la diminution des apports ?

A
  • anorexie
  • boulimie
  • dépression
  • troubles bucco-dentaires et œsophagiens
  • pauvreté
  • troubles de la digestion
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16
Q

Qu’est ce que l’anorexie ?

A

Il s’agit de la perte de l’envie de manger.

  • Elle peut être la composante d’une pathologie psychiatrique, il s’agit alors d’anorexie mentale.
  • Elle peut être la conséquence d’une pathologie non psychiatrique qui diminue l’appétit (depuis la petite grippe jusqu’au cancer). Dans ce cas, la prise en charge de la pathologie permettra généralement de retrouver peu à peu l’appétit.
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17
Q

Qu’est ce que l’anorexie mentale ?

A

Cette pathologie mène à des régimes excessifs avec une obsession liée à la perte de poids, et un déni de l’état pathologique.

L’anorexie mentale s’accompagne généralement d’une diminution de la vie sociale et d’un isolement.

Les malades anorexiques sont constamment à la recherche de méthodes leur permettant de maigrir, et ont recours à des vomissements pouvant provoquer des déshydratations et des pathologies de la bouche et de l’oesophage.

Ils utilisent parfois des médicaments tels que des diurétiques (qui augmentent le volume d’eau uriné) ou des laxatifs (qui augmentent le volume des selles) pouvant avoir des effets néfastes très graves (déshydratation, troubles des ions sanguins).

L’anorexie s’accompagne le plus souvent d’une aménorrhée (absence de règles).

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18
Q

Qu’est ce que la boulimie ?

A

Les patients boulimiques sont des patients dont l’apport alimentaire est excessif (alimentation compulsive), mais qui peuvent être dénutris en raison d’un comportement compensatoire faisant intervenir des vomissements forcés et l’utilisation de médicaments, comme dans l’anorexie mentale.

Il existe également d’autres compulsions alimentaires ou troubles du comportement alimentaire alternant épisode boulimique et épisode anorexique.

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19
Q

Qu’est ce que la dépression ?

A

La dépression est une maladie qui touche tous les âges, depuis l’enfance jusque très tard dans la vie.

Ses nombreux symptômes, parmi lesquels la tristesse ou la perte de plaisir, sont très handicapants et accroissent le risque suicidaire.

La dépression peut également être génératrice d’une anorexie.

La maladie peut être soignée efficacement grâce aux médicaments antidépresseurs et à la psychothérapie.

Toutefois, le risque de rechute est extrêmement présent et persiste plusieurs années après la rémission.

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20
Q

Quels troubles bucco-dentaires et œsophagiens peuvent gêner l’absorption de nourriture ?

A
  • douleurs dentaires,
  • l’absence de dentition (personnes âgées ayant perdu leurs prothèses dentaires),
  • des douleurs ou des blocages de l’œsophage lors de l’alimentation (dysphagie).
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21
Q

Quels troubles de la digestion peuvent mener à de la dénutrition ?

A
  • Troubles pancréatiques
  • Troubles biliaires
  • Les troubles de l’absorption : ils sont liés aux maladies intestinales comme par exemple la maladie cœliaque (intolérance au gluten), aux maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, aux maladies infectieuses de l’intestin, ou à la chirurgie bariatrique (cf. séquence précédente).
22
Q

Comment des troubles pancréatiques peuvent aboutir à de la dénutrition ?

A

Le pancréas produit des sécrétions riches en enzymes déversées dans le duodénum et qui participent à la digestion.

L’intestin grêle est le portail pour toute absorption de nutriments – eau, électrolytes, minéraux, glucose, AA, lipides – et reçoit les aliments mécaniquement broyés et réduits à un état liquide par mastication et broyage dans l’estomac : le chyme.

L’insuffisance pancréatique externe est l’insuffisance de sécrétion des hormones fabriquées par le pancréas et émises à l’extérieur du sang ; ce phénomène augmente la malabsorption due à la dénutrition.

23
Q

Comment des troubles biliaires peuvent aboutir à de la dénutrition ?

A

L’organisme contient du cholestérol.

La principale voie d’excrétion de ce cholestérol est la bile.

Les sels biliaires (composants de la bile) maintiennent le cholestérol en solution dans la bile.

Quand le cholestérol se trouve en quantité trop élevée, ou quand les sels biliaires sont en quantité insuffisante, le cholestérol se cristallise, créant ainsi des calculs biliaires.

24
Q

Quelles peuvent être les causes d’augmentation des pertes caloriques ?

A
  • Pertes caloriques par voie cutanée : chez les grands brûlés par exemple.
  • Pertes caloriques par voie urinaire : dans certaines maladies rénales (syndrome néphrotique).
  • Pertes caloriques par voie digestive : maladies intestinales.
  • Le diabète décompensé.
  • L’hyperthyroïdie.
  • Le phéochromocytome. (Tumeur surénales)
  • Les maladies chroniques : cancers, tuberculose, SIDA (Syndrome d’immunodéficience acquise), insuffisance respiratoire chronique, insuffisance rénale chronique, insuffisance cardiaque, maladies inflammatoires.
25
Q

Quel modèle est souvent proposé afin de décrire les stades successifs découlant de la dénutrition ?

A

Un modèle proposé en 1993 par le Dr Ferry, il s’agit de la « spirale de la dénutrition ».

Ce modèle suggère d’intervenir le plus précocement possible pour traiter une dénutrition, afin d’éviter l’aggravation menant au stade d’irréversibilité.

26
Q

Spirale de la dénutrition :

A

1) amaigrissement / hypoalbuminémie

2) Stade réversible : Déficit immunitaire, infection respiratoires, troubles psychiques, infection urinaires

3) Stade d’irréversibilité totale ou partielle : chutes/escarres

4) ETAT GRABATAIRE

27
Q

Qu’est ce que la maigreur comment est elle évaluée ?

A

La maigreur est une notion subjective, très liée aux phénomènes de mode et au regard de la société.

L’indice de masse corporelle n’en est pas le meilleur reflet, car pour un même IMC, il existe des morphologies différentes.

Des mesures anthropométriques sont susceptibles d’apporter des informations sur la maigreur du patient.

Elles consistent à évaluer le volume de la masse grasse (lipides) ou de la masse maigre (muscles et autres).

28
Q

A quel problématique un diététicien peut il être confronté en lien avec la maigreur ?

A

La recherche systématique et/ou excessive de la maigreur peut être l’élément initial de la mise en place d’une anorexie mentale et de graves troubles psychiatriques ayant un fort retentissement physiologique (dénutrition).

Les complications de l’anorexie mentale sont nombreuses : cardiaques, digestives, immunitaires, osseuses, neurologiques, rénales, hépatiques et métaboliques.

L’image de soi joue un rôle non négligeable dans la vie sociale d’un patient, mais le professionnel de santé a surtout pour objectif d’atteindre un état nutritionnel compatible avec l’absence de complications (complications de l’obésité ou de la dénutrition), ce qui signifie qu’il doit savoir être à l’écoute des attentes du patient tout en gardant comme priorité le maintien d’une alimentation adaptée.

29
Q

Quelles mesures anthropométriques peuvent apporter des informations sur la maigreur ?

A
  • Mesure du pli cutané : un compas adipomètre permet de mesurer l’épaisseur du pli de la peau au niveau bicipital (biceps), tricipital (triceps), sous‑scapulaire (sous l’omoplate) et supra‑iliaque (au‑dessus de la crête iliaque).
    L’addition des quatre mesures donne une valeur pouvant être comparée à celle donnée par une échelle standardisée, afin d’évaluer la masse grasse.
  • Mesure de la circonférence brachiale : l’utilisation d’un mètre ruban permet de mesurer le tour de bras, dont l’évolution dans le temps pourra permettre de détecter une perte de masse musculaire (diminution de la circonférence).
  • Dans certains services très spécialisés, il est possible de réaliser une mesure d’impédancemétrie bioélectrique.
    Il s’agit d’un examen non réalisé en routine, totalement indolore, utilisant un appareil qui applique un courant électrique au corps et reconnaît les différentes structures traversées en fonction de leur caractère conducteur ou non.
    Cette méthode permet d’évaluer à la fois la masse maigre et la masse grasse.
30
Q

Quelle classification existe t-il pour la maigreur ?

A

– Les maigreurs asthéniques, également appelées maigreurs secondaires : ce sont des maigreurs pathologiques, résultant d’un état de dénutrition protéique (avec hypoalbuminémie), et qui nécessitent une prise en charge car elles exposent aux complications de cette dénutrition.

– Les maigreurs sthéniques, également appelées maigreurs constitutionnelles : elles correspondent à un morphotype maigre, souvent présent depuis la naissance, et ne s’accompagnant pas d’un état de dénutrition. Ces maigreurs sont principalement liées à une faible masse grasse et ne présentent pas de risques pour la santé.

31
Q

Quelles sont les complications de la dénutrition ?

A
  • Troubles cardiaques
  • Troubles musculaires
  • Troubles digestifs
  • Insuffisance rénale
  • Perte de la libido, de la fertilité.
  • Diminution de la numération
  • Déshydratation.
  • Œdèmes.
  • Ascite
  • Troubles cutanéo‑muqueux (escarres +)
  • Carences en vitamines et leurs conséquences
32
Q

Quels troubles cardiaques sont des conséquences de la dénutrition ?

A

Insuffisance cardiaque

avec diminution de la fréquence cardiaque (bradycardie), diminution de la masse musculaire du cœur, diminution du volume pompé par le cœur.

33
Q

Quels troubles musculaires sont des conséquences de la dénutrition ?

A

diminution de la masse musculaire rendant chaque effort plus difficile,

au niveau des muscles respiratoires,

la conséquence peut être une insuffisance respiratoire.

34
Q

Quels troubles digestifs sont des conséquences de la dénutrition ?

A

La dénutrition perturbe le fonctionnement du tube digestif en altérant sa muqueuse et la motilité intestinale et en diminuant les sécrétions du pancréas.

Cela est responsable d’une malabsorption qui entretient la dénutrition (cercle vicieux).

35
Q

Quels troubles rénaux sont des conséquences de la dénutrition ?

A

Diminution de la fonction du rein, perte de sa capacité de filtration.

36
Q

Qu’est ce qu’une diminution de la numération ?

A

La moelle osseuse est chargée de la fabrication des cellules du sang.

En cas de dénutrition, la numération des globules blancs (leucocytes) et des globules rouges (hématies) est diminuée.

37
Q

Qu’est ce qu’un œdème ?

A

De façon générale, l’œdème constitue une rétention anormale de liquide dans les tissus de l’organisme.

38
Q

Qu’est ce qu’une ascite ?

A

Une ascite ou épanchement liquidien intra‑abdominal est une accumulation de liquide dans l’abdomen, plus précisément dans la cavité péritonéale.

39
Q

Comment appelle t-on le tableau lié au manque d’apport calorique ? Comment évolue t-il ?

A

Les conséquences surviennent de manière progressive : le tableau lié au manque d’apport calorique s’appelle le marasme et commence par une utilisation des réserves lipidiques (ce qui préserve les protéines) puis se poursuit par l’utilisation des protéines lorsque les réserves lipidiques sont épuisées.

C’est pourquoi s’installent d’abord une asthénie, une bradycardie, une hypotension, une perte de poids, sans altération des marqueurs biologiques (albumine, préalbumine) avant la survenue des signes de carences protéiques : amyotrophie (perte de masse musculaire), baisse de l’immunité, oedèmes, ascite et perturbation des marqueurs biologiques.

40
Q

Qu’est ce que le syndrome de Kwashiorkor ?

A

Chez l’enfant, la dénutrition peut être responsable du syndrome de Kwashiorkor, qui associe une malnutrition protéique et une inflammation chronique.

Ce syndrome est dû à un apport protéique insuffisant, à une malabsorption et à des pertes digestives (dues aux troubles digestifs liés à la carence protéique) et à des pathologies infectieuses chroniques.

41
Q

Comment s’organise la prévention de la dénutrition ?

A

La prévention de la dénutrition passe par les recommandations d’alimentation équilibrée et adaptée aux différentes situations physiologiques (notamment les situations d’hypercatabolisme susceptibles de consommer beaucoup d’énergie : cancer, maladies chroniques…).

Le suivi du poids et de l’IMC doit être systématique chez tous les patients, quel que soit leur motif de consultation ou d’hospitalisation.

En cas de suspicion de dénutrition (facteurs de risque : maladie chronique, personne âgée, perte de poids, diminution de l’IMC), des dosages de marqueurs sanguins seront réalisés (préférentiellement l’albumine, sauf en cas de syndrome inflammatoire ou d’autres causes pouvant altérer son interprétation).

42
Q

Quel score permet d’apprécier la malnutrition ?

A

Mini Nutritional Assessment Short‑Form (MNA‑SF)

Les patients ayant un score de 11 points ou moins sont possiblement en dénutrition.

43
Q

En quoi consiste la PEC de la dénutrition ?

A

La prise en charge des patients dénutris passe par l’alimentation, qui peut être administrée de trois manières :

  • alimentation orale (par la bouche),
  • alimentation entérale (directement dans le système digestif),
  • alimentation parentérale (directement dans les veines).

D’une manière générale, la voie orale est toujours préférable et la voie parentérale est toujours à éviter tant que cela est possible.

Cependant, le choix de la voie d’alimentation repose sur l’état nutritionnel du patient et sur la nature de ses pathologies.

44
Q

Dans quel cas la nutrition artificielle doit être utilisée ?

A
  • de dénutrition sévère : perte de poids de plus de 10 % en un mois ou 15 % en six mois ; albumine inférieure à 20 g/L (ou 25 g/L chez la personne de plus de 70 ans) ; préalbumine inférieure à 50 mg/L ;
  • de syndrome hypercatabolique (consommation calorique excessive) de plus d’une semaine, dans les maladies où cela est prévisible
44
Q

Pourquoi la renutrition doit elle être progressive ?

A

Pour éviter l’apparition d’un syndrome de renutrition inappropriée (potentiellement mortel) qui comprend :

  • des troubles du rythme cardiaque ;
  • une rétention hydrosodée (eau et sel) se manifestant sous la forme d’œdèmes et d’insuffisance cardiaque ;
  • des troubles ioniques sanguins
  • une hyperglycémie
  • des nausées, vomissements et diarrhées
  • le béribéri en cas de carence en vitamine B1 : provoque des troubles cardiaques et neurologiques.
    Nécessité de prescription systématique de vitamine B1.
45
Q

De quoi doit être accompagnée la PEC de la dénutrition ?

A

Un élément essentiel est que la prise en charge doit s’accompagner d’un suivi de l’efficacité, grâce à la pesée régulière, à l’évaluation de la diminution des symptômes de dénutritions et si nécessaire au dosage des marqueurs biologiques de suivi.

46
Q

Quels sont les grands principes de la renutrition ?

A

La nutrition par voie orale est la solution à privilégier en première intention.

Le but est d’augmenter les apports caloriques, de manière équilibrée et progressive.

Elle peut comprendre une adaptation des textures des aliments à différentes situations (par exemple difficultés à mâcher, troubles de l’oesophage bloquant le passage des aliments solides).

Le respect du plaisir gustatif du patient est important et passe par le choix de saveurs qui lui conviennent.

Les repas peuvent être fractionnés pour en faciliter l’ingestion (si le patient ne peut manger que par petites quantités), et il est possible de proposer des compléments nutritionnels sous forme de collations.

Ces compléments existent en boissons, en mousses et en crèmes aromatisées.

Les patients ne doivent jamais s’alimenter par voie orale en position allongée, mais en position assise, car il existe un risque de fausse route.

47
Q

Quel type de nutrition entérale existe t-il ?

A

La nutrition entérale peut se faire de plusieurs manières.

  • Sonde naso‑gastrique ou naso‑duodénale : une sonde passe par le nez et va jusqu’à l’estomac ou jusqu’au duodénum. Cela est utilisé pour des durées de moins d’un mois.
  • Stomies : une sonde est insérée directement soit dans l’estomac (gastrostomie) soit dans le jéjunum (jéjunostomie). Cela est utilisé pour des durées de plus d’un mois.

La nutrition entérale est moins naturelle que la nutrition par voie orale mais permet malgré tout de maintenir l’équilibre de la flore digestive qui joue un rôle protecteur, et de maintenir l’immunité digestive.

Les besoins caloriques sont évalués puis administrés (de manière progressive) sous la forme de mélanges liquides contenant un nombre précis de calories et pouvant être supplémentés en protéines (en cas de dénutrition protéique marquée) ou en fibres.

Les patients peuvent se nourrir en position semi‑assise.

La perméabilité de la sonde (bon passage des substances) doit être régulièrement contrôlée. La sonde peut débiter en continu, ou de manière intermittente.

48
Q

Quels sont les avantages et les inconvénients de l’alimentation entérale ?

A

La nutrition entérale est moins naturelle que la nutrition par voie orale mais permet malgré tout de maintenir l’équilibre de la flore digestive qui joue un rôle protecteur, et de maintenir l’immunité digestive.

Les besoins caloriques sont évalués puis administrés (de manière progressive) sous la forme de mélanges liquides contenant un nombre précis de calories et pouvant être supplémentés en protéines (en cas de dénutrition protéique marquée) ou en fibres.

Les patients peuvent se nourrir en position semi‑assise.

La perméabilité de la sonde (bon passage des substances) doit être régulièrement contrôlée. La sonde peut débiter en continu, ou de manière intermittente.

Les patients peuvent bénéficier d’une nutrition entérale à l’hôpital ou à domicile.

Les complications sont : le déplacement de la sonde, des régurgitations ou une inhalation (passage de liquide dans le poumon), des troubles digestifs

49
Q

Qu’est ce que la la nutrition parentérale ? Dans quel cas de figure utilise t-on ?

A

La nutrition parentérale est le dernier recours, elle est utilisée après une intervention chirurgicale, en service de réanimation ou en cas de problèmes intestinaux empêchant la nutrition entérale.

Elle nécessite la pose d’un cathéter veineux central (dispositif placé dans une grosse veine et permettant de perfuser régulièrement les solutions de nutrition). Les mélanges de nutriments (protides, lipides, glucides, minéraux, vitamines) sont adaptés en fonction des besoins du patient (besoins énergétiques et carences spécifiques).

Cette voie a pour désavantage de ne pas stimuler le système digestif, puisque les nutriments entrent directement dans la circulation sanguine. Par ailleurs elle présente bien plus de risques d’infections.