Infection broncho-pulmonaire Flashcards

1
Q

Bronchite aiguë du nourrisson : généralités ?

A

= bronchopathie obstructive, essentiellement d’origine infectieuse chez le nourrisson
- Concerne 30% des nourrissons = 460 000/an : plus fréquent de 2 à 8 mois, pic épidémique hivernal, hautement contagieux
- Agent infectieux : VRS ++ (60-70%), rhinovirus (20%), parainfluenzae, grippe, métapneumovirus, coronavirus, adénovirus
=> La répétition d’épisodes de bronchiolite aiguë définit l’asthme du nourrisson (≥ 3 épisodes)

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2
Q

Bronchite aiguë du nourrisson : physiopathologie ?

A
  • Contamination interhumaine par sécrétions contaminées (indirectement par les mains ou le matériel souillé), favorisée par la mise en collectivité
  • Incubation = 2 à 8 jours
  • Multiplication virale dans les cellules des VAS, puis dans les cellules épithéliales des bronchioles
  • Obstruction des voies aériennes, endoluminale (bouchon muqueux) et murale (inflammation pariétale), entraînant un piégeage de l’air, avec participation mineure possible d’un spasme bronchique par contraction musculaire lisse
  • Elimination du virus en 3 à 7 jours, parfois jusqu’à 4 semaines
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3
Q

Bronchite aiguë du nourrisson : clinique ?

A
  • Début par une rhinopharyngite
  • Signes respiratoires : toux, tachypnée (> 40/min chez le nourrisson), signes de lutte respiratoire = tirage intercostal, balancement thoraco-abdo, battement des ailes du nez, entonnoir xiphoïdien
  • Température normale ou peu élevée
  • Retentissement alimentaire : prises alimentaires diminuées, vomissements faciles
  • Atteinte bronchiolaire : râles bronchiques/sibilants et freinage expiratoire
  • Atteinte alvéolaire (= broncho-alvéolite) : râles crépitants et/ou sous-crépitants Situation urgente
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4
Q

Bronchite aiguë du nourrisson : situation urgente ?

A
  1. Terrain
    - Age < 6 semaines
    - Prématurité < 34 SA avec âge corrigé < 3 mois
    - Cardiopathie sous-jacente (shunt gauche-droite)
    - Pathologie pulmonaire chronique sévère : dysplasie bronchopulmonaire, mucoviscidose
    - Immunosuppression
    - Antécédent de bronchiolite sévère
  2. Sévérité clinique
    - AEG, fièvre élevée
    - Apnée, cyanose (hypoxie), sueurs (hypercapnie), malaise
    - Fréquence respiratoire > 60/min
    - Saturation < 94% en air ambiant et au repos ou lors de la prise des biberons
    - Intensité des signes de lutte (et non simple présence de signes de lutte)
    - Difficultés alimentaires (prise < 50% du volume habituel), ou troubles digestifs compromettant l’hydratation
    - Trouble de ventilation (atélectasie) à la RP
  3. Environnement
    - Difficultés de condition de vie et de ressources sanitaires
    - Incapacité de surveillance, de compréhension ou d’accès aux soins
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5
Q

Bronchite aiguë du nourrisson : diagnostic différentiel ?

A
  • Pathologie respiratoire chronique (trachéobronchomalacie, mucoviscidose…) : manifestations respiratoires préalables (toux, encombrement)
  • Pathologie obstructive congénitale (laryngomalacie, trachéobronchomalacie…) : stridor
  • Insuffisance cardiaque : souffle cardiaque, tachycardie, hépatomégalie, oedèmes
  • Pathologie cardiaque ou respiratoire chronique : mauvaise prise pondérale
    => Evoquer une myocardite aiguë en cas de dyspnée avec tachycardie et hépatomégalie
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6
Q

Bronchite aiguë du nourrisson : examens complémentaires ?

A

=> Diagnostic exclusivement clinique : aucun examen complémentaire en cas de forme non sévère

  • Virologie respiratoire : recherche de VRS seulement à but épidémiologique ou dans certains cas difficiles
  • NFS, CRP, hémoculture : si fièvre mal tolérée ou âge < 3 mois
  • Gaz du sang (généralement suffisante sur sang veineux pour mesurer l’hypercapnie) : si détresse respiratoire aiguë sévère avec épuisement respiratoire
  • Ionogramme sanguin : si vomissements ou perte de poids > 5%
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7
Q

Bronchite aiguë du nourrisson : traitement symptomatique ?

A

=> Hospitalisation seulement en cas de critère de gravité (terrain, clinique ou environnement) : minorité des cas

  • Isolement respiratoire « gouttelette » de l’enfant malade
  • Eviction de collectivité non obligatoire, mais souhaitable à la phase aiguë de l’infection
  • Désobstruction rhinopharyngée (essentielle) : lavage des fosses nasales au sérum physiologique, enfant sur le dos, tête penchée d’un côté puis de l’autre, instillation dans la narine supérieure 1 seule pression, bouche fermée par la main => expulsion des mucosités par l’autre narine ou déglutie
  • Hydratation suffisante (fluidifie les sécrétions) +/- adaptation alimentaire
  • Paracétamol en cas de fièvre élevée ou mal tolérée
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8
Q

Bronchite aiguë du nourrisson : traitement médicamenteux ?

A
  1. β2-mimétiques ou adrénaline
    = En nébulisation : possiblement indiqué dans les formes sévères ou récidives
    - De faible intérêt, peut parfois diminuer l’intensité de la gêne respiratoire
  2. Antibiotique
    = Aucune indication en 1ère intention : amoxicilline ou Augmentin
    - En cas de suspicion de surinfection (fièvre > 38,5° persistante, surtout si mal tolérée, d’apparition secondaire ou associée à un foyer radiologique), le plus souvent à Haemophilus influenzae non b, pneumocoque, rarement Moraxella
    - En cas d’OMA purulente associée

=> Ne pas prescrire : mucolytique (CI chez le nourrisson), corticoïdes oraux ou inhalés (non efficace)

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9
Q

Bronchite aiguë du nourrisson : kinésithérapie respiratoire ?

A

= Non systématique :
- Sans effet sur la guérison ou la durée d’hospitalisation
- Possible amélioration symptomatique transitoire chez l’enfant très encombré
- Indication : degré d’encombrement, sans critères de sévérité clinique justifiant un recours hospitalier
- Conditions de réalisation : nourrisson à jeun depuis > 2 heures
- Efficacité et tolérance : caractère productif et efficace de la toux, éventuels épisodes sévères durant la
séance (malaise, apnée, cyanose), état clinique au décours (coloration, dyspnée, signes de lutte)

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10
Q

Bronchite aiguë du nourrisson : traitement dans les formes sans gravité, en ambulatoire ?

A
  • Désobstruction rhinopharyngée avant chaque repas et dès que besoin
  • Fractionnement des repas, avec éventuellement épaississement du lait artificiel
  • Antipyrétique si température > 38,5°
  • Mesures associées : pièce aérée, température < 19°C, éviter le tabagisme passif, position proclive
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11
Q

Bronchite aiguë du nourrisson : traitement dans les formes sévères hospitalière ?

A
  • Scope cardiorespiratoire, VVP selon l’état cardiorespiratoire
  • Isolement type « gouttelettes » (masque, surblouse, stéthoscope spécifique)
  • Désobstruction rhinopharyngée
  • Hydratation et apports caloriques suffisants : fractionnement des repas, nutrition entérale si asthénie ou persistance de vomissements, voire arrêt d’alimentation entérale et hydratation parentérale sur VVP si épuisement respiratoire (rarement)
  • Kinésithérapie respiratoire : possiblement indiqué si encombrement bronchique manifeste, contre-indiqué si épuisement respiratoire
  • Antipyrétique si température > 38,5°
  • Oxygénothérapie pour SaO2 > 94%
  • Essai de nébulisation de β2-mimétiques ou d’adrénaline
  • Antibiothérapie orale si surinfection pulmonaire ou OMA purulente
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12
Q

Bronchite aiguë du nourrisson : suivi du nourrisson ?

A
  • En hospitalier : scope cardiorespiratoire, T°, FR, saturation, FC, signes respiratoires, poids, hydratation
  • En ambulatoire = consignes de surveillance (notées) : température, état général, aptitude à la prise alimentaire, surveillance parentale, évaluation de la réponse à la kinésithérapie
Suivi à long terme
- Guérison, avec possible toux résiduelle prolongée pendant 3 à 4 semaines
- Complication à court terme : majoration de l’encombrement bronchique, syndrome bradyapnéique,
complication infectieuse (surinfection pulmonaire, OMA)
Récidive : 
- FdR à court terme : sexe masculin, tabagisme maternel durant la grossesse, tabagisme passif à domicile, fratrie ou fréquentation de collectivités
- FdR à long terme : terrain atopique familial ou personnel
=> 3ème épisode distincts de dyspnée sifflante < 2-3 ans = asthme du nourrisson
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13
Q

Bronchite aiguë du nourrisson : prévention ?

A
  • Mesures générales : éviction des facteurs favorisants, éducation aux désobstructions rhinopharyngées, apprentissage de règles d’hygiène simple, port d’un masque et lavage des mains au SHA de l’entourage en cas d’infection ORL, décontamination quotidienne des objets et surfaces en collectivités
  • En milieu hospitalier : « plan bronchiolite » dans les services de pédiatrie

Palivizumab
= Ac monoclonal humanisé anti-VRS : initiée au début de saison épidémique, puis 1 injection IM/mois pendant la période à risque = octobre à mars => réservé aux enfants les plus à risque (coût élevé)
- Prématuré < 32 SA avec dysplasie bronchopulmonaire au moins légère : au début de la période épidémique si âge < 6 mois, ou si traitement à visée respiratoire dans les 6 mois précédant si âge < 2 ans
- Enfant atteint d’une cardiopathie congénitale hémodynamiquement significative

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14
Q

PAC de l’enfant : généralités ?

A
  • Cause majeure de mortalité chez l’enfant < 5 ans dans les pays en voie de développement (4 millions de décès/an)
  • Tableaux cliniques atypiques avec signes extra-thoraciques parfois au 1er plan : douleurs abdominales, syndrome pseudo-méningé
  • Agent infectieux : pneumocoque < 3 ans, Mycoplasma pneumoniae > 3 ans, légionelle exceptionnelle
  • Aucune indication habituelle de fluoroquinolone
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15
Q

PAC de l’enfant : agents infectieux ?

A
  • Chez le nouveau-né : streptocoque B, entérobactérie, CMV, Ureaplasma urealyticum, Chlamydia trachomatis => germes de l’accouchement
  • Virus à tropisme respiratoire (1/3 des cas) : VRS, parainfluenzae

Bactérie :
- Principalement pneumocoque (à tout âge) et Mycoplasma pneumoniae (> 3 ans)
Plus rarement :
- S. aureus : pleuropneumopathie bulleuse, pneumonie nécrosante à PLV
- Streptocoque A : tableau clinique volontiers sévère
- Haemophilus influenzae b : exceptionnelle depuis la vaccination

Parfois co-infection : virus + bactérie, pneumocoque + mycoplasme

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16
Q

PAC de l’enfant : physiopathologie ?

A
  • Voies respiratoires basses (sous-glottiques) : physiologiquement stérile
  • Contamination interhumaine : principalement par pénétration à partir des VAS par les gouttelettes de Pflügge, plus rarement par bactériémie
  • Facteur de vulnérabilité : nourrisson, promiscuité (logement, transport en commun, garde en crèche), environnement (tabagisme passif, pollution)
    => Aucun isolement n’est recommandé en cas de pneumonie bactérienne communautaire
17
Q

PAC de l’enfant : clinique ?

A
  • Suspicion : toux fébrile
    + ≥ 1 critère :
  • Augmentation de fréquence respiratoire (parfois reliée à l’hyperthermie)
  • Signes de lutte respiratoire
  • Anomalie auscultatoire : diminution du murmure vésiculaire, crépitants en foyer, souffle tubaire
18
Q

PAC de l’enfant : radiographie thoracique ?

A

= Affirmation diagnostique : RP de face en inspiration en 1ère intention ± cliché de profil, peut être normale au début
- Opacité : systématisée ou non, avec bronchogramme aérien (nature alvéolaire), possiblement rétractile ou
expansif, recherche de complication (épanchement, abcès), parfois opacité arrondie (particularité pédiatrique)
- Lobe moyen/lingula : opacité en base, effaçant le bord du cœur mais pas la ligne diaphragmatique
- Lobe inférieur : opacité en base, effaçant la ligne diaphragmatique mais pas le bord du cœur

19
Q

PAC de l’enfant : gravité ?

A
  1. Terrain
    - Age < 6 mois
    - Cardiopathie ou pathologie pulmonaire chronique sous-jacente
    - Drépanocytose, immunosuppression
  2. Sévérité clinique
    - Fièvre élevée, AEG, troubles hémodynamiques
    - FR très élevée pour l’âge : > 60/min chez un nourrisson, > 40/min > 2 ans, > 30/min > 5 ans
    - Intensité des signes de lutte
    - Signes d’hypoxie : cyanose, SaO2 < 95% sous air
    - Signes d’hypercapnie : sueurs, troubles de conscience
    - Difficulté à s’alimenter (dyspnée à la prise des biberons)
    - Pneumonie très étendue (≥ 2 lobes) ou ADP intertrachéobronchique
    - Epanchement pleural (sauf simple comblement du cul-de-sac), abcès
  3. Environnement
    - Difficultés de conditions de vie et de ressources sanitaires locales
    - Incapacité de surveillance, de compréhension ou d’accès aux soins
20
Q

PAC de l’enfant : bilan biologique ?

A

=> Aucune indication systématique de bilan paraclinique (hors RP) dans les cas sans gravité de PEC ambulatoire

  • Bilan inflammatoire : NFS, CRP, PCT
  • Possible anémie hémolytique (AHAI à Ac froids) accompagnant une infection à mycoplasme
  • Exceptionnel syndrome hémolytique et urémique post-pneumococcique
  • Trouble ionique secondaire à des troubles digestifs
  • Possible SIADH associé au pneumocoque (hyponatrémie)
21
Q

PAC de l’enfant : microbiologie ?

A

= en cas de pneumonie aiguë sévère

  • Hémoculture systématique
  • Antigénurie pneumococcique urinaire : de faible intérêt chez l’enfant < 5 ans (faux positifs fréquents par portage pharyngé), utile > 5 ans
  • Recherche de mycoplasme selon le contexte : PCR sur sécrétions nasopharyngées et/ou sérologie (à distance de l’infection)
  • Recherche virale : par immunofluorescence ou PCR sur sécrétions nasopharyngées, surtout chez le nourrisson
22
Q

PAC de l’enfant : orientation vers un virus ?

A
  • tout âge
  • épidémie
  • début progressif
  • fièvre ++
  • rhino-pharyngite, toux, ronchis +/- sibilants, sans foyer auscultatoire
  • état général conservé, diarrhée, éruption, myalgie
  • RP : opacités mal limitées, bilatérales
  • syndrome inflammatoire absent/modéré
23
Q

PAC de l’enfant : orientation vers le pneumocoque ?

A
  • tout âge
  • sporadique
  • début brutal
  • fièvre +++
  • toux parfois différée, douleur thoracique, foyer auscultatoire
  • AEG, tableau pseudo-appendiculaire, signes pseudo-méningés
  • RP : opacités systématisées, habituellement unilobaire, avec bronchogramme aérien
  • syndrome inflammatoire franc
24
Q

PAC de l’enfant : orientation vers mycoplasme ?

A
  • âge > 3 ans
  • épidémie
  • début progressif
  • fièvre +
  • toux sèche durable +/- foyer auscultatoire
  • état général conservé, éruption, érythème polymorphe, myalgie, conjonctivite
  • opacités mal limitées et bilatérales
  • syndrome inflammatoire modéré
25
Q

PAC de l’enfant : pleuro-pneumopathie à S.aureus ?

A
  • Porte d’entrée : respiratoire principalement, parfois hématogène à point de départ cutané,
    => Rechercher un abcès mammaire en cas d’allaitement au sein
  • Tableau clinique non spécifique, volontiers sévère : signe de détresse respiratoire fréquent, signes de sepsis sévère (tachycardie, allongement du TRC), parfois signes digestifs au 1er plan (météorisme abdominal pseudo-occlusif, notamment chez le jeune nourrisson)
  • RP : à suspecter devant des images bulleuses
26
Q

Complication de PAC de l’enfant : épanchement pleural ?

A

= Généralement unilatéral :

  • Soit inflammation pleurale réactionnelle avec exsudat stérile
  • Soit infection pleurale avec épanchement purulent riche en bactéries
  • Fièvre persistante malgré antibiothérapie initiale
  • Douleur thoracique
  • SC : immobilité d’un hémithorax, diminution/abolition du murmure vésiculaire, matité
  • Opacité effaçant l’ensemble des lignes de voisinage, avec ligne de Damoiseau (si épanchement non cloisonné), parfois limité à un comblement du cul-de-sac pleural
  • Ligne pleural surnuméraire (épaississement pleural)

=> Echographie pleurale : évaluation quantitative (épaisseur), recherche de cloisons (parfois précoce en cas de pneumocoque), repérage avant ponction
=> Scanner thoracique injecté : indication limitée
- Evaluation de la part de l’atteinte pleurale et des lésions parenchymateuses
- Elimination d’un diagnostic différentiel
- Guide pour la mise en place d’un éventuel drain

27
Q

Complication de PAC de l’enfant : ponction pleurale en cas d’épanchement ?

A

= Indispensable devant tout épanchement pleural fébrile
- Analyse : biochimie (protides, glucose, LDH, pH), cytologie, anatomopathologie (cellules anormales) et bactériologie (examen direct, culture, Ag pneumococcique, PCR)
=> Recherche d’Ag pneumococcique : excellentes VPN et VPP, confirmation possible par PCR si culture négative
=> PCR d’ADNr 16s : identification bactérienne (si culture négative)

  • Origine réactionnelle : aspect citrin, stérile
  • Origine infectieuse : exsudat (protides > 30 g/L, LDH > 200 U/L)
  • Caractère purulent : aspect macroscopique, glucose < 0,4 g/L, LDH > 1000 U/L, présence de bactéries
  • Lymphocytose pleurale : évoquer une tuberculose ou un lymphome
28
Q

Complication de PAC de l’enfant : abcès pulmonaire ?

A

= Nécrose tissulaire induite par l’infection
- Suspicion : persistance de la fièvre malgré antibiothérapie initiale
- Confirmé à la RP: image aérique à paroi épaisse et irrégulière ± niveau horizontal liquidien
=> Evaluation spécialisée indispensable

29
Q

Complication de PAC de l’enfant : pneumatocèle ?

A

= Nécrose tissulaire induite par l’infection, suivie d’un effet de « soufflage » aboutissant à un aspect de bulle à paroi fine, parfois multiples : disparition spontanée quasi-constante en plusieurs semaines

30
Q

PAC de l’enfant : traitement symptomatique ?

A
  • PEC d’une détresse respiratoire : libération VAS, mise en position proclive ou demi-assise, oxygénation
  • Drainage pleural non systématique en cas d’épanchement : indiqué en cas de pleurésie volumineuse ou cloisonnée, responsable d’une mauvaise tolérance clinique immédiate (gêne respiratoire importante, hypoxémie) ou d’une déviation médiastinale radiologique
  • Kinésithérapie respiratoire : aucune indication habituelle
  • Antipyrétique et antalgique : paracétamol 15 mg/kg/6h
    => CI aux AINS : favorisent l’épanchement pleural
31
Q

PAC de l’enfant : généralités sur l’antibiothérapie ?

A
  • Systématique : 1/3 de cause virale, 1/3 de cause bactérienne, 1/3 de cause mixte
  • Urgente, surtout en cas de signes de gravité
  • Probabiliste selon l’âge de l’enfant et le tableau clinique
    Résistance :
  • Pneumocoque : 30% de PSDP, 22% de résistance aux macrolides
  • Mycoplasme : résistance naturelle aux β-lactamines, sensibilité constante aux macrolides
32
Q

PAC de l’enfant : antibiothérapie chez l’enfant < 3 ans sans signe de gravité ?

A

=> Pneumocoque le plus souvent en cause

  • Amoxicilline : orale 80 à 100 mg/kg/j (max 3 g/j) en 3 prises/j pendant 7 jours
  • Allergie aux pénicillines : C3G injectable (céfotaxime, ceftriaxone)
  • Allergie aux β-lactamines : hospitalisation pour antibiothérapie adaptée IV

Souche supposée de PSDP
= Antécédent de pneumonie < 1 an, traitement antérieur par β-lactamines, hospitalisation récente < 3 mois
- Inutile de prescrire des posologies élevées d’amoxicilline

Suspicion d’Haemophilis influenzae b
= Rares cas : aucune vaccination ou vaccination incomplète, syndrome otite-conjonctivite
- Augmentin® : 80 mg/kg/j

33
Q

PAC de l’enfant : antibiothérapie chez l’enfant > 3 ans sans signe de gravité ?

A

=> Cibler le pneumocoque et le mycoplasme, selon le tableau initial
=> En cas de doute, privilégier une antibiothérapie anti-pneumococcique

Evocateur de pneumocoque

  • Amoxicilline : 80-100 mg/kg/j pendant 7 jours
  • CI aux β-lactamines : pristinamycine > 6 ans

Evocateur de mycoplasme

  • Azithromycine pendant 3 jours
  • Clarithromycine pendant 5 à 10 jours
  • Josamycine pendant 14 jours
34
Q

PAC de l’enfant : antibiothérapie si signes de gravité ?

A

=> Cibler un pneumocoque en 1er lieu : amoxicilline

  • En cas de vomissements ou AEG : antibiothérapie par voie IV
  • En cas de forme sévère : C3G injectable
  • Chez l’enfant drépanocytaire : bithérapie par amoxicilline + macrolide
  • En cas de pleurésie purulente : antibiothérapie IV forte dose couvrant le pneumocoque, S.aureus et streptocoque A = C3G + vancomycine ou rifampicine
35
Q

PAC de l’enfant : surveillance ?

A
  • Enfant hospitalisé : scope cardiorespiratoire, T°, FR, sat, signes respiratoires, poids, hydratation
  • Consignes de surveillance en ambulatoire (notées) : T°, état général, aptitude à la prise alimentaire
    => En cas de PEC ambulatoire : réévaluation systématique à 48-72h
36
Q

PAC de l’enfant : évolution habituelle ?

A

Apyrexie (principal critère d’efficacité) :

  • En 24-48h pour pneumonie à pneumocoque
  • En 3 à 5 jours pour une pneumonie virale
  • Parfois plus long pour une pneumonie à mycoplasme

Toux, FR, signes de lutte : disparition en quelques jours, plus durable en cas de pneumonie à mycoplasme (hyperréactivité bronchique résiduelle)

RP (fréquemment prescrite à 1 mois) : normalisation complète en 4 à 6 semaines
Epanchement pleural associé : évolution beaucoup plus longue (fièvre pendant 7-10 jours)

37
Q

PAC de l’enfant : échec d’antibiothérapie initiale ?

A

= Permanence ou réascension de la fièvre à 48-72h : antibiothérapie inadaptée, mauvaise compliance,
complication (pleuropneumopathie, abcès), diagnostic différentiel
- Bilan complémentaire : RP, hémoculture, bilan inflammatoire (NFS, CRP, PCT)
- Si RP inchangée : switch amoxicilline//macrolide

38
Q

PAC de l’enfant : récidive ?

A
  • Equivalent d’asthme (fréquent) : signes évocateurs d’hyperréactivité bronchique, normalisation radiologique entre 2 épisodes, atteinte fréquente du lobe moyen
  • Malformation pulmonaire congénitale : même localisation des récidives, sans normalisation radiologique entre 2 épisodes, images kystiques
  • Bronchectasie, pathologie mucociliaire, mucoviscidose : toux grasse chronique, bronchorrhée
  • Cause obstructive (CE inhalé, compression extrinséque (ADP tuberculeuse…)) : récidive de même localisation
  • Déficit immunitaire : à évoquer si ≥ 2 pneumonies/an
    => Exploration : TDM thoracique, endoscopie bronchique, EFR, bilan immunitaire