M1S6 Eléments d'oncologie Flashcards

• Connaître la définition de cancer • Maîtriser les informations d’une cellule saine en une cellule maligne (cancérogenèse) • Comprendre les processus évolutifs d’une tumeur maligne

1
Q

Mortalité et incidence du cancer :

A

Le cancer représente un véritable enjeu de santé publique dans les pays industrialisés. En France, il représente la première cause de mortalité, devant les maladies cardio-vasculaires.

Il est responsable actuellement d’un tiers des décès chez les hommes et d’un quart des décès chez les femmes.

Bien que la mortalité soit en diminution, son incidence augmente régulièrement.

Le nombre de patients traités pour des pathologies cancéreuses approche en France le million et plus de 300 000 nouveaux cas sont décelés tous les ans.

Au plan mondial, le nombre de nouveau cas est de 14 millions par an et le nombre de décès de 8,5 millions (OMS).

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2
Q

Evolution de l’épidémiologie et aspect socio-économique :

A

L’évolution positive est liée à l’amélioration des méthodes de dépistage ainsi qu’à l’efficacité accrue des méthodes thérapeutiques utilisées.

En revanche, l’exposition de plus en plus importante aux facteurs de risque et le vieillissement de la population favorisent l’augmentation du nombre de cas.

L’aspect social et économique est loin d’être négligeable, la prise en charge globale des cancers est très coûteuse tant par les soins que par l’incapacité de travail induite.

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3
Q

Qu’est ce que le cancer ?

A

Une prolifération anarchique et incontrôlée de cellules qui finissent par constituer une tumeur cancéreuse (ou tumeur maligne).

Une tumeur ne correspond pas à la structure tissulaire habituelle, il n’existe ainsi pas de « tissu cancéreux ».

Les cellules cancéreuses présentent des particularités qui les différencient des autres cellules de l’organisme.

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4
Q

A quoi fait référence la notion de tumeur ?

A

Souvent, le cancer est décrit comme « tumeur ». Dans le sens strict du terme, « tumeur » signifie « gonflement », « tuméfaction ».

Comme il sera vu par la suite, les cellules cancéreuses se développent sans contrôle et finissent par constituer une masse cellulaire développée en dehors des structures tissulaires classiques, ce qui se traduit cliniquement par une « tumeur ».

Mais il convient de savoir qu’une tumeur n’est pas toujours cancéreuse ; certaines peuvent être constituées de cellules non-cancéreuses et elles sont définies comme « bénignes ».

Les tumeurs cancéreuses sont, par opposition, définies comme « malignes ».

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5
Q

Qu’est ce que la carcinogenèse ?

A

Le mécanisme d’apparition du cancer.

Il débute au niveau du noyau cellulaire qui subit des modifications sous l’influence de facteurs endogènes et/ou exogènes.

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6
Q

Comment appelle t-on les modifications du matériel nucléaire ? Que permettent leur recherche ?

A

Les modifications intéressant le matériel nucléaire (ADN) sont des mutations.

Leur recherche permet de définir certains types de cancers.

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7
Q

Qu’appelle t-on facteur de risque / cancérogènes ? Qu’est ce qu’un gène oncogène ?

A

La présence de facteurs ne menant pas obligatoirement à l’apparition d’un cancer.

Ils induisent des modifications au niveau génétique cellulaire.

Les gènes susceptibles d’entraîner par leur modification l’apparition de cancers sont des oncogènes.

Il faut savoir que d’autres gènes, les anti-oncogènes, ont des actions opposées et « préviennent » l’apparition des cancers.

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8
Q

Quels sont les facteurs endogènes de cancer ?

A
  • âge
  • profil génétique (hérédité)
  • sexe
  • nombre de division cellulaire
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9
Q

Pourquoi l’avancement en âge est il un facteur de risque endogène ? Exemple et contre exemple :

A

L’avancement en âge augmente le risque d’apparition d’anomalies lors de la division cellulaire (cancer colorectal qui survient plus souvent après 50 ans).

Mais certains cancers surviennent plus souvent, voire exclusivement chez les sujets jeunes pendant les phases de croissance (certaines leucémies, cancer testiculaire).

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10
Q

En quoi le profil génétique peut il être un facteur endogène ? Quels cancers ont une composante héréditaire ?

A

Certaines personnes sont porteuses de modifications génétiques prédisposant à l’apparition de cellules cancéreuses, ou encore de particularités génétiques qui limitent l’efficacité des mécanismes de protection anticancéreux.

Cet aspect explique la présence de plusieurs cas du même type de cancer dans une même famille et permet d’effectuer une prévention ciblée.

Certains cancers ont plus souvent une composante héréditaire (sein, colorectal, prostate, col de l’utérus…).

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11
Q

Par quoi peut être signalé les modifications génétiques prédisposant à l’apparition de cancer ?

A

Ces modifications sont souvent signalées par la présence de structures exomembranaires particulières (mais peu spécifiques), notamment des glycoprotéines codées par le complexe majeur d’histocompatibilité (CMH).

Leur présence donne une indication sur le risque de survenue de la maladie mais certainement pas sur sa survenue réelle chez une personne donnée !

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12
Q

Qu’est ce que le CMH ?

A

Complexe majeur d’histocompatibilité : ensemble de six gènes principaux, portés chez l’Homme, par le chromosome 6, codant pour des glycoprotéines de la surface membranaire des cellules.

Les marqueurs de surface interviennent dans la reconnaissance cellulaire par le système immunitaire.

Ils font partie du système HLA (Human Leucocyte Antigen)

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13
Q

En quoi le sexe est il un facteur de risque endogène ?

A

Certains cancers se développent dans des conditions hormonales spécifiques (cancer du sein chez la femme, de la prostate chez l’homme).

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14
Q

Pourquoi le nombre de division cellulaire est il un facteur de risque endogène ? Quels stissus sont particulièrement concernées ? Quel tissu n’est pas concerné ?

A

La division est un moment charnière dans l’évolution d’une population de cellules et la réplication de l’ADN entraîne très souvent des anomalies.

Plus le nombre de divisions est important, plus ce risque est grand.

C’est le cas des tissus à renouvellement rapide (les muqueuses digestive et respiratoire, les cellules sanguines…), des tissus soumis à des agressions répétées (par les facteurs exogènes cités ci-après) qui entraînent une inflammation chronique et des tissus dont le renouvellement est stimulé par des facteurs hormonaux ou autres.

Les cellules ne pouvant pas se diviser, comme les neurones, ne développent pas de cancers.

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15
Q

Quel est le mode d’action des facteurs de risque exogènes ?

A

Il est en grande partie commun (exception faite pour les facteurs biologiques) : l’altération des bases azotées qui constituent les acides nucléiques.

La cible est généralement constituée par les doubles covalences carbone-azote, relativement instables et soumises au stress oxydatif dû à des facteurs physiques et chimiques.

L’effet cumulatif de l’action de plusieurs de ces facteurs est loin d’être connu, mais il semble proche d’une augmentation exponentielle du risque.

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16
Q

Quels sont les types facteurs de risques exogènes ?

A
  • Facteurs physiques : irradiation, agression mécaniques répétées
  • Facteurs chimiques
  • Facteurs biologiques
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17
Q

Quelles tissus sont susceptibles de développer des cancers suite à une exposition à des facteurs physiques ?

A

Tous les tissus exposés aux radiations ionisantes sont susceptibles de développer des cancers, mais souvent il s’agit de cancers de la peau ou des cellules sanguines.

La radiothérapie est également source de cancers secondaires, comme c’est le cas par exemple des cancers oesophagiens dans les suites de radiothérapies thoraciques.

Certains cancers cutanés et muqueux (des lèvres notamment) sont le résultat d’agressions mécaniques répétées, par exemple chez les fumeurs de pipe.

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18
Q

Quels tissus sont concernés par les facteurs de risque chimique ?

Exemple de facteurs chimiques :

A
  • Certains composants des fumées de tabac,
  • l’amiante,
  • certains solvants organiques ou autres molécules aromatiques polycycliques,
  • l’arsenic,
  • les aflatoxines (toxines d’origine mycotique),
  • substances irritantes et toxiques tel l’alcool.

C’est le cas des cancers des voies aéro-digestives supérieures, de l’oesophage ou, pour les mycotoxines, du cancer hépatique.

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19
Q

Exemple de facteur de risques biologiques exogènes :

A

D’origine virale.

Un exemple est constitué par les rétrovirus, capables d’insérer des fragments de leur propre matériel nucléique dans le génome des cellules hôtes.

Ainsi le cancer hépatique, faisant suite à une infection chronique à virus de l’hépatite B ou C.

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20
Q

Exemple de comportement / situation à risque :

A
  • Intoxication alcoolo-tabagique
  • Obésité et comportement alimentaire à risque
  • Exposition aux radiation (UV et cancer de la peau)
  • Expositions aux facteurs infectieux
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21
Q

Quelles facteurs de risque regroupe l’intoxication alcoolo tabagique ?

A
  • le risque d’irritation locale chronique (des voies aéro-digestives supérieures pour les deux, de l’œsophage et de l’estomac pour l’alcool, des voies respiratoires pour le tabac)
  • la surproduction d’agents oxydants et de radicaux libres (pour les deux).
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22
Q

A quels cancers sont associés les comportements alimentaires à risque .

A

l’obésité en soi semble constituer un facteur de risque cancérigène, d’autant plus que son apparition ne peut être dissociée de la consommation alimentaire de facteurs perturbateurs endocriniens.

Elle est évoquée dans l’apparition du cancer de l’utérus, du sein, du cancer colorectal, mais également depuis peu dans celle du cancer du pancréas, de la prostate et des reins.

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23
Q

Exemple de comportement à risque exposant aux facteurs de risque infectieux :

A

Une activité sexuelle non-protégée comme c’est le cas pour l’infection à papillomavirus impliquée dans l’apparition du cancer du col de l’utérus.

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24
Q

Quelles fonctions particulières acquises après modification du génome peuvent agir comme initiateur dans le processus de cancérisation ?

A
  • autonomie par rapport au contrôle biochimique
  • inhibition du vieillissement cellulaire et de la mort cellulaire (apoptose) génétiquement programmée ;
  • stimulation de la division cellulaire qui devient anarchique et incontrôlée, a priori infinie ;
  • diminution ou disparition des jonctions intercellulaires, ce qui confère aux cellules une grande mobilité ;
  • sécrétion de facteurs angiogéniques qui stimulent la prolifération de vaisseaux sanguins à l’intérieur de la tumeur ;
  • reprise aléatoire de fonctions cellulaires et perte des fonctions spécifiques à la cellule d’origine.
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25
Q

Comment le contrôle des cellules est il normalement exercé ? Que deviennent les cellules autonomes par rapport à ce contrôle ?

A

-Par les hormones
- et cytokines (molécules signal utilisées par les cellules pour communiquer).

Une conséquence majeure est la perte de l’inhibition de contact, qui permet une prolifération illimitée ;

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26
Q

A quoi peut correspondre une reprise aléatoire de fonctions cellulaires et perte des fonctions spécifiques à la cellule d’origine ?

A
  • Une dédifférenciation plus ou moins marquée qui peut rendre la cellule impossible à reconnaître, accompagnée parfois d’apparition de fonctions complètement nouvelles pour la cellule considérée et sans rapport avec les besoins de l’organisme.
  • Certaines des molécules sécrétées sont relativement spécifiques d’un type de cancer ou d’un autre et constituent des marqueurs tumoraux.
  • Pour certains, ils sont issus de la reprise de fonctions ancestrales (antigène carcino-embryonnaire, alpha-foetoprotéine),
  • d’autres ont une fonction hormonale incontrôlée (hormone de croissance, insuline, etc.) ou servent juste de paramètres de surveillance (antigènes carcinologiques – CA).

Certains de ces caractères sont à l’origine des syndromes paranéoplasiques (en marge du cancer, liés par exemple aux sécrétions hormonales).

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27
Q

Quels sont les conséquences communes aux cellules devenues cancéreuses suite aux modifications du génomes ? (Comment les reconnait on ?)

A

L’apparition d’une population de cellules cancéreuses, clonées, identiques les unes aux autres.

Elles ont en commun le fait de se trouver en division rapide et constante (nombreuses mitoses).

Elles présentent des noyaux volumineux.

Leurs glycoprotéines de surface sont souvent modifiées.

La mort cellulaire se fait presque exclusivement par manque de substrat nutritionnel et/ou de dioxygène

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28
Q

Quelle problématique posent les cellules cancéreuse vis à vis des autres cellules ?

A

Les cellules cancéreuses se trouvent en compétition avec les autres cellules de l’organisme sur le même substrat nutritionnel (représenté par les apports alimentaires).

Lorsque la consommation énergétique des cellules tumorales devient dominante, s’installe une dénutrition qui affaiblit l’organisme et diminue ses capacités de défense.

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29
Q

Pourquoi le système immunitaire ne vient il pas à bout des cellules cancéreuses ? Quelle cellule de l’imunité est responsable ?

A

Normalement, le système immunitaire de l’organisme les reconnaît et les détruit, surtout à l’aide de l’immunité cellulaire (dont sont responsables les lymphocytes T).

Lorsque le nombre de cellules cancéreuses est trop important et/ou lorsque le système de défense est déficitaire, la population respective peut croître, ce qui caractérise la phase de promotion du cancer.

30
Q

Par quoi est caractérisée la phase de promotion d’un cancer ? Quelles sont les phases suivantes ?

A

La population croît, ce qui caractérise la phase de promotion du cancer.

S’ensuit une phase d’invasion locale (dans le tissu d’origine) puis générale.

31
Q

Quelles sont les modalités de propagation des cellules cancéreuses ?

A
  • de proche en proche
  • locale
  • à distance
32
Q

Comment s’effectue la propagation à locale ?

A

Souvent par voie lymphatique, avec notamment envahissement des ganglions lymphatiques.

Cette propagation peut également se faire par les cavités naturelles (plèvre, péritoine, méninges) ;

32
Q

Comment s’effectue la propagation de proche en proche ?

A

Par envahissement des tissus.

Du fait du manque de contrôle, elles peuvent dépasser les limites histologiques de l’organe envahi

33
Q

Comment s’effectue la propagation à distance ? Quelle est la conséquence ?

A

Le plus souvent par voie sanguine mais aussi par les cavités naturelles, avec apparition de métastases.

Il s’agit de tumeurs secondaires, colonies monoclonales des cellules cancéreuses d’origine.

La faible adhérence intercellulaire permet aux cellules d’être mobilisées par la circulation sanguine.

Elles sont ainsi emportées dans tous les organes et peuvent donner naissance à de nouvelles tumeurs identiques à la tumeur initiale.

34
Q

Qu’est ce que les carcinomes ?

A

Les cancers développés à partir de cellules appartenant aux tissus épithéliaux

35
Q

Qu’est ce que les adénocarcinome ?

A

Les cancers développés à partir de cellules appartenant aux épithélium sécrétant (ou glandulaire).

36
Q

Qu’est ce que les carcinomes épidermoïdes ?

A

Les cancers développés à partir de cellules appartenant aux épithélium de revêtement.

37
Q

Qu’est ce que les sarcomes ? Quels types existe t-il ?

A

Les cancers développés à partir de tissu conjonctif sont des sarcomes.

Généralement, ils portent le nom correspondant au type de tissu intéressé :
- ostéosarcome,
- myosarcome avec les variantes de léïomyosarcome et rhabdomyosarcome pour le tissu lisse respectivement strié,
- hémangiosarcome (développé à partir de la paroi vasculaire), etc.

38
Q

Qu’est ce qu’une leucémie ? Lymphome ?

A

Les cancers développés à partir des cellules sanguines portent des noms à part :

leucémies pour les cancers des globules blancs circulants,

lymphomes pour les lymphocytes logés dans les organes lymphoïdes…

39
Q

Dans quel cas l’identification des cellules tumorales n’est elle pas possible ? Comment appelle t-on ces cellules ?

A

On peut ainsi parler d’un adénocarcinome pancréatique mais pour une même origine, il est possible de ne pouvoir identifier plus que les caractères d’adénocarcinome (d’origine indéterminée), ou encore de carcinome (carcinome indifférencié).

Parfois, même cette classification devient impossible du fait de la dédifférenciation massive des cellules et on peut parler alors de cellules d’origine indéterminée.

40
Q

Quelle est la classification proposée par l’OMS pour les adénocarcinomes ? Quels sont les grades ?

A

Il s’agit de la classification par stades TNM :

T (tumeur)
T0 : aucune cellule cancéreuse détectée.
T1 : cellules cancéreuses respectant la lame basale de l’épithélium.
T2 : envahissement de la lame basale.
T3 : envahissement de toute l’épaisseur de la paroi sur la zone concernée.
T4 : dépassement de la paroi de l’organe d’origine.

N (nodes en anglais = ganglions lymphatiques)
N0 : aucune cellule cancéreuse détectée dans le prélèvement.
N1 : envahissement des ganglions pariétaux (de la paroi de l’organe).
N2 : envahissement des ganglions locaux ou régionaux.

M (métastases)
M0 : pas de métastase détectée.
M1 : existence de métastases.

41
Q

Pour quoi est il utile de recourir à des examens paracliniques pour établir un diagnostique précis ?

A

Les symptômes cliniques d’un cancer sont trop peu spécifiques pour que le diagnostic soit établi de façon précise.

42
Q

Quels sont les signes cliniques distinctifs communs à la plupart des cancers digestifs ?

A
  • Sensation de ballonnement,
  • perte d’appétit,
  • douleurs abdominales,
  • brûlures d’estomac,
  • perte de poids inexpliquée (commune à beaucoup de cancers),
  • nausées,
  • vomissement (éventuellement avec du sang),
  • infection due à des bactéries (commune à plusieurs cancers),
  • diarrhée persistante…

Ces symptômes peuvent survenir isolément ou le patient peut en présenter plusieurs en même temps.

43
Q

Quel examen paraclinique permet de poser le diagnostique avec certitude ?

A

Par biopsie et dépend de la mise en évidence de cellules anormales avec de nombreuses mitoses par examen anatomopathologique.

44
Q

Comment se fait le suivi ? Comment évalue t-on l’extension de la tumeur ?

A

A l’aide de bilans biologiques comme le dosage des marqueurs tumoraux cités.

L’extension de la tumeur est estimée par imagerie (le plus souvent scanner et/ou IRM).

45
Q

Quel examen paraclinique peut être utile dans les familles présentant de nombreux cancer ?

A

Le dépistage des facteurs de risque est une étape importante dans la prévention et parfois le typage CMH/HLA est utile dans ces familles.

46
Q

Qu’est ce que le bilan d’extension du cancer ?

A

Ensemble d’examens médicaux destinés à évaluer l’étendue d’un cancer et la présence ou non de métastases dans d’autres organes.

  • Il concerne aussi bien la tumeur primitive (parfois appelée « foyer primitif »)
  • que les localisations secondaires, lymphatiques ou métastases
47
Q

Quelle évolution peut on espéré sans traitement ?

A

L’évolution du cancer en dehors du traitement est toujours péjorative.

Les éventuelles exceptions doivent remettre en question le diagnostic initial.

La raison est relativement simple : lorsque le cancer peut être détecté, il ne s’agit plus de cellules cancéreuses isolées mais de tumeur déjà constituée et les chances pour qu’à ce stade les défenses de l’organisme parviennent à s’en débarrasser sont pratiquement nulles.

48
Q

Comment évolue naturellement le cancer ?

A

L’évolution naturelle se fait vers la propagation tumorale avec envahissement des organes voisins, puis apparition de métastases.

Les tissus et organes voisins de la tumeur subissent l’invasion de cellules cancéreuses mais également la compression exercée par la tumeur, qui souvent diminue l’apport sanguin et induit leur nécrose.

Selon la localisation de la tumeur, la compression peut concerner les voies d’excrétion d’un organe, comme les voies biliaires ou les voies urinaires.

49
Q

Comment est impacté le métabolisme global avec un cancer ?

A

Lors d’un cancer, la dépense énergétique de repos augmente par hypercatabolisme, surtout si la tumeur est à croissance rapide, si elle présente un volume important ou/et s’il y a un syndrome inflammatoire important.

50
Q

Comment est impacté le métabolisme des lipides avec un cancer ?

A

Pour les lipides, on a une hyperlipémie fréquente car il y a une diminution de l’activité de la lipoprotéine lipase au voisinage du tissu adipeux et une augmentation de l’activité des lipases hormonosensibles (action lipolyse) dans les tissus adipeux.

51
Q

Comment est impacté le métabolisme des glucides ?

A
  • augmentation de la néoglucogenèse hépatique qui sert à fournir l’énergie dont le corps à besoin (augmentation des besoins).
  • insulinorésistance des tissus périphériques qui fait augmenter la glycémie.
52
Q

Comment est impacté le métabolisme des protéines ?

A

Pour les protéines, il y a une augmentation de protéolyse musculaire responsable de la fonte des muscles chez les personnes ayant un cancer installé depuis longtemps, ce à quoi s’ajoute une réduction de l’anabolisme musculaire, il est donc difficile de compenser la perte musculaire.

Enfin, il y a, au niveau du foie, une production accrue de protéines de l’inflammation.

53
Q

A quels facteurs est liée la dénutrition engendrée par un cancer ?

A
  • consommation de nutriments (y compris de vitamines) par les cellules cancéreuses,
  • inflammation chronique avec détournement de la synthèse de protéines,
  • pour les localisations digestives l’apparition de troubles comme les nausées ou la diarrhée
  • les effets secondaires des traitements.

L’évolution finale se fait vers la cachexie (dénutrition extrême) et la mort.

54
Q

De quoi dépend le pronostique ?

A
  • du type de cancer : les cancers plus différenciés sont d’évolution moins rapide que les cancers non-différenciés ;
  • de la localisation de la tumeur (éventuelles compressions, invasion d’organes vitaux) ;
  • de son stade évolutif lors du diagnostic (la présence de métastases est notamment signe d’une évolution péjorative) ;
  • de la réponse aux traitements proposés ;
  • de l’état général du patient : coexistence d’autres pathologies, âge, état nutritionnel…
55
Q

Pourquoi parle t-on de rémission ?

A

Malgré les nombreux progrès récents et malgré l’augmentation importante du nombre de cas traités de manière durable, la notion de guérison n’est pas encore de mise en cancérologie.

Elle est remplacée par celle de rémission, c’est-à-dire le laps de temps écoulé sans signes biologiques, cliniques ou d’imagerie de la part de la tumeur.

Une rémission sera interrompue par une récidive.

Parfois les rémissions sont de très longue durée, mais l’absence de récidive ultérieure ne peut être affirmée avec certitude.

56
Q

A quoi correspond la notion de survie à cinq ans ?

A

C’est une notion statistique permettant de comparer l’évolution des différents types de cancers.

Elle peut aller de quelques pourcents à la presque totalité des individus concernés

57
Q

Quelles sont les trois méthodes classiques de traitement ?

A

La chimiothérapie
La radiothérapie
La chirurgie

S’ajoute à cela le traitement adjuvant et symptomatique.

58
Q

En quoi consiste la chimiothérapie ?

A

Elle consiste en l’administration de substances cytotoxiques.

Son mode d’action est varié : inhibition de la division, inhibition ou blocage du métabolisme, induction de l’apoptose cellulaire.

Son effet s’exerce en premier lieu sur les cellules à métabolisme actif et/ou en division rapide, ce qui cible les cellules tumorales.

59
Q

Quel est l’inconvénient de la chimiothérapie ?

A

Malheureusement, aucune méthode n’est à ce jour capable d’éviter les interactions avec d’autres cellules qui présentent des taux de division élevés, plus ou moins proches de ceux des cellules cancéreuses.

Il s’agit notamment des cellules de la muqueuse digestive, des cellules sanguines et des cellules du bulbe pileux (la racine des cheveux et des poils).

Ces effets croisés inévitables sont à l’origine des principaux effets secondaires des chimiothérapies

60
Q

Quels sont les effets secondaires de la chimiothérapie ?

A
  • mucites,
  • nausées,
  • vomissements,
  • diarrhées
  • anémie
  • neutropénie : favorise l’apparition d’infections surtout bactériennes,
  • thrombopénie : favorise l’apparition d’hémorragies.
  • alopécie (perte des cheveux) et parfois perte de la pilosité corporelle ;
  • d’autres effets secondaires sont possibles, mais plus dépendants du type de chimiothérapie utilisée : hépatotoxicité, néphrotoxicité, neurotoxicité, troubles sensoriels comme la diminution de l’audition, etc.
61
Q

Comment se fait l’administration de la chimiothérapie ?

A

L’administration des produits de chimiothérapie se fait par voie orale mais surtout (dans la majorité des cas) par voie sanguine à l’aide d’un dispositif implantable veineux qui permet un accès facile et régulier à la circulation sanguine.

On utilise le plus souvent une association de produits dont l’action est convergente.

62
Q

Qu’est ce que la thérapie adjuvante ?

A

Se dit d’un traitement qui complète un traitement principal afin de prévenir un risque de récidive locale ou de métastases. Un traitement adjuvant est un traitement de sécurité.

L’utilisation des nanoparticules comme véhicules pour ces molécules pourrait, dans un avenir proche, limiter voire annuler ces effets secondaires.

63
Q

Qu’est ce que la chimio intra tumorale ?

A

Une possibilité déjà utilisée et très efficace est la chimiothérapie intra-tumorale qui consiste à injecter par cathétérisme le produit directement dans l’artère qui irrigue la tumeur.

64
Q

Sur quoi quel principe est basé la radiothérapie ?

A

Elle est basée sur le principe que les radiations ionisantes à forte dose sont capables d’induire dans les cellules des modifications incompatibles avec leur survie et/ou déclencher le phénomène d’apoptose.

La principale limite de la méthode consiste en la destruction non-sélective de tous les tissus traversés par le faisceau de rayon pour atteindre la tumeur.

65
Q

Quels sont les effets secondaires radiothérapie ?

A
  • brûlures cutanées,
  • mucites lorsque les muqueuses sont atteintes,
  • aplasie médullaire (destruction des cellules-souches de la moelle avec impossibilité de régénération des cellules sanguines), etc.
66
Q

Comment est administrée la radiothérapie ?

A

La radiothérapie peut être effectuée à l’aide de faisceaux émis depuis une source radioactive externe ou depuis une source située au contact de la tumeur (radiothérapie de contact).

La radiothérapie de contact entraîne peu d’effets secondaires mais n’est utilisable que pour un nombre réduit de localisations (peau, col de l’utérus, prostate).

Les effets secondaires de la radiothérapie externe sont partiellement résolus par la division de la dose souhaitée en plusieurs faisceaux convergents sur la tumeur, ce qui fait que la dose efficace nécrosante n’est atteinte qu’en ce point.

Le couplage avec les techniques modernes d’imagerie médicale (scanner, IRM) permet de cibler avec une grande précision le territoire à traiter.

67
Q

En quoi consiste la chirurgie comme traitement d’un cancer ?

A

Elle est adaptée à chaque localisation tumorale.

68
Q

Comment le traitement hormonal est il mis en place ?

A

Pour certains cancers dits hormonosensibles, un traitement hormonal est utile voire indispensable (cancer de la prostate ou testiculaire…).

La décision thérapeutique dans un cas de cancer est prise par une commission de trois médecins : un chimiothérapeute, un radiothérapeute et un chirurgien.

Certains types de cancers sont plus sensibles à l’une ou l’autre de ces méthodes, on les décrit comme « chimiosensibles », « radiosensibles » ou « chirurgicaux ».

69
Q

Quelle est la place de la diététique dans le traitement du cancer ?

A

La diététique a pour principal objectif en cancérologie la prévention de la dénutrition.

Elle est également utile dans la prise en charge de certains effets secondaires des traitements (régime adapté à une corticothérapie, aux troubles digestifs après chimiothérapie).