Infection génitale de la femme Flashcards

1
Q

IGH : généralités ?

A

= salpingite = infection d’une ou des 2 trompes, généralement associée à une infection utérine (endométrite)

  • Infection viscérale, profonde et grave, signes cliniques souvent peu intenses et trompeurs → urgence thérapeutique
  • Le plus souvent 2ndr à une infection génitale basse sexuellement transmissible, par voie ascendante
  • FdR : femme jeune, bas niveau socio-économique, précocité des 1er rapports sexuels, partenaires multiples, atcds d’IST
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2
Q

IGH : physiopathologie ?

A
  • Transmission sexuelle (85%) : Chlamydia trachomatis (60%), gonocoque (10%), Bacteroides fragilis, entérobactérie (E. coli, Proteus, Klebsiella), Mycoplasma hominis, Ureaplasma urealyticum, streptocoque, staphylocoque
  • Geste invasif endo-utérin (15%) : curetage, IVG, hystéroscopie, hystérosalpingographie, pose de DIU…
  • Transmission par contiguïté (appendicite, sigmoïdite) : exceptionnelle
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3
Q

IGH : clinique ?

A
  • Douleur pelvienne (90%) : de localisation et intensité variable, dyspareunie fréquente
  • Leucorrhée (50%) d’aspect variable, typiquement purulente et nauséabonde
  • Métrorragies (40%)
  • Signes fonctionnels urinaires = urétrite : pollakiurie, brûlures mictionnelles
  • Syndrome infectieux inconstant (55%) : fièvre, dans les formes compliquées
  • Palpation abdominale : défense hypogastrique (30%), palpation de l’hypochondre droit
  • Examen au spéculum : leucorrhée, cervicite, glaire cervicale louche, métrorragie
  • TV : douleur à la mobilisation utérine (quasi-pathognomonique), douleur à la palpation des annexes et empâtement douloureux des cul-de-sac vaginaux
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4
Q

IGH : bilan biologique ?

A
  • Syndrome inflammatoire (NFS, CRP) : généralement normaux en cas d’IGH non compliquée
  • Eliminer un diagnostic différentiel : β-hCG, BU/ECBU
  • Prélèvement vaginal : examen direct + PCR Chlamydia, gonocoque ± Mycoplasma
  • Prélèvement d’endocol après antisepsie avec transport en milieu adapté (Portagerm®)
  • Hémoculture si fièvre/frissons
  • En cas de contraception par DIU : ablation et mise en culture recommandée
  • Bilan IST : sérologie VIH (après accord), syphilis (TPHA, VDRL), VHB, VHC
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5
Q

IGH : examens complémentaire ?

A
  1. Echographie pelvienne
    - Signes directs (inconstant) : épaississement pariétal tubaire > 5 mm, aspect en roue dentée
    - Abcès pelvien : masse hétérogène latéro-utérine pelvienne
    - Pelvipéritonite : épanchement du cul-de-sac de Douglas
    → Une échographie normale ne permet pas d’éliminer le diagnostic
  2. TDM/IRM abdomino-pelvien si doute clinique et échographique
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6
Q

IGH : coelioscopie diagnostique ?

A

Indiquée si :

  • Doute diagnostique malgré imagerie complète
  • Signes de gravité infectieux
  • Absence d’amélioration > 48h d’antibiotiques
  • Collection pelvienne abcédée
  • Diagnostic de certitude : trompes oedématiées inflammatoires
  • Exploration de la cavité péritonéale et recherche d’un syndrome de Fitz-Hugh-Curtis
  • Prélèvements bactériologiques du cul-de-sac de Douglas et des trompes
  • Pronostic de la fertilité ultérieur : selon la sévérité des lésions tubaires et pelviennes
  • Thérapeutique : adhésiolyse péri-tubo-ovariennes, drainage de pyosalpinx, lavage péritonéal
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7
Q

IGH : quelles sont les complications aiguës ?

A
  • abcès pelvien
  • pelvi-péritonite
  • syndrome de Fitz-Hugh-Curtis
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8
Q

Complications IGH : abcès pelvien ?

A

= Pyosalpinx (abcès de la trompe), abcès tubo-ovarien ou abcès du Douglas : 10-35% des cas

  • Signes infectieux généraux (fièvre, AEG) avec syndrome inflammatoire biologique marqué
  • Douleurs pelviennes importantes, masse latéro-utérine fixée au TV
  • Diagnostic : échographie ± scanner/IRM, voire coelioscopie
  • TTT : drainage chirurgical ou radiologique
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9
Q

Complication IGH : pelvi-péritonite ?

A

= Péritonite à point de départ tubaire : salpingite non ou insuffisamment traitée

  • Tableau de péritonite aspécifique : syndrome infectieux, iléus réflexe, défense abdominale sous- ombilicale voire contracture
  • TDM abdomino-pelvien : confirmation diagnostique, élimine une origine extra-génitale
  • TTT : prise en charge chirurgicale
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10
Q

Complication IGH : syndrome de Fitz-Hugh-Curtis ?

A

= Péri-hépatite (inflammation de la capsule de Glisson du foie) à Chlamydia (80%) ou gonocoque (20%)

  • Douleur de l’hypochondre droit, fièvre, syndrome inflammatoire biologique
  • Bilan hépatique et échographie hépatique : normaux
  • Diagnostic à la coelioscopie : adhérences inter-hépato-diaphragmatiques en corde de violon
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11
Q

IGH : quelles sont les complications tardives ?

A
  • séquelles tubaire : stérilité tubaire (1ère cause de stérilité tubaire), GEU (principal facteur de risque)
  • récidive = 20% des cas : traitement mal suivi ou inadapté, re-contamination
  • salpingite chronique
  • algies pelviennes chroniques (15%) : mal expliquées, invalidantes
  • avortement spontané précoce : par inflammation de l’endomètre
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12
Q

Complication IGH : salpingite chronique ?

A

= Lésions tubaires avec adhérences tubo-pelviennes :

  • Généralement asymptomatique, ou douleurs pelviennes chroniques, dyspareunie, possible syndrome de Fitz-Hugh-Curtis
  • Diagnostic à la coelioscopie
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13
Q

IGH : prise en charge ?

A

→ Ambulatoire possible si : aucun signe de gravité et aucune indication de coelioscopie ou de drainage radiologique
→ Hospitalisation en service de gynécologie sinon : VVP, mise à jeun
- Blocage de l’ovulation par contraception oestro-progestative
- Dépistage des IST et TTT du/des partenaire(s)
- Rapports sexuelles protégés jusqu’à la fin du traitement - Echographie précoce en cas de grossesse pour s’assurer de la localisation intra-utérine

Surveillance

  • Disparition des symptômes en 4 jours : consultation si symptômes persistants à J4
  • Vérification clinique de la guérison systématique : cs à J7 ± prélèvements si toujours symptomatique
  • Dépistage de re-contamination à Chlamydia à 3-6 mois
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14
Q

IGH : antibiothérapie ?

A

= Antibiothérapie probabiliste sans attendre les résultats, adapté secondairement :

  • Par voie IV initialement si compliquée, ou par voie orale d’emblée en ambulatoire
  • Bi-antibiothérapie pendant 14 jours : - Ofloxacine (400 mg x2/j) + Métronidazole (500 mg x2/j)
  • Ceftriaxone (500 mg en 1 injection IV ou IM) : si découverte de gonocoque ou selon le contexte

Alternatives :

  • Doxycycline + métronidazole + ceftriaxone
  • Moxifloxacine ± ceftriaxone
  • Lévofloxacine + métronidazole
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15
Q

Leucorrhée : définition ?

A

= écoulement non sanglant provenant de l’appareil génital féminin, d’origine infectieuse
- Flore habituelle protectrice : bacille de Döderlein (= lactobacille), à l’origine du pH acide
→ La flore est ↘ avant la puberté et après la ménopause, avant et après les règles et ↗ (anaérobies++) en cas de stérilet

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16
Q

Leucorrhée : clinique ?

A
  • Caractéristiques de la leucorrhée : abondance, aspect, odeur, variations au cours du cycle
  • Contexte : changement récent de partenaire, geste invasif endo-utérin, antibiothérapie (mycose), grossesse (physiologique, mycose), stérilet (vaginose bactérienne, IGH), terrain favorisant (diabète, immunodépression)
  • Prurit : oriente vers une mycose
  • Brûlure : oriente vers un Trichomonas ou un germe banal
  • Métrorragie, douleurs pelviennes ± fièvre : infection génitale, pathologie cervicale
  • Signes éventuels chez le partenaire : rougeur, brûlure, écoulement, irritation
  • Inspection de la vulve : inflammation locale (vulvite), lésion
  • Spéculum : visualisation de leucorrhée, de la muqueuse vaginale (vaginite), du col (cervicite) et prélèvements
  • TV : douleur à la palpation ou à la mobilisation de l’utérus et des annexes → IGH
17
Q

Leucorrhée physiologique ?

A

= Parfois abondante, mais non irritante, inodore, sans polynucléaires

  • Glaire cervicale (sécrétée par l’endocol) : translucide, cristallise en fougère, ↗ de J8 à J15
  • Desquamation vaginale : laiteuse, peu abondante, opalescente, ↗ en fin de cycle
18
Q

Leucorrhées : examens complémentaires ?

A
  1. Examen direct en consultation
    - Examen extemporané sur lame : polynucléaire, Trichomonas, filaments mycéliens
    - Test à la potasse 10% («sniff test») : odeur de poisson pourri → Gardnerella, anaérobie
  2. Examen de laboratoire
    = Non systématique, indiqué si :
    - Clinique atypique
    - Leucocytes à l’examen direct sans agent identifié
    - Signes d’IGH
    - Urétrite chez le partenaire
    - Echec d’un 1er traitement médical ou récidive
    => Prélèvement vaginal standard : recherche de candidose, vaginose ou vaginite
    => Recherche d’IST : PCR Chlamydia, gonocoque (± mycoplasme en 2nd intention)
    => Prélèvement endo-cervical (avec transport sur milieu Portagerm®) si suspicion d’IGH
19
Q

Leucorrhées physiologiques VS leucorrhées pathologiques ?

A

Leucorrhée physiologique :

  • blanche/transparente, indolore, ↗ en phase pré-ovulatoire
  • Prélèvement vaginal : polynucléaires rares, flore de Döderlein abondante, sans germe pathogène

Leucorrhée pathologique :

  • aspect anormal, SF associé (et parfois chez le partenaire : urétrite, balanite…)
  • Prélèvement vaginal : polynucléaires nombreux et altéré, flore de Döderlein rare/absente, germe pathogène
20
Q

Vuvo-vaginite : mycose à candida albicans généralités ?

A

= Saprophyte humain (≠ IST) : infection endogène, favorisée par l’hyperacidité vaginale

FdR

  • Modifications hormonales : grossesse, ménopause
  • Pathologie générale : diabète, immunodépression
  • TTT : antibiotique ++, oestroprogestatif, corticoïdes, anticholinergique, progestatif
  • Hygiène locale inadaptée : toilettes excessives, antiseptiques locaux
21
Q

Vulvo-vaginite : mycose à candida albicans généralités ?

A

= Saprophyte humain (≠ IST) : infection endogène, favorisée par l’hyperacidité vaginale

FdR

  • Modifications hormonales : grossesse, ménopause
  • Pathologie générale : diabète, immunodépression
  • TTT : antibiotique ++, oestroprogestatif, corticoïdes, anticholinergique, progestatif
  • Hygiène locale inadaptée : toilettes excessives, antiseptiques locaux
22
Q

Vulvo-vaginite : mycose à candida albicans diagnostic et traitement ?

A
  • Leucorrhée blanchâtre, grumeleuse (lait caillé), inodore avec prurit vulvaire ± dysurie
  • Vulve inflammatoire, oedémateuse ± extension au périnée postérieur fréquente
  • Examen direct : filaments mycéliens
    → Diagnostic clinique : prélèvement vaginal (avec mise en culture sur milieu de Sabouraud et antifongigramme) seulement si doute diagnostique ou mycose récidivante
  • Antifongique local (sertaconazole, fenticonazole) : ovule (en 1 fois) ou crème (7 jours)
  • Savon alcalin ou neutre pour la toilette intime
  • TTT du partenaire si balanite ou mycose récidivante : pommade antifongique (10 jours)
23
Q

Vulvo-vaginite : mycose à Candida albicans récidivante ?

A

≥ 4/an :

  • TTT du partenaire
  • Décontamination digestive : antifongique de contact
  • TTT systémique minute po : 1 cp/mois pendant 3 mois
24
Q

Vulvo-vaginite : vaginose bactérienne ?

A

= Déséquilibre de la flore vaginale : prolifération bactérienne anormale, notamment de bactéries anaérobies type Gardnerella vaginalis ou M. hominis

  • Leucorrhée grisâtre, peu abondante, malodorante
  • Test à la potasse positif, pH vaginal alcalin
  • Présence de clue cells à l’examen extemporané (pathognomonique)
  • Disparition de la flore bactérienne normale : score de Nugent
  • TTT : métronidazole oral = 2 g en mono-dose ou 1g/jour pendant 7 jours
25
Q

Vulvo-vaginite : trichomonas vaginalis ?

A

= Contamination vénérienne par un parasite (protozoaire flagellé)
- FdR : alcalinisation du milieu (savon de Marseille), hypoestrogénie
- Leucorrhée verdâtre, nauséabonde (odeur de plâtre frais), mousseuse, avec brûlure et prurit
- Vulvo-vaginite et cervicite avec piqueté hémorragique, col rouge framboisé
- Examen direct : protozoaire flagellé visible, polynucléaires
- Métronidazole : oral (2 g en prise unique) ou ovule (1/j pendant 10 jours)
- En 2nd intention : métronidazole 500 mg x 2/j pendant 10 jours
→ Traitement systématique du partenaire

26
Q

Cervicite ?

A
  1. Chlamydia trachomatis
    - Portage asymptomatique fréquent
    - Mise en évidence par PCR sur 1er jet urinaire ou sur l’endocol
  2. Gonocoque
    - Fréquemment asymptomatique (portage simple)
    - Leucorrhées purulentes (jaunes ou verdâtres) ± signes d’urétrite ou de skénite
    - Examen au spéculum : cervicite avec glaire purulente, parois rouges, saignant au contact
    - Diagnostic par PCR sur prélèvements vaginaux
  3. Mycoplasme
    - Mycoplasma genitalium (IST) : à rechercher en cas de PCR Chlamydia et gonocoque négative
    - Mycoplasma hominis, Ureaplasma (non IST) : rôle pathogène discuté
    - TTT : cycline pendant 7 jours ou azithromycine 1 g en prise unique
27
Q

Leucorrhées de cause néoplasique ?

A
  • Cancer du col de l’utérus : leucorrhée ± associées à des métrorragies provoquée → FCU après traitement de l’infection
  • Pathologie utérine ou tubaire : hydrorrhée
28
Q

Leucorrhée de la femme ménopausée ?

A
  • Vaginite sénile : atrophie et modification de la flore vaginale par carence hormonale → TTT hormonal - Origine néoplasique cervicale, endométriale ou tubaire
29
Q

Leucorrhée de la jeune fille ?

A
  • Germe généralement banal : Streptococcus pyogenes, oxyurose, mycose
    → Rechercher un corps étranger intra-vaginal