Tumeur de l'ovaire Flashcards
Tumeur de l’ovaire : signes cliniques ?
- Découverte fortuite : examen gynécologique ou échographie
- Troubles gynécologiques : douleur pelvienne, masse pelvienne, trouble du cycle (ménorragies, dysménorrhée, spanioménorrhée, aménorrhée…), métrorragies
- Troubles digestifs : augmentation du volume abdominal, ascite, AEG => fortement évocateur d’une tumeur maligne
Tumeur de l’ovaire : échographie pelvienne en faveur d’un kyste fonctionnel ?
- Masse liquidienne pure
- Taille < 7 cm
- Uniloculaire
- Pluriloculaire à cloison très fine < 3 mm
- Bords réguliers bien définis
- Paroi fine < 3 mm
- Vascularisation périphérique, régulière, avec index de résistance > 0,50
=> Surveillance à 3 mois
Tumeur de l’ovaire : échographie pelvienne en faveur d’un kyste organique ?
- Masse solide ou mixte
- Taille ≥ 7 cm
- Bords irréguliers, parois épaisses > 2 mm
- Pluriloculaire à cloison épaisse > 3 mm
- Végétations endo- ou exo-kystique
- Néo-vascularisation anarchique, avec index de
résistance diminué < 0,50 - Ascite associée
=> IRM ou coelioscopie
Tumeur de l’ovaire : examens complémentaires ?
- Echographie pelvienne
- IRM (ou TDM) : en 2nd intention pour les tumeurs ovariennes indéterminées ou de taille ≥ 7 cm
- Dosage du CA 125 = marqueur spécifique du cancer séreux de l’ovaire : en 2nd intention, en cas de tumeur
indéterminé ou chez la femme ménopausée +/- HE4 (utilisation du score ROMA) - Autres marqueurs tumoraux : CA 19.9 (cancer mucineux), ACE (ADK), AFP, β-hCP, LDH (tumeur germinale)
Tumeur de l’ovaire : kyste fonctionnel ?
= Follicule ou corps jaune subissant une transformation kystique (diamètre > 3 cm) : tumeur ovarienne
la plus fréquente en période d’activité génitale, toujours bénigne
- Généralement asymptomatique, régression spontanée en quelques semaines
- augmentation en cas de traitement inducteur de l’ovulation
Tumeur de l’ovaire : généralités sur les kystes organiques ?
= Développement indépendant du cycle ovarien : de nature bénigne (le plus souvent), maligne (cancer de l’ovaire = 20% des kystes organiques) ou frontière (TOLM = tumeur ovarienne à la limite de la malignité ou borderline)
- Tumeur d’origine épithéliale (90%) : provient du mésothélium recouvrant la surface de l’ovaire
- Tumeur d’origine germinale : dérivée des cellules germinales ovariennes
- Tumeur d’origine stromale : dérivée du stroma gonadique
- Syndrome de Krukenberg : MT ovarienne mucineuse d’un cancer digestif (gastrique++), mammaire ou pelvien
- Syndrome de Demons-Meigs (rare) : épanchement pleural transsudatif associé à une tumeur ovarienne bénigne
- Gonadoblastome (rare) : associe cellules germinales et éléments des cordons sexuels mâles et femelles
Kyste organique de l’ovaire : tumeur épithéliale ?
Bénigne
- Tumeur séreuse (plus fréquente) : cystadénome séreux
- Tumeur mucineuse : cystadénome mucineux
- Endométriome
Maligne
- Tumeur séreuse : cystadénocarcinome séreux
- Tumeur mucineuse : cystadénocarcinome mucineux
- Adénocarcinome endométrioïde
- MT (tumeur bilatérale, mucineuse) : digestive, sein
- Autres : tumeur à cellules claires, tumeur de Brenner…
Kyste organique de l’ovaire : tumeur germinale ?
Bénigne
- Tératome mature = kyste dermoïde : dérivé des tissus
ectodermiques (poils, cheveux, os, dents…)
=> Dégénérescence maligne exceptionnelle (< 1%)
Maligne
- Tératome immature
- Choriocarcinome
- Dysgerminome : séminome
- Tumeurs femelles (oestrogéno-secrétante) : tumeur de la granulosa, tumeur fibro-thécale
- Tumeur à cellules de Sertoli et de Leydig (androgéno-
secrétante)
Kyste organique de l’ovaire : tumeur stromale ?
- Fibrome, thécome : toujours bénins
- Autres tumeurs : de malignité variable
Kyste organique : traitement ?
- Abstention thérapeutique : kyste uniloculaire liquide < 7 cm asymptomatique => surveillance
- Indication chirurgicale : kyste symptomatique, compliqué, > 7 cm, complexe ou suspect de malignité
=> TTT chirurgical conservateur (kystectomie) ou non conservateur (ovariectomie) par coelioscopie
Tumeur ovarienne probablement bénigne : généralités ?
- Femme jeune, en période d’activité génitale
- Aspect de kyste ovarien fonctionnel simple : unique, unilatéral, contenu purement liquidien (anéchogène), parfois fines et régulières, souvent diamètre < 6 cm
Tumeur ovarienne probablement bénigne : CAT ?
= Contrôle échographique à 3 mois : en début de cycle (pendant les règles)
- Disparition spontané : kyste fonctionnel
- Persistance : kyste organique surveillance ou coelioscopie (surtout si symptomatique ou suspect de malignité)
Tumeur ovarienne probablement bénigne : CAT chez la femme enceinte ?
= Kyste fonctionnel normal au 1er trimestre : corps jaune sécrétant
- Abstention < 16 SA : risque d’opérer un kyste fonctionnel, et de priver la grossesse de la source de progestérone (entraînant une fausse couche)
- Si persistant > 16 SA : IRM pelvienne, voire exploration chirurgicale au 2nd trimestre en cas de tumeur persistante de grande taille, d’aspect maligne ou symptomatique
Tumeur ovarienne suspecte : généralités ?
= ≥ 1 critère :
- Patiente ménopausée
- Taille > 7 cm
- Kyste ovarien persistant > 3 mois
- Tumeur ovarienne bilatérale
- Aspect échographique de kyste organique
Tumeur ovarienne suspecte : examens complémentaires ?
- Dosage du CA 125 et CA 19.9 : orientation diagnostique
- IRM pelvienne : possiblement réalisée avant coelioscopie en cas de critère de malignité
- Surveillance simple possible si kyste uniloculaire liquidien asymptomatique < 10 cm
Coelioscopie diagnostique
- Information préalable sur le risque de laparo-conversion
- Exploration complète de la cavité péritonéale + cytologie péritonéale
- Kystectomie ou ovariectomie avec extraction protégée et histologie
- Examen extemporané seulement en cas de kyste suspect de malignité
- En cas de nature maligne : conversion laparotomique pour stadification et chirurgie de réduction tumorale complète
Complications des tumeurs ovariennes : torsion d’annexe ?
= Torsion de l’ovaire autour de son pédicule vasculaire nourricier : surtout pour des kystes lourds (dermoïde, mucineux) ou à pédicule fin (kyste du para-ovaire), rare pour les kystes endométrioïdes
- Episodes de sub-torsion (précède la torsion) : douleurs paroxystiques spontanément résolutives
- Douleur pelvienne violente, intolérable, s’amplifiant, résistante aux antalgiques
- Palpation abdominale très douloureuse, défense en regard de la torsion
- Touchers pelviens très douloureux, masse latéro-utérine parfois palpable
- Echo pelvienne : douleur au passage de la sonde, ovaire oedématié, augmentation de volume, kyste
ovarien volumineux, arrêt de la vascularisation au Doppler (inconstant), ovaire ascensionné
TTT
= Urgence chirurgicale : risque de nécrose de l’ovaire > 6h => coelioscopie
- Risque d’annexectomie en cas de nécrose ovarienne (rare) ou de laparo-conversion
- TTT conservateur à privilégier : détorsion de l’annexe et kystectomie
Complications des tumeurs ovariennes : hémorragie intra-kystique ?
- Douleur pelvienne latéralisée, d’installation rapide
- Douleur provoquée latéro-utérine, masse latéro-utérine douloureuse au TV
- Echo pelvienne : kyste ovarien de contenu hétérogène (sang) ± épanchement péritonéal
- PEC symptomatique : antalgique + repos
- Risque de rupture hémorragique (hémopéritoine) : surveillance clinique + taux d’Hb
=> Coelioscopie au moindre doute (élimine une torsion d’annexe) ou si douleur intense (traitement)
Complications des tumeurs ovariennes : rupture de kyste ovarien ?
- Douleur pelvienne d’apparition brutale, de résolution spontanée et complète en quelques jours
- Echographie : lame liquidienne au niveau du cul-de-sac de Douglas, ovaires souvent normaux
- TTT préventif (rupture de kyste fonctionnel à répétition) : contraception oestroprogestative
- Rupture hémorragique (plus rare) = hémorragie intra-péritonéal : douleur d’installation brutal, avec
signes péritonéaux, jusqu’au choc hémorragique avec hémopéritoine massif => urgence chirurgicale
Complications des tumeurs ovariennes : compression extrinsèque ?
= Surtout en cas de tumeur ovarienne maligne :
- Vessie : pollakiurie
- Rectum : troubles du transit, ténesme, épreintes
- Uretère : urétéro-hydronéphrose chronique
- Vasculaire : TVP, lymphoedème
Complications des tumeurs ovariennes : complication obstétricale ?
- Gros kyste enclavé dans le cul-de-sac de Douglas : risque d’obstacle praevia gênant la descente de la
tête fœtale => césarienne - Complication plus fréquente lors de la grossesse
Cancer de l’ovaire : généralités ?
- 7ème cancer le plus fréquent, principalement chez la femme > 45 ans
- 4ème cause de décès par cancer de la femme, 1ère cause par cancer gynécologique, de mauvais pronostic
- Très longtemps asymptomatique : diagnostic précoce difficile, 75% diagnostiqués à un stade évolué (FIGO III ou IV)
- Développé sur des kystes d’inclusion épithéliale formée par la cicatrisation après ovulation
- Histoire naturelle : essentiellement envahissement péritonéal (carcinose) et extension lymphatique (ADP iliaques externes et primitives, et lombo-aortiques), plus rarement hématogène (métastases hépatique, pulmonaire, osseuse)
Cancer de l’ovaire : facteurs de risque ?
- Age > 50 ans, ménopause, antécédents d’irradiation pelvienne, tabagisme, exposition à l’amiante
- augmentation du nombre d’ovulations : nulliparité, 1ère grossesse tardive > 30 ans, infertilité, puberté précoce
- Antécédents personnels ou familiaux de cancer du sein, de l’ovaire, de l’endomètre ou du colon
- Syndrome héréditaires (autosomiques dominants) : syndrome familial de cancer du sein ou de l’ovaire, syndrome sein-ovaire (mutation BRCA1++ ou BRCA2), syndrome de Lynch, syndrome de Li-Fraumeni
=> Le cancer de l’ovaire n’est pas hormonodépendant - Facteurs protecteurs (chute de l’ovulation) : contraception orale, multiparité, allaitement, ligature tubaire
Cancer de l’ovaire : anatomopathologie ?
Tumeur épithéliale
- Cystadénocarcinome séreux : forme la plus fréquente (90% des cas)
- Cystadénocarcinome mucineux
- Carcinome endométrioïde
- Autres : cancer à cellules claires, tumeur de Brenner…
Tumeur germinale
- Dysgerminome = séminome
- Tumeur germinale non séminomateuse : tératome, choriocarcinome
- Tumeur femelle = tumeur de la granulosa
- Tumeur mâle = tumeur à cellules de Sertoli et de Leydig
MT
= Tumeur ovarienne bilatérale, généralement mucineuse
- Primitif : cancer du sein (notamment lobulaire), cancer digestif (gastrique, colique… => syndrome de
Krukenberg), cancer de l’endomètre, cancer du rein…
Cancer de l’ovaire : clinique ?
- Symptômes (frustes, tardifs) : AEG, douleur ou pesanteur pelvienne, augmentation volume abdominal, masse palpée
- Complication : ascite, constipation/occlusion, OMI, TVP, sciatalgie, épanchement pleural
- Examen clinique complet: palpation hépatique, recherche d’ascite, examen gynécologique…
- Touchers pelviens : masse pelvienne irrégulière, indolore, recherche de carcinose péritonéale
- Palpation des aires ganglionnaires, notamment inguinales et sus-claviculaires