Alimentation et besoins nutritionnels de l'enfant Flashcards
Besoin nutritionnel définition ?
- Besoin nutritionnel minimal : plus faible quantité de nutriment permettant de maintenir des fonctions physiologiques et un état de santé normal, tout en assurant une croissance optimale chez l’enfant
- Besoin nutritionnel moyen : moyenne des besoins individuels des individus d’une population
- Apports nutritionnels conseillés : BNM, sauf pour l’apport énergétique ou sont ajouté 2 écarts-types pour prendre en compte les besoins de la quasi-totalité des individus (97,5% des individus) = 130% du BNM
=> Le risque de carence pour un nutriment devient significatif pour un apport inférieur au BNM (77% des ANC)
Besoin nutritionnel : spécificités pédiatriques ?
- Besoins nutritionnels variables d’un enfant à l’autre : selon l’âge, le sexe, la vitesse de croissance, le
développement pubertaire, l’activité physique et les caractéristiques génétiques et environnementales - Chez le jeune enfant : alimentation selon le niveau de développement des fonctions de déglutition,
digestion et absorption intestinale, des capacités métaboliques, des fonctions immunitaires et des
capacités rénales d’épuration et de concentration-dilution
Apports nutritionnels : apports hydriques ?
=> Eau = 75% du poids du corps les 1ère semaines de vie, 60% à 1 an
- Nourrisson très dépendant des apports hydriques : contenu en eau élevé, immaturité des fonctions de concentration-dilution des urines
- Apports couverts initialement par l’alimentation lactée exclusive, puis par l’eau des aliments et de boisson
- Risque de déshydratation en cas de pertes augmentées : diarrhée, vomissement, fièvre, température ambiante élevée
Naissance = 150 ml/kg/j < 6 mois = 120 ml/kg/j 1 à 2 ans = 100 ml/kg/j 2 à 5 ans = 80 ml/kg/j > 5 ans = 55 ml/kg/j
Apports nutritionnels : apports énergétiques ?
- Dépense énergétique de base = DER : mesurée le matin, chez un sujet à jeun depuis 12h, éveillé mais au repos, allongé
- Dépense énergétique liée à l’activité physique : faible < 6 mois (10-20 kcal/kg/j) => augmente pour atteindre 25-40 kcal/kg/j jusqu’à 1 an
- Dépense énergétique de thermorégulation : variable selon l’environnement thermique et l’âge
=> Fièvre : + 6 à 9 kcal/kg/j pour chaque degré supplémentaire - Coût énergétique de la croissance = 5 kcal/g de gain pondéral : maximal les 6 premiers mois de vie (20-25%), puis diminution rapide
=> augmenté en phase de croissance rapide : < 2 ans et puberté
Apports nutritionnels : apports protéiques ?
= Apport azoté + acides aminés essentielles : développement musculaire, squelettique, protéines fonctionnelles (Ig, Hb, enzymes)
=> Contribue peu à l’apport énergétique (< 15%)
< 2 ans = 10 g/j
> 2 ans = 1 g/kg/j
Apports nutritionnels : apports lipidiques ?
- Apport énergétique (9 kcal/g) : 45-50% des apports énergétiques jusqu’à 2-3 ans, 35-40% > 3 ans
- Vitamines liposolubles (ADEK)
- AG essentiels = AG polyinsaturés C18 : acide linoléique et acide linolénique
=> Carence (rare en pays développés) : retard de croissance, anomalies cutanéo-phanériennes, infections à répétition, perturbation du développement psychomoteur
Apports nutritionnels : apports glucidiques ?
- Apport énergétique : 50-60% des apports énergétiques
- Source principale durant l’alimentation lactée exclusive : lactose (glucose + galactose)
Apports nutritionnels : apports en fer ?
- Besoins = 1 à 2 mg/j, absorption intestinale basse (10%)
- Fer héminique (viande, poisson) : mieux absorbé
- Fer non héminique (lait, végétaux, œuf) : majoritaire
=> Déficit en fer : carence la plus fréquent dans les pays industrialisés
< 10 ans = 6 à 10 mg/j
Garçon = 10 mg/j
Fille réglée = 15 mg/j
Apports nutritionnels : apports en calcium ?
= Minéralisation du squelette, selon le coefficient d’absorption intestinale (dépend de l’aliment), et l’apport en vitamine D
- Besoins plus élevées lors de la puberté
< 4 ans = 400 à 500 mg/j
4-10 ans = 700 à 900 mg/j
> 10 ans = 1200 mg/j
Apports nutritionnels : apport en vitamine K ?
- Prévention de la maladie hémorragique du nouveau-né : 2 mg de vitamine K per os à la naissance
- En cas d’allaitement maternel exclusif (faible en vitamine K) : supplémentation par 2 mg de vitamine K per os à J3-J4 et à 1 mois
Apports nutritionnels : apport en vitamine D ?
= Absorption intestinale du calcium et minéralisation osseuse
- Réserves en vitamine D du nouveau-né : dépendent étroitement des réserves maternelles, souvent basses en Europe
- Allaitement : - Maternel : peu de vitamine D (25-70 UI/L)
- Préparation lactée : enrichie en vit D, mais insuffisant
Supplémentation en vitamine D ?
=> Prévention du rachitisme
Femme enceinte
- Supplémentation au 7ème mois : dose unique de 80 000 à 100 000 UI
< 18 mois
- Allaitement artificiel : supplémentation de 600 à 800 UI/j
- Allaitement maternel, lait non enrichi ou FdR (forte pigmentation cutanée, ø exposition au soleil, dermatose empêchant l’exposition au soleil, malabsorption digestive, cholestase, insuffisance rénale, syndrome néphrotique, corticoïdes,
rifampicine, phénobarbital ou phénytoïne) : supplémentation de 1000 à 1200 UI/j
18 mois à 5 ans et ado > 10 ans
- Supplémentation automno-hivernale : 2 doses uniques de 100 000 UI/L en novembre et février
- Supplémentation trimestrielle de 1 à 18 ans si FdR
Supplémentation en vitamine K ?
=> Prévention de la maladie hémorragique du nouveau-né
Nouveau-né ≥ 36 SA
- A la naissance : 2 mg
- Entre J4 et J7 : 2 mg
- A 1 mois si allaitement maternel exclusif : 2 mg
- Par voie IM : une dose unique de 1 mg à la naissance
Nouveau-né prématuré ≤ 36 SA ou avec FdR
- FdR : asphyxie, ictère rétentionnel, jeun prolongé, anticoagulant ou antiépileptique chez la mère
- A la naissance : 1 mg IV ou IM, ou 0,4 mg/kg si poids < 2500 g
- Supplémentation poursuivie selon le bilan de coagulation
Supplémentation en fluor ?
=> Prévention des caries (chute le risque de 50%) à partir de 6 mois, mais risque de fluorose
- Risque carieux élevé : non respect des règles d’hygiène alimentaire (grignotage, sodas en dehors des repas), endormissement avec un biberon autre que d’eau pure, non respect des règles d’hygiène
dentaire (brossage des dents insuffisant, plaque dentaire), antécédent de carie personnel ou familial
- Bilan des apports en fluor : eau de boisson, sel, dentifrice
- Supplémentation par voie orale, sans dépasser 1 mg/jour tous apports systémiques confondus
Déficit en vitamine D : rachitisme ?
- Bourrelets métaphysaires au niveau des poignets/chevilles
- Chapelet costal : nodosités au niveau des jonctions chondro-costales
- Déformation des MI en genu varum
- Lésions crâniennes : craniotabès (ramollissement des zones occipitales et pariétales, élastiques à la pression), retard de fermeture de la fontanelle antérieure
- Retard d’apparition dentaire avec caries précoces
- Signes musculo-ligamentaires : hyper-laxité ligamentaire, hypotonie musculaire (gros ventre,
retard d’acquisition posturale) - Signes respiratoires : hypotonie avec déformation thoracique, risque de bronchopneumopathie
Bio
- Phosphatases alcalines augmentée
- 25-OH-vitamine D3 diminuée, avec 1,25-OH-vitamine D3 normale puis diminuée
- Calcémie normale ou diminuée
Rx
- Poignets (signes précoces) : élargissement transversal de la métaphyse, concavité de la ligne métaphysaire, spicules latéraux (aspect en « toit de pagode »), aspect flou, dentelé en peigne de la ligne métaphysaire, ou simples irrégularités dans les formes discrètes
- Retard d’apparition des points d’ossifications, flous et irréguliers
TTT
Rachitisme normocalcémique : vitamine D =
- 200 000 UI en dose de charge
- Puis 2000 à 5000 UI/j
Rachitisme hypocalcémique : correction de l’hypocalcémie indispensable avant vitamine D