Physiopathologie du système digestif Flashcards

1
Q

Gastrite : types ?

  • définition ?
  • facteurs étiologiques principaux ?
  • conséquences ?
A

✯ GASTRITE AIGUE
Gastrite aigue : Inflammation aiguë de la muqueuse gastrique définie par l’anatomopathologie. Il ne s’agit pas d’une entité clinique

  • Clinique: symptomatique ou épigastralgies.
  • A l’endoscopie / biopsies: lésions souvent diffuses, multiples et de degré variable (œdème, lésions pétéchiales et purpuriques, érosions superficielles, lésions ulcéro-nécrotiques)
  • Cicatrisation en quelques jours ou complications hémorragiques ou perforatives graves +++• Gastrique érosive aigue
    Gastrite accompagnée d’érosions (perte de substance superficielle = destruction de la muqueuse) et/ou hémorragies (le sang coule vers l’intérieur du tube digestif)

→ prise d’AINS (indométacine, aspirine)
→ stress (brûlure, traumatisme du SNC, choc)
→ abus d’alcool
→ Infection aiguë+++ à H. pylori
→ ischémie (vascularite)
→ Infections virales (CMV, virus herpes) : immunodéprimés
→ Post-chirurgie gastrique (reflux de bile)

✯ GASTRIQUE CHRONIQUE

  • infection à H. pylori dans l’antre gastrique +++
  • auto-immune (Biermer)
  • post-gastrectomie
  • Se défini l’examen histologique : lésions inflammatoires et atrophiques ± étendues (muqueuse antrale et fundique), ± sévères.
  • A terme, disparition progressive des glandes gastriques (atrophie gastrique)
  • Schématiquement : lésions légères, modérées ou sévères (métaplasie intestinale, fibrose du chorion, dysplasie, cancer)
  • Asymptomatique
  • Épigastralgies sans périodicité ni rythme
  • Syndrome dyspeptique (discuté)

• Gastrique chronique atrophique (type B) :
- Facteur étiologique principal : Helicobacter pylori

=> situation principale : dans l’antre

 • Gastrique chronique atrophique (type A) -  des auto-anticorps contre les cellules pariétales  => localisation principale : le fond => les auto-Ac attaquent les cellules pariétales qui seront détruites  => diminution de l'acidité donc  :  - moins de pepsinogène dégardé en pepsine (compensable par la trypsine) - stimulation des cellules G augmentée donc hyperplasie (si trop importante, il y aura métaplasie = perturbation de la structure tissulaire =  risque de cancer) - stimulation de la sécrétion de gastrine (par cellules G) donc stimulation des cellules ECL (sécrétion d'histamine +) - absorption de la vitamine B12 pertubée donc érythropoïèse perturbée => anémie
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2
Q

Comment est modulée l’acidité de l’estomac ?

A
  • milieu très acide : pH=1
  • sécrétion de H+ par mes communes pariétales qui permet à la transformation de la pepsinogène (sécrétion par les cellules principales) en pepsine

-balance entre substances qui inhibent et stimulent la sécrétion de protons
+ : Acétylcholine, Gastrine (cellules G), Histamine
- : sécrétine, somatostatine, PGE2 (très importantes ++++), Adénosine, TGFα

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3
Q

4 barrières qui protègent la muqueuse

A

1) film muqueuse : limite la diffusion donc pas d’absorption au niveau de l’estomac

2) sécrétion de bicarbonates HCO3- : les protons excrétés dans la lumière sont neutralisés
HCO3- + H+ => C02 + H2O

3) Barrière épithéliale : cellules sont capables de proliférer grâce aux EGF présents dans la salive qui renforcent les capacités de prolifération
4) Irrigation sanguine de la muqueuse : les H+ qui passeraient seraient emportés par le flux sanguin

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4
Q

Maladie ulcéreuse

Pathogénie des gastrites qui provoquent l’ulcération ?

A

Déséquilibre entre facteurs d’agression (sécrétion acide et peptique) et de défense (mucus, état de l’épithélium) à des zones précises de la muqueuse ou duodénale.

Prévalence globale : 10% des adultes

Facteurs favorisant :

  • infection à H. pylori
  • AINS
  • tabac

⚠ ULCERE GASTRIQUE

  • aigu : multiplie (AINS)
  • chronique : habituellement unique, petite courbure antrale (90%)

CLINIQUE

  • douleur épigastrique, épisodique
  • faim douloureuse, soulagée par le repas
  • douleur nocturne, soulagée par un aliment ou vomissement
  • autre : brûlure, vomissemnets, hématémèse, melaena
PATHOGENIE
→  H. pylori : destruction de la défense
bacille à gram --, uréase +
urée => 2 NH3 + CO2
-ammoniac produit est cytotoxique
-ammoniac accélère l'induction de l'apoptose induite par TNFalpha
 •   métaplasie de l'épithélium duodénal
 •  favorise la nidation d'H. pylori →  facteurs qui augmentent l'acidité gastrique

=> agression chimique; altération de la fonction de barrière
=> métaplasie de l’épithélium duodénal
=> déodénite et ulcération

→ stress (choc, brûlure, opération)
=> Redistribution du flux sanguin (⬆️ vers le cerveau, irrigation de la paroi ⬇️ donc agression chimique favorisée)

→ AINS diminuent la synthèse de prostaglandines donc ⬇️ de la défense de la muqueuse et ⬆️ de la synthèse de H+

→ Tabagisme : ⬇️ synthèse de prostaglandines

⚠ ULCERE DUODENALE
•Plus fréquent que l’ulcère gastrique (8 % de la population active, sujets jeunes)
•Rapport homme / femme = 3/1
•H. pyloriprésent dans 95 % des cas
•N’évolue pas en cancer
•Traitement : éradication de H. pylori+ anti-sécrétoires gastriques

→ UG du syndrome de Zollinger Ellison : exceptionnel : lié à une hypersécrétion de HCl induite par une hypersécrétion tumorale de gastrine (gastrinome pancréatique ou duodénal)
- Hypergastrinémie
↪ hypersécrétion acide
↪ baisse du pH duodénal (⚠)
↪ inactivation de la lipase pancréatique et précipitation des acides biliaires

Clinique

  • ulcère duodénaux multiples ou de site inhabituel
  • diarrhée
  • mauvaise réponse au traitement anti-ulcéreux standard
  • complications fréquents (hémorragie et perforations)
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5
Q

Cibles thérapeutiques de la gastrite et de l’ulcération ?

A

Gastrite érosive

  • utilisation des AINS contrôlée (restriction)
  • arrêt du tabac et de l’alcool
  • contrôle de l’état psychologique
  • anti-histaminiques
  • anti-cholinergiques
  • prostaglandines
  • anti-acides (pansements gastriques)

Gastrite active non érosive
-ATB (cas de la gastrite active provoquée par des bactéries)

Gastrite atrophique

  • apport de vitamine B12
  • corrections alimentaires
  • surveillance qui a pour but la détection deslésions pré-néoplasiques et néoplasique
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6
Q

Diagnostic de l’infection à Helicobacter Pylori

A

→ Méthodes non invasives :
• Sérologie : recherche d’IgG par ELISA ou western blot (peu réalisé en routine, laboratoire spécialisé, reste positive de nombreux mois après l’éradication de la bactérie)

  • Recherche d’antigène dans les selles : test immuno-chromatographique, recommandé pour le diagnostic d’infection active et vérification de l’éradication de la bactérie
  • Test respiratoire à l’urée marquée au C13 : si présence de la bactérie dans l’estomac → activité uréasique → clivage de l’urée en ammoniac + 13CO2 → mesure du 13CO2 marqué dans l’air expiré

→ Méthodes invasives (plus sensible et plus spécifique): 5 biopsies doivent être réalisées (2 dans l’antre, 2 dans le corps, 1 à l’incisure de la petite courbure)

• Examen anatomo-pathologique :
détection de la présence de la bactérie par examen microscopique avec évaluation des lésions et visualisation d’éventuelles lésions (pré)cancéreuses

• Culture.

  • Transport rapide au laboratoire sinon congélation des biopsies ou utilisation de milieux de transport.
  • Culture sur milieu solide (base gélosé type Columbia, Wilkins-Chalgren, coeur-cervelle + 10% sang de cheval ou mouton) en atmosphère micro-aérophile à 35-37°C (pas de colonie visible avant au moins 3 jours, incubation des géloses au moins 10 jours)
  • PCR en temps réel (rapidité + détection de gène de résistance à la clarithromycine et/ou fluoroquinolone)
  • Test à l’uréase repose sur la forte activité uréasique d’Helicobacter pylori
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7
Q

Malabsorption
-définition?

  • manifestations cliniques?
  • manifestations biologiques ?

-étiologies d’une malabsorption ?

  • étapes de la digestion ?
  • sites d’absorption, substances susceptibles de présenter un trouble d’absorption
A

-mauvaise absorption des substances à partir du tube digestif et/ou une déficience de l’hydrolyse des nutriments

MANIFESTATIONS CLINIQUES ET BIOLOGIQUES
-altération de l’état général
-protéines :
→ oedème, perte de poids, fonte musculaire

  • sucres :
    → ballonements et diarrhées (sucres attire l’eau dans le tube digestif)
  • vitamines et minéraux
    → anémie microcytaire ou macrocytaire : fer/vitamine b12et folates
    → crises de tétanie : hypomagnésémie
    → hypovitaminose : altération de la peau et des phanères, crises de tétanie
    → hypocalcémie, hypocalciurie : douleurs osseuse
    → sidéropénie
    → hypophosphorémie

-graisses :
→ perte de poids
→ stéatorrhée : diarrhées particulières contenant beaucoup de graisses
→ carence en vitamines liposolubles
• chute des facteurs de coagulation vitamine K dépendants : syndrome hémorragique (sans pathologie du foie)
• douleur osseuse (ostéomalacie)

ETIOLOGIES

1) Maldigestion intraluminale
- insuffisance pancréatique
- mucoviscidose
- cholestase chronique

2) Malabsorption muqueuse
- résection du grêle
- atrophie villositaire
• maladie coeliaque
• sprue tropicale
• radiothérapie
• médicament : néomycine, cytostatique
• lambliase
- infection ou inflammation

3) Obstruction lymphatique “post-muqueuse”
- lymphangiectasie = mauvaise irrigation lymphatique
- insuffisance circulatoire : ischémie, vascularite = pas de transport de substances absorbées
- maladie générale

  • réduction de l’estomac (perturbation des enzymes protéolytiques et du facteur intrinsèque)
  • vagotomie (diminution de l’acidité et des sécrétions d’enzympes protéolytiques)

ETAPES DE LA DIGESTION

1) préparation
2) digestion luminale : pepsine, Hcl
3) digestion muqueuse : enzymes de la bordure en brosse
4) absorption / transporteurs au niveau de la bordure en brosse
5) transformation dans les cellules de la muqueuse
6) transport : lymphe et sang

SITES D’ABSORPTION/SUBSTANCES

1) duodénum proximal : monosaccharides
2) libération de la bile et du suc pancréatique
3) duodénum distal : dissaccharides, vitamines liposolubles, Fe, Ca2+
4) jéjunum : protéines (sous forme d’acides aminés), amidon (sous forme de glucose), vitamines hydrosolubles
5) iléon : graisses
6) iléon terminal : sels biliaires, cobalamine

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8
Q

Diarrhées

  • définition?
  • physiologie ? réabsorption d’eau ?

-types de diarrhées? cibles thérapeutiques ?

A

-se caractérise par une évacuation fréquente de selles liquides ou non, trop fréquentes > 3 jour, et trop abondante > 300g/jour
→ augmentation du débit quotidien d’un ou plusieurs des constituant anormaux des selles (diarrhée aqueuse, stéatorrhée)

-peut être aigue ou chronique

PHYSIOLOGIE
-9 à 10 L de liquide dans le tube digestif
> les aliments = 1,5-2L
> les apports endogènes : salive, suc gastrique, suc pancréatique, sécrétions intestinales = 7-8L

  • 8 à 9 L absorbé oar l’intestin grêle
  • 1,1L absorbé par le colon
  • 100 mL = élimination fécale

Le côlon a de grandes réserves fonctionnelles = absorption jusqu’à 3,5L et peut compenser les troubles d’absorption de l’intestin grêle

Réabsortion d’eau au niveau des cellules épithéliales de l’intestin grêle :
→ pompe Na/K ATPase
→ entrée de Na : co-transport avec glucose et les acides aminés
> eau et chlore suivent le sodium

Réabsorption d’eau au niveau des cellules épithéliales du côlon = colonocytes
- pompes Na/K+ : entrée de Na+et excrétion de K+
- au niveau des cryptes :
> du côté interstitiel : co transporteur Na+/K/2Cl-
> du côté luminal : canal CFTR = libération de Cl-
> passage transépithélial sodium + eau forme une couche hydrique sur la surface de la muqueuse (comme les cellules au niveau des bronches)
=> cette couche hydrique permet le transit

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9
Q

Symptômes digestifs inférieurs

A
  • digestion difficile = dyspepsie
  • éructation et flatulence
  • nausées et vomissements
  • mélaena
  • saignement digestifs bas
  • diarrhée/constipation
  • épreintes
  • distension abdominale
  • douleur abdominale
  • anorexie et perte de poids
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10
Q

Signes d’alarme / pathologie de l’intestin

A
  • perte de poids
  • anémie
  • melaena
  • masse abdominale palpable
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11
Q

Dysenterie : définition

A
  • Evacuation glaireuse et sanglantes, mêlée ou non à des matières fécales.
  • Signe d’une atteinte invasive de la paroi colique.
  • Souvent associé à des empreinte et au ténesme.
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12
Q

Diarrhée aigue

  • causes
  • prise en charge
A
FACTEURS ETIOLOGIQUES
-agents infectieux (90%) : 
     •  bactérienne (elle-même ou un de ses toxines)
     •  parasitaire
     •  virale
-médicaments : (ATB, AINS)
- toxiques 
- inflammatoire allergique ou par intolérance alimentaire 

Le choléra
- la bactérie Vibrio cholerae libère la substance toxique
-toxine est endocytée au niveau des cellules épithéliales du côlon
-stimulation de Gs qui stimule AC : production d’AMPc qui active le canal CFTR
- remariage de chlore qui entraine Na+ et eau : sortie massive d’eau (☞ ce canal marche trop, contrairement à la mucoviscidose)
→ grave déshydratation de l’organisme
→ pas d’inflammation, juste une activation trop importante du canal CFTR

Cibles thérapeutiques des diarrhées aigues

  • déshydratation : perfusions salées et glucoses
  • sécrétion : anti-sécréteur
  • infections : antibiotiques

Prise en charge des diarrhées aigues sans gravité

  • diète hydrique progressivement élargie
  • médicaments antispasmodiques (anticholinergiques, musculotrope)
  • ralentisseurs du transit (lopéramide)
  • antisécrétoire (racécadotril, inhibiteur de l’enképhalinase)
  • antiseptique intestinaux
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13
Q

Diarrhée chronique

  • types de diarrhée (définir diarrhée motrice en particulier)
  • causes des diarrhées
A

• 4 semaines de diarrhée

  • syndrome de l’intestin irritable
  • maladie inflammatoire chronique de l’intestin
  • infection parasitaire
  • médicaments (laxatifs)
  • malabsorption
  • résection intestinale
  • neuropathie autonome
  • maladie métabolique (hormonale)
  • fécalome
  • cancer colorectal

→ diarrhées chroniques : types
1) OSMOTIQUE : eau attirée dans le TD
↪ malabsorption des hydrates de carbones : la lactase absente : accumulation de lactose restant dans la lumière
↪ stéatorrhée : si AG ne peuvent être absorbées
↪ ingestion d’anti-acides contenant du magnésium : protège la muqueuse stomachique mais attire l’eau et provoque une diarrhée

2) SECRETOIRE : sécrétion trop importante => anomalie des transports hydriques et électrolytiques à travers la muqueuse entérocolite : sécrétion trop importante
↪ exemple du choléra, mais aussi certains neurotransmetteurs, ou laxatifs qui forment une couche d’eau trop importante
↪ ingestion chronique d’alcool
↪ infections parasitaire
↪ tumeurs endocrines
↪ si lésions au niveau du colon, alors hypersécrétion d’eau (résection intestinale)

3) MOTRICE : accélération de la vitesse du transit
- nombre d’émission élevée (volume fécal modéré)
- horaire matinal ou postprandial précoce des selles
- caractère impérieux précédé par des colliques
- présence dans les selles de débris végétaux
- absence de retentissement de l’état général
- réponse au ralentisseur du transir
↪ troubles hormonaux : hyperthyroïdie, Zollinger-Ellison
↪ neuropathies périphériques : neuropathie diabétique
↪ troubles fonctionnels intestinaux (TFI)
↪ alimentaires (allergie, intolérance)

4) INFLAMMATOIRE : regroupe les 3 composantes
intestinaux
-entérite (de l’intestin)
-ou colite (du colon)
→ altération de l’absorption, de la sécrétion et de la motilité
↪ syndrome de l’intestin irritable
↪ maladie inflammatoire chronique de l’intestin

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14
Q

Maladie cœliaque (entéropathie au gluten)

  • définition
  • prise en charge
A
  • Syndrome clinique et/ou biologique de malabsorption (enfants, adultes jeunes)
  • Atrophie villositaire totale ou subtotale par réponse immunitaire (IgA++, IgG) anti-gliadine et anti-endomysium (gluten)
  • Régression habituelle par le régime sans gluten
  • Complication à terme : lymphome T +++, carcinome du grêle
  • Sérologie (diagnostic) : anticorps anti-gliadine et anti-endomysium (IgA++, IgG)

Prise en charge
•Régime sans gluten à vie (farines de blé, de seigle, d’orge)
•Corticoïdes (cas réfractaires)

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15
Q

Maladie de Whipple

A
  • Maladie infectieuse multisystémique due au bacille Tropheryma whippelii
  • Infiltration de la muqueuse du grêle par des macrophages «spumeux» blocage du drainage lymphatique (malabsorption des graisses), atrophie
  • Affectation d’autres organes : articulations, cœur, cerveau, poumon…

•Prise en charge : tétracyclines ou trimethoprime-sulfamétoxazole 12 -18 mois

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16
Q

Intolérance au lactose

A
  • Forme d’intolérance alimentaire fréquente due au déficit en lactase intestinale
  • Diarrhée liquide, ballonnements, coliques… après ingestion de lait ou dérivés
  • Diagnostic : test de charge en lactose (dosage sanguin du glucose et du galactose, test respiratoire au lactose (mesure de l’hydrogène expiré)
  • Prise en charge : régime alimentaire
17
Q

Maladie de Crohn et Recto-colite hémorragique

  • définition ?
  • facteurs associés au développement des MICI ?
  • complications ?
A
  • Affections inflammatoires chroniques d’étiologie inconnue
  • Évolution par poussées (rechutes et rémissions)
  • Pathogénie : activation de macrophages, lymphocytes, PNN

FACTEURS ASSOCIES AU DEVELOPPEMENT DES MICI
• Génétiques
•Lien de parenté : 10 % (parent au 1er degré ou proche)
•Concordance élevée entre jumeaux homozygotes
•Associée à d’autres maladies auto-immunes (thyroïdite, LES)
•Gènes HLA (CMH) : pour RCH ++
•Groupe HLA-B27 associé à spondylarthrite ankylosante

 * Environnementaux  * Association à un régime pauvre en résidus, riche en sucre raffiné * Tabagisme : Crohn++ * Association possible au virus de la rougeole, mycobactéries atypiques
COMPLICATIONS DES MICI
•Retard staturo-pondéral
•Inflammation sévère septicémie 
•Occlusions aiguës ou chroniques
•Perforation du grêle ou du côlon
•Abcès, fistules et maladies périanale
•Colectasie(dilatation du côlon)
•Hémorragie
•Cancer
18
Q

Maladie de Crohn

  • différence par rapport à la RCH
  • manifestation clinique
  • traitement
A

CLINIQUE

  • diarrhée
  • douleurs abdominales
  • manifestations anales et périnatales : fissures, abcès, fistule ⚠
  • fièvre, altération de l’état général

Atteintes extra-intestinales

  • ostéo-articulaire (arthralgie, arthrite)
  • cutanémuqueuse
  • oculaire
TRAITEMENT 
•Salicylés, corticoïdes (poussée)
•Salicylés, azathioprine (entretien, formes chroniques)
•Traitement symptomatique
•Antibiotiques (métronidazole) 
•Chirurgie

⚠ DIFFERENCES :
MALADIE DE CROHN
•Peut atteindre tous les segments du tube digestif
•Lésions segmentaires, asymétriques, séparées par des zones saines
•Épargne le rectum
•Atteinte de toute la paroi, principalement la sous-muqueuse
•Association atteinte grêle / anale +++
•Présence de granulomes (inconstante mais spécifique)

RECTOCOLITE HEMORRAGIQUE
•Peut atteindre tout le côlon, épargne le grêle
•Lésions diffuses, sans intervalle de muqueuse saine
•Atteinte rectale constante
•Limité à la muqueuse (épargne les couches profondes de la paroi)

19
Q

Rectocolite hémorragique

  • manifestation clinique
  • différence par rapport à la maladie de Crohn
  • traitement
A
MANIFESTATIONS CLINIQUES DE LA RCH
→ Poussée d'intensité moyenne
- douleurs abdominale
- émission de 6-10 selles glaireuses et sanglantes (afocale)
- état général peu altéré

→ Poussée d’intensité sévère

  • douleurs abdominale
  • diarrhée +++ : glaire, sang, pus (> 10 selles/jour)
  • altération de l’état général
  • fièvre
  • anémie

☞ Hypoalbuminémie < 30g/L : dénutrition et exsudation protéique colique

→ Atteinte extra-intetsinale

  • ostéo-artoculaire (arthralgie, arthrite)
  • oculaire
  • cutanée
  • hépato-biliaire ⚠

TRAITEMENT
•Poussée moyenne: régime, salicylés, corticoïdes
•Poussée sévère: nutrition parentérale, antibiotiques, transfusions, corticothérapie
•Entretien : 5-aminosalycilate

MALADIE DE CROHN
•Peut atteindre tous les segments du tube digestif
•Lésions segmentaires, asymétriques, séparées par des zones saines
•Épargne le rectum
•Atteinte de toute la paroi, principalement la sous-muqueuse
•Association atteinte grêle / anale +++
•Présence de granulomes (inconstante mais spécifique)

RECTOCOLITE HEMORRAGIQUE
•Peut atteindre tout le côlon, épargne le grêle
•Lésions diffuses, sans intervalle de muqueuse saine
•Atteinte rectale constante
•Limité à la muqueuse (épargne les couches profondes de la paroi)

20
Q

Polypes

Risque de cancérisation .

Cancer colorectal

Cancer colique héréditaire sans polypose

Prévention et dépistage du cancer colorectal

A
POLYPE
- tumeur bénigne
•Adénomes très fréquents : 50 % chez les > 50 ans
•Uniques ou multiples, taille variable
•Sessiles ou pédiculés
•Siège : rectum et côlon distal
•Asymptomatiques 
•Adénomes villeux sécrètent du mucus : diarrhées

•Forme familiale rare (polypose adénomateuse familiale, PAF)
☞ cancérisation inéluctable (90 % avant 45 ans)

⚠ RISQUE DE CANCERISATION
•grande taille (> 2 cm)
•multiplicité
•architecture villeuse
•dysplasie

CANCER COLORECTAL
•Facteurs génétiques : prédisposition génétique, RCH, adénomes (polypes), polypose familiale (1 %), forme héréditaire sans polypose (10 %, avant 50 ans)

•Facteurs environnementaux : diététiques (viandes rouges, graisses animales saturées

  • La plupart des Ka résultent d’un polype adénomateux
  • Végétant et bourgeonnant ++, ou annulaires ou restrictifs
  • Clinique : hémorragie par l’anus, saignement occulte, anémie, modification des selles, obstruction, abcès
  • Extension locale (pelvis) ou foie, poumons

CANCER COLIQUE SANS POLYPOSE
•Trois parents ou + atteints (un au 1er degré)
•Cancer colorectal dans 2 générations ou +
•Un membre atteint avant l’âge de 50 ans
•Exclusion de la PAF

PREVENTION
Détection et ablation des lésions précoces ou pré-malignes
•Dépistage de masse par recherche de sang occulte dans les selles++
•Coloscopie
•Sigmoïdoscopie(appareil flexible) : tous les 3 -5 ans, à partir de 50 ans
•Dépistage par analyse génétique moléculaire (non disponible)

21
Q

Diverticulose

A
  • Diverticule : hernie de la muqueuse recouverte de péritoine
  • Associé à une alimentation pauvre en fibres (constipation)
  • Siège : sigmoïde, côlon descendant•Souvent asymptomatiques
  • Complications : diverticulite, perforations
22
Q

Rectorragies

A

hémorragie rectale, est l’émission, par l’anus, de sang rouge non digéré, d’origine rectale

CAUSES
•Hémorroïdes (procidence hémorroïdaire)
•Anite
•Tumeurs :
-Polypes adénomateux
-Tumeur villeuse
-Adénocarcinome
-Polypes juvéniles
  • Fissure anale
  • Carcinome épidermoïde de l’anus (VPH++)
  • Tumeur colique
23
Q

Douleur anale

A
  • Fissure anale : intense, déclenchée par la selle
  • Thrombose hémorroïdaire externe : brutale, intense, continue
  • Abcès périanal : intensité progressive
  • Fistule anale (pendant les abcès)
  • Proctalgie fugace : à type de crampe, intense, nocturne
  • Névralgies périnéales
24
Q
  • lésion blanche, rouge et pigmentée
    definition
    clinique
    prise en charge
A
  • irritative
    • tabac, traumatisme (dents, prothèse dentaires), thermique, chimique
  • infectieuse
    • fongique (candidose), virale, bactérienne
  • secondaire (amandaie générale)
    • lichen, lupus, psoriasis

Prise en charge

  • Examen clinique spécialisé
  • Examens complémentaires : prise de sang, coloration spéciale, frottis/biopsie
25
Q
  • aphtes
    definition
    clinique
    prise en charge
A
  • Ulcération douloureuse bénigne de la muqueuse.
  • très fréquente
  • douloureux +++
  • cicatrise en 10-15 jours

Prise en charge

  • Lavage fréquent (après prise alimentaire)
  • Bains de bouche
Facteurs favorisant 
•Stress
•Certains aliments: noix, gruyère...
•Certains médicaments
•Déficits vitaminiques, carence en fer
•Déficit immunitaire
•Chimiothérapie (mucites)
26
Q
  • candidose
    definition
    clinique
    prise en charge
A
  • Colonisation en masse de la bouche par le champignon C. albicans (flore normale)
  • Associé à l’âge adulte à une altération des défenses locales de l’organisme
    •Nouveaux nés, personnes âgées +++
    •Peut atteindre le pharynx ou l’œsophage (dysphagie, odynophagie)

Lésion blanchâtre (leucoplasie) :

  • Multiples plaques blanches sur la langue, palais, face interne des joues.
  • Aspect de «fromage battu»

Lésion rouge vif:
- Lisse et douloureuse

Facteurs favorisants
•Diabète
•Prise de médicaments (corticoïdes, antibiotiques)
•Sécheresse buccale
•Dénutrition
•Immunosuppression (SIDA, chimiothérapie)

Prise en charge : traitement antifongique

27
Q
  • lichen
A

Lésion dermatologique ou muqueuse, caractérisée par une réaction inflammatoire d’origine inconnue, principalement chez la femme

  • Généralement non douloureuse ; sensation de brûlure ou de goût métallique dans la bouche
  • Différents aspects cliniques

Prise en charge:
▪Traitement médical (anti-inflammatoires)
▪Suivi clinique régulier (tous les 6 mois)
▪Chirurgie (cas précis)

28
Q

Angine de Vincent

A

= gingivite ulcéronécrotique

  • Ulcérations douloureuses profondes, touchant surtout les gencives (gingivite sévère) et/ou l’amigdale(unilatérale)
  • Étiologie bactérienne: Borrelia vincenti, bactéries anaérobies (tréponemes, fusobacterium, bactéroides) de la flore buccale
  • Facteurs favorisants : mauvaise hygiène +++, malnutrition, SIDA
Clinique  :
▪Halitose(halène fétide) ++
▪Altération de l’état général
▪Fièvre
▪Adénopathie satellite

Prise en charge:
▪Traitement local (bains de bouche antiseptiques, eau oxygénée)
▪Antibiothérapie +++ (amoxicilline ou métronidazole)

29
Q

Calculs / glandes salivaires

A

Accumulation de sels de calcium dans les glandes principales (sous mandibulaires, parotidiennes et sub linguales) ou leurs canaux excréteurs

  • Obstacle à l’écoulement salivaire
  • Gonflement de la glande juste avant et pendant le repas
  • Douleur
  • Infection secondaire abcès

Prise en charge:
Traitement médicale et/ou chirurgical

30
Q

xérostomie

A

Déficit quantitatif ou qualitatif de la sécrétion de salive

•Causes multiples : lithiase, médicaments, radiothérapie, ménopause, sarcoïdose…

  • Sensation de bouche sèche majorée lors de l’alimentation
  • Nécessité de prendre des liquides pour avaler les aliments secs
  • Signes évocateurs: lèvres collées, absence de rétention de salive sous la langue, augmentation de volume des glandes salivaires
Complications
•Candidoses buccales récidivantes
•Accumulation de tartre/plaque dentaire, inflammation des gencives
•Troubles du goût
•Dysphagie
Diagnostic
•Test au sucre (vitesse de fonte d’un morceau de sucre calibré)
•Mesure du pH : acide
•Scintigraphie des glandes salivaires
•Biopsie des glandes salivaires
31
Q

Oesophagite : RGO

  • clinique
  • facteurs impliqués dans le RGO
  • complications
A
  • Cause de dyspepsie la + fréquente : 30 % de la population
  • Résulte d’une exposition prolongée au contenu gastrique

→ Manifestations cliniques :
•Pyrosis: brûlures rétrosternales ascendantes
•Régurgitations acides, sialorrhée
•Caractère postural (inclinaison en avant, décubitus) ou postprandial
•Symptômes pharyngés ou laryngés
•Accès de toux ou dyspnée nocturne (sensation de suffocation la nuit par irritation du larynx). Fréquent chez l’enfant
•Parfois, douleur thoracique (type angor)

→ Facteurs impliqués dans le RGO

  • facteurs diététiques : graisses, chocolat, alcool, café
  • anomalie de la motricité oesophagienne
  • faiblesse de la résistance muqueuse
  • hernie hiatale
  • vinage gastrique ralentie
  • augmentation de la pression intra-abdominale : grossesse, obésité

⚠ Autres causes d’oesophagites
- infectieuse : candidose oesophagienne : patients immunodéprimés (SIDA, cancer)
- toxique :
• caustiques (eau de javel : accident, sucide : risque de sténose +++)
• médicaments (potassium, AINS) chez les patients atteints de sténose oesophagienne

→ Hernie hiatale
•Protrusion d’une partie de l’estomac dans le thorax à travers le hiatus œsophagien du diaphragme
•Touche 30 % de la population de + 50 ans
•Souvent asymptomatique
•Symptômes : brûlures et régurgitations

→ Complications
- oesophage de Barett : métaplasie cylindrique qui peut se transformer en cancer (risque 90%)

EXPLORATIONS
→ avant 50 ans : sans signe d’alerte : aucun examen complémentaire
- RGO atypique : endoscopie
- pH métrie

→ après 50 ans :
- endoscopie d’emblée

32
Q

Cancer de l’oesophage

A
  • Pathologie en croissance•Survie < 10 % à 5 ans
  • Type épidermoïde (malpighiens) : 2/3 supérieurs de l’œsophage
  • Hommes 65 ans, 5000 cas/an en France (régions de l’Ouest ++)
  • Facteurs étiologiques : tabac, alcool, sténose caustique, malnutrition (Asie, Afrique du sud)

•Adénocarcinomes: 1/3 inférieur (œsophage de Barrett ou EBO), 20 % de Ka de l’œsophage

Clinique
•Dysphagie indolore progressive
•Amaigrissement (stade tardif)
•Douleur thoracique (invasion médiastin)
•Toux après déglutition ou pneumopathie récidivante fistule vers trachée

Exploration
•Endoscopie / biopsie
•Bilan d’extension

33
Q

Cancer gastrique

A

Adénocarcinome:
•Atteint la séreuse (++ fréquent) : survie à 5 ans de 15 %
•Ka superficiel : survie à 5 ans de 90

Linite plastique:
•Adénocarcinome peu différentié, très mauvais pronostic

Lymphome gastrique(lymphome de MALT) :
•Associé à l’infection à H. pylori

→ Facteurs épidémiologiques favorisant
•Infection à H. pylori
•Viande ou poisson fumés

→ Situations prédisposant:
•Gastrectomie partielle ancienne 
•Ulcère gastrique
•Anémie pernicieuse (maladie de Biermer)
•Maladie de Ménétrier (polyadénomes)

Signes d’alarme (cancers digestifs en général)
•Perte de poids
•Anémie
•Hématémèse ou melæna
•Dysphagie
•Masse abdominale palpable
•Ganglion sus-claviculaire gauche (Troisier)

34
Q

Pancréas, bile, foie : fonctions ? régulations?

A

1)
pancréas : sécrète le suc pour digérer lipides, protéines, glucides
→ contient des enzymes lytiques et des précurseurs : le trypsinogène, chymotrypsinogène, colipase, lipase, amylase et bicarbonates (neutralisent l’acidité du chyme)
-foie :
→ bile pour assurer la digestion des lipides

L’ampoule de Vater mélange la bile et le suc pancréatique.

2)
+ Entérokinase catalyse la cascade :
Trypsinogène → Trypsine
+ Trypsine s’auto-catalyse sa propre transformation et celle des autres enzymes : Chymotrypsinigène → chymotrypsine

  • Gastrine, sécrétine et CCK stimulent la fonction exocrine du pancréas
  • Récepteur α: production de glucagon
  • Récepteur β : insuline
  • Récepteur δ : somatostatine
35
Q

Pancréatite :

  • définition ?
  • facteurs étiologiques ?
  • pathogénie ?
  • traitement ?
A

Inflammation au niveau du pancréas qui peut être aigue ou chronique

=> activation précoce (avant l’arrivée dans le duodénum) des enzymes lytiques = digestion du pancréas

Facteurs étiologiques de la pancréatite aigue :
1- calcul biliaire : obstruction de la sortie pancréatique donc
- ⬆️ de la pression dans le canal pancréatique
- ou reflux de la bile => sur-activation (très rare)

2- alcool (potentialise l’activité de la cathepsine B) ou certains médicaments didanosine (antirétroviral), sulfamides

3- Sphincter d’Oddi ouvert (alors que physiologiquement fermé en dehors de la digestion) : péristaltisme du duodénum chasse le contenu de la lumière (avec les enzymes déjà activées) vers le pancréas

4- précipitation des protéines : enzymes d’agglutinent et bloquent le canal

5- activation intracellulaire prématurée des enzymes : trypsinogène → trypsine par des enterokinases (auto activation) et cathepsine B
=> Cercle vicieux car la trypsine s’active et clive les enzymes qui digèrent le pancréas !

Physiopathogénie
1) Activation intrapancréatique des enzymes digestives
2) Autodigestion du pancréas => douleur
Inflammation du pancréas
3) Mort cellulaire
4) Libération de substances vasoactives (braykinines, histamine)
5) Effets systémiques : Vasodilatation systémique + augmentation de la perméabilité vasculaire => oedème des viscères
6) Défaillance multiviscérale car vasodilatation = défaillance de l’irrigation des organes

Ressemble à un choc septique dans laquelle on a aussi une inflammation générale => extrêmement dangereuse.

TRAITEMENT
» étiologique :
- arrêt de l’alcool
- cholécystectomie : enlever les calculs biliaires
- limiter les sécrétions pancréatiques (jeûne)

→ symptomatique

  • antalgiques
  • anti-protéases si elles rentrent dans la circulation générale
  • antagonistes des cytokines : libération massive de médiateurs de l’inflammation

→ complications
-antibiotiques
-perfusion (maintenir la volémie)
- contrôle d’une éventuelle défaillance viscérale :
> améliorer l’irrigation des reins (assurer l’élimination des déchets)
> si présence d’oedèmes : oxygénation (attention à l’oedème pulmonaire aigu!)

36
Q

Cholécystite

  • définition ?
  • physiologie de la vésicule biliaire ?
  • composants de la bile
  • facteurs étiologiques ?
  • cholécystite calculeuse : pathogénie ?

-cibles thérapeutiques

A

-Inflammation aigue ou chronique de la vésicule biliaire.

→ Physiologie
- bile est produite par les cellules hépatiques
- canal hépatique
- canal cystique
- vésicule biliaire
Si la digestion s’active : le sphincter d’Oddi s’ouvre
- la bile passe le canal cholédoque
- contraction de la paroi de la vésicule biliaire
- sortie de la bile vers l’intestin grêle

Composants de la bile : eau, sels biliaires, cholestérol, acides gras, bilirubine, lécithine, et minéraux

FACTEURS ETIOLOGIQUES
→ facteurs mécaniques : provoquent une augmentation de la pression intraluminale
=> ischémie de la paroi vésiculaire
Le facteur mécanique principal = calculs biliaires (cholélithiase) à l’origine de la cholécystite calculeuse (cholécystite acalculeuse rare)
Origine de ces calculs biliaires = cristallisation de la bile
1) trop d’absorption d’eau à partir de la bile
2) trop d’absorption d’acides biliaires à partir de la bile
3) trop de cholestérol dans la bile
4) inflammation de l’épithélium

→ Agents infectieux

Ces deux facteurs se rendent favorables l’un, l’autre (infections favorisent la formation de calculs biliaires et les calculs biliaires favorisent les infections)

PATHOGENIE
La formation des calculs s’accumulent au niveau de la vésicule biliaire ou des canaux biliaires (canal cystite ou cholédoque)

Les calculs peuvent provoquer:
→ spasmes => coliques : douleur provoquée par la contraction des voies biliaires sur un calcul
→ carcinome : tumeur épithéliale maligne
→ cholécystite aigue => ulcération profonde, perforation
→ cholangite (inflammation des voies biliaires), ictère congestif (coloration jaune de la peau et des muqueuses dies à l’imprégnation des tissus par la bilirubine), pancréatite

CIBLES THERAPEUTIQUES

  • jeûne pour limiter les sécrétions biliaires
  • inflammation/ anti-inflammatoires
  • douleurs (colique hépatique) - antalgiques
  • spasmes des voies biliaires/ anti-spasmodiques
  • infections/ antibiotiques
37
Q
Insuffisance hépatique
> facteurs étiologiques?
> est-ce associé à une autre physiopatho ? 
> conséquences ?
> cibles thérapeutiques ?
A
  • aigues ou chronique
  • agression toxique, ischémique, infectieuse

Facteurs étiologiques de l’insuffisance aigue
→ nombreuses substances toxiques : solvants inorganiques, métaux lourds
→ inflammation d’origine virale (hépatite virale, cholangite)
→ phalloïde amanitine

Facteurs étiologiques de l’insuffisance chronique
→ alcool
→ reflux veineux : insuffisance cardiaque droite
→ maladies génétiques

=> cirrhose = lésions irréversibles du parenchyme hépatique associées à une fibrose

Association avec une hypertension portale
> augmentation de la pression hydrostatique au niveau de la veine porte : obstacle en aval, soit au niveau du foie, soit au niveau du coeur
> La veine porte doit normalement drainer le tube digestif vers le foie

↪ cirrhose : irrigation perturbée, résistance élevée, flux en aval augmenté

↪ pompe cardiaque droite défaillante : difficulté à éjecter le sang donc hypertension portale d’origine cardiaque

↪ origine hépatique peut être secondaire à l’origine cardiaque

CONSEQUENCES :
→ ascite : sortie de liquide des vaisseaux vers la cavité abdominale
→ hémorragie gastro-intestinale (défaut de vitamine K et de facteur de coagulation)
→ hypo-albuminurie
→ hypo-protidémie (oedèmes favorisés)
→ non élimination de l’ammoniac et de l’urée (substances azotées qui sont toxiques pour l’organismes et néfastes pour le cerveau (encéphalopathie !)
→ accumulation des acides aminés aromatiques qui ne peuvent être transformés par le foie = faux neurotransmetteurs et provoquent des encéphalopathies

CIBLES THERAPEUTIQUES

  • maladies provoquant la cirrhose
  • augmenter la diurèse : éliminer les substances azotées non évacués par le système hépatique
  • diminuer la pression en aval au niveau des veines portes (β bloquants = vasoconstriction des artères splanchniques donc diminue l’apport de sang vers le tube digestif) : si hypertension portale, diminuer l’apport sanguin vers le tube digestif
  • protéger le SNC (vitamines groupées : thiamine)
  • lutter contre l’accumulation de l’ammoniac sérique