Les cellules sanguines Flashcards
Qu’est-ce que l’hémogramme?
C’est l’étude des cellules sanguines, il est aussi appelé la formule sanguine. On étudie les éléments figurés du sang :
- par des techniques de numération globulaire,
- par des méthodes d’analyse numérique de la population érythrocytaire,
- par l’étude, au microscope conventionnel, d’étalements ou frottis sanguins à l’aide de colorants appropriés, comme le May-Grunwald-Giemsa.
En quoi consiste les techniques de numération globulaire?
Ces techniques permettent de calculer le nombre absolu de cellules contenues dans l’unité de volume du sang. Les méthodes modernes de numération des cellules sanguines ont recours à des appareils électroniques sophistiqués (robots de laboratoire) qui ont augmenté de beaucoup la précision et la reproductibilité de ces décomptes. Le tableau 1 indique les valeurs normales des numérations globulaires.
En quoi consiste les méthodes d’analyse numérique de la population érythrocytaire?
Grâce à trois mesures de base, (l’hémoglobine, l’hématocrite, et le nombre de globules rouges), on peut calculer, pour certains paramètres érythrocytaires, des valeurs moyennes appelées constantes érythrocytaires.
En quoi consiste l’examen des cellules du sang au frottis?
Les frottis sanguins sont obtenus en déposant une petite goutte de sang sur une lame de verre et en l’étalant finement sur celle-ci à l’aide d’une seconde lame de verre de manière à former une couche monocellulaire. Après coloration, on observe au microscope les propriétés des érythrocytes et la morphologie des divers leucocytes et des plaquettes. L’examen des éléments sanguins a pour buts :
- d’apprécier de la variation morphologie individuelle des cellules sanguines, c’est-à-dire de leur dispersion autour de la moyenne. Cela se fait pour les globules rouges surtout : variation de la taille, de la forme et de la coloration.
- d’établir des proportions des divers éléments leucocytaires dont l’ensemble donne la leucocytose totale : cette proportion est établie en comptant 100 globules blancs ou davantage : c’est ce qu’on appelle la différentielle leucocytaire.
- l’identification et l’étude de cellules sanguines anormales.
Quelles sont les différentes variétés de leucocytes et en quelles proportions les retrouve-t-on?
Les globules blancs du sang normal comprennent:
- les polynucléaires
- neutrophiles,
- éosinophiles,
- basophiles,
- les lymphocytes,
- les monocytes.
Le tableau 2 indique les valeurs normales, chez l’adulte, de la formule leucocytaire et des nombres absolus des diverses catégories de leucocytes sanguins. Il est important de ne tenir compte que des nombres absolus de chaque catégorie de leucocytes : s’ils ne sont pas déjà rapportés comme tels sur le résultat de l’hémogramme, ces nombres peuvent être obtenus en rapportant le pourcentage figurant à la différentielle leucocytaire au résultat de la numération totale des leucocytes.
Les données du tableau 2 valent pour l’adulte. La formule leucocytaire de l’enfant est très différente, car au cours du premier mois après la naissance, une formule à prédominance lymphocytaire s’établit, avec tendance à une leucocytose totale plus élevée. Le virage de la formule leucocytaire de l’enfant à celle de l’adulte se fait entre 4 et 8 ans.
Quelles sont les données recueillies par l’hémogramme?
Le tableau 3 montre l’ensemble des valeurs obtenues du résultat d’une «formule sanguine complète» telle que typiquement produite par un appareil automatisé de laboratoire.
Quelle est la morphologie d’une hématie (globule rouge)?
Le globule rouge normal a la forme d’un disque biconcave. Sur les étalements sanguins, il a une forme circulaire, avec un diamètre de 8 microns environ. À l’état normal, tous les érythrocytes du sang ont sensiblement la même forme, le même diamètre et la même coloration. L’érythrocyte de l’humain est une cellule anucléée, faite d’une membrane enveloppante et de son contenu cytoplasmique.
En quoi consiste la membrane érythrocytaire?
Elle a une structure très similaire à celle des autres membranes cellulaires, avec une double couche de phospholipides dans laquelle s’insèrent des protéines. À l’extérieur de cette membrane, il existe une couche additionnelle riche en mucopolysaccharides qui contient notamment les substances des groupes sanguins.
Du côté interne, une autre structure protéique sous-tend la membrane, dont la spectrine qui joue un rôle important pour le maintien de la forme habituelle de l’érythrocyte et pour sa capacité de se déformer.
Quel est le contenu des érythrocytes?
Contrairement aux autres cellules, le cytoplasme érythrocytaire mature ne contient pas d’organite cellulaire. Il s’agit essentiellement d’une solution aqueuse très riche en hémoglobine (la protéine responsable du transport de l’oxygène), et contenant également des enzymes et leurs cofacteurs, des sucres et des ions.
Chaque globule rouge contient quelque 300 millions de molécules d’hémoglobine, ce qui équivaut au tiers de son poids environ.
Que sont les réticulocytes?
Ce sont les globules rouges nouveaux-nés qui circulent dans le sang depuis moins d’un jour. On les identifie sur un frottis à l’aide de certains colorants spéciaux, comme le bleu de méthylène, qui permettent d’observer les quelques organites cytoplasmiques qu’ils contiennent encore à ce stade et qui auront disparu en 24 heures dans les hématies devenues adultes. C’est ce qu’on appelle la substance granulofilamenteuse, composée surtout d’ARN ribosomal impliqué dans la synthèse d’hémoglobine.
Le nombre normal des réticulocytes sanguins est de 20,0 à 100,0 x 109/L, ce qui correspond à 0.5% à 2.0% du nombre total d’érythrocytes, à l’état normal.
Quelle est la principale fonction du globule rouge?
La fonction essentielle du globule rouge est de transporter l’oxygène aux tissus et de ramener aux poumons une partie du gaz carbonique (CO2).
En conséquence, l’hémoglobine est le constituant essentiel de l’érythrocyte, assurant ce double transport. Le globule rouge possède toutefois deux autres propriétés déterminantes afin d’assumer adéquatement sa fonction première:
- il doit assurer le maintien de l’état fonctionnel de l’hémoglobine grâce à un appareil enzymatique réducteur capable de lutter contre l’oxydation irréversible du fer hémoglobinique.
- le corpuscule érythrocytaire doit maintenir une grande déformabilité afin de pouvoir franchir les capillaires qui l’obligent à se glisser dans des pertuis ayant à peine 3 microns de diamètre.
Contrairement aux réticulocytes et aux érythroblastes (leurs précurseurs médullaires), le globule rouge adulte ne possède plus de polyribosome ni de mitochondrie. Il n’est donc plus capable de synthétiser de nouvelles molécules enzymatiques, et sa bioénergétique est fortement dépendante de la glycolyse anaérobie.
Comment fonctionne le métabolisme érythrocytaire?
Le métabolisme érythrocytaire est donc constitué essentiellement par la glycolyse anaérobie, par la voie classique et aussi par la voie des pentoses, complétée par un jeu d’enzymes qui ont la capacité de maintenir le pouvoir réducteur du globule rouge.
Les principales substances élaborées par le métabolisme érythrocytaire sont l’ATP, pour le stockage de l’énergie, le 2, 3-diphosphoglycérate, un régulateur de l’affinité de l’hémoglobine pour l’oxygène et le NADPH et le glutathion réduit, qui sont les principales substances à pouvoir réducteur.
Comment fonctionne la déformabilité érythrocytaire?
Elle dépend essentiellement de trois facteurs :
- la viscosité interne du cytoplasme érythrocytaire, qui est en rapport étroit avec la concentration d’hémoglobine intra-érythrocytaire,
- le rapport surface/volume érythrocytaire,
- la flexibilité de la membrane de l’hématie.
Toute modification de la plasticité remarquable des érythrocytes normaux entraîne une gêne de la circulation, et peut contribuer à la destruction des hématies, particulièrement dans la rate.
Quelles sont les caractéristiques de la viscosité sanguine?
Cette propriété du sang est déterminante dans plusieurs maladies. Elle est fonction essentiellement :
- du volume érythrocytaire relatif (c’est-à-dire l’hématocrite);
- de la déformabilité érythrocytaire;
- de la viscosité du plasma sanguin;
- des paramètres circulatoires, comme le diamètre des vaisseaux, la vitesse de cisaillement et les propriétés du flot (laminaire ou turbulent).
Outre les techniques de numération des hématies et des réticulocytes, on mesure également des paramètres moyens qui caractérisent la ou les populations érythrocytaires, appelés constantes érythrocytaires, et on apprécie également la variation morphologique individuelle (étude de la dispersion) par l’examen des hématies sur frottis colorés. Quelles sont les principales constantes érythrocytaires?
Elles sont obtenues à l’aide des trois mesures suivantes :
- le taux de l’hémoglobine (mesuré en gramme/Litre de sang),
- l’hématocrite
- le nombre d’érythrocytes/L.
Les constantes érythrocytaires sont :
- le volume globulaire moyen (VGM),
- la teneur globulaire moyenne en hémoglobine (TGMH)
- la concentration globulaire moyenne en hémoglobine (CGMH).
En quoi consiste le volume globulaire moyen (VGM)?
Le VGM s’obtient en divisant l’hématocrite par le nombre de globules rouges contenus dans 1 X 10 -12 Litre de sang, ce qui correspond à l’équation suivante (photo).
Les valeurs normales du VGM vont de 80 à 98 fL.
En dessous de 80 fL, on parlera de microcytose, et au-dessus de 98 fL, de macrocytose. Quand le VGM est normal, on parle de normocytose.
En quoi consiste la teneur globulaire moyenne en hémoglobine (TGMH)?
La TGMH renseigne sur la quantité (absolue) moyenne d’hémoglobine contenue dans chaque globule rouge. Elle s’obtient en divisant le taux d’hémoglobine par le nombre de globules rouges.
La valeur normale de la TGMH est de 27 à 33 picogrammes. La TGMH n’apporte guère de renseignement additionnel car elle évolue toujours de façon parallèle au VGM.