M2S4 Risque cardiovasculaire Flashcards
• Connaître les facteurs de risque cardiovasculaires et savoir les détecter chez un patient
Quels sont les facteurs de risques non modifiable ?
- Age
- Sexe
- Antécédents familiaux
Quels sont les facteurs de risques modifiables ?
- le tabagisme
- l’hypertension artérielle
- le diabète
- les dyslipidémies
- l’obésité
- le syndrome métabolique
- l’insuffisance rénale chronique
Quelle influence à l’âge et le sexe sur le risque cardiovasculaire ? Pourquoi ?
Plus l’âge augmente, plus le risque de survenue d’un événement cardio‑vasculaire est grand.
Cela est dû au développement progressif des pathologies au cours des années, et notamment à l’accumulation de l’athérosclérose venant diminuer le calibre des artères.
Les hommes sont plus exposés au risque cardiovasculaire que les femmes jusqu’à un certain âge.
Le risque cardiovasculaire des femmes augmente après la ménopause, car avant la ménopause les œstrogènes (hormones féminines) jouent un rôle protecteur.
Quel est l’âge seuil en fonction du sexe ?
Le véritable facteur de risque est donc défini par un âge seuil en fonction du sexe :
On considère généralement comme facteur de risque cardiovasculaire un âge de plus de 50 ans pour un homme, ou de plus de 60 ans pour une femme.
Quels sont les critères de définition d’un antécédent familial cardiovasculaire comme facteur de risque ?
On définit comme facteur de risque
- la survenue d’un infarctus du myocarde / d’une mort subite avant 55 ans chez le père ou un frère
- la survenue d’un infarctus du myocarde / d’une mort subite avant 65 ans chez la mère ou une sœur
- la survenue d’un accident vasculaire cérébral chez un parent ou un frère / une sœur avant 45 ans.
Lors de l’interrogatoire, on demande au patient s’il y a eu des infarctus du myocarde, des morts subites ou des accidents vasculaires cérébraux dans sa famille, en faisant préciser le degré de parenté et l’âge approximatif de survenue.
Quels effets délétères le tabagisme a t-il sur le plan cardiovasculaire ?
En plus de ses effets délétères pour le poumon, le tabagisme a de nombreuses actions néfastes sur le plan cardio‑vasculaire par différents mécanismes :
- il favorise l’athérosclérose,
- mais également la thrombose par activation des mécanismes de la coagulation,
- ainsi que la diminution du débit des artères coronaires par un mécanisme de spasme coronarien.
Quelle forme de tabagisme ne doit on pas oublier ?
Le tabagisme peut être actif (patient fumeur) ou passif (patient exposé à de nombreuses fumées de cigarettes).
Quel est le principale lieux d’exposition de tabagisme passif ? Quel peut être le rôle du diététicien sur ce domaine ?
Ces deux dernières décennies, des lois concernant le tabagisme dans les lieux publics ont permis de diminuer l’exposition aux fumées de cigarettes pour les non‑fumeurs (interdiction dans les restaurants, sur les lieux de travail…), ce qui fait que l’un des principaux lieux à risque d’exposition passive est le domicile, lorsque les membres de la famille sont fumeurs.
Il est important de sensibiliser les patients fumeurs au risque auquel ils s’exposent, mais également au risque auquel ils exposent leur entourage (et notamment leurs enfants, s’ils en ont), ce qui peut être une bonne motivation pour l’arrêt.
Comment peut on évaluer la dépendance au tabac ?
Le médecin doit systématiquement demander à tous les patients s’ils fument, et si c’est le cas, leur demander s’ils envisagent d’arrêter.
En cas de motivation, un soutien doit être apporté en proposant tout d’abord une évaluation de la dépendance (par le test de Fagerström).
Comment évalue t-on la quantité fumée dans une vie ?
L’évaluation de la quantité fumée dans une vie se fait dans une unité spécifique : le paquet‑année (PA).
On multiplie le nombre de paquets fumés par jour par le nombre d’années de tabagisme (par exemple une personne ayant fumé 2 paquets par jour pendant 16 ans a un tabagisme évalué à 32 paquets‑années).
Le risque cardio‑vasculaire associé au tabagisme est proportionnel au nombre de paquets‑années.
Quels sont les risques cardiovasculaires après sevrage ?
En revanche, après 3 ans de sevrage tabagique, le facteur de risque cardio‑vasculaire disparaît.
La disparition de ce facteur de risque est à mettre en avant pour inciter au sevrage.
Quel traitement médicamenteux le médecin proposera t-il pour le sevrage tabagique ?
- Substitution nicotinique adapté (patchs et gommes à mâcher, permettant de remplacer la nicotine contenue dans les cigarettes, qui est responsable de la dépendance).
- Non nicotiniques
(Le bupropion et la varénicline).
Quels autres aides peuvent être proposé à un patient souhaitant arrêté le tabac ?
Enfin, toute méthode permettant d’aider le patient dans sa démarche peut être proposée (l’hypnose, l’acupuncture, l’homéopathie…) car elles peuvent dans certains cas donner d’excellents résultats.
Certains médecins possèdent une compétence particulière dans l’aide au sevrage tabagique grâce à une formation en tabacologie.
Un site internet est également dédié aux patients soucieux d’arrêter leur consommation : www.tabac‑info‑service.fr
A quels risques sont exposés les patients souffrant d’hypertension artérielle ?
Comme nous l’avons vu dans la séquence consacrée à l’hypertension artérielle, celle‑ci favorise l’athérosclérose et par conséquent les événements de complications de type rupture de plaque pouvant entraîner une obstruction artérielle, à l’origine de l’ischémie de l’organe en aval.
Parmi les événements cardio‑vasculaires, l’hypertension artérielle est tout particulièrement responsable d’accidents vasculaires cérébraux.
Pourquoi l’adhérence des patient aux traitements contre l’hypertension peut être compliquée ?
La gravité de l’hypertension artérielle est souvent insoupçonnée par les patients car il s’agit d’une pathologie généralement asymptomatique.
Le fait de ne pas ressentir de douleur ou de gêne fait que les patients hésitent à accepter les traitements anti‑hypertenseurs, qui imposent une prise quotidienne d’un ou plusieurs médicaments, à vie la plupart du temps.
Il est donc très important que les patients prennent conscience du haut risque d’accident, notamment de type cérébral, pour accepter la prise médicamenteuse qui aura pour but de réduire la pression artérielle en dessous de 140/90 mm Hg.