Algie pelvienne Flashcards
Douleur pelvienne aiguë : généralités ?
= Douleur pelvienne évoluant depuis < 1 mois, localisée en hypogastre, fosse iliaque droite et/ou fosse iliaque gauche
- Origine non retrouvée dans 25 à 50% des cas
=> 4 diagnostics à évoquer en priorité : GEU, torsion d’annexe, infection génitale haute et appendicite aiguë
Douleur pelvienne aiguë : facteurs de risques ?
- D’infection génitale haute : antécédent d’IST, 1er rapports sexuels précoces, grand nombre de partenaires sexuels, manœuvre endo-utérine récente
- De GEU : antécédent de GEU, de salpingite, de chirurgie tubaire, tabagisme, DIU
- De torsion d’annexe (rarement sur annexe saine) : kyste ovarien connu
Douleur pelvienne aiguë : signes fonctionnels ?
- Douleur unilatérale : en faveur d’une pathologie annexielle
- Douleur pelvienne diffuse : infection génitale haute
- Douleur avec irradiation lombaire : origine urologique, torsion d’annexe
- Douleur avec scapulalgie : épanchement péritonéale (rupture tubaire de GEU)
- Métrorragies : fausse couche, GEU, possible en cas d’infection génitale haute (50% des cas)
- Syndrome fébrile : appendicite aiguë, infection génitale haute, pyélonéphrite
=> L’absence de fièvre est fréquente en cas d’infection génitale haute - SFU : origine urologique, infection génitale haute (urétrite associée)
Douleur pelvienne aiguë : signes cliniques ?
- Instabilité hémodynamique => évoque un hémopéritoine sur rupture hémorragique de kyste ovarien ou sur rupture de GEU : prise en charge chirurgicale en urgence ± après échographie si l’état le permet
- Irritation/défense péritonéale : rupture de GEU, torsion d’annexe, infection génitale haute compliquée (abcès tubo-ovarien, pelvi-péritonite), appendicite
- Examen au spéculum : leucorrhées et/ou cervicite (infection génitale haute), métrorragies
- TV : signes d’infection génitale haute, masse latérale (kyste ovarien), utérus bosselé augmenté de taille (fibrome)
Douleur pelvienne aiguë : biologie ?
- Test d’hCG urinaire qualitatif : peut être utile en 1er lieu
- Dosage d’hCG quantitatif = indispensable chez toute femme en période d’activité génitale : oriente vers une
GEU ou une cause obstétricale en cas de positivité - BU indispensable
- Hyperleucocytose : appendicite, IGH (surtout compliquée), nécrose, rarement torsion d’annexe
- Anémie : hémopéritoine
- Augmentation CRP : appendicite, infection génitale haute (élévation importante si compliquée)
- Prélèvements vaginaux et endo-cervicaux : recherche de gonocoque, Chlamydia, mycoplasme
- Ablation et examen bactériologique de DIU : recommandée en contexte d’IGH
Douleur pelvienne aiguë : imagerie ?
Echographie pelvienne
= Examen diagnostique de référence : échographie ± Doppler abdominale, des voies urinaires et/ou pelvienne par voie abdominale et endovaginale (sauf chez la patiente vierge)
- IGH : épaississement de la paroi tubaire, épanchement intra-tubaire, modification de flux des
artères utérines, recherche d’abcès tubo-ovarien
- Pathologie annexielle : image annexielle pathologique le plus souvent retrouvée
- GEU : vacuité utérine (pour un taux d’hCG > 1500 UI/ml), sac extra-utérin ± embryon, masse latéro-utérine, hémopéritoine, hématosalpinx
Autres
- TDM abdomino-pelvienne en 2nd intention
- Coelioscopie : en cas d’instabilité hémodynamique ou à but thérapeutique (appendicite…)
Douleur pelvienne aiguë : étiologies lors d’une grossesse ?
- GEU : métrorragie, douleur pelvienne latéralisée, à l’échographie = utérus vide, masse latéro-utérine,
épanchement pelvien, voire sac et embryon ectopique - Avortement spontané précoce : métrorragies d’abondance variable, douleur pelvienne à type de colique expulsive, décroissance du taux d’hCG en 48 heures, à l’échographie = expulsion du sac embryonnaire, parfois résidus intra-utérins
Douleur pelvienne aiguë : étiologies en dehors de la grossesse ?
- Infection génitale haute : douleurs pelviennes, fièvre, leucorrhée purulente ± métrorragie, douleur à la
mobilisation utérine, empâtement douloureux des culs-de-sac latéro-vaginaux - Torsion d’annexe = généralement sur un kyste de l’ovaire : syndrome abdominal aigu (douleur brutale,
intense, latéralisée, avec défense et vomissements), à l’échographie = volumineux kyste ovarien - Torsion subaiguë : crises douloureuses brèves, spontanément résolutives
Causes plus rares :
- Rupture de kyste ovarien ou hémorragie intra-kystique
- Nécrobiose de fibrome
- Syndrome inter-menstruel
- Torsion de fibrome pédiculé
Cause extra-gynécologique : appendicite aiguë, colique néphrétique, pyélonéphrite
Douleur pelvienne aiguë : rupture de kyste ovarien ?
- Douleur pelvienne : d’apparition brutale, résolution spontanée et complète en quelques jours
- Echographie : lame liquidienne dans le cul-de-sac de Douglas, ovaires normaux
- Rupture hémorragique de kyste ovarien (plus rare) : tableau péritonéal d’installation brutale, jusqu’au choc hémorragique par hémopéritoine massif
Douleur pelvienne aiguë : hémorragie intra-kystique ?
- Douleur pelvienne latéralisée, d’installation brutale
- Masse latéro-utérine douloureuse
- Echographie: kyste ovarien de contenu hétérogène
- PEC : antalgie, repos, surveillance clinique et biologique (NFS : risque de rupture hémorragique)
Douleur pelvienne aiguë : syndrome intermenstruel ?
- Douleur pelvienne de survenue rapide, en milieu de cycle (ovulation : rupture du follicule mûr)
- Métrorragies généralement peu importantes
- Echographie : lame liquidienne dans le cul-de-sac de Douglas
- Souvent fonctionnel, parfois exacerbé par une pathologie organique sous-jacente
Douleur pelvienne aiguë : nécrobiose aseptique de fibrome ?
= Mauvaise vascularisation du fibrome à l’origine d’une ischémie aiguë, favorisé par la grossesse
- Douleur intense
- Syndrome toxi-infectieux avec fièvre (38-39°), pâleur
- Fibrome augmenté de volume, ramolli, très douloureux
- Echo : image en « cocarde » avec zone centrale de nécrose entourée d’une couronne d’oedème
Douleur pelvienne aiguë : torsion de fibrome sous-pédiculé ?
= Rare
- Diagnostic différentiel d’une torsion d’annexe
Algie pelvienne cyclique : dysménorrhée ?
= Règles douloureuses, possiblement invalidant (absentéisme) : précoce (dès le 1er jour des règles) ou tardive (en 2ème partie des règles) - Primaire (dès les 1ère règles) : fonctionnelle, malformation utérine - Secondaire : endométriose, polype accouché, déplacement d’un stérilet, adénomyose, fonctionnelle, cause psychologique
Dyspareunie : définition ?
= Douleur survenant lors des rapports sexuels, assez fréquent (3%)
- Dyspareunie superficielle ou d’intromission = composante fonctionnelle (mauvaise lubrification) : cicatrices d’épisiotomie, atrophie vulvaire post-ménopausique, herpès…
- Dyspareunie de présence = le plus souvent organique : vaginite mycosique, atrophie vaginale…
- Dyspareunie profonde (dyspareunie balistique ou de choc) = le plus souvent organique : endométriose, séquelles de salpingite, syndrome de Masters et Allen