M2S1 Pathologies du métabolisme glucidiques Flashcards

• Connaître les principales anomalies du métabolisme des glucides • Comprendre leurs implications biochimiques et leur pathogénie • Savoir analyser leur incidence diététique

1
Q

Quels sont les étapes pouvant être concerné par la fructosémie ?

A
  • La phosphorylation du fructose par la fructokinase.
  • Le clivage du fructose en di-hydroxyacétone-P et glycéraldéhyde (ensuite phosphorylée à l’aide de la triose-kinase) qui nécessite la présence de Fru-1-P aldolase (désigné simplement comme « aldolase »).
  • La déphosphorylation du fructose 1,6 di-P en fructose 6-P en présence de la Fru 1,6 biphosphatase.
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2
Q

Que se passe t-il en l’absence de fructokinase ?

A

En son absence, le fructose ne peut être maintenu dans l’espace intracellulaire ni utilisé dans le métabolisme, la phosphorylation étant la condition de son activation métabolique.

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3
Q

Que se passe t-il en cas de déficience de déphosphorylation par la Fru 1,6 biphosphatase ?

A

Cette réaction est indispensable à l’utilisation du fructose dans la néoglucogenèse.

Le Fru 6-P ne peut provenir directement du fructose, il provient de la condensation d’une molécule de di-hydroxyacétone-P avec une de glycéraldéhyde 3-P, suivie de la déphosphorylation du Fru1,6 di-P.

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4
Q

Qu’est ce que la fructosurie essentielle ?

A

Elle est le résultat du déficit en fructokinase.

Elle n’a aucune répercussion défavorable sur le métabolisme.

L’ingestion de fructose entraîne l’apparition d’une fructosémie élevée et d’une fructosurie.

La molécule ne pouvant intégrer le métabolisme, aucune perturbation métabolique ne s’ensuit.

Le seul risque serait la confusion avec le diabète, d’autant plus que les méthodes biochimiques usuelles ne font pas la distinction entre le glucose et le fructose (la glycémie est le plus souvent le dosage de l’ensemble des hexoses, de même que la glycosurie). Le dosage spécifique du fructose est possible.

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5
Q

A quoi faudra t-il penser lors du calcule des apports chez un patient souffrant de fructosurie essentielle ?

A

D’un point de vue diététique, il convient de remarquer que les apports en fructose ne peuvent être comptabilisés comme apports énergétiques puisque impossibles à utiliser.

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6
Q

Qu’est ce que la fructosémie classique ?

A

L’intolérance héréditaire au fructose est le résultat du déficit en aldolase.

C’est la forme la plus fréquente d’intolérance au fructose.

La maladie est une maladie génétique à transmission autosomique récessive (la production d’aldolase est codée par un gène situé sur les chromosomes somatiques ou autosomiques et non sexuels, et le caractère ne s’exprime que lorsque les deux sets de chromosomes portent le gène défectueux).

Sa fréquence varie d’un pays à l’autre mais est comprise entre 1/20 000 et 1/30 000 naissances.

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7
Q

Quelle enzyme est en cause dan l’intolérance héréditaire au fructose ? Quelles sont les conséquences de cette déficience ?

A

D’un point de vue biochimique, le déficit se traduit par l’impossibilité d’utiliser le Fru 1-P, issu de la phosphorylation du fructose.

Le déficit concerne surtout l’aldolase B présente dans le foie, l’intestin grêle et les reins.

Les conséquences sont multiples :
- l’accumulation de Fru 1-P dans les cellules utilisatrices,
- la séquestration des radicaux phosphate avec diminution de leur disponibilité métabolique

  • la perturbation des enchaînements métaboliques en question.
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8
Q

Quelle est la conséquence du Fru 1 P accumulé dans les cellules ?

A

Le Fru 1-P accumulé est toxique pour les cellules.

Au niveau du tube digestif, cette toxicité se manifeste par des nausées et des vomissements, au niveau hépatique par une destruction des hépatocytes avec insuffisance hépatique, et au niveau rénal par une altération des néphrocytes tubulaires avec insuffisance rénale.

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9
Q

Quelle est la conséquence de la séquestration du phosphate ?

A

Cela induit une hypophosphorémie et des anomalies du métabolisme, notamment hépatique, avec altération de l’utilisation des acides aminés, diminution de la synthèse de protéines et des facteurs de la coagulation.

D’autres enzymes nécessitant l’utilisation du phosphate peuvent en manquer, notamment la glycogène-phosphorylase qui permet l’enclenchement de la glycogénolyse.

La conséquence sera un risque d’hypoglycémie.

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10
Q

Quels sont les conséquence d’un déficit en aldolase sur la néoglucogénèse ?

A

La néoglucogenèse ne peut dépasser l’étape du fructose, ce qui entraîne un risque supplémentaire d’hypoglycémie.

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11
Q

Quel est la conséquences de la fructosémie classique sur le métabolisme énergétique et azoté ?

A

Le déficit en ATP stimule la dégradation des nucléotides avec une surproduction de bases azotées qui, par dégradation, entraînent une surproduction d’acide urique et une hyperuricémie.

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12
Q

A quel âge apparaissent les premiers symptômes de la fructosémie classique ?

A

Les signes cliniques apparaissent lors de la diversification alimentaire.

Il existe des formes incomplètes de déficit qui permettent une évolution moins marquée.

Les principales manifestations cliniques sont l’expression de la souffrance des principaux types de cellules utilisant cet enzyme.

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13
Q

Quelles sont les principaux types de cellules en souffrance chez les patients atteints de fructosémie ?

A
  • entérocytes
  • hépatocytes
  • néphrocytes
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14
Q

Comment s’exprime la souffrance des entérocytes ?

A

Le déficit énergétique au niveau des entérocytes est à l’origine des nausées et vomissements, avec un risque éventuel de déshydratation et de troubles hydro-électrolytiques si l’enfant n’est pas pris en charge.

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15
Q

Comment s’exprime la souffrance des hépatocytes ?

A

Le déficit au niveau des hépatocytes entraîne une nécrose hépatocytaire avec apparition à terme d’une cirrhose avec toutes les manifestations cliniques de ses complications.

S’ajoutent les signes de l’hypoglycémie, notamment les transpirations profuses, les troubles du comportement (chez le nourrisson il s’agit le plus souvent d’agitation, insomnie, pleurs) voire convulsions, torpeur ou le coma.

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16
Q

Comment s’exprime la souffrance des néphrocytes ?

A

La souffrance des néphrocytes induit une acidose tubulaire similaire à celle du syndrome de Fanconi, liée essentiellement à une perte urinaire de bicarbonates.

Il s’agit notamment de dyspnée avec polypnée, douleurs abdominales (liées à la mobilisation du potassium vers l’espace extracellulaire avec hyperkaliémie et spasmes de la musculature lisse digestive).

L’évolution peut se faire vers une insuffisance rénale et retard de croissance.

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17
Q

Quels sont les signes paracliniques liés à la fructosémie classique ?

A

· la souffrance hépatocytaire induit une impossibilité d’effectuer la glycogénolyse ainsi que la néoglucogenèse, ce qui entraîne une hypoglycémie. Lorsque la cirrhose survient, l’ensemble des paramètres biologiques hépatiques est altéré ;

· l’acidose rénale implique une diminution de la réserve alcaline (acidose compensée) et ensuite une diminution du pH sanguin (acidose décompensée) ;

· le diagnostic se fait par le dosage urinaire du fructose ;

· le dépistage de l’anomalie génétique est possible à l’aide de sondes moléculaires capables d’identifier le gène défectueux.

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18
Q

Quels sont les signes cliniques de la fructosémie ?

A

Le diagnostic doit être évoqué devant un enfant qui, lors de l’administration de repas contenant du fructose, présente des vomissements (la nausée est impossible à identifier chez un nourrisson) et/ou des signes d’hypoglycémie.

Les vomissements, parfois très importants, entraînent une stagnation, voire une inversion des courbes de croissance pondérale et l’hypoglycémie postprandiale (lorsque le repas contient du fructose).

S’ensuivent les signes d’insuffisance hépatique (avec ictère, hémorragies…) et rénale.

Chez le grand enfant et l’adulte, les symptômes apparaissent après consommation de fruits et dérivés de fruits, de sucre et de sorbitol.

Cf. diet thérapeutique

La résistance aux situations de stress (infectieux, traumatique, inflammatoire) est réduite.

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19
Q

Quels sont les signes biologiques d’un fructosémie classique ?

A

Le bilan biologique est marqué par:
- la fructosurie,
- élévation de la fructosémie
- élévation de l’acide urique plasmatique et la présence d’acides aminés dans les urines (notamment l’alanine).

  • L’insuffisance rénale débute par une protéinurie,
  • la souffrance hépatique (cytolyse) est marquée par l’augmentation des enzymes hépatocytaires, notamment les transaminases, l’augmentation de la bilirubine et la diminution des facteurs de la coagulation.
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20
Q

En quoi consiste la PEC d’une fructosémie ?

A

Une élimination complète du fructose de l’alimentation.

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21
Q

Qu’implique le déficit de la fructose 1,6 bisphosphatase ?

A

Sa conséquence est l’impossibilité d’utilisation de la néoglucogenèse.

Le fructose-1,6-bisphosphatase, lorsqu’il est absent ou déficient, provoque une baisse de la production de
fructose-6-P.

Or cette dernière molécule, avec l’insuline, stimule l’activité PFK II, qui est un puissant régulateur de la glycolyse et de la néoglucogenèse.

En effet, si son taux est élevé, il stimule l’activité de PFK I.

Il y a augmentation de l’activité de PFK I, c’est-à-dire augmentation de la glycolyse.

Et inversement, si le taux de PKF II est bas, il y a stimulation de l’activité du fructose-1,6-bisphosphatase, et donc production de fructose-6-P (c’est-à-dire la néoglucogenèse).

Le glucagon accroît aussi l’activité du Fru-2,6-bisPase et donc le taux de fructose-2,6-bisP diminue.

Lorsque son taux est bas, il y a augmentation de l’activité du fructose-1,6-bisphosphatase et diminution de l’activité de PFK I.

Or, puisque le fructose-1,6-bisphosphatase est déficitaire, il n’y a plus de production de fructose-6-P et aussi de régulation de la néoglucogenèse.

De plus, lors d’hypoglycémie, le glucagon ne peut réguler la production de glucose, car il n’y a pas de production de Fructose-6-P.

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22
Q

Quand se déclare la fructosémie par déficit de fructose 1.6 biphosphatase ?

A

La maladie débute généralement très tôt dans la vie (avant l’âge de six mois) et se caractérise par une hypoglycémie grave liée à l’épuisement des réserves en glycogène hépatique et une acidose lactique liée à l’utilisation des précurseurs de la néoglucogenèse par la voie de la glycolyse avec production d’acide lactique.

Les mécanismes physiopathologiques sont similaires à ceux indiqués pour le déficit en aldolase.

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23
Q

Quels sont les signes cliniques de la fructosémie déficiente en fructose 1.6 bisphosphatase ?

A

Cliniquement, on note une :
- hépatomégalie
- signes d’hypoglycémie (transpirations, troubles de l’équilibre, convulsions et altération de la conscience pouvant aller jusqu’au coma)
- acidose (douleurs abdominales, anomalies respiratoires – dyspnée).

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24
Q

Comment pose t-on le diagnostique d’une fructosémie déficiente en fructose 1.6 bisphosphatase ?
Quel est le traitement ?

A

Le diagnostic repose sur les examens de laboratoire, notamment le dosage de la glycémie et de la réserve alcaline (diminuée puisque consommée par la surproduction d’acide).

L’anomalie génétique peut être détectée par biopsie hépatique.

Aucun traitement n’est utile du fait que le déficit touche toutes les voies possibles d’accès à la néoglucogenèse.

25
Q

Quelles étapes du métabolisme concerne la galactosémie ?

A

· La phosphorylation du galactose qui nécessite l’action de la galactokinase.

· Le couplage Gal - UDP avec formation de l’UDP-Gal, réaction rendue possible par la Gal 1-P uridyl transférase (GALT).

· L’isomérisation du Gal en Glu par une épimérase (uridine di-P Gal épimérase).

26
Q

D’où provient le galactose ?

A

Le galactose peut être d’origine exogène alimentaire (la principale source est le lait), mais également endogène à partir de la dégradation des glycolipides et glycoprotéines de surface membranaire ou encore obtenu par l’interconversion entre UDP-Glu et UDP-Gal.
L’UDP-Glu est une étape de la glycogénogenèse.

Cette possibilité métabolique fait que le galactose n’est pas indispensable dans l’alimentation.

27
Q

Où s’effectue l’interconversion entre UDP-Glu et UDP-Gal ?

A

Ce métabolisme ne peut s’effectuer ailleurs que dans les cellules hépatiques.

28
Q

Que se passe t-il quand le galactose n’est pas métabolisé par le foie (ou lorsque la consommation en est excessive) ?

A

Cela induit l’accumulation de galactose avec galactisation des protéines tissulaires et cellulaires, mécanisme similaire à la glycation, mais qui semble plus rapide et plus nocif.

La molécule pénètre d’autres cellules (l’entrée du galactose ne dépend pas de l’insuline) pour subir soit l’oxydation en galactonate, mais surtout la réduction par une aldolate réductase avec obtention du galactitol.

Ce dernier est toxique cellulaire (toxicité hépatique, rénale, myocardique, corticale, érythrocytaire, oculaire notamment pour le cristallin).

D’autre part, l’accumulation de Gal 1-P piège les radicaux phosphate et peut ainsi inhiber le déroulement d’autres réactions métaboliques nécessitant une activation moléculaire préalable par phosphorylation

29
Q

Qu’est ce que la galactosémie héréditaire ?

A

C’est la forme la plus commune de galactosémie, caractérisée par un déficit en GALT. Sa fréquence est de 1/80 000.

30
Q

Quels sont les signes cliniques de la galactosémie héréditaire ?

A
  • Souffrance hépatique et rénale : qui s’installe rapidement après le début de l’alimentation lactée, avec notamment nausées, vomissements et ictère.
  • Cirrhose
  • Une dégénérescence neuronale : (qui semble concerner surtout la myéline) avec diminution progressive, mais souvent rapide, du QI et atrophie cérébrale (microcéphalie, dégénérescence cérébelleuse et des noyaux de la base du crâne).
  • Dégénérescence du cristallin (la lentille de l’oeil) avec apparition d’une cataracte précoce.
  • Altération des cellules folliculaires ovariennes qui induit une impossibilité de maturation des follicules malgré une stimulation hypothalamo-hypophysaire souvent accrue. Le résultat est un hypogonadisme et une stérilité.
  • Diminution de la résistance aux infections
31
Q

Quand apparaissent les premiers signes de galactosémie héréditaire ? Quels sont ils ?

A

Les signes cliniques débutent rapidement après la naissance, dès le début de l’alimentation lactée, avec des vomissements accompagnés de diarrhée, refus du sein (ou du biberon), stagnation des courbes de croissance ou perte pondérale.

Surviennent rapidement les signes de souffrance hépatique, cytolyse hépatocytaire (ictère, hépatomégalie) puis les signes d’hypoglycémie (liée à l’inhibition de la phospho-gluco-mutase par l’accumulation de Gal 1-P, qui entraîne l’impossibilité d’effectuer la glycogénolyse), la perte de la vue par cataracte.

Les symptômes sont dominés par la diminution de l’acuité visuelle (difficile à évaluer chez l’enfant en bas âge) et entraîne rapidement une cécité (perte de la vision).

32
Q

Que trouve t-on dans les examens biologiques des patients souffrant de galactosémie ?

A

Les examens biologiques retrouvent:
- la présence d’une galactosémie avec galacturie,
- signes de souffrance rénale avec aminoacidurie et protéinurie.

33
Q

Comment évolue la galactosémie en l’absence de PEC ?

A

En l’absence de prise en charge, l’évolution se fait vers une cirrhose rapide avec insuffisance hépatique qui entraîne la mort dans les premiers mois de vie.

Comme pour toutes les maladies héréditaires, des formes incomplètes sont possibles, avec évolution plus lente.

34
Q

Comment peut on confirmer le diagnostique ?

Quelle est la PEC ?

A

Le dosage de l’activité de la GALT est possible et confirme le diagnostic.

La prise en charge consiste en l’éviction totale et définitive du galactose de l’alimentation.

35
Q

Qu’est ce qu’un déficit en glactokinase?

A

C’est une forme très rare de galactosémie caractérisé par une galactosémie avec galactosurie.

Dans les formes modérées, le premier signe est l’apparition de la cataracte par l’action osmotique du galactose et l’apparition du galactitol.

36
Q

Quand le glycogène est il produit ?

A

Le glycogène est la principale forme de stockage du glucose dans les cellules animales.

La production de glycogène se fait en période postprandiale, au niveau hépatique et musculaire, par des étapes bien définies, à partir du Glu 6-P.

37
Q

Pourquoi le Glu 6 P est il si important ?

A

Cette molécule représente un important carrefour métabolique pour le glucose puisqu’elle permet de poursuivre la glycolyse (avec obtention du pyruvate et donc possibilité d’entrée dans le cycle de Krebs), de fournir du glucose dans l’espace extra-cellulaire (par déphosphorylation), d’enclencher la voie des pentoso-phosphates (avec obtention de précurseurs des bases azotées) ou encore la glycogénogenèse avec mise en réserve.

38
Q

Que devient le Glu 6 P dans la glycogénogénèse ?

A

Dans la glycogénogenèse, le Glu 6-P subit une isomérisation pour passer en Glu 1-P qui se voit ensuite couplé à l’UTP (uridine triphosphate) avec obtention de l’une des formes actives du glucose, l’UDP-glucose.

39
Q

Qu’est ce que l’UDP glucose ? comment intervient il dans la glycogénèse ?

A

UDP-glucose est le substrat de la glycogénine, qui enclenche la condensation progressive de molécules de glucose par des liaisons alpha 1-4 (liaisons glycosidiques).

Lorsqu’un nombre significatif de molécules a été attaché (7), cette enzyme devient inactive et l’allongement de la chaîne est continué par la glycogène-synthase.

Après un certain nombre de restes de glucose (6 à 10) intervient une autre enzyme, l’enzyme branchante, capable de former des liaisons alpha 1-6, ce qui entraîne l’apparition sur une même molécule de deux liaisons, une alpha 1-4 et une alpha 1-6.

Chaque chaîne latérale ainsi formée poursuivra son développement de manière linéaire par des liaisons alpha 1-4.

40
Q

Comment s’effectue la glycogénolyse ?

A

La glycogénolyse se fait à l’aide d’une glycogène-phosphorylase capable de dégrader les liaisons alpha 1-4 avec l’intervention d’une enzyme débranchante pour les alpha 1-6.

Le résultat de cette dégradation est le Glu 1-P qui subit l’action de la phosphoglucomutase, permettant l’isomérisation en Glu 6-P.

Cette molécule peut ensuite être déphosphorylée par la Glu 6-P phosphatase (et le glucose libre est remis dans le sang) ou prendre la voie de la glycolyse.

41
Q

Combien de type de déficit enzymatique provoques des glycogénoses ?

A

On a décrit actuellement quinze types de déficits enzymatiques qui définissent chacun une glycogénose.

Seulement trois de ces maladies sont un peu plus fréquentes.

42
Q

Quelles sont les types de glycogénoses ?

A

Bien que toutes les cellules contiennent du glycogène, du fait que les deux principaux tissus capables d’emmagasiner du glycogène sont le foie et le muscle, on sépare les glycogénoses en hépatiques et musculaires.

Hépatique :
- Gierk
- Cori

Musculaire :
- Pompe
- McArdle

43
Q

Quels sont les points communs entre les glycogénoses musculaires et hépatiques ?

A

Leurs points communs sont :

· l’accumulation de molécules toxiques (comme le galactitol par exemple) et l’accumulation de glycogène dans les cellules où le déficit enzymatique est présent avec leur destruction progressive ;

· déficit énergétique cellulaire (par privation de substrat ou par séquestration des radicaux phosphate) : l’impossibilité de mobiliser le glucose mis en réserve en cas de besoin. Au niveau hépatique, cela se traduit par une hypoglycémie (la principale fonction du glycogène hépatique est la régulation de la glycémie), alors qu’au niveau musculaire on observe une diminution du tonus et de la capacité contractile (le glycogène musculaire sert de réserve exclusive pour le muscle).

44
Q

Qu’est ce que la maladie de Gierke ?

A

La maladie de von Gierke ou glycogénose de type I est la plus fréquente des glycogénoses (entre 25 et 30 %) ; son incidence est d’environ 1/100 000 naissances.

Le déficit se situe au niveau du Glu 6-P phosphatase.

Dans ces conditions, le glucose phosphorylé ne pouvant pas traverser la membrane plasmique, il ne peut être libéré des hépatocytes.

Une très faible quantité de glucose est générée libre de la glycogénolyse, en provenance des molécules servant d’embranchement, mais l’accès à ces molécules dépend de la dégradation de la chaîne principale.

45
Q

Méconisme de physiopathologie de la maladie de Gierke :

A

D’une part, on note une tendance à l’hypoglycémie. Elle se traduit chez le nourrisson par une demande très rapprochée de repas, car l’apport glucidique permet de compenser l’hypoglycémie.

Mais comme le glucose en excès est régulièrement stocké, le glycogène s’accumule dans les cellules hépatiques.

D’autre part, l’impossibilité de libérer le glucose dans les conditions où la stimulation hormonale (notamment l’action du glucagon) oblige à une glycogénolyse, oriente le glucose vers la glycolyse avec obtention d’importantes quantités d’acide lactique.

L’acétyl-CoA en excès stimule également la biosynthèse d’acides gras ainsi que la production de bases azotées (notamment adénine) qui, en excès, sont dégradées avec surproduction d’acide urique.

Deux autres voies d’utilisation de l’acétyl-CoA sont stimulées, la cétogenèse et la biosynthèse du cholestérol.

46
Q

Quels sont les signes cliniques de la maladie de Gierke ?

A

Le diagnostic se fait dans les premiers mois de vie, par une hépatomégalie importante ainsi que par des hypoglycémies interprandiales ou lors de situations de besoins augmentés comme les infections.

Les épisodes graves d’acidose métabolique sont possibles à tout moment.

La croissance staturo-pondérale est généralement compromise.

47
Q

Que montre les examens complémentaires chez les patients atteint de maladie de Gierke ? Comment confirme t-on le diagnostique ?

A

Les examens complémentaires sont basés sur l’hypoglycémie et la lactacidémie élevées.

Les anomalies des lipides circulants sont constantes avec élévation des triglycérides, des acides gras libres et du cholestérol.

48
Q

Comment confirme t-on le diagnostique de la maladie de Gierke ?

A

Le dépistage génétique (cet examen peut se faire chez l’enfant mais également chez le foetus par amniocentèse et chez les parents en dépistage pré-conceptionnel).

49
Q

En quoi consiste la PEC de la maladie de Gierke ?

A

La prise en charge se fait par administration régulière de glucose, souvent en perfusion intraveineuse nocturne ou par sonde naso-gastrique en continu.

Généralement, des prises alimentaires rapprochées permettent de maîtriser la maladie et vers l’âge de 6-7 ans, les repas peuvent parfois être espacés (5 à 6 heures) sans aggraver les symptômes.

Dans certains cas, une intervention chirurgicale de type anastomose porto-cave peut améliorer l’état du patient.

50
Q

Qu’est ce que la maladie de Cori ?

A

La glycogénose de type 3 (hépatique)

Le déficit se situe au niveau de l’enzyme débranchante et peut être présent aussi bien dans les cellules hépatiques que musculaires (glycogénose avec atteinte hépatique et ou musculaire).

Les hépatocytes et myocytes deviennent lieu de stockage pour des molécules de glycogène avec branches courtes (dextrines limite).

51
Q

A quoi ressemble le tableau clinique de la maladie de Cori ?

A

Le tableau est similaire à celui du type I, à la différence près qu’il n’y a pas ou peu d’acidose lactique du fait que le glucose peut être libéré des cellules.

Les hypoglycémies sont aussi plus rares.

Généralement, l’atteinte hépatique est plus sévère pendant l’enfance, alors qu’à l’âge adulte ce sont les signes musculaires qui prédominent.

Il s’agit d’une hypotrophie musculaire avec diminution du tonus et de la résistance à l’effort.

La pathologie touche les muscles squelettiques mais également le myocarde, ce qui peut entraîner une insuffisance cardiaque.

52
Q

Quels autres glycogénoses hépatique existe t-il ?

A

Le déficit en enzyme branchante (type IV) qui provoque l’apparition d’un glycogène anormal, entraînant souvent des anomalies immunitaires.

Le déficit en phosphorylase hépatique (type VI) d’évolution plus bénigne.

53
Q

Qu’est ce que la maladie de pompe ?

A

La glycogénose de type II (musculaire)

Le déficit concerne l’alpha glucosidase acide, enzyme lysosomiale présente dans toutes les cellules et qui permet de dégrader les restes de glycogène, notamment au moment de la division cellulaire.

Ce déficit entraîne une accumulation de glycogène dans les lysosomes, qui finissent par envahir l’espace cellulaire et détruire la cellule.

54
Q

Quel est le tableau clinique de la maladie de Pompe ?

A

L’abondance du glycogène dans les cellules musculaires, ainsi que le volume important représenté par ce tissu, fait que les principaux signes sont liés à la dégénérescence musculaire.

La maladie touche le muscle squelettique mais aussi cardiaque, avec amyotrophie progressive, perte de la force musculaire et progressivement insuffisance cardiaque.

Ce déficit musculaire entraîne un retard marqué du développement moteur de l’enfant.

55
Q

Comment pose t-on le diagnostique de la maladie de Pompe ? Quel est le traitement ?

A

Le diagnostic repose sur la biopsie musculaire.

La seule thérapie possible est l’apport du gène correspondant à cette enzyme, produit par génie génétique, méthode qui est actuellement à l’essai.

Sans prise en charge, la durée de survie excède rarement un an.

Des formes incomplètes sont probablement fréquentes, mais leur diagnostic est moins évident du fait d’un développement en apparence normal.

56
Q

Qu’est ce que la maladie de McArdle ?

A

Une autre glycogénose (de type V) avec atteinte musculaire moins rare que les autres.

Elle est caractérisée par un déficit en phosphorylase musculaire avec impossibilité de dégrader le glycogène accumulé.

Le métabolisme musculaire est ainsi basculé sur l’utilisation du glucose circulant ainsi que des acides gras et du fructose.

57
Q

Comment se manifeste la maladie de McArdle ?

A

La maladie se manifeste par une diminution du tonus musculaire, une diminution sensible de la résistance à l’effort et des douleurs musculaires.

L’ensemble des symptômes apparaissent à l’effort et aucun signe n’est présent au repos.

Généralement, le développement somatique est normal et le début des signes avant l’âge de dix ans reste exceptionnel sans que cet aspect puisse trouver une explication raisonnable (méconnaissance de la maladie ?).

58
Q

Que montre le bilan biologique d’un patient atteint de la maladie de McArdle ? Quel autre test paraclinique peut être réalisé ?

A

Le bilan biologique note une augmentation de la myoglobine avec souvent une myoglobinurie.

Un test d’effort basé sur la destruction musculaire (rhabdomyolyse) à l’effort existe, et le diagnostic peut également bénéficier de l’IRM fonctionnelle avec étude des tissus pendant l’effort.

59
Q

Quel est le traitement de la maladie de McArdle ?

A

Aucun traitement spécifique n’est disponible.