M1S4 Troubles du comportement Flashcards

• Distinguer les troubles du comportement alimentaire

1
Q

A quel besoins physiologique répond la consommation alimentaire ?

A

Le but est de compenser les pertes énergétiques de l’organisme (développement, entretien…) par l’apport de nutriments indispensables.

Un équilibre doit se faire entre apports et consommation énergétique : le fait de trop manger ou de mal manger entraîne surpoids et obésité.

La privation entraîne la mort.

C’est donc un comportement indispensable à la vie qui doit être géré dans un équilibre constant, bien que naturellement spontané.

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2
Q

Comment la consommation alimentaire est elle régulée ?

A

Comme pour la thermorégulation, l’organisme envoie des signaux de manque ou de « trop » et l’homme va agir pour compenser l’élimination par l’alimentation.

C’est ce fonctionnement qui pousse à se procurer des aliments gras ou sucrés lorsqu’on a faim.

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3
Q

Comment la société influence t-elle notre consommation alimentaire ?

A

Sur le plan social, le culte du corps prescrit aujourd’hui des silhouettes toujours plus élancées, plus minces, voire maigres.

L’impact de l’image sur les individus et l’impression que tout est possible à la condition d’en avoir la volonté nourrissent une culpabilité et une mésestime de soi chez les personnes qui ne répondent pas à la norme du moment.

Pour compenser la sédentarité, liée aux progrès techniques de ces dernières années, les médias et les politiques de santé prescrivent l’activité physique en réponse à l’abondance alimentaire.

Les messages associés au culte du corps peuvent déclencher des abus dans le contrôle alimentaire (régimes drastiques) ou dans l’activité physique (hyperactivité), entraînant des frustrations face à des attentes inaccessibles.

Les choix alimentaires sont orientés également par des préoccupations sociétales : image du produit, soucis d’environnement, envie de se démarquer, de faire plaisir ou de ressembler à…

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4
Q

Pourquoi sommes nous si préoccupés par la qualité de notre alimentation aujourd’hui ?

A

La peur liée à l’empoisonnement à la nourriture est toujours présente : tout doit être aseptisé et à la fois « hypernaturel », sous peine de courir le risque de développer des intolérances, allergies et cancers.

Notre espérance de vie est passée de 45 à presque 84 ans, et pourtant nous avons toujours peur de mourir prématurément à cause de notre alimentation.

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5
Q

Pourquoi manger peut il être synonyme d’apaisement ?

A

Sur le plan psychique, la nourriture est source de plaisir, l’excitation sensorielle qu’elle provoque (de la salivation au dégoût) stimule le circuit neuronal de la récompense.

De plus, la mémoire sensorielle associe fréquemment souvenirs affectifs et alimentation (plat familial, goûter de l’enfance…).

La sensation de satiété et la dépense énergétique de la digestion amènent un état de plénitude souvent favorable à l’assoupissement.

Manger peut ainsi devenir synonyme d’apaisement.

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6
Q

Quels sont les 3 facteurs de la vulnérabilité de l’addiction ?

A

La vulnérabilité individuelle, le produit et l’environnement.

Les déséquilibres vont de l’abus à l’addiction, et les troubles du comportement peuvent être alimentaires.

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7
Q

Comment sont pris en charge les TCA ?

A

Désormais, les troubles des conduites ou comportements alimentaires sont pris en charge comme les addictions, à la différence près que le sevrage complet n’est pas envisageable, il faut donc en comprendre les mécanismes pour agir sur les multiples facteurs

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8
Q

Quels sont les arguments qui soutiennent une conception addictive des TCA ?

A

Les effets psychobiologiques du jeûne, souvent combinés aux effets d’une hyperactivité physique associée provoque la stimulation des systèmes opioïdes cérébraux, et plus largement de ce que l’on appelle le « circuit de récompense » ; combinaison qui représente donc une véritable toxicomanie endogène auto induite.

Enfin, à un niveau plus psychopathologique, ces comportements, avec ou sans consommation de substances psychoactives, peuvent correspondre chez ces jeunes à une tentative de contenir, à travers le recours au corps et aux sensations, ce qui leur échappe et les angoisse à de nombreux niveaux, notamment relationnel.

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9
Q

Définition du TCA ?

A

Un trouble du comportement visant à contrôler son poids et altérant de façon significative la santé physique comme l’adaptation psychosociale, sans être secondaire à une affection médicale ou à un autre trouble psychiatrique.

Les critères diagnostiques font l’objet de nombreuses discussions concernant en particulier la place des formes mineures et l’association de plusieurs troubles du comportement alimentaire.

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10
Q

Epidémiologie des TCA :

A

Il est difficile d’obtenir des statistiques sur les TCA.

Nous pouvons tout de même nous reporter à l’étude Santé et styles de vie des adolescents âgés de 16 à 20 ans en Suisse en 2002 ainsi qu’à l’étude Hospitalisations à l’adolescence de l’Office fédéral de la statistique.

On y trouve tout d’abord la proportion des adolescents qui se « sentent trop gros » : une fille sur deux et un garçon sur cinq.

Parmi eux, certains y pensent sans arrêt et voudraient maigrir (20 % des filles et 3,5 % des garçons).

En même temps, 16 % des filles et 9 % des garçons déclarent avoir des crises de compulsion alimentaire, soit en moyenne plus d’un adolescent sur 10.

De plus 2,7 % des filles et 0,7 % des garçons admettent se faire vomir au moins une fois par semaine.

Ces pensées (préoccupation du poids) et comportements mettent en évidence une problématique d’image corporelle qui peut avoir un lourd impact sur le comportement alimentaire.

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11
Q

Quelle est la place des troubles du comportement alimentaire (TCA) dans les hospitalisations psychiatriques ? Quels constats en tire t-on ?

A

On y apprend également que les TCA sont la quatrième cause d’hospitalisation en psychiatrie en Suisse pour les jeunes filles.

Premier constat : les troubles du comportement alimentaire peuvent requérir une hospitalisation.

Second constat : après un bilan somatique indispensable, l’accompagnement de ces jeunes demande un regard psychologique.

L’adolescence est une période d’instabilité psychique pouvant aboutir à des pathologies psychiatriques, souvent sous forme de crise ; cette crise restera isolée ou s’installera sous forme de pathologie à long terme.

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12
Q

Epidémiologie anorexie :

A
  • une prédominance féminine (en moyenne 6 à 10 filles pour 1 garçon)
  • que l’âge de survenue des troubles connaît deux pics : un à 12‑14 ans et un à 18‑20 ans
  • une prévalence en moyenne de 1 % pour les adolescents
  • une incidence de 1/200 pour les jeunes filles et de 1/100 000 dans la population en général
  • un taux plus élevé que pour la population générale chez les apparentés au premier degré (parents et enfants) ainsi que chez les jumeaux homozygotes.
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13
Q

Comment à évoluer l’image de la maigreur ?

A

La société moderne se caractérise par l’abondance.

Auparavant, la maigreur était synonyme de famine et de maladie.

Avoir de l’embonpoint prouvait que l’on avait l’aisance financière de s’alimenter sans souci et que l’on était en bonne santé…

Aujourd’hui, la peur de la famine s’est éloignée et l’embonpoint signifie l’inconscience face à une alimentation trop riche ; la maladie guette et la vieillesse arrondit en réponse à la perte d’activité.

Il est impératif de rester jeune et de modeler son corps.

La société hypermoderne envoie des messages forts : l’élite est élancée, jeune, active et en mouvement ; l’inactivité, c’est la mort.

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14
Q

Comment le diktat du corps parfait influence-t-il notre rapport à l’été et aux vacances ?

A

L’été, le diktat du maillot de bain devient l’examen d’une année de contrôle sur son corps, les magazines du printemps proposent même un « rattrapage » de dernière minute avant les vacances pour perdre les derniers kilos en trop…

C’est la chasse à la graisse superflue, il faut être svelte.

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15
Q

Quel est le regard porté sur les personnes embonpoint ?

A

Le regard sur les personnes en embonpoint est sévère :

” c’est un mangeur inactif qui se laisse aller, une sorte d’animal non domestiqué qui ne prend pas soin de lui, personne ne veut lui ressembler. “

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16
Q

Chez qui les formes peuvent être tolérées ?

A

À la rigueur, les formes peuvent être tolérées chez les personnes plus âgées ; après avoir longtemps travaillé ou avoir eu plusieurs enfants (surtout pour la femme), les grands‑parents ont le droit d’être « enrobés », ils ont alors, dans l’imaginaire collectif, une silhouette plus propice aux câlins et marques d’affection.

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17
Q

Que masque la maigreur ?

A

La maigreur masque les formes sexuelles, pas de seins, pas de fesses, le corps redevient asexué comme au temps de l’enfance ou de la prépuberté, période qu’il est difficile de quitter face aux difficultés du quotidien de l’âge adulte.

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18
Q

Pourquoi les corps maigres sont ils synonyme de réussite sociale ?

A

Les médias mettent en valeur ce corps filiforme (maigre et allongé), les agents des mannequins vont recruter des égéries au profil particulier pour mettre sous les projecteurs des silhouettes toujours plus menues et allongées qui mettront en valeur les vêtements coupés sur mesure pour les défilés et les premières pages des magazines.

Synonymes de réussite sociale, ces corps de sylphides habillés de prêt‑à‑porter haut de gamme deviennent le modèle à atteindre pour marquer sa supériorité sociale.

Il semblerait qu’aujourd’hui même les mannequins masculins suivent ces prescriptions sociétales.

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19
Q

Pourquoi les adolescents sont ils particulièrement vulnérables à ces messages de “normalité” ?

A

Les adolescents, en recherche d’identité et de modèle, sont particulièrement vulnérables à ces messages de « normalité » sociétale.

Dans un désir de plaire, ils vont chercher à se conformer aux images (souvent retouchées) des magazines et des émissions populaires qui prescrivent l’hyper contrôle du corps. Ils y sont d’autant plus sensibles que leur silhouette se transforme et se « sexualise ».

La tentation est forte de contrôler ce corps, à défaut d’avoir prise sur l’environnement extérieur qui fait peur.

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20
Q

Comment débute généralement l’anorexie ?

A

À l’occasion d’un régime de printemps, l’adolescent va découvrir qu’il (ou elle) peut « gérer » sa prise de poids.

Certains aliments significatifs de « graisse » vont être écartés, parfois même, dans un souci d’ascétisme, les aliments « plaisir » vont être bannis pour mieux modeler le corps.

L’exercice physique peut devenir un refuge à double intérêt : vider la tête et perdre du poids.

Puis une sorte de cycle infernal s’installe, pour donner l’impression d’une aisance naturelle dans ce corps contraint, le jeune adulte va cacher son mode d’alimentation, fuyant les repas conviviaux, trop riches par définition, il va s’isoler et fuir les invitations.

Il peut se retrouver avec d’autres jeunes ayant les mêmes affinités, le plus souvent dans des réseaux virtuels (où on maîtrise l’image) ; ils s’y échangent des conseils pour obtenir les résultats espérés.

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21
Q

Comment la famille participe à l’installation de TCA ?

A

Dans la famille, nous l’avons vu, le moment du repas et l’alimentation sont porteurs de symboles et de messages.

Il n’est pas rare qu’un parent, se sentant en échec sur le contrôle de son poids, transmette des injonctions sévères à son enfant.

Le parent, inconsciemment, veut réaliser, à travers son enfant, son propre désir de perfection, et tant que cet enfant est à la maison, le parent a l’impression qu’il a tous les pouvoirs sur cet être en formation, sous sa responsabilité.

Les remarques sont subtiles (ou non) pour prescrire un contrôle sur ce qui est acceptable ou ne l’est pas.

Il n’y a qu’à regarder comment, dès leur plus jeune âge, les parents transforment les petites filles en poupées attirantes et les garçons en play‑boy de magazines, pour les concours de « mini‑miss » ou pour les grandes réunions familiales, leur interdisant alors de jouer sous peine de se salir et de ruiner tous les efforts de transformation.

Plus tard, l’adolescent ou le jeune va chercher à retrouver ce regard admiratif de ses aînés, puis de ses pairs, sur sa silhouette modelée et transformée.

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22
Q

Comment l’adolescent va essayer d’influencer sont entourage

A

Le jeune va aussi essayer d’influencer la gestion des repas familiaux pour obtenir l’orientation culinaire qui convient à son projet.

Il va réclamer plus de légumes et de produits light et repousser tout ce qui est calorique.

Il se sert alors des allégations de santé pour faire basculer son entourage dans son système de pensée.

Lorsque la famille s’inquiète, le jeune va s’évertuer (toujours inconsciemment) à amener ses proches à le considérer comme quelqu’un de particulier dont il faut s’occuper différemment, s’autorisant alors le régime spécifique qui lui est indispensable.

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23
Q

Comment s’effectue généralement la prise de conscience qu’il pourrait s’agir d’un TCA ?

A

Souvent, la famille met du temps à prendre conscience que ce qu’ils prennent pour une « tocade » de l’adolescence se transforme en maigreur.

Fréquemment, il faut un œil extérieur ou un événement (évanouissement, alerte du médecin…) pour réaliser le danger de basculement dans un comportement à risque.

Insidieusement, la famille peut devenir « codépendante » du comportement alimentaire.

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24
Q

Quel comportement l’adolescent aura vis à vis de l’eau ?

A

Progressivement, la nourriture devient symbole de prise de poids, comme une forme d’intoxication du corps.

L’eau va prendre une valeur purificatrice : elle remplit l’estomac, draine les éléments nutritifs vers l’extérieur et ainsi purifie l’organisme.

Le geste du verre ou de la bouteille d’eau portée à la bouche devient un « soin » nécessaire à la bonne santé.

La montée en force actuelle des « détoxifiants » vient renforcer le message inquiétant, toujours présent, d’un empoisonnement par la nourriture.

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25
Q

Quel signification aura le vomissement chez le patient souffrant d’anorexie ?

A

Rapidement aussi, le jeune va utiliser le vomissement comme régulateur de poids ; lorsqu’il n’a pas pu contrôler sa prise alimentaire (par faim ou par contrainte extérieure), il va se faire vomir, éliminant ainsi ce qui fait grossir.

Ce vomissement devient par la même occasion une autopunition pour avoir mangé plus que prévu.

À défaut de contrôler la faim et la nécessité de prise alimentaire, la gestion du flux alimentaire va être gérée dans son accélération pour éviter que les calories ingérées ne s’installent dans le corps.

La personne va ensuite commencer à jouer avec les diurétiques et laxatifs pour se « vider », en utilisant d’abord des aliments connus pour ces propriétés, puis des médicaments détournés de leur fonction thérapeutique.

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26
Q

Quelles sont les conséquences physiques et médicales des troubles du comportement alimentaire (TCA) lorsqu’ils atteignent un stade avancé ?

A

Les conséquences sur la santé deviennent préoccupantes et il n’est pas rare de voir des personnes très amaigries présentant des défaillances généralisées liées à la dénutrition et aux carences vitaminiques.

L’aménorrhée consécutive à la perte de poids est un des facteurs de gravité devant alerter l’entourage.

L’utilisation de diurétiques et de laxatifs va générer un désordre électrolytique pouvant entrainer des atteintes osseuses et hormonales.

Les vomissements réitérés seront à l’origine d’une usure prématurée de l’émail de la face interne des dents et d’ulcérations du tube digestif.

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27
Q

Qu’est ce que le CIM et le DSM ?

A

La classification internationale des maladies (CIM)

Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM)

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28
Q

Sur quoi repose le diagnostique de l’anorexie mentale selon le CIM 10 ?

A
  • Perte de poids > 15 % (ou jamais atteint ou un IMC < 17,5) prise de poids inférieure à celle qui est attendu pendant la croissance.
  • La perte de poids est provoquée par le sujet par le biais d’un évitement des aliments “ qui font grossir”, fréquemment associé à au moins une des manifestations suivantes : vomissement provoqués, l’utilisation de laxatifs, une pratique excessive d’exercices physique, l’utilisation de “coupe faim” ou de diurétiques.
  • Une Psychopathologie spécifique consistant en une perturbation de l’image du corps associée à l’intrusion d’une idée surinvestie : la peur de grossir. Le sujet s’impose une limite de poids inférieure à la normale, à ne pas dépasser.
  • Présence d’un trouble endocrinien diffus de l’axe hypothalamo-hypophyso-gonadique avec aménorrhée chez la femme, perte d’intérêt sexuel et impuissance chez l’homme. Le trouble peut s’accompagner d’un taux élevé d’hormone de croissance ou de cortisol, de modification du métabolisme périphérique de l’hormone thyroïdienne et d’anomalies de la sécrétion d’insuline.
  • Quand le trouble débute avant la puberté, les manifestations de cette dernière sont retardées ou stoppées (arrêt de croissance ; chez les filles, absences de développement des seins et aménorrhée primaire ; chez les garçons, absence de développement des organes génitaux). Après guérison, la puberté se déroule souvent normalement; les règles n’apparaissent toute fois que tardivement.
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29
Q

Diagnostique différentiel de l’anorexie mentale :

A

Le trouble peut s’accompagner de symptômes dépressifs ou obsessionnels, ainsi que de traits de personnalité faisant évoquer un trouble de la personnalité ; dans ce cas, il est parfois difficile de décider s’il convient de porter un ou plusieurs diagnostics.

On doit exclure toutes les maladies somatiques pouvant être à l’origine d’une perte de poids chez le sujet jeune, en particulier une maladie de Crohn et les symptômes de malabsorption.

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30
Q

Sur quoi repose le diagnostique de l’anorexie mentale selon le DSM ?

A

Sur la présence des éléments suivants :

  • Refus de maintenir le poids corporel au niveau ou au dessus d’un poids minimum normal.
  • Peur intense de prendre du poids ou de devenir gros, alors que le poids est inférieurs à la normale
  • Altération de la perception du poids ou de la forme de son propre corps, influence excessive du poids ou de la forme corporelle sur l’estime de soi, ou déni de gravité de la maigreur
  • Chez les femmes post pubères, aménorrhée
31
Q

Définition de l’aménorrhée :

A

Absence d’au moins trois cycles menstruels consécutifs.

Une femme est considérée comme aménorrhéique si les règles ne surviennent qu’après l’administration d’hormones, par exemple oestrogènes.

32
Q

Quels types d’anorexie mental existe t-il ?

A
  • Restrictif : Pendant l’épisode actuel d’anorexie mentale, le sujet n’a pas de manière régulière, présenté des crises de boulimie ni recouru aux vomissements provoqués ou à la prise de purgatifs (laxatif, diurétiques, lavements)
  • avec crises de boulimie/vomissement ou prise de purgatifs :
    Pendant l’épisode actuel d’anorexie mentale, le sujet a, de manière régulière, présenté des crises de boulimie et/ou recouru aux vomissements provoqués ou à la prise de purgatifs (laxatif, diurétiques, lavements)
33
Q

Epidémiologie de la boulimie :

A
  • une prédominance féminine (5 à 7 filles pour 1 garçon) ;
  • que l’âge de survenue des troubles se situe vers la fin de l’adolescence (18‑20 ans) ;
  • une prévalence de 1,1 % chez les filles et de 0,2 % chez les garçons.
34
Q

Histoire de la boulimie :

A

La boulimie n’a pas toujours été considérée comme pathologique.

En effet, sous l’Empire romain, on peut remarquer d’après de nombreux récits historiques que manger puis se faire vomir était un comportement habituel dans les couches sociales privilégiées.

On trouve cette phrase dans les écrits de Sénèque : « Ils vomissent pour manger et mangent pour vomir ».

À cette époque, d’immenses banquets étaient préparés quotidiennement et les Romains se livraient ainsi à de véritables orgies alimentaires interrompues par des vomissements provoqués, ce qui leur permettait de continuer leur repas gargantuesque.

C’est à partir du XVIIIe siècle seulement que le regard sur ce comportement alimentaire a changé radicalement puisque les médecins ont démontré peu à peu qu’il s’agissait d’un trouble, et donc d’une maladie.

Selon Stein (D.M. Stein et W. Laakso, « Bulimia : A historical perspective », International Journal of Rating Disorders, vol. VII, n° 2, 1988), l’association accès boulimiques‑vomissements apparaît dans beaucoup d’écrits antérieurs au XXe siècle, mais il reconnaît qu’avant une période récente, la boulimie était considérée comme un symptôme plus que comme un syndrome à part entière. Le New Dictionary of Medical science donne déjà la définition suivante du terme « boulimie » : « de boeuf et de faim – (faim de boeuf) – l’appétit féroce – Se voit quelquefois dans l’hystérie, et au cours de la grossesse, rarement dans d’autres circonstances ».

35
Q

Par quoi est caractérisé la boulimie ?

A

La boulimie se caractérise par des épisodes récurrents d’hyperphagie (prise massive de nourriture) incontrôlée, survenant depuis plus de trois mois, à raison d’au moins deux crises par semaine.

L’accès boulimique est caractérisé par une surconsommation alimentaire irrépressible d’aliments hypercaloriques et faciles à ingérer.

L’individu souffrant de boulimie peut ingérer 3 000 à 20 000 calories par accès (« Les troubles du comportement alimentaire », Sciences Humaines hors‑série, octobre‑novembre 2014, Psychothérapies, mode d’emploi).

36
Q

Qu’est ce qu’une crise de boulimie :

A

Absorption, en une période de temps limitée (< 2h) d’une quantité de nourriture largement supérieure à ce que la plupart des gens absorberaient dans les mêmes circonstances.

  • Sentiment d’une perte de contrôle sur le comportement alimentaire pendant la crise (ex: ne plus pouvoir s’arrêté de manger ou de ne plus pouvoir contrôler ce que l’on mange ou la quantité)

L’individu souffrant de boulimie peut ingérer 3 000 à 20 000 calories par accès

37
Q

Diagnostique de la boulimie selon le CIM :

A

Sur la présence des éléments suivants :

  • Préoccupation persistante concernant l’alimentation, besoin irrésistible de nourriture, et épisodes d’hyperphagie avec consommation rapide de grandes quantités de nourriture en un temps limité
  • Le sujet tente de neutraliser la prise de poids liée à la nourriture en recourant à l’un au moins des moyens suivants : des vomissements provoqués, l’utilisation abusive de laxatifs; l’alternance avec des périodes de jeûne, l’utilisation de “coupe-faim”, de préparations thyroïdiennes ou de diurétiques. Quand la boulimie survient chez des patients diabétiques, ceux ci peuvent sciemment négliger leur traitement insulinique.
  • Des manifestations psychopathologiques ex : crainte morbide de grossir, amenant le sujet à s’imposer un poids très précis, nettement inférieur au poids pré morbide représentant le poids optimal ou idéal selon le jugement du médecin.

Dans les antécédents, on reretrouve souvent, mais pas toujours, un épisode d’anorexie mentale, survenu de quelques mois à plusieurs années auparavant ; il peut s’agir d’une anorexie mentale anthentique ou forme cryptique mineure avec perte de poids modérée ou phase transitoire d’aménorrhée.

38
Q

Diagnostique de la boulimie selon le DSM :

A

Le diagnostique repose sur la présence de chacun des éléments suivants :

1) Survenue récurrente des crises de boulimie “binge eating”.

2) Comportement compensatoires inappopriés et récurrents visant à prévenirla prise de poids, tels que : vomissement provoqués ; emploi abusif de laxatifs, diurétiques, lavements ou autres médicaments ; jeûne ; exercice physique excessif.

3) Les crises de boulimie et les comportement compensatoires inappropriés surviennent tous deux, en moyenne, au moins 2 fois par semaine pendant 3 mois.

4) L’estime de soi est influencée de manière excessive par le poids et la forme corporelle

5) Le trouble ne survient pas exclusivement pendant des épisodes d’anorexie mentale

39
Q

Quels types de boulimie existe t-il selon le DSM ?

A
  • avec vomissement ou prise de purgatifs
    Pendant l’épisode de boulimie, le sujet a eu recours aux, vomissements provoqués ou à l’emploi abusif de laxatif, diurétiques, lavements.
  • Sans vomissement ni prise de purgatifs : Pendant l’épisode de boulimie, le sujet a présenté d’autres comportements compensatoires inappropriés, tels que le jeûne ou l’exercice, mais n’a pas eu régulièrement recours aux vomissement provoqués ou à l’emploi abusif de laxatif, diurétiques, lavements.
40
Q

Qu’entraine l’hyper-contrôle sur la consommation alimentaire ?

A

Nous l’avons déjà évoqué, nous sommes dans une société de l’hyper‑contrôle, or plus il y a de contrôle, plus il y aura de pertes de contrôle… Dans le cadre du souhait de perte de poids, tous ne réagissent pas de la même façon, et l’individu, par volonté de contrôle, peut faire abstraction des signaux internes de faim et de satiété, il va mettre en place des signaux internes propres, des rituels d’évitement et d’interdictions absolues.

Et puis, à l’occasion d’un stress, d’une frustration, etc., le sujet va « craquer », notamment pour un aliment interdit (pour s’apaiser ou se récompenser).

Certain de reprendre le contrôle ensuite, il va s’autoriser de grandes quantités, anticipant la privation.

41
Q

Qu’entraine la prise de poids chez la personne boulimique ?

A

Face à la prise de poids, tout comme pour l’anorexie, la culpabilité renforce la mauvaise image de soi, mais dans ce cas, elle s’accompagne d’une grande frustration qui va engendrer le « craquage ».

Car encore une fois, l’alimentation en quantité amène une (fausse) sensation de satiété qui anesthésie les émotions et frustrations.

42
Q

Quel paradoxe existe t-il sur l’image que l’on se fait de soit ?

A

Il y a une part de génétique dans la morphologie ou la stature, nous ne sommes pas tous pareillement constitués.

Nous souhaitons être reconnus dans notre individualité, mais en même temps, et paradoxalement, nous souhaitons tous ressembler aux gravures de mode.

Cette injonction va favoriser des complexes chez certaines personnes à la stature plus « large » ou imposante.

43
Q

Quelle répercussion sociale engendre la boulimie ?

A

Les personnes n’aimant pas leur image vont vouloir la contrôler et vont perdre le contrôle.

Ces comportements compulsifs sont vécus comme honteux et la personne va vouloir le cacher, et donc se cacher, s’enfermant dans une solitude qui va renforcer l’auto-évaluation.

Parfois, après plusieurs années, la personne ne va plus se soucier des autres et va s’alimenter de façon massive, parfois même abandonnant ses responsabilités du moment pour satisfaire ce qui est devenu incontrôlable.

Cette perte de contrôle peut alors s’assimiler à une autodestruction de ce que l’on ne peut obtenir : le corps désiré.

Il n’est d’ailleurs pas rare de constater simultanément des comportements auto agressifs sur le corps (scarifications, blessures répétées…).

44
Q

Quels peuvent être les causes de la boulimie ?

A

Certains traumatismes de l’enfance (décès, dévalorisations…) peuvent créer une fragilité de l’adolescent ou du jeune adulte qui va utiliser la nourriture pour « se remplir » ou en compensation d’un corps qui lui est étranger.

Un rejet du corps, avec une négation de ses limites, peut être lié aussi à des vécus douloureux dans l’enfance qui ont fait effraction sur le corps, il s’agit notamment des violences physiques, attouchements et viols.

Les professionnels de l’addiction font fréquemment le lien pour des personnes présentant des TCA et des problèmes de toxicomanie avec des atteintes violentes dans l’enfance.

Le dégoût de son corps peut faciliter son autodestruction.

45
Q

Qu’est ce que la dépression quel est le lien entre dépression et alimentation ?

A

La dépression peut aussi être à l’origine d’épisodes boulimiques.

La dépression s’associe à un état d’angoisse profonde.

Là où certains (notamment les hommes) vont chercher à calmer cette angoisse avec l’alcool, d’autres (les femmes plus fréquemment) vont se tourner vers la nourriture pour anesthésier ce mal‑être.

Il est fréquent que les personnes présentant des troubles de l’humeur soient aussi sujettes à la boulimie.

C’est une comorbidité classique, les épisodes de boulimie, engendrant une culpabilité, vont renforcer la dépression.

46
Q

Quel similarité y a t-il entre boulimie et toxicomanie ?

A

La description des crises de boulimie s’apparente beaucoup à la recherche de produits par le toxicomane.

Dans un premier temps, la personne se sent envahie d’un « vide », d’un besoin intense qui crée une tension interne, c’est la pré‑crise.

Cela peut être déclenché par une émotion, un vécu abandonnique, la faim ou un grignotage.

L’obsession va être d’apaiser cette tension et va pousser la personne à se procurer de la nourriture comme dans la quête d’une drogue.

Ensuite, c’est la crise : la personne ingère une grande quantité de nourriture, dans une sorte de fébrilité où la notion de plaisir n’est plus présente.

47
Q

Quels sont les étapes de la crise boulimique ?

A
  • Dans un premier temps, la personne se sent envahie d’un « vide », d’un besoin intense qui crée une tension interne, c’est la pré‑crise.
    L’obsession va être d’apaiser cette tension et va pousser la personne à se procurer de la nourriture.
  • Ensuite, c’est la crise : la personne ingère une grande quantité de nourriture, dans une sorte de fébrilité où la notion de plaisir n’est plus présente.
    Elle ne savoure pas, elle engloutit.
    La nourriture doit remplir un vide souvent plus volumineux que ne l’est l’estomac.
    Certaines personnes peuvent alors manger avec les mains, à même l’emballage, dans une sorte de frénésie de remplissage.

Après un temps qui peut aller au‑delà de plusieurs heures, la crise se calme, c’est la fin de la crise.
La personne a alors le sentiment d’être « pleine ».

  • Vient enfin la post‑crise, un sentiment de malaise s’installe. Il peut y avoir des vomissements spontanés ou provoqués (pour se punir). Les remords, la culpabilité et la honte vont s’installer, renforçant le désir de contrôle qui va revenir.

Bien qu’ayant conscience des conséquences de ces crises pour l’organisme et l’image de soi, les personnes réitéreront ce comportement pour soulager les prochaines tensions.

48
Q

Quels autres troubles du comportement alimentaire existe t-il ?

A
  • L’hyperphagie boulimique
  • Le pica
  • La rumination ou mérycisme
  • les troubles de l’alimentation nocturne
  • le somnambulisme alimentaire
  • l’orthorexie
  • Le grignotage pathologique
49
Q

Qu’est ce que l’hyperphagie boulimique ?

A

L’hyperphagie boulimique ressemble beaucoup à la boulimie, mais touche plus d’hommes que les autres TCA (dans 3 cas sur 10).

Les crises se manifestent par l’ingestion, en dehors des repas, d’une quantité importante d’aliments choisis pour leur goût.

À l’inverse des crises boulimiques, on y trouve une part de plaisir, même si la faim est absente.

Elle n’est pas accompagnée de comportements compensatoires, comme les vomissements ou la prise de laxatifs.

50
Q

Qu’est ce que le Pica ?

A

On appelle « pica » le désir de manger ou de porter à la bouche des objets non alimentaires (du métal) ou encore des produits sans valeur nutritive (glace, épluchures…).

Le pica peut provoquer des empoisonnements.

Il est plus fréquent chez les enfants et dans certaines pathologies psychiatriques.

51
Q

Qu’est ce que la rumination ou le mérycisme ?

A

Le mérycisme est un phénomène de « rumination », c’est‑à‑dire de régurgitation et de remastication.

L’objectif est de pouvoir « profiter » une nouvelle fois de la sensation procurée par la déglutition, sans les conséquences d’un nouvel apport calorique.

52
Q

Qu’est ce que les troubles de l’alimentation nocturne ?

A

Les troubles de l’alimentation nocturne (night‑eating syndrom) se traduisent par un décalage de la prise alimentaire dans la soirée.

Les personnes ne mangent rien avant le début, voire la fin de l’après‑midi.

Elles consomment ensuite de grandes quantités de nourriture pendant, et surtout après le dîner, éventuellement jusque tard dans la nuit.

53
Q

Qu’est ce que le somnambulisme alimentaire ?

A

Les épisodes de somnambulisme alimentaire surviennent de manière occasionnelle ou régulière, souvent pendant un régime trop pauvre en calories.

La personne somnambule a alors tendance à consommer les aliments qu’elle s’interdit habituellement.

Ce type de trouble peut également être un effet indésirable de certains médicaments hypnotiques.

54
Q

Qu’est ce que l’orthorexie ?

A

C’est une forme de trouble obsessionnel où la personne est obsédée de manière durable par la qualité de son alimentation : qualité sanitaire, nutritionnelle ou… gustative.

Le souci de la nourriture prend alors une place excessive dans la vie quotidienne.

55
Q

Quand est ce que le grignotage pathologique ? Quel test peux ton utiliser ?

A

Le grignotage consiste à manger, en dehors des repas, de petites quantités de nourriture prête à l’emploi.

Il devient pathologique dès lors que ces quantités forment en fin de compte un gros volume d’aliments, entraînant un surpoids notable, et qu’il est le symptôme d’un réel mal‑être.

Le fait de manger devant les écrans favoriserait ce type de pathologie.

Comme pour d’autres dépendances, il existe des tests permettant d’évaluer le comportement d’une personne vis‑à‑vis de la nourriture. Le Dutch Eating Behavior Questionnaire, questionnaire hollandais du comportement alimentaire, est fréquemment utilisé.

Les hommes sains de poids normal obtiennent en moyenne des scores plus faibles que les femmes. Au‑delà de 24 pour les hommes ou de 30 pour les femmes, on peut parler d’un comportement alimentaire émotionnel au‑dessus de la moyenne. Des patientes souffrant de crises de frénésie alimentaire atteignent souvent des valeurs supérieures ou égales à 40 points.

56
Q

Où sont pris en charge les patients souffrants de TCA ?

A

La prise en charge se fait la plupart du temps en ambulatoire, sauf pour l’anorexie sévère qui peut nécessiter une hospitalisation (perte de poids rapide et retentissements somatiques mettant en jeu le pronostic vital).

57
Q

Pourquoi doit on repérer les TCA rapidement ?

A

Plus le repérage de ces comportements est précoce, plus la guérison est envisageable.

Plus le trouble est repéré tard, plus le comportement est installé et sera long et difficile à modifier.

58
Q

Quelle attitude ont les patients souffrant de TCA ?

A

Comme pour les autres addictions, le déni fait partie de la pathologie, la personne considère « faire comme tout le monde » ; ce sont les signes physiques qui doivent alerter.

C’est pourquoi les professionnels, notamment ceux qui interviennent auprès des adolescents et jeunes adultes, sont sensibilisés à ces troubles du comportement.

59
Q

Qui devrait effectuer la PEC selon HAS ?

A

La HAS recommande une prise en charge pluridisciplinaire, avec au minimum deux professionnels :

  • un du champ médical pour l’évaluation somatique et sa prise en charge ;
  • un de la psychologie pour la prise en charge des troubles sous‑jacents et éventuelles comorbidités. Il est fréquent qu’un traitement antidépresseur soit initié dans la prise en charge des TCA.
60
Q

Quels professionnels peuvent complémenter la PEC des TCA ?

A

D’autres partenaires du champ médico‑social peuvent venir étoffer l’équipe :

  • les éducateurs pour l’accompagnement des plus jeunes ;
  • les thérapeutes familiaux pour une prise en charge globale de la famille, car les comportements alimentaires sont très imbriqués dans les histoires familiales, les difficultés relationnelles…
  • les praticiens d’approches corporelles (danse, qi gong, sport, esthétique…) pour redonner « forme » à ce corps qui est nié ou maltraité ;
  • etc.
61
Q

Par quoi commence la PEC des TCA ?

A

« Une évaluation nutritionnelle est recommandée par certains lors de l’évaluation initiale mais se heurtera au déni et à la perte de la réalité.

L’enquête alimentaire déterminera :
* les apports énergétiques totaux ;
* la répartition énergétique journalière ;
* le bilan hydrique ;
* le métabolisme de base des patients ;
* les habitudes alimentaires de la famille. »

62
Q

Quelle place a le diététicien dans la PEC des TCA ?

A

Selon les recommandations internationales, l’approche nutritionnelle devrait être incluse dans tous les programmes de prise en charge de l’anorexie mentale. La thérapie nutritionnelle fournie par le diététicien ou le nutritionniste dépend des besoins individuels du patient et de la structure de prise en charge.

Les thérapies clés se fondent sur l’évaluation des besoins alimentaires selon l’âge du patient, les traitements de réadaptation nutritionnelle et les moyens pour retrouver des habitudes alimentaires normales.

À ce titre, la thérapie nutritionnelle ne doit pas être considérée seulement comme l’administration d’un régime alimentaire mais aussi comme un travail sur la correction des croyances erronées.

Ainsi, le diététicien développe la dimension nutritionnelle dans la prise en charge globale en collaboration avec l’équipe et les objectifs de rétablissement du patient (planification des repas, alimentation adaptée, objectifs de poids).

63
Q

Quels sont les objectifs nutritionnels de PEC

A

Les objectifs nutritionnels à terme sont :

  • atteindre et maintenir un poids et un statut nutritionnel adaptés pour les adultes, ou une vitesse de croissance adéquate pour les enfants et les adolescents ;
  • obtenir une alimentation spontanée, régulière, diversifiée avec un retour à des comportements, des choix alimentaires, des apports énergétiques plus adaptés et la capacité à s’alimenter en société ;
  • obtenir une attitude détendue et souple face à l’alimentation ;
  • obtenir la réapparition des sensations de faim et de satiété ainsi qu’une réponse adaptée à l’éprouvé des patients ;
  • éviter les complications potentielles de la renutrition, en cas de dénutrition sévère. »

Le diététicien ne peut gérer seul la prise en charge d’une personne présentant un trouble des comportements alimentaires.

64
Q

Qu’est ce que les RBP ?

A

Les recommandations de bonne pratiques de l’HAS sont destinées à tous les professionnels de santé et travailleurs sociaux susceptibles d’être impliqués dans la prise en charge des patients ayant une anorexie mentale.

65
Q

Quelles sont les populations à risque ?

A

La prévalence y est maximale :

  • adolescentes,
  • jeunes femmes,
  • mannequins,
  • danseurs
  • et sportifs, notamment de niveau de compétition
66
Q

Qu’est il recommandé de faire lors de l’entretien chez un patient appartenant à une population à risque ?

A

1) poser systématiquement une ou deux questions simples sur l’existence de TCA telles que :

« Avez‑vous ou avez‑vous eu un problème avec votre poids ou votre alimentation ? » ou « Est‑ce que quelqu’un de votre entourage pense que vous avez un problème avec l’alimentation ? » ;

2) ou d’utiliser le questionnaire SCOFF‑F en tête‑à‑tête avec le patient, où deux réponses positives sont fortement prédictives d’un TCA.

67
Q

Quelles sont les 5 questions du SCOFF ?

A
  1. Vous faites‑vous vomir parce que vous vous sentez mal d’avoir trop mangé ?
  2. Vous inquiétez‑vous d’avoir perdu le contrôle de ce que vous mangez ?
  3. Avez‑vous récemment perdu plus de 6 kg en 3 mois ?
  4. Pensez‑vous que vous êtes gros(se) alors que d’autres vous trouvent trop mince ?
  5. Diriez vous que la nourriture domine votre vie ?
68
Q

Comment devrait s’organiser la PEC pluridisciplinaire ?

A

– Les professionnels de santé n’ayant pas l’expérience des TCA, ou en cas d’incertitude de prise en charge, sollicitent des conseils de la part d’un confrère expérimenté.

– Le professionnel de premier recours organise les soins ambulatoires multidisciplinaires une fois le diagnostic posé, dans le respect de l’alliance thérapeutique.

69
Q

Quel est l’objectif de la prise de poids régulière ?

A

Un objectif de prise de poids régulière de l’ordre de 0,5 à 1 kg par semaine est recommandé chez les patients hospitalisés.

Une prise de poids trop rapide n’est pas souhaitable.

70
Q

Par quelle voie se fait la renutrition ?

A

À l’exception des états de dénutrition très profonds (IMC < 11 kg/m²) ou de complications somatiques, il est recommandé de proposer une re‑nutrition par voie orale avec reprise d’un régime alimentaire adapté, et à défaut, par des compléments alimentaires, voire une nutrition entérale.

L’alimentation par repas se décline de manière variable selon les équipes. Un accompagnement diététique est souhaitable, permettant la réintroduction progressive de l’alimentation orale.

Il est recommandé de réintroduire ou d’améliorer les repas par étapes, avec précaution, afin d’assurer les apports suffisants.

71
Q

Quid des compléments alimentaires ?

A

Des apports nutritionnels inférieurs à 1 600 kcal/j (pour un adulte) ne permettent pas de couvrir tous les apports nécessaires en micro‑éléments.

L’ajout de compléments alimentaires permet de façon transitoire d’avoir un apport calorique plus élevé.

72
Q

Quelle est la durée de l’approche psychothérapeutique ?

A

Quelle que soit l’approche psychothérapeutique choisie, il est recommandé qu’elle dure au moins 1 an après une amélioration clinique significative.

En raison de la dimension de chronicité de l’anorexie mentale, cette prise en charge s’étend souvent sur plusieurs années.

73
Q

Quid de l’hospitalisation ?

A

En cas d’hospitalisation il est recommandé qu’elle ait lieu dans un service aux soins multidisciplinaires associant re‑nutrition, surveillance somatique et accompagnement psychosocial.

Quel que soit le lieu choisi, les soins doivent associer médecin ou pédiatre, diététicien ou nutritionniste, psychiatre, psychologue, infirmier, autres professionnels de santé et assistant social permettant un traitement optimal du patient.

Il est recommandé que les durées d’hospitalisation soient aussi longues que nécessaire.

Les réhabilitations pondérales importantes associées à une prise en charge multidisciplinaire nécessitent généralement plusieurs mois de soins ; et si tel n’est pas le cas, la chronicisation risque de se développer.

74
Q

Quel avenir pour les PEC des TCA ?

A

Les TCA font encore aujourd’hui l’objet de nombreuses recherches, notamment concernant la prise en charge.

Des pistes de recherches portent aussi sur des possibles protéines de bactéries ou autres éléments concourant aux désordres des sensations de satiété et d’appétit…