L'illibéralisme Flashcards
Jean-Luc Chabaut, introduction à la politique
« La démocratie est une transposition à l’échelle collective des sociétés humaines, du mécanisme spécifique du libre arbitre ». En clair, la démocratie permet le choix, de décider.
Le concept de démocratie illibérale
La démocratie est censée être libérale. Une démocratie sans les libertés, ce n’est pas une démocratie.
Dominique Moïsi qui parle d’une « métastase européenne » s’agissant de l’illibéralisme, et la lie à la crise migratoire (en 2015).
A partir des années 2010, le terme s’impose en Europe. D’abord en Pologne, puis en Hongrie, puis récemment en Roumanie (par exemple, ils ont rendu inconstitutionnel le mariage homosexuel). Viktor Orban, premier ministre hongrois, dit dans un discours vouloir construire un Etat illibérale, c’est-à-dire un Etat non libérale. Autrement dit, un Etat qui n’est pas le produit de la démocratie libérale occidentale. L’illibéralisme est vue comme un anti-occidentalisme. Donc, c’est une réaction réactionnaire. C’est ce qui explique pourquoi dans l’illibéralisme il y a une idée de défense de la nation qui est très forte. Le pivot identitaire est très marqué. La preuve est que la plateforme idéologique de tous les partis est la même (conservatisme sur le plan des valeurs, anti-immigration, proximité avec l’Église). Il y a la défense des modèles nationaux. Il y a les mêmes coupables : Les juges, l’Etat de droit, etc. Ce mouvement a beaucoup prospéré, comme l’explique.
Dominique Reynié, le Monde
« nous sommes dans un cycle historique où il est possible que la démocratie disparaisse ». Institution V-DEM : 70% de la population mondiale vit aujourd’hui dans une autocratie. Le nombre de démocratie libérale est estimé à 34 (sur environ 200 États). Elle ne concerne donc pas la majorité des peuples.
Pierre Rosanvallon
La démocratie inachevée, chapitre sur La démocratie illibérale
Il utilise l’illibéralisme pour parler du bonapartisme. Pour lui, c’est la quintessence de l’lillibéralisme. La fusion totale entre le peuple, son dirigeant et l’État. C’est une vision moniste de la société. Il n’y a qu’une seule vision, il n’y a pas de libéralisme.
Fareed Zakaria, L’avenir de la liberté, la démocratie illibérale aux Etats-Unis et dans le monde (2003)
comment un Etat démocratique libérale met en place des législations aboutissant à l’illibéralisme ? Aux EU, mise en place de Guantanamo. Remise en cause de l’Etat de droit.
Fareed Zakaria, La fin de l’homme (2002)
« Les démocraties libérales occidentales pourraient s’avérer ne pas être le terminus de l’itinéraire démocratique, mais seulement une sortie parmi plusieurs autres possibles ».
Francis Fukuyama, La fin de l’histoire et le dernier homme, 1992
Il avance que la démocratie libérale occidentale représentée par les idéaux de liberté individuelle, de droits de l’homme et de gouvernement démocratique, constitue la forme politique la plus aboutie et universellement désirable. Fukuyama soutient que la chute du communisme et la fin de la Guerre froide ont marqué la victoire de cette idéologie démocratique-libérale sur toutes les autres formes de gouvernement, en tant que modèle final vers lequel l’histoire de l’humanité tend.
Luc Rouban définit la politique illibérale selon trois critères
1) pouvoir central fort aux mains d’un dirigeant.
2) application systématique du programme majoritaire.
3) la recherche du soutien des classes populaires et une critique des élites en place.
Georg Simmel
il voyait dans les classes moyennes le socle de la démocratie. Plus elles progressent, vivent mieux, plus elles forment un rempart contre les extrêmes.
James madison
deviendra le 4ème président des EU, écrit en 1988 dans les fédéralismes papers « L’oppression peut venir de la communauté que forment la majorité ». Le rempart contre l’libéralisme c’est les Constitution, les cours suprême, le respect de l’Etat de droit.
Claude Lefort
« une société démocratie doit avoir intériorisé la culture de la confrontation ».
