AMM part 2 Flashcards
medicament dits orphelin
problematique
Il existe de nombreuses maladies dites « rares», c.à.d. affectant moins que 1/2000 habitants. Ces maladies rares ne disposent que de peu ou pas de traitement. Le développement des médicaments est difficile (recrutement, évolution, évaluation) et de coût très élevé avec un retour sur investissement incertain pour la firme. L’industrie pharmaceutique aurait tendance à délaisser ces développements complexes, lents et non rentables.
reglement orphelin europeen spécifique
Un règlement Européen a été mis en place en 2000. C’est le Comité Européen du Médicament Orphelin (COMP, auprès de l’EMA) qui octroie les « désignations orphelines» pour un principe actif et une indication. Les mesures incitatives comprennent l’aide au développement, des procédures accélérées (mais critères ±identiques), une réduction des taxes lors de la demande d’AMM, un accès à des financements publics (plan européen de recherche, financements nationaux, etc.),
avec une exclusivité commerciale pendant 10 ans.
medicament orphelon
dvlpmt
Pour obtenir la « désignation orpheline», il faut proposer un médicament pour une pathologie engageant le pronostic vital ou une invalidité chronique ne touchant pas plus de 5 personnes sur 10000 dans la Communauté européenne, et pour laquelle aucune alternative thérapeutique satisfaisante n’est disponible, Ou qu’il est peu probable qu’en l’absence de mesures d’incitation, la vente de ce médicament dans l’UE génère des bénéfices suffisants pour justifier l’investissement nécessaire. Une fois la désignation obtenue, le médicament peut être développé et le dossier de demande d’AMM est déposé. L’AMM est octroyée par une procédure centralisée, et confère une exclusivité commerciale pour toute l’Europe pendant 10 ans.
Médicaments pédiatriques
problematqiue
En raison des contraintes méthodologiques et éthiques, il est difficile de réaliser des essais cliniques en pédiatrie. Les études spécifiques sont coûteuses et le marché potentiel est étroit comparé à la population adulte. En conséquence de nombreuses pathologies pédiatriques sont traitées avec des médicaments développés seulement pour l’adulte, alors que la dose optimale en pédiatrie n’est pas connue et que la forme pharmaceutique est inadaptée, et le métabolisme est mal connu surtout chez le nouveau-né. L’enfant ne peut pas être assimilé à un « adulte en réduction».
medicament pediatrique
reglementation specifique
Un règlement spécifique a été mis en place en 2007 avec la création d’un Comité pédiatrique (PDCO) au sein de l’EMA. Ce règlement oblige à prévoir un plan d’investigation pédiatrique (PIP) pour toute nouvelle molécule en développement. Il octroie six mois de protection de l’AMM supplémentaire lorsque les études cliniques pédiatriques prévues au PIP sont achevées. Dans le cas de principes actifs déjà tombés dans le domaine public, il est délivré une autorisation spécifique pour une indication pédiatrique (et une présentation pédiatrique adaptée). Cette AMM spécifique appelée PUMA (Paediatric Use Marketing Authorisation) est donnée avec une protection d’exclusivité de 10 ans.
Aménagement du dossier d’AMM
2 types
D’une part : AMM donnée sous circonstances exceptionnelles
D’autre part : AMM conditionnelle
AMM donnée sous circonstances exceptionnelles
Le laboratoire démontre qu’il n’est pas en mesure de fournir des renseignements complets sur l’efficacité́ et la sécurité́ du médicament dans des conditions normales d’emploi et sous conditions de réévaluation annuelle (ex : médicaments orphelins)
• Accordée sous réserve du respect d’obligations spécifiques concernant la sécurité́ du médicament
AMM conditionnelle
- Les données accumulées sur le nouveau médicament permettent d’envisager un rapport bénéfice favorable mais des données complémentaires sont nécessaires à acquérir pour le confirmer (médicaments orphelins, traitements compassionnels, situations d’urgence type pandémies virales)
- Accordée dans l’attente de l’octroi d’une AMM « normale » avec une réévaluation des données par le CHMP en fonction de l’obtention des données complémentaires
medicament generique
problematique
Ils sont conçus à partir de la molécule d’un médicament déjà autorisé ( appelé spécialité de référence, médicament d’origine ou princeps) sonr le brevet est tombé dans le domaine public.
Ils ne concernent que les principes actifs issus de la synthèse chimique, et sont inscrits au répertoire des génériques de l’ANSM. Ils doivent satisfaire le principe de bioéquivalence: c.à.d. une même cinétique d’exposition doit conduire aux mêmes effets thérapeutiques. Néanmoins, le dossier d’AMM simplifié requiert une démonstration pharmacocinétique de la bioéquivalence chez une trentaine de volontaires sains.
concept de bioequivalence
Deux médicaments sont bio équivalents si les bornes [min, max] de l’intervalle de confiance à 90 % (IC 90) du ratio générique sur princeps calculées : pour la surface sous la courbe (AUC pour Area Under the Curve) etpour la concentration plasmatique maximale (Cmax ) sont incluses dans l’intervalle [80 % et 125%]. Pour les produits à marge thérapeutique étroite (ex : épilepsie, médicaments anti rejets de greffe), l’intervalle d’acceptabilité de la bioéquivalence est resserré de [ 90 111 %]. Cet intervalle s’applique à l’IC 90 du ratio des AUC (ou Cmax ) et non pas directement au ratio des valeurs de l AUC (ou Cmax).
medicament generiqure
evaluation pour l’AMM
Pour l’évaluation de l’AMM, le médicament doit avoir le même composition qualitative et quantitative en principes actifs, la même forme pharmaceutique que le princeps, avec des excipients mineurs ou couleur différente, la même qualité pharmaceutique et utilisé pour les mêmes indications, avec une variation en principe actif entre le générique et le princeps inférieure à ±5%, et une bioéquivalence avec un intervalle de confiance à 90% resserré de 80-125% (Tmax, Cmax, AUC).
medicament biosimilaire
problematique
Ils correspondent à des copies des médicaments issus des biotechnologies. Ce sont des molécules complexes pour lesquelles l’approche «générique » (valable pour les médicaments chimiques) n’est pas applicable car le profil d’activité et de sécurité ne peut pas être vérifié par les seules analyses physico chimiques ou biologiques. De plus, l’étude de bioéquivalence ne permet pas de détecter des différences d’efficacité ou de tolérance entre le médicament de référence et sa copie.
concept de biomedicament
Le concept de « médicaments biosimilaires » a été mis en place en Europe depuis 2004 pour les médicaments biologiques similaires. Pour les produits biologiques, où l’approche générique n’est pas applicable, il impose la nécessité de vérifier que les grandes propriétés pharmacologiques décrites pour le médicament de référence sont retrouvées chez les patients. Le dossier d’AMM est spécifique et comprend des études animales et cliniques comparant le produit de référence à sa « copie». Ce concept est en évolution : LFSS 2017, 2020… (..interchangeabilité par le prescripteur, substitution par le pharmacien non encore autorisée …).
Médicaments homéopathiques
Ils présentent un degré de dilution garantissant l’innocuité. Leur statut juridique, européen est assoupli par rapport à celui des médicaments allopathiques. En effet, lorsqu’aucune indication thérapeutique n’est mentionnée sur l’étiquetage ou dans toute information relative au médicament, un simple enregistrement est suffisant (pas d’AMM). Si une indication est revendiquée, alors le médicament est soumis à une AMM abrégée. Dans tous les cas, les preuves cliniques ne sont pas nécessaires.
medicament d’automédication
Ce sont des médicaments non listés (peu ou pas dangereux). Ils sont commercialisés avec un conditionnement et dosage unitaire et une notice adaptés (exemple de notice adapté: « si les symptômes persistent … signes d’alarme»). Ils ne présentent pas de contre-indication majeure et peu d’effets indésirables. Ils sont indiqués pour des situations «faciles» où le recours au médecin n’est pas nécessaire ni pour le diagnostic ni pour le suivi. Ils doivent présenter un rapport bénéfice/risque très favorable. Ils sont indiqués pour des traitements de courte durée. Ils profitent d’une publicité grand public autorisée et sont non-remboursées. Ils peuvent être devant ou derrière le comptoir (OTC).