Les affections bénignes des lymphocytes et des plasmocytes Flashcards
Quelle est la physiologie du thymus?
Le thymus joue un rôle essentiel dans le développement lymphoïde car il assure en tant qu’organe lymphoïde central le peuplement des organes lymphoïdes périphériques : ganglions, rate, plaques de Peyer.
L’ablation du thymus dès la naissance entraîne une lymphopénie périphérique et des déficits immunitaires graves. La greffe du thymus rétablit le peuplement lymphocytaire périphérique et les fonctions. La moelle osseuse joue aussi un grand rôle dans le peuplement lymphoïde périphérique. Les lymphocytes médullaires migrent dans le thymus, acquièrent des fonctions immunocompétentes et peuplent en partie les organes périphériques.
Notons que chez les oiseaux il existe deux organes lymphoïdes centraux : le thymus qui régit l’immunité cellulaire et la bourse de Fabricius qui régit l’immunité humorale. Il existe donc deux populations lymphoïdes, l’une thymodépendante, les thymocytes ou « cellules T » intervenant surtout dans l’immunité cellulaire, l’autre “bursodépendante”, les bursocytes ou « cellules B » intervenant dans l’immunité humorale.
Chez l’homme, la moelle osseuse joue le rôle d’organe central de l’immunité humorale, les cellules B étant donc d’origine médullaire directe.
Quelle est l’origine, la morphologie et la fct des lymphocytes?
Chez l’homme, les cellules lymphoïdes sont toutes issues de la moelle osseuse. De là, elles vont aux organes périphériques directement (cellules B) ou par l’intermédiaire du thymus (cellules T).
Dans le sang normal, les lymphocytes T sont plus nombreux (80%) que les lymphocytes B (10-20%). Dans la moelle osseuse, les lymphocytes B sont les plus nombreux.
Le lymphocyte est une cellule de petit diamètre, à noyau dense nucléolé, quoique le nucléole ne soit visible habituellement qu’au microscope électronique; son cytoplasme est peu abondant et contient peu d’organites.
Les fonctions des lymphocytes sont capitales pour l’immunité humorale aussi bien que pour l‘immunité cellulaire. Ce sont deux populations lymphocytaires distinctes qui entrent en jeu dans l’une ou l’autre de ces branches de l’immunité.
Que sont les transformations lymphocytaires?
À l’état de repos, le lymphocyte a donc un noyau à chromatine condensée, entouré d’un cytoplasme de faible étendue. Lorsque le lymphocyte est stimulé par un antigène ou par un agent d’immunostimulation non spécifique, on assiste à un éveil de sa vie interne qui se traduit par des transformations de son noyau et de son cytoplasme.
En contact avec l’antigène, les cellules lymphoïdes entrent en synthèses actives avec divisions cellulaires, le lymphocyte étant transformé alors en grande cellule basophile ou immunoblaste. Ces grandes cellules basophiles donneraient naissance à des lymphocytes effecteurs de l’immunité cellulaire (dans la lignée des cellules T) ou à des plasmocytes synthétisant les anticorps (lignée B).
En outre, les grandes cellules basophiles donnent naissance dans les deux cas à des lymphocytes “à mémoire” qui gardent le souvenir de cette stimulation antigénique spécifique. Ces lymphocytes à mémoire sont capables d’entrer en jeu promptement advenant un nouveau contact avec le même antigène. Ils constituent le support de la réaction anamnestique (sécrétion accélérée et beaucoup plus importante d’anticorps lors d’un deuxième contact avec un antigène donné).
Quel est le rôle du lymphocyte dans l’immunité humorale?
Ce sont les plasmocytes qui synthétisent les anticorps, mais la mémoire de l’immunisation est gardée par des lymphocytes à vie très longue qui sont dispersés par la recirculation dans tout le tissu lymphoïde.
Ajoutons que pour certains antigènes, une coopération entre cellules T et B et les macrophages est nécessaire à la réponse immunitaire.
Quel est le rôle du lymphocyte dans l’immunité cellulaire?
Le lymphocyte T intervient dans les trois types de manifestations de l’immunité cellulaire:
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Hypersensibilité retardée qui groupe un grand nombre de réactions où l’intervention des anticorps in situ est absente ou très secondaire.
- Exemple : la réaction tuberculinique.
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Immunité de greffe
- Les lymphocytes jouent un rôle fondamental dans cette immunité, même si le mécanisme du rejet de la greffe demeure encore en partie obscur. Les lymphocytes « tueurs » interviennent en détruisant spécifiquement leurs cellules-cibles, de même qu’en secrétant divers facteurs solubles appelés lymphokines.
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Réaction du greffon contre l’hôte
- Si on injecte à un animal aux capacités immunitaires déprimées les cellules lymphoïdes (petits lymphocytes) d’un autre animal, l’hôte ne les détruira pas. Par contre, les cellules lymphoïdes du greffon se transforment en grandes cellules basophiles et attaquent les cellules de l’hôte qui entraînent un arrêt de la croissance chez le jeune animal, une perte de poids, une diarrhée, une atrophie des organes lymphoïdes, et une atteinte des téguments et de certains autres viscères.
Quelles sont les fonctions du plasmocyte?
Le plasmocyte est donc une cellule dérivée des lymphocytes B. Les plasmocytes sécrètent les anticorps spécifiques de tous les antigènes introduits dans l’organisme. Leur rôle est donc essentiel dans l’immunité humorale, mais leur vie étant très courte, ils ne peuvent être les cellules à mémoire.
Au cours d’une immunisation, les follicules lymphoïdes s’hypertrophient par division active du centre germinatif riche en grandes cellules basophiles, puis des plasmocytes apparaissent en dehors du follicule, autour de lui, en même temps que les anticorps commencent à être décelables dans le sérum.
Le cytoplasme du plasmocyte, abondant et très basophile, est une véritable usine de synthèse de protéines. Les plasmocytes synthétisent les immunoglobulines, et les sécrètent ensuite.
Qu’est-ce que l’immunostimulation spécifique et non spécifique?
L‘immunostimulation spécifique par un antigène est celle qui est la mieux connue et la plus fréquente. Elle provoque des réactions immunitaires spécifiques, par exemple l’entrée en action privilégiée des lymphocytes à mémoire qui ont le souvenir de cet antigène particulier, et ultérieurement la sécrétion d’anticorps à activité spécifique pour les déterminants antigéniques de l’antigène en cause.
D’autre part, il existe des agents capables de provoquer une immunostimulation non spécifique, par des mécanismes moins bien connus. Ainsi, l’injection intradermique d’extraits du bacille de Koch (tuberculine), de même que certains autres adjuvants, sont capables de provoquer une stimulation générale de l’appareil immunitaire, qui n’est pas dirigée uniquement contre les antigènes de la substance injectée.
De la même façon, il semble que certaines infections virales soient capables de stimuler de façon non spécifique le tissu lymphoïde et les lymphocytes. C’est peut-être le cas de la mononucléose infectieuse. Enfin, il existe d’autres maladies au cours desquelles on observe une augmentation très importante et non sélective des immunoglobulines sériques: il en est ainsi très souvent dans la cirrhose du foie, et au cours de certaines collagénoses.
Ces taux très augmentés des immunoglobulines semblent refléter une synthèse accrue des anticorps, ce qui suggère qu’une immunostimulation non spécifique intervient au cours de ces maladies, par des mécanismes inconnus.
Les conséquences de l’immunostimulation sont de deux ordres. Il s’agira soit de changement quantitatif (hyperplasie) soit de changement qualitatif.
Quelles peuvent être les modifications anatomopathologiques suivant une immunostimulation?
On observe une hyperplasie et des modifications histologiques des organes et tissus lymphoïdes. L’hyperplasie des organes se traduit par des adénopathies, l’hypertrophie des amygdales et du tissu adénoïdien, ou la splénomégalie.
Les modifications histologiques du tissu lymphoïde traduisent essentiellement l’entrée en action des lymphocytes, des macrophages et des plasmocytes. Par exemple, l’apparition dans les ganglions lymphatiques des follicules lymphoïdes secondaires comprenant une couronne lymphocytaire périphérique qui entoure un centre germinatif clair.
Quelles peuvent être les modifications quantitatives de la masse lymphocytaire et plasmocytaire suivant une immunostimulation?
Le nombre des lymphocytes et des plasmocytes augmente. Contrairement à la plupart des cellules, les lymphocytes ne sont pas attachés à un parenchyme, mais recirculent constamment, et se retrouvent en dehors des organes lymphoïdes proprement dits, par exemple dans le sang et dans la moelle osseuse.
On observe donc, lors d’une immunostimulation, une augmentation du nombre des lymphocytes dans les organes lymphoïdes, de même que dans la moelle osseuse et dans le sang. On parle alors de lymphocytose médullaire ou sanguine.
Quant aux plasmocytes, ils demeurent pratiquement absents du sang, mais une plasmocytose médullaire peut être observée.
Quelles peuvent être les modifications qualitatives des lymphocytes suivant une immunostimulation?
Modifications cytologiques
C’est habituellement à l’examen du sang, sur un frottis sanguin coloré, que l’on constate en pratique les modifications cellulaires des lymphocytes consécutives à une immunostimulation.
Lorsque le lymphocyte est stimulé, son noyau et son cytoplasme se transforment. Le noyau passe de la quiescence à l’activité, avec synthèse d’ADN et mitose (prolifération lymphocytaire réactionnelle).
Ces changements nucléaires donnent la cellule appelée immunoblaste ou grande cellule basophile qui se retrouve principalement dans les follicules germinatifs à centre clair.
Le cytoplasme devient plus abondant, plus basophile, et plus riche en organites : polyribosomes avec ARN, etc. L’aspect du cytoplasme du lymphocyte stimulé est intermédiaire entre celui du lymphocyte non stimulé et celui du plasmocyte.
Le lymphocyte atypique
Ce terme est d’usage courant en hématologie. Lorsqu’il est utilisé, ce terme a une connotation bénigne et réactionnelle, qui reflète essentiellement la constatation des modifications cytoplasmiques de lymphocytes observés dans le sang (ou plus rarement dans la moelle osseuse). Il s’agit d’un lymphocyte dont le noyau demeure avec une chromatine bien condensée, mais dont le cytoplasme est plus abondant, et basophile de façon plus ou moins intense. Toutefois, le noyau présente parfois certaines modifications discrètes telles qu’un contour irrégulier, ou une chromatine un peu moins bien condensée.
Le lymphocyte atypique traduit la plupart du temps une affection lymphocytaire bénigne, mais il y a des exceptions.
Quelles peuvent être les modifications sérologiques suivant une immunostimulation?
Celles-ci consistent essentiellement en l’apparition d’immunoglobulines dans le sérum dans les jours et semaines qui suivent l’immunostimulation. Lorsqu’il s’agit d’une immunostimulation spécifique, des méthodes sérologiques spécifiques sont nécessaires pour démontrer un titre élevé de l’anticorps produit.
Lorsqu’il s’agit d’immunostimulation non spécifique, les immunoglobulines peuvent être augmentées de façon appréciable et non sélective, et ceci peut se traduire par des modifications du profil électrophorétique du sérum (hypergammaglobulinémie) ou du dosage des immunoglobulines principales.
Quels sont les caractères généraux des affections bénignes des lymphocytes et des plasmocytes?
Ces affections sont réactionnelles à une immunostimulation par un agent externe. De plus, elles sont transitoires, laissant peu ou pas de séquelles ultérieures. Cependant, il en restera habituellement des lymphocytes à mémoire.
De plus des adénopathies résiduelles permanentes s’observent, par exemple à la région cervicale moyenne en arrière des S.C.M., de même qu’aux régions inguinales et axillaires après une infection de la région drainée par ces régions ganglionnaires.
Enfin, ces réactions demeurent sous le contrôle général de l’organisme, contrairement aux affections malignes qui sont anarchiques.
Comment peut-on classer les affections bénignes des lymphocytes et des plasmocytes?
Quelles sont les caractéristiques des lymphocytoses réactionnelles?
Elles s’observent dans le sang et dans la moelle osseuse. Les causes principales sont une infection ou une immunisation.
Quelles sont les caractéristiques des lymphocytoses atypiques?
On les observe essentiellement dans le sang, lors d’une infection ou d’une immunisation.