pharmaco-économie Flashcards

1
Q

La demande pour un bien

def

A

La demande est la relation entre le prix d’un bien et la quantité que les consommateurs sont disposés à acheter. C’est un paramètre difficile à mesurer, il concerne une consommation potentielle.

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2
Q

La demande pour un bien

csq

A

Par exemple, pour un prix donné p, la quantité demandée se définit par le nombre de personnes disposées à payer p ou plus. Plus le prix p est faible, plus la quantité demandée sera grande -> donc la relation entre le prix et la quantité est décroissante.

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3
Q

La demande pour un bien

en graphique

A

relation prix/ quantité demandée pour un bien de consommation courant. En effet, plus le bien est cher, moins on en achète.

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4
Q

L’offre pour un bien

def

A

L’offre est la relation entre le prix d’un bien et la quantité que les producteurs sont disposés à offrir.

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5
Q

L’offre pour un bien

csq

A

Plus le prix p est élevé, plus la production peut être rentable (économies d’échelle) et plus la quantité que les entreprises désirent produire est importante. Le prix unitaire d’un bien et la quantité offerte de ce bien varient dans le même sens, la relation est croissante. Par exemple, certaines aires thérapeutiques ou indications sont délaissées par l’industrie pharmaceutique car le prix qu’ils espèrent obtenir sur le marché est trop bas.

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6
Q

L’offre pour un bien

en graphique

A

+ le prix augmente + la quantité offerte augmente

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7
Q

Le marché

def

A

Le marché correspond à la rencontre de l’offre et de la demande. C’est le lieu où les acheteurs et les vendeurs négocient l’échange d’un bien ou d’un service, c’est un lieu réel ou virtuel. C’est le marché qui conduit à la détermination d’un prix. En effet, le prix doit être flexible pour trouver l’équilibre :
• Excès d’offre ou excédent : le prix diminue
• Excès de demande ou pénurie : le prix augmente

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8
Q

Le marché

exemple penurie

A

L’exemple ci-dessous représente la relation quantité-demande et prix en cas de pénurie (par exemple pénurie du gel hydroalcoolique). Dans cet exemple, le prix offert Po est tel qu’il y a plus de demandeurs (quantité demandée Qd) que d’offreurs (quantité offerte Qo)à(Qo

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9
Q

Le marché

exemple production

A

Dans ce cas, la quantité offerte est plus importante que la quantité demandéeà
(Qo»Qd)àpour trouver l’équilibreàle prix Pe va diminuer.
ex : baril de petrole

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10
Q

l’elasticité du prix

def

A

L’élasticité au prix mesure la sensibilité de la demande lorsque les prix varient, c.à.d. de combien la demande varie quand le prix du bien augmente de 1% ?

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11
Q

elasticité faible

A

• Si la demande est peu sensible à une variation de prix (ex: tabac, produits d’entretien…)

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12
Q

elasticite moyenne

A

• Si la demande varie dans les mêmes proportions que le prix (biens alimentaires avec substituts : poulet/poisson…)

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13
Q

elasticité forte

A

• Si la demande varie plus fortement que le prix (ex : biens culturels, loisirs,…)

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14
Q

Les spécificités du marché pharmaceutique

Il existe 5 règles à respecter pour une concurrence pure et parfaite

A
  1. Atomicité : de nombreux acheteurs et vendeurs
  2. Transparence : les acheteurs et les vendeurs connaissent la qualité des
    produits
  3. Pas de barrière : on peut entrer et sortir librement du marché
  4. Homogénéité du produit
  5. Mobilité des facteurs de production.
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15
Q

Les spécificités du marché pharmaceutique

defaillances de marché

A

Dans le cadre idéalisé d’une libre économie d’échanges, l’allocation des ressources peut être efficace sans nécessiter l’intervention d’un tiers. Il existe cependant des situations qui font perdre au marché son efficacité et qui légitiment l’intervention d’un tiers régulateur .Ces situations, appelées défaillances de marché, peuvent porter :
• Sur la nature du marché avec une concurrence imparfaite
• Sur le partage inégal d’informations entre les acteurs
• Sur la présence d’externalités.

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16
Q

Les spécificités du marché pharmaceutique

nature de marché

A

Un marché où un grand nombre de producteurs et d’acheteurs indépendants interagissent est un marché concurrentiel.
Un marché où un producteur est dominant (ou un regroupement de producteurs dominants qui coordonnent leur action afin d’agir comme s’il n’y avait en fait qu’un) est un monopole ou oligopole si petit nombre de producteurs.
Un marché où un seul acheteur est confronté à une multitude de vendeurs est un monopsone.

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17
Q

marché pour les medicament

cote offre

A
  • lors d’une situation de monopole (ou oligopole) de l’offreur qui est l’industrie pharmaceutique dans ce cas,
    • le brevet représente une protection nécessaire pour rentabiliser les investissements en recherche et développement.
    • Il doit permettre le maintien d’un flux d’investissement vers l’innovation.
  • Cependant, la mise sur le marché d’un nouveau médicament est
    •un processus long, risqué (taux d’attrition élevé) et coûteux.
    -Ainsi, ces coûts peuvent représenter des barrières à l’entrée.
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18
Q

marché pour les medicament

cote demande

A
  • les règles de la concurrence pure et parfaite ne sont pas respectées.
  • En effet, il y a un éclatement des responsabilités entre différents acteurs : le médecin (celui qui décide), le patient (celui qui consomme) et l’assurance maladie (celui qui paye).
  • De plus, l’information n’est pas partagée de manière égale entre les différentes parties.
  • > On parle alors d’une asymétrie d’information.
19
Q

comparaison bien standart et medicament

bien standart

A

bien standart :
• Le consommateur évalue le rapport qualité/prix
• Le consommateur est le payeur
• Le consommateur fait des choix rationnels en fonction de sa contrainte budgétaire

20
Q

comparaison bien standart et medicament

medicament

A
  • Le patient est non à même d’évaluer ce rapport : asymétrie d’information
  • Le patient n’est pas le payeur : La demande est inélastique au prix
  • Délégation du choix au prescripteur et de la gestion du budget au décideur public
21
Q

domaine empreint d’incertitude

A
  • Le marché pharmaceutique est considéré comme un domaine d’incertitude sur le besoin (délégation du choix de traitement par le patient au médecin qui s’appuie sur son diagnostic pour établir son choix) et aussi sur le résultat (efficacité et sécurité du médicament pour chaque individu).
  • Le médicament est un bien d’expérience, la valeur n’est pas connue au moment de l’achat. D’autant plus que les médicaments sont lancés de plus en plus tôt sur le marché alors que les connaissances sur le rapport bénéfices/risques sont encore parcellaires.
22
Q

presence d’externalités

A

Les décisions de production ou de consommation d’un individu affectent directement la satisfaction ou le profit d’autres agents sans être médiées par le marché, on parle alors de présence d’externalités. L’effet peut être positif ou négatif (exemple d’externalités positives : vaccins et masques).

23
Q

La fixation du prix d’un médicament

contexte

A

Depuis 2018, on a observé une mise sur le marché de médicaments de thérapie innovante à des prix jamais enregistrés (350 000€ jusqu’à 2 M€/ par patient). Ces prix questionnent sur la soutenabilité financière des systèmes de santé, sur l’accès égalitaire des patients aux traitements coûteux et sur la « valeur » de l’innovation, du progrès apporté.

24
Q

cote offreur comment se construit un prix

principe generale

A

Le principe général dans une économie de marché est que les prix doivent refléter la valeur et non les coûts, c.à.d. ce n’est pas le coût de la recherche + le coût de production.

25
Q

cote offreur comment se construit un prix

Plusieurs éléments multifactoriels conduisent à la détermination d’un prix d’un médicament, parmi lesquels :

A
  • Valeur attendue et quantité d’effet
  • Aire thérapeutique
  • Taille de la population cible
  • Besoin couvert ou non
  • Concurrence
  • Technologie mobilisée
  • Coût de production
  • Environnement politique et réglementaire
  • Investissement en R&D
  • Pipeline et portefeuille, …
26
Q

valeur du medicament

mesure de la valeur

A

La « valeur » d’un médicament est mesurée par sa capacité à prolonger la vie ou améliorer la qualité de vie. On mesure également la capacité d’un médicament à réduire les coûts liés aux complications d’une maladie (prévention des complications).

27
Q

valeur du medicament

prix

A

Le prix est théoriquement d’autant plus élevé que le médicament est efficace, qu’il répond à un besoin médical non satisfait et qu’il traite une maladie grave. Le terme « value-basedpricing » fait ainsi référence à une négociation des prix basée sur la valeur que le nouveau traitement apporte à la société.

28
Q

cote regulateur :

A

la fixation du prix repond a des objectifs contradictoires

  • controler les depenses
  • valoriser l’innovation
29
Q

cote regulateur :

- controler les depenses

A

§ Respecter macroéconomique
§ Limiter les rentes l’industriel
§ Permettre un accès patients

30
Q

cote regulateur :

- valoriser l’innovation

A

§ Permettre l’accès aux médicaments innovants en maintenant l’attractivité du territoire en matière d’industrie et de recherche
§ Promouvoir l’innovation pour ses conséquences économiques et de santé publique

31
Q

Les méthodes de fixation des prix regroupent différents paramètres :

A
  • Négociation au cas par cas à partir de l’évaluation de la valeur thérapeutique ajoutée (échelles ordinales, comme l’ASMR en France, ou recours aux études pharmaco-économiques)
  • Méthode de référence interne : mise en place de prix de référence pour des équivalents thérapeutiques
  • Méthode de référence externe : application des prix pratiqués dans un groupe de pays comparateurs (moyenne des prix, plus petit prix observé, médiane)
  • Contrôle des profits ou du retour sur investissement
32
Q

le marché pharmaceutique mondiale

A

En 2020, le marché mondial du médicament représentait 987 milliards d’euros de chiffre d’affaires. La France est le 2ème marché européen derrière l’Allemagne.

33
Q

La place de l’évaluation médico-économique

A

L’objectif de l’évaluation économique est de hiérarchiser les différentes options envisageables en fonction de leur capacité à produire les meilleurs résultats possibles à partir des ressources à mobiliser, en vue d’une allocation optimale des ressources. C’est ce qu’on nomme l’efficience, c.à.d. évaluer si les coûts sont justifiés par les gains en santé obtenus.
Dans ce contexte, les études médico-économiques sont considérées comme outil d’aide permettant d’éclairer les décisions.

34
Q

principe de l’evaluation :

outil d’aide a la decision

A
  • objectif : allouer de maniere optimale les ressources limitées en recherchant les strategies les + efficientes
  • methodes : le calcul economique : un outil venant eclairer les decisions
  • resulatst : cout des ressources mobilisées et des csq
  • decision : decision politique et non technique d’admettre au remboursement ou element de négociation des prix
35
Q

etude medico-economique :

A

analyse comparative des couts et des csq medicales de strategies thérapeutique alternatives

36
Q

les resultats de l’evaluation medico-economique

A

Le résultat de l’évaluation économique se présente sous la forme d’un ratio appelé ratio différentiel coût-résultat (RDCR).
Par exemple : le RDCR pour un nouveau traitement X par rapport au traitement de référence est de 53 000€ / année de vie gagnée ce qui signifie qu’il faut consentir à dépenser 53 000 € de plus pour chaque année de vie gagnée par rapport à la prise en charge de référence.

37
Q

la mesure des couts

A

Lors de la mesure du coût, toutes les ressources qui entrent dans le processus de production des interventions étudiées sont considérées. Les ressources consommées ou épargnées (ex: la réduction de la durée de séjour d’hospitalisation est comptabilisée au numérateur du RDCR). On peut citer par exemple les :
• soins hospitaliers
• soins ambulatoires
• biens médicaux (médicaments et dispositifs médicaux)
• transport
• soins aux personnes âgées en institution
• organisation d’un programme de santé publique
• dispositif de compensation du handicap
• temps des aidants, temps consacré à l’intervention par les bénéficiaires
• modification de l’habitat ou des habitudes alimentaires.

38
Q

Illustration de la mesure des coûts :

A

Exemple représentant la comparaison de deux stratégies de prise en charge de la douleur peri-opératoire :
L’analgésique utilisé dans la stratégie B est moins cher (administration facilité, temps infirmier réduit) mais provoque plus d’effets indésirables, exigeant un traitement spécifique et une augmentation de la durée d’hospitalisation.

39
Q

le repere couts - resultats

A

permettant de comparer une stratégie à tester A par rapport à une stratégie B, selon sa position par rapport à B.

40
Q

Selon le positionnement de la nouvelle stratégie testée, on peut avoir alors 4 situations possibles permettant la prise de décision :

A
  • Une meilleure efficacité et meilleur coût (moins cher)àdécision en faveur de A : la nouvelle intervention est dominante.
  • Une moindre efficacité et prix plus cheràdécision en faveur de la stratégie de référence Bàla nouvelle intervention est dominée.
  • Deux situations problématiques : efficacité plus importante mais coût plus cher ou coût moins cher mais efficacité moins importante.
41
Q

l’interpretation des resultats

A

Dans ce cas, la question se pose sur le montant supplémentaire que la collectivité est prête à dépenser pour obtenir une unité de santé supplémentaire grâce à une nouvelle intervention en santé. D’où la nécessité de définir un seuil d’efficience c.à.d. établir un seuil avec une fourchette quantitative permettant de situer le produit du point de vue de l’efficience, et de porter un jugement de valeur sur l’acceptabilité d’un surcoût monétaire par rapport au gain de santé obtenu. Ce qui relève de la décision et non de la technique.

42
Q

l’evaluation medico-economique en france

A

L’évaluation médico-économique en France a évolué, avec la nouvelle mission confiée à la Haute Autorité de Santé (HAS) de produire des avis et des recommandations sur les stratégies les plus efficientes (loi de financement de la sécurité sociale pour 2008) et le renforcement de l’évaluation médico-économique dès l’accès au marché des médicaments et des dispositifs médicaux les plus innovants et coûteux (loi de financement de la sécurité sociale pour 2012). Depuis octobre 2013, les résultats d’une évaluation médico-économique sont intégrés parmi les critères de fixation des prix.

43
Q

conclusion

A
  • Les tensions s’accroissent sur la contrainte budgétaire avec l’arrivée de médicaments à des prix jamais enregistrés auparavant
  • La fixation des prix basée sur la valeur ajoutée atteint ses limites dans des situations où l’incertitude est décuplée avec des médicaments arrivant de plus en plus précocement sur le marché
  • Le recours aux études-médico-économiques comme outil d’aide à la décision prend alors toute son importance mais présuppose de se prononcer sur ce qui est efficient
  • La mise en œuvre de régulations macro-économiques est l’orientation actuelle prise par les pouvoirs publics dans un marché globalisé, les marges de manœuvre restant limitées à la concurrence sur les innovations passées (génériques, biosimilaires)