La politique, l'histoire, la mémoire Flashcards
Hérodote d’Halicarnasse qualifié de « père de l’histoire » (Vème s avant notre ère)
exploits des barbares placés au même niveau que ceux des Grecs, sans aucun préjugé.
Rapport sur Les Questions mémorielles portant sur la colonisation et la Guerre d’Algérie remis au président de la Rép. en janvier 2021
L’historien Benjamin Stora insiste sur « l’impossible oubli » qui caractérise la décolonisation. Les relations entre la France et l’Algérie, 60 ans après son indépendance restent tumultueuses et complexes.
La gestion des symboles dans l’espace public
Dans les pays anglo-saxons, il existe un puissant courant d’opinion affirmant la volonté de « décoloniser » l’espace public, en éliminant tous les symboles, statues et noms liés à l’esclavage et à la traite négrière. En juin 2021, Macron affirme, à l’inverse, que « La République n’effacera aucune trace, ni aucun nom de son histoire… elle ne déboulonnera pas les statues ». Son objectif est davantage d’ajouter de nouveaux symboles aux fins de rassembler les différentes mémoires qui coexistent au sein de la communauté nationale.
21 février 2024 : panthéonisation de Missak Manouchian et de sa femme Mélinée. « Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement », derniers mots écrits à son épouse avant de passer devant le peloton d’exécution.
Pratique dite de la retouche des photographies en URSS
L’une des caractéristiques les plus connues de la propagande soviétique est la retouche des photographies officielles. Au fur et à mesure qu’ils tombaient en disgrâce et qu’ils étaient éliminés physiquement, les dirigeants disparaissaient des documents et des archives. Dans l’URSS des années 1930, une plaisanterie affirmait « On ne sait jamais de quoi sera fait le passé ». Ce qui a inspiré Georges Orwell, dans son romain 1984 : son héro Winston Smith est un employé du ministère de la Vérité dont la tâche est précisément de détruire ou réécrire les documents historiques de telle manière qu’ils correspondent à la ligne du Pari, qui change quotidiennement.
Phèdre, Platon
dénonce les nouvelles techniques d’écriture, comme un risque de recul de la mémoire individuelle.
Cas d’amnistie célèbre
Décret d’Athènes 403 av. JC : après la chute du régime oligarchique des Trente et le rétablissement de la démocratie : tous les citoyens prennent serment de ne pas « rappeler les maux » (véritable interdiction).
Édit de Nantes 1598 : s’efforce d’éteindre le souvenir des guerres de religion.
Pierre Nora (historien)
dénonce « la tyrannie des mémoires » qui s’exerce sur les historiens. Selon lui, l’historien a besoin de prendre du recul par rapport aux faits et trop de mémoire l’empêche de faire correctement son travail.
Pendant les guerres de l’ex-Yougoslavie
Les Serbes ont sans cesse rappelé les exactions dont ils avaient été les victimes de la part des Croates pendant 2GM afin de détourner l’attention de l’opinion occidentale des crimes dont ils se rendaient coupables dans le présent.
Commission Vérité et Réconciliation
(exemple de travail de mémoire) : mise en place en Afrique du Sud par Nelson Mandela après la chute du régime de l’apartheid (années 1990).
Problèmes des lois mémorielles
besoin de reconnaissance exprimés par les communautés dans l’espace public, alimentées par le clientélisme électoral. En reconnaissant certains drames plus que d’autres, risque de contrevenir au principe de l’égalité entre les citoyens ? Version officielle du passé (inquiétude historiens) ? La loi ne doit-elle pas être normative ?
La politique doit favoriser
l’enseignement et la recherche historique, protéger les chercheurs face aux associations militantes qui tentent de les déstabiliser, refonder la politique de commémorations, trop de fêtes peu connues (ex : 18 mars 1962 : « Journée nationale de souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc »).
L’histoire repose sur des faits
science humaine, mais rigoureuse. 1) existence de faits historiques incontestables. 2) certaines interprétations sont insoutenables.