Aménorrhée Flashcards

1
Q

Aménorrhée secondaire : définition ?

A

Aménorrhée secondaire = absence de règle > 3 mois chez une femme antérieurement réglée
=> A différencier d’une aménorrhée physiologique : grossesse ++, lactation ou ménopause (> 45 ans)

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2
Q

Aménorrhée secondaire : clinique ?

A
  • Antécédents familiaux de ménopause précoce
  • Age des 1ère règles, caractéristiques des cycles antérieurs, mode d’installation de l’aménorrhée, atcds gynéco
  • Prise médicamenteuse (neuroleptiques ++, chimiothérapie, radiothérapie), contraception (aménorrhée primaire cachée)
  • Prise/perte de poids, douleur pelvienne
  • Bouffées de chaleur : carence oestrogénique
  • Galactorrhée : hyperprolactinémie
  • Hyperandrogénie : hirsutisme (score de Ferriman et Galwey > 6), virilisation (golfes frontaux, voix rauque, hypertrophie clitoridienne), acné
  • Signes d’imprégnation oestrogénique : trophicité de la muqueuse vaginale, présence de glaire cervicale
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3
Q

Aménorrhée secondaire : bilan ?

A
  • hCG plasmatique systématique avant bilan : la grossesse est la 1ère cause d’aménorrhée secondaire
  • Courbe de température
  • Test aux progestatifs
  • Bilan hormonal de 1ère intention : FSH, LH, oestradiolémie, prolactinémie
  • En cas de signe d’hyperandrogénie ou si rapport FSH/LH < 2 à J3 de l’hémorragie de privation :
    testostéronémie totale, SDHEA, 17hydroxyprogestérone
  • Echographie pelvienne si suspicion de cause basse ± complétée par une IRM pelvienne
  • IRM hypothalamo-hypophysaire en 2nd intention si FSH normale ou basse ou hyperprolactinémie
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4
Q

Aménorrhée secondaire : courbe de température ?

A

= Prise de température le matin au réveil, avec le même thermomètre et la même voie : température basse en 1ère partie de cycle (36,5°C), ovulation au point le plus bas avant la montée de température (+ 0,5°C), suivi d’un plateau thermique durant 12-14 jours

  • Biphasique = présence d’une ovulation => cause utérine
  • Monophasique = absence d’ovulation => cause ovarienne ou hypothalamo-hypophysaire
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5
Q

Aménorrhée secondaire : test aux progestatifs ?

A

= Prise de progestatif pendant 10 jours puis arrêt

  • Survenue d’une hémorragie de privation dans les 2 jours : endomètre normal et réceptif, taux d’oestradiol endogène suffisant, fonctionnement hypophysaire gonadotrope subnormal (à part le pic de LH) => dosage FSH, LH, oestradiol à J3 (fonction ovarienne)
  • Absence d’hémorragie : carence oestrogénique, anomalie endométriale
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6
Q

Aménorrhée secondaire : caractéristiques et étiologies des origines utérines ?

A
  • Antécédents gynécologiques (curetage…), douleurs pelviennes cycliques
  • Test aux progestatifs négatifs (sans hémorragie de privation)
  • Courbe thermique biphasique normale
  • Dosages hormonaux normaux
    => Diagnostic par échographie pelvienne et hystéroscopie

Synéchie utérine
= Accolement des parois utérines suite à un geste traumatique endo-utérin (aspiration, curetage…), ou plus rarement une tuberculose génitale

Sténose du col utérin
= 2ndr à un geste traumatique local : conisation, amputation du col…
- Douleurs menstruelles par rétention ± douleurs au test à la progestérone
- Examen au spéculum : orifice cervical absent ou punctiforme
- Non cathétérisable par l’hystéromètre

Iatrogène
= Contraception uniquement progestative : pilule progestative, DIU, implant

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7
Q

Aménorrhée secondaire : insuffisance ovarienne précoce ?

A

= Survenue de la ménopause < 40 ans par épuisement de la réserve folliculaire ovarienne

  • Antécédents familiaux de ménopause précoce
  • Signes de carence oestrogénique ± bouffées de chaleur dans 50% des cas
  • Test aux progestatifs négatif
  • Echographie pelvienne : atrophie de l’endomètre
  • Hypogonadisme hypergonadotrope (confirmé à 1 mois) : FSH augmentée > 40 avec chute oestradiol

Cause

  • Idiopathique ++
  • Iatrogène : ovariectomie, chimiothérapie, radiothérapie
  • Auto-immune : ovarite auto-immune lympho-plasmocytaire (souvent associée à d’autres MAI : thyroïdite auto-immune, diabète de type 1…)
  • Génétique : syndrome de Turner, syndrome de l’X fragile
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8
Q

Aménorrhée secondaire : SOPK ?

A
  • Morphotype typique : obésité gynoïde avec signes d’hyperandrogénie
  • Syndrome métabolique : intolérance au glucose, dyslipidémie, HTA
  • Test au progestatifs positif

Bilan hormonal (peu utile) :

  • FSH/LH normaux ou peu élevés, avec augmentation du rapport LH/FSH
  • Oestradiolémie normale
  • augmentation légère des androgènes (testostérone et Δ4-androsténédione)
  • Réponse explosive au test à la LH-RH

Critères de Rotterdam
= Diagnostic si ≥ 2 critères/3
- Anovulation ou oligo-anovulation à l’origine d’une spanioménorrhée voire d’une aménorrhée : < 8 cycles menstruels/an
- Hyperandrogénie clinique et/ou biologique (augmentation testostérone, augmentation SDHEA)
- Echo : ≥ 12 petits follicules de 2-9 mm/ovaire, en couronne périphérique

Traitement

  • rétablir les règles : progestérone de J14 à J28
  • mettre les ovaires au repos : contraception orale progestative
  • réduire les signes d’hyperandrogénie : SPIRONOLACTONE, CYPROTERONE ACETATE
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9
Q

Aménorrhée secondaire : généralités sur les étiologies centrales ?

A
  • Courbe de température monophasique
  • FSH et LH normales ou basses = hypogonadisme hypogonadotrope
  • Oestradiolémie généralement effondrée, androgènes normaux
  • Prolactinémie normale ou augmentée selon la cause
    => En cas de prolactine normal : test à la LH-RH = évalue la profondeur de l’hypogonadisme hypogonadotrope

Signes d’orientation :
- Galactorrhée : hyperprolactinémie
- Syndrome tumoral = céphalées rétro-orbitaires, troubles visuels : processus tumoral
=> Diagnostic par IRM hypothalamo-hypophysaire et bilan endocrinien des axes hypophysaires

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10
Q

Aménorrhée secondaire : hyperprolactinémie ?

A

= Aménorrhée, galactorrhée, avec hyperprolactinémie => IRM hypothalamo-hypophysaire
- Adénome à prolactine : hyperprolactinémie importante (> 100) => traitement médical si
micro-adénome < 10 mm ou chirurgical si macro-adénome > 10 mm
- Hyperprolactinémie de déconnexion : craniopharyngiome, adénome hypophysaire
- Iatrogène : neuroleptique, opiacé, antidépresseur, oestroprogestatif, phénothiazine à fortes doses, sulpiride, α-méthyldopa, cimétidine…
- Hypothyroïdie
- Neuro-sarcoïdose
- Idiopathique : surveillance IRM (micro-adénome à expression radiologique tardive)

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11
Q

Aménorrhée secondaire : syndrome de Sheehan ?

A

= Nécrose ischémique de l’anté-hypophyse secondaire à un choc hémorragique (hémorragie de la délivrance ++) : insuffisance antéhypophysaire globale
- Absence de montée laiteuse et de retour de couche, puis AEG avec asthénie, frilosité, crampes musculaires et anomalies de la pilosité

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12
Q

Aménorrhée secondaire : tumeur hypophysaire ?

A

= Aménorrhée par inhibition de la fonction gonadotrope, compression de la tige pituitaire
ou destruction des cellules hypophysaires

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13
Q

Aménorrhée secondaire : hypophysite auto-immune ?

A

= Troubles du cycle menstruel, céphalées frontales ± hyperprolactinémie

  • IRM : augmentation globale du volume de l’hypophyse, hyperdense, hétérogène (pseudo-tumorale) ou selle turcique vide
  • Biologie : Ac anti-hypophyse
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14
Q

Aménorrhée secondaire : origine hypothalamique ?

A

Cause fonctionnelle
= Mise au repos de la sécrétion hypophysaire, réversible : cause la plus fréquente
- Aménorrhée des sportifs de haut niveau (chute 15-20% de la masse graisseuse)
- Anorexie mentale
- Diagnostic d’élimination : aménorrhée post-pilule, aménorrhée psychogène (choc psycho-affectif)

Cause organique

  • Tumeur : craniopharyngiome, astrocytome hypothalamique, gliome du chiasma optique
  • Processus infiltratif : sarcoïdose, histiocytose
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15
Q

Aménorrhée secondaire : causes générales ?

A
  • Cause endocrinienne : hypothyroïdie sévère, hypercorticisme, insuffisance surrénale
  • Pathologie sévère associée à une dénutrition : cirrhose, cancer, tuberculose…
  • Séquelles neurologiques : radiothérapie, méningo-encéphalite, traumatisme crânien…
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16
Q

Aménorrhée primaire : définition ?

A

= absence de ménarche (apparition des 1ère règles) chez une jeune fille > 16 ans

17
Q

Aménorrhée primaire : clinique ?

A
  • Développement pubertaire : caractères sexuels 2ndr (développement mammaire et pilositaire), croissance
  • Céphalées et troubles visuels : pathologie hypophysaire
  • Galactorrhée : hyperprolactinémie
  • Douleurs pelviennes cycliques : hématocolpos (= masse sanguine retenue dans le vagin), hématométrie (= rétention de sanf dans l’utérus)
  • Signes d’hyperandrogénie : hirsutisme, acné…
  • Anosmie : syndrome de Kallman-De Morsier
  • Inspection des OGE : ambiguïté sexuelle, virilisation, hymen
  • Examen au spéculum (de vierge si besoin) : existence du vagin et du col de l’utérus
  • TV (contre-indiqué si vierge) ± TR : présence de l’utérus, recherche d’hématocolpos ou de masse pelvienne
  • Examen bilatéral et comparatif des seins avec recherche de galactorrhée
18
Q

Aménorrhée primaire : examens complémentaires ?

A

SYSTEMATIQUE

  • hCG plasmatique au moindre doute de possibilité de grossesse
  • Age osseux en l’absence de caractère sexuel 2ndr : Rx de la main et du poignet gauche
  • Courbe de température en présence de caractères sexuels 2ndr : évaluation de l’ovulation
  • Echographie pelvienne : visualisation et mesure de l’utérus et des ovaires
  • Dosages hormonaux : FSH, LH, oestradiolémie, prolactinémie

Autres selon l’orientation diagnostique

  • Test olfactif de perception des odeurs
  • Dosages hormonaux : testostérone, 17-hydroxyprogestérone, SDHEA ± Δ4-androsténedione
  • IRM hypophysaire si suspicion d’hypogonadisme hypogonadotrope
  • Caryotype sanguin si suspicion d’hypogonadisme hypergonadotrope
19
Q

Aménorrhée primaire avec absence de caractère sexuels secondaires : généralités ?

A

=> Le taux d’oestradiol est toujours indétectable en l’absence de caractère sexuel 2ndr : dosage FSH et LH

  • Age osseux : absence de sésamoïde du pouce (âge osseux < 13 ans) = retard pubertaire simple
  • Hypogonadisme hypergonadotrope (= périphérique : LH-FSH augmenté) ou hypogonadotrope (= central : LH-FSH basses)
20
Q

Aménorrhée primaire avec absence de caractère sexuels secondaires : hypogonadisme hypergonadotrope ?

A

= Impubérisme ou développement pubertaire incomplet => caryotype

Dysgénésie gonadique :

  • Syndrome de Turner (45, X)
  • Remaniement X : isochromosomie, en anneau, délétion
  • 46,XY avec délétion SRY

Altération ovarienne acquise: chimiothérapie (agent alkylant), radiothérapie pelvienne

21
Q

Aménorrhée primaire avec absence de caractère sexuels secondaires : cause congénitale génétique ?

A

Syndrome de Kallman-De Morsier
= Anomalie de migration des neurones de GnRG de la placode olfactive vers le noyau arqué : impubérisme, aménorrhée, anosmie
- Signes associés : agénésie rénale, fente palatine, agénésie dentaire, mouvements en miroir (syncinésie d’imitation)…
- IRM cérébrale : absence ou hypoplasie des bulbes olfactifs

Syndrome de résistance aux androgènes
= « Testicule féminisant » : anomalie des récepteurs aux androgènes
- Transmission récessive liée à l’X
- Caryotype masculin avec phénotype féminin ± masculinisé
- Testicules différenciés (inguinaux ou abdominaux)

Syndrome de Prader-Willy

22
Q

Aménorrhée primaire avec absence de caractère sexuels secondaires : cause acquise ?

A
  • Tumeur de la région hypothalamo-hypophysaire : craniopharyngiome, adénome hypophysaire, lésion infiltrative/inflammatoire (sarcoïdose, tuberculose)
  • Cause infectieuse : séquelle de méningo-encéphalite ou de toxoplasmose congénitale
  • Hyperprolactinémie : adénome, iatrogène, hypothyroïdie sévère
  • Radiothérapie encéphalique
23
Q

Aménorrhée primaire avec absence de caractère sexuels secondaires : cause fonctionnelle hypothalamique ?

A
  • Trouble alimentaire : anorexie
  • Entraînement physique intensif
  • Hypercorticisme : maladie de Cushing, iatrogène
  • Syndrome de malabsorption : maladie coeliaque, maladie de Crohn
  • Maladie chronique : insuffisance rénale, cardiaque, respiratoire
24
Q

Aménorrhée primaire avec absence de caractère sexuels secondaires : retard pubertaire simple ?

A

= Cause la plus fréquente : diagnostic d’élimination
- Atcds familiaux, âge osseux < chronologique, ralentissement statural modéré progressif
- Bio : FSH-LH basse, prolactinémie normale, échographie pelvienne normale
=> IRM hypothalamo-hypophysaire si doute
=> Test au LH-RH : venue prochaine de règles si réponse LH > FSH

25
Q

Aménorrhée primaire avec caractères sexuels secondaires normaux : anomalie utéro-vaginale avec douleur cyclique ?

A
  • Imperforation de l’hymen : bombement de l’hymen avec masse pelvienne au TR (hématométrie et hématocolpos) => écho pelvienne
  • Cloison vaginale transversale : visible au spéculum
  • Aplasie vaginale
26
Q

Aménorrhée primaire avec caractères sexuels secondaires normaux : anomalie utéro-vaginale sans douleur cyclique ?

A
  • Syndrome de Mayer-Rokitanski-Küster-Hauser : aplasie vaginale et utérine avec ovaires normaux ± associé à une malformation rénale (aplasie/ectopie rénale unilatérale), osseuse (rachidienne surtout) ou
    plus rarement faciale ou cardiaque
  • Tuberculose génitale pré-pubertaire (rarissime) : synéchie utérine totale en « feuille de trèfle » ou « doigt de gant », calcifications ganglionnaires associées, habituellement irréversible
27
Q

Aménorrhée primaire avec signes d’hyperandrogénie : hyperplasie congénitale des surrénales ?

A

= Bloc enzymatique incomplet en 21-hydroxylase de révélation tardive

  • Petite taille, hyperandrogénie légère
  • Dosage : augmentation 17-0H-progestérone
  • TTT : corticothérapie ± chirurgie réparatrice vulvo-périnéale
28
Q

Aménorrhée primaire avec signes d’hyperandrogénie : tumeur virilisante ovarienne ou surrénalienne ?

A
  • Signes de virilisation importants, d’apparition récente
  • Atteinte ovarienne : augmentation forte testostéronémie totale (> 2000)
  • Atteinte surrénalienne : augmentation forte SDHEA
  • Diagnostic : imagerie, cathétérisme simultané des 2 veines ovariennes ou surrénaliennes