M3S1 Pathologies endocriniennes Flashcards
• Connaître les pathologies endocriniennes • Comprendre leurs implications diététiques (117 cards)
Rappel sur le fonctionnement du système hypothalamo hypophysaire :
- L’hypothalamus sécrète des hormones (GnRH, GHRH, somatostatine, TRH, dopamine, CRH) qui viennent agir sur l’hypophyse en la stimulant (+) ou en l’inhibant (‑).
- Suite à cette stimulation, l’hypophyse sécrète des hormones (FSH, LH, GH, TSH, prolactine, ACTH), qui vont elles‑mêmes agir sur des glandes ou organes répartis dans le corps humain.
- Ces organes vont alors favoriser la libération d’une troisième ligne de molécules (par exemple T3 et T4 pour la thyroïde, testostérone pour le testicule, glucocorticoïdes et minéralocorticoïdes dans les glandes surrénales, etc.).
Tableau récapitulatif page 3
Comment est contrôlé le système hypothalamo- hypophysaire ?
On retiendra que le système est fait de sorte que les molécules sécrétées exercent généralement un rétrocontrôle négatif sur les organes en amont.
Cela signifie par exemple que lorsque les hormones T3 et T4 sont sécrétées par la thyroïde, elles vont agir sur l’hypophyse pour diminuer la quantité de TSH sécrétée, ce qui permet de réguler les concentrations de chaque hormone dans le sang.
Comment est appelé l’hormone de croissance ? Où est elle sécrétée ?
L’hormone de croissance est également appelée « growth hormon » (GH).
Elle est sécrétée par l’hypophyse et doit son nom au rôle qu’elle joue dans la croissance de l’individu.
Comment la GH agit elle lors de la croissance ?
En effet, jusqu’à la puberté, cette hormone participe à l’augmentation de la taille des êtres humains en agissant sur le foie, où elle permet la libération d’un facteur appelé IGF‑1 (Insulin‑like Growth Factor 1) qui stimule la maturation et la croissance des différents os.
À la puberté, les cartilages de croissance se soudent et empêchent les os de grandir sous l’influence de l’hormone de croissance.
Cependant, l’hormone de croissance continue d’être sécrétée toute la vie de l’être humain et jouera un rôle dans les différents métabolismes du corps humain.
Quels rôles joue la GH sur le métabolisme tout au longe de la vie ?
- sur le plan du métabolisme glucidique, la sécrétion de GH a un effet hyperglycémiant (augmentation de la concentration de glucose dans le sang) par stimulation de la néoglucogenèse et de la glycogénolyse ;
- sur le plan du métabolisme lipidique, la sécrétion de GH a un effet lipolytique, c’est‑à‑dire destructeur de graisse, pour libérer de l’énergie sous forme d’acides gras
- sur le plan du métabolisme protéique, la sécrétion de GH a tendance à favoriser la synthèse de protéines et donc à s’opposer à la perte de la masse musculaire
Quels rôles joue la GH sur la reproduction tout au longe de la vie ?
Par ailleurs, la GH joue également un rôle dans le système de reproduction de l’être humain, aussi bien chez l’homme que chez la femme par action sur les gonades.
Que sécrète l’hypothalamus pour réguler la sécrétion de GH ?
En amont de l’hypophyse, l’hypothalamus sécrète :
- la GHRH (+) (growth hormon realising hormon) qui favorise la sécrétion de GH.
- la somatostatine (-) qui défavorise la sécrétion de GH.
Qu’est ce que le ghréline ? Quelle place prend elle dans la production de la GH ?
Enfin, il est intéressant pour les diététiciens de savoir que la ghréline, une hormone sécrétée par la paroi de l’estomac et jouant un rôle orexigène (c’est‑à‑dire donnant une sensation de faim) est un activateur de la sécrétion de GH.
Qu’est ce que l’acromégalie ? De quoi résulte elle ?
L’acromégalie est une pathologie résultant d’un excès de sécrétion d’hormone de croissance.
On retiendra que dans la quasi‑totalité des cas, cet excès de sécrétion est la conséquence d’un adénome de l’hypophyse, c’est‑à‑dire d’une tumeur bénigne (non cancéreuse) de l’hypophyse.
Quels sont les symptômes de l’acromégalie ?
L’hypersécrétion d’hormone de croissance s’exprime par :
- une apparence physique spécifique des patients (notamment liée à la stimulation de la croissance des tissus),
- des douleurs articulaires (arthralgies),
- des troubles métaboliques,
- des manifestations cardiovasculaires
- et certaines tumeurs (colon)
Quelles modifications de l’apparence peuvent être constatée lors d’une Acromégalie ?
- une saillie des arcades sourcilières
- une augmentation de la taille du nez ;
- un épaississement des lèvres
- une macroglossie (augmentation du volume de la langue)
- un prognathisme, c’est‑à‑dire une mâchoire qui devient plus saillante ;
- un goitre, (c’est‑à‑dire un gonflement du cou vers l’avant lié à une augmentation de taille de la thyroïde)
- un élargissement du thorax
- une cyphose dorsale (aspect bossu)
- un élargissement des pieds (signe d’appel pour le patient : augmentation de la pointure !). Un élargissement des mains (signe d’appel pour le patient marié : son alliance devient serrée car son doigt augmente de volume)
- si l’on s’intéresse à l’anatomie intérieure du corps, certains organes peuvent également être augmentés de volume : le cœur (cardiomégalie, visible en échographie, en radiographie), le foie et la rate (hépato‑splénomégalie, pouvant être repérée à la palpation), le côlon (visible en coloscopie).
Quels signes sont la clef du diagnostique d’une acromégalie ?
L’apparence physique est élément clef du diagnostic clinique, à condition de faire preuve d’un grand sens de l’observation.
En effet, les modifications de l’apparence ne se font pas du jour au lendemain, et la famille du patient peut ne pas s’apercevoir de ces modifications dans la mesure où elle le voit tous les jours.
Quels troubles métaboliques et cardiovasculaires sont observés lors d’une acromégalie ?
L’effet de l’hormone de croissance sur le métabolisme glucidique dans l’acromégalie est responsable d’hyperglycémies, voire d’un diabète.
Un autre effet courant de l’acromégalie est une hypertension artérielle, pouvant être associée à des céphalées et à une transpiration excessive.
Il s’agit donc là d’une des causes d’hypertension artérielle secondaire.
Quelles pathologies cardiaque est souvent observé lors d’une acromégalie ?
L’hypertension artérielle et le diabète sont d’importants facteurs de risque cardio‑vasculaire, ce qui participe aux troubles cardio‑vasculaires que l’on retrouve chez les patients souffrant d’acromégalie.
Mais en plus, l’hormone de croissance en excès est responsable d’une toxicité directe sur le cœur pouvant provoquer des cardiomyopathies dites hypertrophiques (c’est‑à‑dire un excès de la masse musculaire du myocardique).
Comme toute cardiopathie, la cardiomyopathie de l’acromégalie peut se compliquer d’insuffisance cardiaque.
Quelle tumeur est souvent observée chez les patients souffrant d’acromégalie ?
On retiendra que l’hormone de croissance et l’IGF‑1 lorsqu’elles sont en excès sont des facteurs susceptibles de favoriser les tumeurs, notamment les cancers du côlon.
C’est pourquoi les patients souffrant d’acromégalie font l’objet d’une surveillance spécifique par des gastro‑entérologues, avec des coloscopies régulières (observation de l’état du côlon par introduction d’une caméra).
Quelles autres pathologies sont liées à l’hormones de croissance ?
- Un excès de sécrétion d’hormone de croissance dans l’enfance (avant la puberté, c’est‑à‑dire avant que les cartilages de croissance ne soient soudés) est responsable d’un gigantisme.
- Au contraire, un défaut de sécrétion d’hormone de croissance dans l’enfance est responsable d’un nanisme (patients nains).
Pour information, ce nanisme est dit harmonieux, car les proportions du corps humain sont conservées, contrairement à certains nanismes disharmonieux d’origine génétique pour lesquels les proportions sont altérées.
Qu’est ce que la thyroïde ?
La thyroïde est un organe situé dans le cou et sécrétant des hormones (dont les deux plus importantes sont la thyroxine – généralement appelée T4, et la tri‑iodothyronine – généralement appelée T3) qui ont une action stimulatrice sur de nombreux tissus de l’organisme.
Quels sont les deux grands tableaux pathologiques en lien avec une anomalie de la thyroïde ?
L’hyperthyroïdie : excès de sécrétion d’hormones thyroïdiennes « stimulation excessive »
L’hypothyroïdie : défaut de sécrétion d’hormones thyroïdiennes « manque de stimulation »
Se manifestant par de nombreux symptômes antagonistes (exemple d’antagonisme : la diarrhée dans l’hyperthyroïdie par rapport à la constipation dans l’hypothyroïdie).
Qu’est ce qu’un goitre ?
Le goitre est un gonflement de la thyroïde sur la face antérieure du cou, qui peut être observé aussi bien dans les hyperthyroïdies que dans les hypothyroïdies.
Quels sont les symptômes cardiovasculaires d’une hyper-thyroïdie ?
Ils peuvent rendre l’hyperthyroïdie gravissime :
- la tachycardie (fréquence cardiaque trop élevée) ;
- l’hypertension artérielle : l’hyperthyroïdie est une cause d’hypertension artérielle secondaire ;
- les troubles du rythme cardiaque (ils peuvent être révélés par un électrocardiogramme), pouvant mener à une insuffisance cardiaque.
Quels sont les symptômes digestifs d’une hyper-thyroïdie ?
- diarrhée ;
- amaigrissement : les diététiciens sont souvent amenés à prendre en charge la renutrition de patient ayant subi un amaigrissement majeur, par un hypercatabolisme.
Quels sont les autres symptômes d’une hyper-thyroïdie ?
- des symptômes psychiques : insomnie, agitation
- des symptômes musculaires : myalgies (douleurs musculaires) et amyotrophie (c’est‑à‑dire perte de la masse musculaire)
- une hyperthermie (sensation de chaleur excessive) associée à des sueurs ;
- des symptômes de retentissement sur les organes sexuels : impuissance chez l’homme, aménorrhée (absence de règles) chez la femme, etc.
Quelles paramètres du bilan sanguin sont modifiés lors d’une hyperthyroïdie ?
- anémie (hypercatabolisme : consommation excessive en fer),
- leucopénie (hypersplénisme : destruction des leucocytes ++),
- altération du bilan hépatique à la prise de sang (le foie tourne à plein régime = stress oxydatif + stéatose lié à une lipolyse ++) ,
- parfois hypercholestérolémie et/ou diabète.
Quels sont les symptômes cardio-vasculaires d’une hypothyroïdie ?
- une bradycardie (fréquence cardiaque trop basse)
- une hypotension artérielle.