(MICROBIO -8) Microbiote, pathogenèse et virulence Flashcards
Quelles sont les étapes d’un processus infectieux ?
- Pénétrer dans l’organisme de l’hôte
- Adhérer aux cellules de l’hôte
- Faire compétition à la flore normale
- Résister aux défenses immunitaires
- Envahir les tissus cibles
- Induire des dysfonctions physiologiques
Expliquez la différence entre la colonisation, l’infection et la contamination.
La colonisation désigne la présence d’un microorganisme sur ou dans un hôte sans causer de maladie, ce dernier peut se multiplier sans provoquer de symptômes.
L’infection survient lorsque ce microorganisme envahit et se multiplie dans l’hôte, provoquant des symptômes cliniques ou des dysfonctionnements physiologiques.
Enfin, la contamination fait référence à la présence de microorganismes sur une surface (comme la peau ou des objets), sans qu’il y ait nécessairement infection ou colonisation.
La maladie fait référence à l’infection.
Quels sont les réservoirs d’agents pathogènes et les méthodes de transmissions ?
Réservoirs humain, animaux et inanimée et transmission par contact, vecteur et véhicule inanimé.
Quelle est la différence entre la pathogénicité et la virulence ?
La pathogénicité désigne la capacité d’un microorganisme à causer une infection, c’est une notion qualitative. Les pathogènes primaires provoquent des maladies chez les individus sains, tandis que les pathogènes opportunistes causent des infections principalement chez les personnes immunodéprimées. La virulence, en revanche, représente le degré de pathogénicité, une mesure quantitative de la gravité de l’infection, évaluée par des indicateurs comme le taux de morbidité, la mortalité ou la dose létale 50 (LD50).
Énumérer des portes d’entrée corporelles des microbes.
Les principales portes d’entrée des microbes dans le corps sont :
- Muqueuses : respiratoires (ex. voies nasales), digestives (ex. bouche, intestins), génitales (ex. vagin, urètre).
- Peau : notamment à travers les follicules pileux ou des lésions cutanées comme des plaies.
- Voie parentérale : par les lésions, piqûres, coupures ou morsures qui permettent aux microbes de pénétrer directement dans les tissus.
Les facteurs de risques qui augmente le risque d’infections sont la génétique, l’age, la malnutrition, les habitudes de vie, les maladie chronique sous-jacentes, la prise de médicament et l’environnement.
Expliquer l’importance de l’adhérence et les facteurs y contribuant (ligands, récepteurs).
L’adhérence est cruciale pour l’infection, car elle permet aux microbes de se fixer sur les cellules de l’hôte et d’initier l’invasion. Les ligands (protéines ou molécules superficielles du microbe) se lient aux récepteurs spécifiques présents sur les cellules de l’hôte, facilitant cette fixation. Cela permet au microorganisme de surmonter les défenses de l’hôte et de commencer à se multiplier. Des facteurs contribuant à l’adhérence incluent des adhésines (protéines ou glycoprotéines bactériennes) et des fimbriae ou pili qui augmentent la capacité de fixation aux cellules cibles.
Définir la flore microbienne (microbiote) et différencier du microbiome.
La flore microbienne ou microbiote désigne l’ensemble des microorganismes vivant dans et sur le corps humain, principalement des bactéries. Elle est acquise dès la naissance et se développe en fonction de divers facteurs comme l’âge, l’alimentation, et l’état de santé. La flore normale comprend des microbes endogènes, présents de façon permanente sur certains sites corporels, et des microbes exogènes, provenant de l’environnement.
Le microbiome, quant à lui, désigne non seulement ces microorganismes mais aussi leur génome, c’est-à-dire l’ensemble de leurs gènes, ainsi que les interactions entre ces microbes et leur environnement, y compris l’hôte humain. L’étude du microbiome va au-delà de l’identification des microorganismes, en s’intéressant aussi aux fonctions biologiques activées dans un environnement donné, grâce à des approches comme la métagénomique.
Il y a 10 x plus de microbe que de cellules nuclée dans le corps humain (si on incluant le globule rouge, il y a autant que bactérie que de cellules).
Expliquer les principaux rôles de la flore normale (microbiote).
- Rôle protecteur.
- Rôle métabolique.
- Stimulation du système immunitaire.
- Source d’infection.
Différencier les sites anatomiques stériles de ceux qui présentent une flore.
Les sites anatomiques stériles sont des parties du corps où l’on ne trouve normalement pas de microorganismes, car ils sont protégés de la contamination. Ces sites incluent des structures comme :
- Le sang
- Les cavités profondes (cœur, cerveau, reins, foie)
- Les voies respiratoires inférieures (poumons)
- Les organes internes (comme les ovaires, le pancréas)
Les sites présentant une flore sont des régions du corps qui abritent des microorganismes de manière naturelle. Ces sites sont souvent en contact avec l’environnement et comprennent :
- La peau
- La bouche
- Le nez et les voies respiratoires supérieures
- Les intestins
- Le vagin
Ces sites sont colonisés par des microbes, souvent bénéfiques ou neutres, qui peuvent être influencés par des facteurs comme l’alimentation, l’hygiène et l’état de santé.
Énumérer les différents sites anatomiques colonisés par une flore et les principales bactéries présentes à chaque site (bouche, pharynx, tractus respiratoire, peau, tractus digestif, tractus génito-urinaire).
Les différentes parties du corps humain abritent des bactéries spécifiques. La bouche est colonisée par Streptococcus et Neisseria, tandis que le pharynx contient S. pyogenes et Haemophilus. Les voies respiratoires supérieures hébergent Streptococcus et Moraxella. La peau abrite Staphylococcus et Propionibacterium. Le tractus digestif, avec des bactéries comme Bacteroides et Lactobacillus, varie selon la zone. Les voies génito-urinaires présentent des bactéries comme Lactobacillus chez les femmes et Enterococcus chez les hommes. Ces microflore restent équilibrées sauf en cas de dysbiose, où elles peuvent devenir pathogènes.
Mentionner quelques mécanismes d’évitement immunitaire des microbes pathogènes.
- Masquer leurs composantes vulnérables.
- Se protéger de la phagocytose
- Survivre à l’intérieur des leucocytes
- Sécréter des enzymes détruisant les leucocytes
- Interférer avec les anticorps et le complément
Énumérer des facteurs contribuant au pouvoir invasif des bactéries.
Les bactéries peuvent devenir invasives grâce à divers mécanismes. Les adhésines leur permettent de se fixer aux cellules hôtes, et les capsules les protègent contre la phagocytose. Les enzymes extracellulaires dégradent les tissus, tandis que les toxines détruisent les cellules hôtes. Certaines bactéries échappent à la phagocytose, se déplacent à l’intérieur des cellules, ou forment des biofilms pour se protéger des défenses immunitaires. D’autres modifient leurs antigènes de surface pour éviter la détection par les anticorps. Ces facteurs facilitent l’invasion et la propagation des bactéries dans les tissus de l’hôte.
Distinguer les groupes d’enzymes extracellulaires bactériennes leur procurant un avantage.
- Cytolysines. Brisent les composantes cellulaires.
- Hémolysines. Détruisent les globules rouges.
- Coagulases et fibrolysines. Provoque la formation de caillot ou empêchent la coagulation.
- Leucocidine. Détruisent les leucocyte.
Distinguer endotoxines et exotoxines (structure, localisation, caractéristiques).
Les endotoxines sont des composants du lipopolysaccharide (LPS) des bactéries Gram négatif, libérées lors de la lyse bactérienne. Elles provoquent des réactions inflammatoires, de la fièvre, et peuvent mener à un choc septique. Moins puissantes que les exotoxines, elles sont généralement moins spécifiques dans leurs effets.
Les exotoxines, quant à elles, sont des protéines sécrétées activement par des bactéries vivantes, souvent Gram positif. Elles sont extrêmement puissantes, responsables de maladies spécifiques comme le botulisme, la diphtérie ou le tétanos. Les exotoxines sont souvent sensibles à la chaleur et exercent des effets ciblés sur l’hôte.
Comparer les modes d’action des endotoxines et exotoxines et les perturbations physiologiques qu’elles induisent.
Les endotoxines sont libérées lors de la lyse des bactéries Gram négatif et activent des récepteurs immunitaires, provoquant des réponses inflammatoires et une production excessive de cytokines. Cela peut entraîner de la fièvre, des chocs septiques et des troubles inflammatoires généralisés.
Les exotoxines, sécrétées activement par des bactéries vivantes, agissent en se liant à des récepteurs spécifiques sur les cellules hôtes, perturbant des processus cellulaires comme la synthèse des protéines ou la signalisation. Cela peut induire des effets localisés ou systématiques, tels que des paralysies (botulisme), des destructions tissulaires (nécroses) ou des troubles métaboliques.