Survol HTA (à approfondir éventuellement) Flashcards
Comment agit le Coversyl sur le système rénine-angiotensine ?
Il inhibe l’enzyme de conversion de l’angiotensine (ECA), réduisant la production d’angiotensine II et la sécrétion d’aldostérone.
Pourquoi le périndopril peut-il provoquer une hyperkaliémie ?
Il réduit l’aldostérone, ce qui diminue l’excrétion rénale du potassium, augmentant ainsi son taux dans le sang.
Le périndopril entraîne-t-il une hyponatrémie ?
Oui, surtout s’il est associé à des diurétiques, en favorisant une perte accrue de sodium.
Pourquoi le périndopril peut-il augmenter la créatinine ?
Il dilate l’artériole efférente du glomérule rénal, diminuant la filtration et entraînant une légère augmentation de la créatinine.
À quelle fréquence faut-il doser les ions et la créatinine après initiation du coversyl ?
-Avant l’initiation.
-7-14 jours après introduction ou
augmentation de dose.
-1 mois si stable.
-Tous les 3 à 6 mois ensuite.
Quels patients sont à risque d’hyperkaliémie sous Coversyl ?
- Insuffisance rénale
- Diabétiques
- Patients sous diurétiques épargneurs de potassium (spironolactone, éplérénone)
- Association avec AINS
***Les patients diabétiques sont plus à risque d’hyperkaliémie sous Coversyl (périndopril, un inhibiteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine - IEC) pour plusieurs raisons physiopathologiques :
- Effet des IEC sur l’excrétion rénale du potassium
Les IEC inhibent la conversion de l’angiotensine I en angiotensine II, ce qui entraîne :
Une diminution de la production d’aldostérone, l’hormone qui favorise l’excrétion du potassium au niveau des tubules rénaux.
Une rétention de potassium, augmentant ainsi le risque d’hyperkaliémie.
2. Dysfonction rénale fréquente chez les diabétiques
Le diabète est une cause majeure de néphropathie diabétique, qui entraîne une diminution de la fonction rénale et donc une moins bonne excrétion du potassium.
Les patients diabétiques peuvent avoir une réduction de la filtration glomérulaire même en l’absence d’insuffisance rénale avancée.
3. Hypoaldostéronisme hyporéninémique
Le diabète peut provoquer un hypoaldostéronisme hyporéninémique, c’est-à-dire une diminution de la sécrétion de rénine et d’aldostérone, réduisant encore l’excrétion rénale du potassium.
Cela est lié à une atteinte des cellules juxtaglomérulaires du rein et une neuropathie autonome qui altère la réponse rénine-angiotensine.
4. Acidose tubulaire rénale type IV
Les diabétiques peuvent développer une acidose tubulaire rénale de type IV, qui est caractérisée par une réduction de la sécrétion de potassium et une hyperkaliémie chronique.
L’utilisation d’un IEC aggrave ce phénomène.
5. Autres médicaments fréquemment prescrits chez les diabétiques
Les patients diabétiques sont souvent sous médicaments qui augmentent aussi le potassium, tels que :
ARA II (sartans) si utilisés en remplacement ou en association aux IEC.
Diurétiques épargneurs de potassium (spironolactone, éplérénone, amiloride).
AINS, qui réduisent la production d’aldostérone et la perfusion rénale.
Bêtabloquants, qui inhibent l’entrée du potassium dans les cellules.
Antidiabétiques comme la metformine, qui peut favoriser l’acidose et indirectement l’hyperkaliémie.
Conclusion
L’association du diabète, d’une insuffisance rénale même modérée, d’un hypoaldostéronisme fonctionnel et de la prise de médicaments hyperkaliémiants (comme les IEC) crée un terrain propice à l’hyperkaliémie chez ces patients. Une surveillance régulière de la kaliémie est donc essentielle sous Coversyl, surtout en cas d’insuffisance rénale associée.
À partir de quel seuil faut-il réévaluer le traitement ?
- Créatinine ↑ de plus de 30% par rapport à la base.
- Kaliémie ≥ 5,5 mmol/L.
Pourquoi le périndopril est-il recommandé chez les patients diabétiques ou à risque ?
- Protection rénale : réduit la protéinurie et ralentit la néphropathie diabétique.
- Protection cardiovasculaire : diminue le risque d’AVC et d’infarctus.
- Contrôle de l’HTA : abaisse la pression artérielle efficacement.
- Possible prévention du diabète chez les patients à risque.
Comment le périndopril protège-t-il les reins chez un patient diabétique ?
Dilate l’artériole efférente → diminue la pression glomérulaire.
Réduit la protéinurie → ralentit la progression vers l’insuffisance rénale.
Améliore la filtration rénale → protection à long terme.
📌 Surveillance importante : créatinine et kaliémie !
Quelle est la définition de l’HTA ?
Pression artérielle (PA) ≥ 140/90 mmHg mesurée en consultation.
Quels sont les 3 principales méthodes de mesure de la PA ?
- Consultation (2e visite TA moy > ou = à 140/90 avec atteinte organe, 3e visit TA moy= >ou =160/100, visite 4-5 TA moy >ou = à 140/90). Visites espacées de 1 mois. ou urgence hypertensive > ou = 180/110 ou urgence hypertensive. Aussi, si à la 3e visite la BPM est >ou = à 160/100)
- MAPA (Holter tensionnel 24h)
- AMT (Automesure tensionnelle à domicile) (TAD)
Quand suspecter une HTA secondaire ?
-Début précoce (< 30 ans) ou tardif (> 60 ans)
-HTA sévère ou résistante (≥ 3 antihypertenseurs)
-Hypokaliémie inexpliquée
-Fluctuations tensionnelles importantes
-Signes associés (céphalées, sueurs, palpitations, etc.)
Citer les grandes catégories de causes d’HTA secondaire.
- Rénales : Maladies rénales chroniques, sténose de l’artère rénale
- Endocriniennes : Hyperaldostéronisme, phéochromocytome, Cushing, thyroïde
- Vasculaires : Coarctation de l’aorte, vascularites
- Iatrogènes/Toxiques : Médicaments (corticoïdes, AINS, pilule), drogues (cocaïne)
Quels sont les objectifs tensionnels selon les patients ?
HTA essentielle : < 140/90 mmHg
HTA + diabète : < 130/80 mmHg
HTA + insuffisance rénale (avec protéinurie significative) : < 130/80 mmHg
HTA + IRC (sans protéinurie significative): < 140/90
HTA sujet âgé (> 65 ans) : 130-139 / < 80 mmHg
Quelle est la première ligne de traitement de l’HTA ?
Mesures hygiéno-diététiques :
- Réduction du sel (< 5 g/j)
- Activité physique régulière
- Perte de poids si IMC > 25
- Arrêt du tabac et limitation de l’alcool
- Alimentation riche en fruits et légumes
Quelles sont les 5 classes principales d’antihypertenseurs ?
- Inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) ou antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II (ARA II) : Ramipril, Enalapril, Losartan, Valsartan
I-ndiqués en première intention, surtout si diabète, insuffisance cardiaque ou atteinte rénale - Diurétiques thiazidiques : Hydrochlorothiazide, Indapamide
-Efficaces chez les patients âgés et en prévention AVC - Bêtabloquants : Bisoprolol, Aténolol
-Indiqués si antécédent d’infarctus, insuffisance cardiaque, tachycardie - Antagonistes calciques : Amlodipine, Nifédipine
-Indiqués chez les sujets âgés et hypertendus noirs
Autres : Alpha-bloquants, antihypertenseurs centraux en cas d’HTA résistante
Quelle est la stratégie thérapeutique selon le niveau de PA ?
HTA légère → Monothérapie
HTA ≥ 150/90 mmHg → Bithérapie d’emblée
HTA non contrôlée après 3 mois → Trithérapie
HTA résistante → Ajout de spironolactone
Comment diagnostiquer une sténose de l’artère rénale ?
HTA sévère résistante
Hypokaliémie
Augmentation de la créatinine sous IEC/ARA II
Examens : Échodoppler rénal, angio-IRM
Quels sont les signes évocateurs d’un phéochromocytome ?
HTA paroxystique + triade :
- Céphalées
- Sueurs
- Palpitations
🔍 Diagnostic : Dosage des métanéphrines urinaires/plasmatiques
Quels signes orientent vers un hyperaldostéronisme primaire(syndrome de Conn) ?
- HTA résistante
- Hypokaliémie
- Rénine basse, aldostérone élevée