IV-49 Pancréatite aiguë Flashcards

1
Q

Généralités sur le pancréas

A
  • organe vital, dans la cavité abdominale, au niveau du urétropéritoine, au niveau des corps vertébraux L1-L2, en arrière de l’estomac et en aval de l’aorte et de la veine cave inférieure
  • glande annexe du tube digestif composé de 2 entités :
    1) partie exocrine : responsable de la synthèse et de la sécrétion des enzymes pancréatiques digestives qui seront déversées dans le duodénum (enzymes protéolytiques, ribonucléases, desoxyribonucléases, lipases, amylases)

2) partie endocrine : (seconde glande endocrine la plus volumineuse après le foie) : sécrète des hormones dans la circulation sanguine importantes pour la sécrétion de la glycémie et les sécrétions digestives (insulines, glucagon, somatostatine, polypeptides pancréatiques)

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2
Q

Anatomie du pancréas

A
  • entre 12 et 15 cm
  • 70 à 100 g
  • 3 parties : tête (partie volumineuse et s’insère dans la concavité de l’anse duodénale en forme de C), le corps (partie la plus longue) et la queue qui est à la partie la plus fine et qui se termine au contact de la rate

Le pancréas est traversé par deux conduits principaux :
- canal de Wirsung (ou canal pancréatique principal) : débute au niveau de la queue du pancréas pour aller jusqu’à la partie inférieure du canal cholédoque pour donner l’ampoule hépato-pancréatique qui va s’ouvrir dans la lumière duodénale

  • canal de Santorini (ou canal accessoire) : débute au niveau de la partie supérieure de la tête du pancréas et va s’ouvrir dans le duodénum 2 cm au-dessus du canal de Wirsung. Le canal de Santorini est présent dans 20% de la population
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3
Q

Le Pancréas exocrine et pancréas endocrine

Pathologies du pancréas ?

A

PANCREAS EXOCRINE
-unité fonctionnelle : acinus, composés de cellules centro-acineuses, cellules acineuses (80%), cellules canalaires et cellules stellaires

Ces cellules sont regroupées en grappes de raisins.

Les cellules acineuses synthétisent environ 1,5 à 2L/ jour de suc pancréatique composé de pro-enzymes pancréatiques et de bicarbonates dans le duodénum. Le pH du suc pancréatique est compris entre 7,5 et 8,2 dans les conditions physiologiques : c’est le liquide le plus basique de l’organisme.

☞ Conséquences cliniques :
Activation prématurée → pancréatite
Insuffisance enzymatique → Maldigestion (stéatorrhée +++)

PANCREAS ENDOCRINE
- unité fonctionnelle = îlot de Langerhans qui représente 1 à 2% du volume pancréatique total en volume et en masse, localisé au niveau du parenchyme exocrine pancréatique. Les îlots Langerhans sont constitués de 4 types cellulaires :
→ cellules α : 15-20%, sécrétion de glucagon = hormone hyperglycémiante (qui augmente la quantité de glucose dans le sang lorsqu’elle est inférieure à la normale). Le glucagon a comme cible les hépatocytes, les cellules adipeuses et les cellules musculaires.

→ cellules β : 70% du pancréas endocrine, sécrétion d’insuline = hormone hypoglycémiante. Sa sécrétion est stimulée par une augmentation de la glycémie et par la présence d’aliments dans le tube digestif. L’insuline a pour cible le foie, le tissu adipeux et les muscles.

→ cellules δ : 5% du pancréas endocrine, sécrètent la somatostatine = hormone “inhibitrice”.

→ cellules PP : 1% du pancréas endocrine - sécrètent le polypeptide pancréatique

Conséquences cliniques :

  • hypersécrétion hormonale
  • insuffisance → diabète
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4
Q

Enzymes pancréatiques “hydrolases”

A

Le suc pancréatique est constitué de pro-enzymes qui sont inactives pour éviter l’autogestion pancréatiques, ces enzymes selon ensuite déversées dans la lumière des acini, et seront excrétées dans le duodénum via le canal de Wirsung principalement.

Dans le duodénum, l’entérokinase active le trypsinogène en trypsine qui activera les autres enzymes pancréatiques :

→ amylase pancréatique, une saccharidase, qui permet de cataboliser les glucides à longues chaînes en glucides plus petits

→ lipases pancréatique, une sous-classe d’estérase hydrolysant les glycérines en glycérol + acides gras

→ enzymes protéolytiques (chromotrypsine, tyrosine, carboxypeptidase)

→ ribonucléases et désoxyribonucléases qui dégradent les résidus protéolytiques

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5
Q

Solution hydro-électriques

A

Solution sécrétée par les cellules canalaires et qui est composée majoritairement d’eau et d’ions (Na+, Cl-, HCO3-, K+, Ca2+). Elle permet de réguler l’acidité gastrique.

Cholécystokinines (cellules i du duodénum)
→ (+) cellules acineuses : enzymes

Sécrétine (cellules S du duodénum)
→ (+) : bicarbonates (cellules canalaires)

-Sécrétine (cellules S)
-Cholécystokinines (cellules I du duodénum)
- Glucagon (déficit en insuline)
→ (+) somatostatine (cellules δ du pancréas)
↪ (-) cholécystokinine et sécrétine

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6
Q

Glucagon : rôle

A

↪ Glucagon (+)

  • néoglucogenèse
  • glycolyse hépatique
  • cétogenèse hépatique
  • capture des AA par le foie

↪ Glucagon (-) :

  • glycolyse (glucose → pyruvate)
  • glycogenèse
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7
Q

Insuline : rôle

A

↪ Insuline (+)

  • glycolyse (glucose → pyruvate)
  • glycogenèse
  • lipogenèse

↪ Insuline (-)

  • néoglucogenèse
  • glycolyse hépatique
  • cétogenèse hépatique
  • capture des AA par le foie
  • lipolyse
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8
Q

Somatostatine : rôle

A

Elle a un rôle strictement inhibiteur au niveau de

  • l’hormone de croissance (GH)
  • la TSH
  • les hormones gastro-intestinales (gastrite, cholécystokinine, sécrétine, motilité, VIP, GIP)
  • vidange gastrique (provoque un ralentissement), la sécrétion acide de l’intestin
  • sécrétion exocrine du pancréas
  • autres hormones du pancréas endocrine (insuline, glucagon)

Elle est aussi synthétisée par les cellules δ pancréatiques mais aussi au niveau de l’hypophyse ⚠

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9
Q

Polypeptide pancréatique

A

Le polypeptide pancréatique est un polypeptide sécrété par les cellules PP du pancréas. Il a un rôle dans le mécanisme d’inhibition de la sécrétion pancréatique exocrine.

Repas, exercice, nerf vague
→ (+) polypeptide pancréatique
= (-) sécrétion exocrine pancréas, contraction vésiculaire, motilité gastro-duodénale, prise alimentaire

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10
Q

Pancréatite aiguë : définition

A

La pancréatite aiguë est une maladie inflammatoire aigue du pancréas
→ Anomalies membranaires des organites intracellulaires
→ activation prématurée des pro-enzymes pancréatiques protéolytiques et lipolytiques (après activation du trypsinogène en trypsine - rappel : entérokinase active le trypsinogène) dans la loge pancréatique, l’abdomen et la circulation sanguine
→ auto-digestion glandulaire pancréatique
→ inflammation aigue excessive par recrutement des cellules de l’inflammation entraînant une inflammation locale (oedème, nécrose) et splénique (CIVD, défaillance multiviscérale).
⚠ Il s’agit d’une urgence médicale.

Physiopathologie :
arrêt de la digestion > vomissements → alcalose métabolique + DEC → SRAA → IRAF → Rétention hydro-sodée

EQUILIBRE ACIDO-BASIQUE
Alcalose métabolique : ↑ des bicarbonates

IONOGRAMME
hypochlorémie
☞ calculer le TA (VU : 10-20 mmol/L = Na+ + K+ - HCO3- - Cl)
☞ osmolarité calculée globale = 2*Na+ + glucose + urée (VU = 285-295 mmol/L)
☞ osmolarité calculée effective = 2Na+ + glucose (VU : 280-290 mmol/L)
= trouble de l’hydratation du secteur intracellulaire ?

BILAN RENAL
- insuffisance rénale fonctionnelle ? (état de choc, vomissement et hypovolémie ?)

Recommandations HAS pour le diagnostic de pancréatite aiguë (Juillet 2009)
• Abandon de l’ amylasémie
Diagnostic pancréatite aiguë établi (sensibilité 100%) si :
• Tableau clinique évocateur (douleurs) = Douleurs épigastriques aiguës d’apparition brutale
• Lipasémie > 3N
• Activité déterminée dans les 48h

Il peut y avoir des épanchement pleural gauche

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11
Q

Types de pancréatites

A

-Pancréatite oedémateuse = pancréatites aigue bénigne (70-80% des cas) avec une réaction inflammatoire modérée se traduisant par un oedème interstitiel du pancréas.
La guérison est spontanée, en quelques jours le plus souvent sans complication.

-Pancréatite nécrotico-hémorragique ou nécrosante (20-30% des cas) potentiellement grave qui met en jeu le pronostic vital (20 à 30% de mortalité) avec risque de défaillance multi-viscérale et d’infection. Elle nécessite une hospitalisation en service de réanimation.

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12
Q

Etiologies des pancréatites

A

2 principales étiologies :
- lithiase biliaire (40%) : migration d’un calcul biliaire par le cholédoque dans les voies biliaires ou pancréatiques.

  • alcoolisme (40%) : diagnostic est plus difficile et se fait par interrogatoire du malade et de la famille et par la mise en évidence de signes cliniques et biologiques d’alcoolisme chronique (dosage de CDT positif) ou par ingestion massive +++

Autres étiologies :

  • idiopathique (10%)
  • infectieuses (oreillons, cytomégalovirus, échovirus)
  • métaboliques (hypertriglycéridémie, hypercalcémie conséquence d’une hyperparathyroïdie)
  • obstructive (tumeur du pancréas)
  • traumatiques ou post-opératoires, inflammatoires (maladies inflammatoires chroniques de l’intestin MICI), anatomiques (pancréas divisum)
  • génétiques (mucoviscidose )
  • médicamenteuses (antirétroviraux, azathioprine, thiazidique, furosemide, oestrogènes, tétracyclines, sulfamides, acide valproïque, oestroprogestatifs, prednisolone, méthyldopa)
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13
Q

Lithiase biliaire : paramètres cliniques et biologiques ?

A
  • sexe féminin
  • âge > 50 ans
  • absence d’alcoolisme chronique
  • surcharge pondérale
  • multiparité
  • antécédents familiaux de lithiases biliaires

L’anomalie biologique la plus importante lors de la lithiase biliaire est la présence d’un pic d’hypertransaminasémie très précoce et très transitoire (< 48h).
→ sa valeur augmente jusqu’à 5 fois la valeur normale et prédomine sur les ALAT. On trouve également une élévation de la bilirubine totale et des phosphatases alcalines.

De plus, en imagerie, l’échographie et l’écho-endoscopie permettent la mise en évidence d’une litiase vésiculaire ou d’une dilatation de la voie biliaire principale.
15% des microlithiases biliaires conduisent à une pancréatite aigue.

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14
Q

Signes cliniques généraux de pancréatite

A

La douleur abdominale évocatrice typique (90% des cas) est une douleur
- transfixiante
- épigastrique
- intense
- prédominante dans la région péri-ombilicale avec irradiation dorsale inhibant la respiration, rapidement progressive, rebelle aux antalgiques habituels, aggravée par l’alimentation.
→ position antalgique en chien de fusil du patient caractéristique

☞ Signes cliniques d’accompagnement non spécifiques sont nausées, vomissements (50% des cas) tachycardie et fièvre

☞ Signes de gravité de la pancréatite

  • Ecchymoses péri-ombilicales : signes de Cullen
  • Ecchymoses des flancs : signes de Grey-Turner

Les signes de choc avec défaillance viscérales sont généralement précédés d’hypertension artérielle transitoire, oligoanurie, troubles neuropsychiques et détresse respiratoire.

☞ Si nécrose :

  • douleurs abdominale et thoracique: auto-digestion
  • insuffisance rénale et respiratoire
  • CIVD
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15
Q

Signes de gravité de la pancréatite

A
  • Ecchymoses péri-ombilicales : signes de Cullen
  • Ecchymoses des flancs : signes de Grey-Turner

Les signes de choc avec défaillance viscérales sont généralement précédés d’hypertension artérielle transitoire, oligurie, troubles neuropsychiques et détresse respiratoire.

  • Gravité évaluée par le score de RANSON
  • CRP > 150 mg/L et score scannographique

L’hospitalisation en unité de soins continus si le malade est à risque d’évolution sévère (terrain, CRP > 150 mg/L, score de Ranson ≥ 3, score de Balthazar ≥ 4)

☞ SCORE SRIS : syndrome de réponse inflammatoire systémique (NOUVEAU SCORE DE REFERENCE)

  • T < 36°C ou > 38°C
  • FC > 90 bpm (N = 80 bpm)
  • FR > 20 cycles/min (N = 12/min)
  • PaCO2 < 32 mmHg (BU : 35-46 mHg)
  • leucocytes < 4G/L ou > 12 G/L avec 10% leucocytes immatures
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16
Q

Complications de la pancréatite?

A

PHASE INITIALE
→ Nécrose pancréatique et péripancréatique
→ Réaction inflammatoire : inflammation locale avec libération de substances vasoactives et d’enzymes activées, activation du complément
→ Création d’un 3e secteur (séquestration du liquide péritonéal)

Risque de défaillance viscérale immédiate possible dans 15% des cas due à un syndrome de réponse inflammatoire systémique (SRIS) caractérisée par la libération de cytokines pro-inflammatoires :

  • choc circulatoire (défaillance hémodynamique : hypovolémie, substance vasoactives)
  • complications respiratoires (hypoxémie)
  • complications rénales : oligoanurie (IRAF : 75% mais parfois IRAO : 25%)
  • trouble de la coagulation : CIVD
  • troubles métaboliques (hypo perfusion tissulaire et acidose lactique)

PHASE SECONDAIRE (2e semaine)
→ Collections liquidiens et nécroses pancréatiques et péripancréatiques
→ Pseudokystes
→ Surinfection : abcès

Complications locales :

  • surinfections (80% des décès) de coulées pancréatiques
  • abcès du pancréas
  • pseudos kystes pancréatiques (complications tardives)

Complications générales :

  • défaillances viscérales : respiratoire, hépatique, rénale, circulatoire
  • troubles de la vigilance et du comportement
  • insuffisance pancréatiques exo et endocrine
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17
Q

Diagnostic biologique d’une pancréatite ?

Dosage des enzymes pancréatiques

A

☞ Lipasémie = élément de diagnostique principal
☞ Abandon de l’Amylasémie
☞ Amylasurie rarement déterminée

LIPASE : lipasémie
Hyperlipasémie sévère (le seuil de significativité est de 3 fois la valeur normale)

Le dosage de la lipasémie est le plus sensible et spécifique (se et sp = 95%). Son élévation est précoce avec un maximum en 24 à 48h et une normalisation entre le 4e et 14e jour.

⚠ Il n’y a pas de corrélation entre le taux sanguin de lipasémie et la gravité de la pancréatite aigue.

☞ La présence d’une douleur transfixiante prédominante dans la région péri ombilicale et d’une lipasémie > 3 fois la normale dans les 48h suivant le début des symptômes doit faire évoquer un diagnostic de pancréatite aigue.

Dans ce cas-là, il n’est pas nécessaire de faire des examens complémentaires (pas d’examens d’imagerie par exemple). En cas de doute diagnostic, c’est seulement le scanner qui doit être fait en l’absence de contre-indications

AMYLASE : amylasémie → abandon
Hyperamylasémie
De moins en moins utilisé, car moins spécifique (amylase est aussi retrouvée dans les glandes salivaires) et beaucoup moins sensible.

Les autres causes d’hyperamylasémie :

  • macroamylasémie
  • atteintes des glandes salivaires
  • insuffisance rénale
  • cancer bronchique, ovarien
  • pancréatite chronique, cancer du pancréas
  • cholécystite, problèmes abdominaux aigus (appendicite, occlusion intestinale)

TRYPSINOGENE DE TYPE 2
Augmentation du trypsinogène
Dosage fait par bandelette urinaire
VPN > 99%

ALCOOLEMIE
Un dosage de l’éthanolémie permet d’établir le diagnostic étiologique ou le diagnostic différentiel

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18
Q

Score clinicobiologique de gravité d’une pancréatite

→ marqueur pronostique ?

A

Le marqueur biologique le plus fiable pour évaluer la gravité d’une pancréatite est la protéine C réactive > 150 mg/L qui est le signe d’une inflammation

Le score de RANSON est un score de gravité comportant 11 critères biochimiques (5 à l’admission et 6 dans les 48h)
→ Paramètres déterminés uniquement à l’admission (GALLA)
- Glycémie > 11 mmol/L
- Age > 55 ans
- LDH> > 350 UI/L
- Leucocytes > 16 G/L
- ASAT > 250 UI/L

→ Paramètres déterminés à l’admission et 48h heure plus tard (BOUCHE)

  • Chute des bicarbonates > 4mmol/L
  • PaO2 < 60 mmHg
  • ↑ de l’urée plasmatique > 1,8 mmol/L
  • Calcémie < 2 mmol/L
  • ↓ de l’hématocrite > 10%
  • eau séquestrée : séquestration liquidienne > 6L

Le score RANSON permet une estimation du risque de mortalité : 1 point par paramètre biochimique positif. Si le score > 3, la pancréatite est considérée comme sévère.
• < 3 : mortalité < 5%
• 3-7 : mortalité 15-40% → PA sévère
• > 7: mortalité : 100%

☞ SCORE SRIS : syndrome de réponse inflammatoire systémique (NOUVEAU SCORE DE REFERENCE)

  • T < 36°C ou > 38°C
  • FC > 90 bpm (N = 80 bpm)
  • FR > 20 cycles/min (N = 12/min)
  • PaCO2 < 32 mmHg (BU : 35-46 mHg)
  • leucocytes < 4G/L ou > 12 G/L avec 10% leucocytes immatures
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19
Q

Quels examens en cas de suspicion de pancréatite aigue ?

A

Recherche de signes de défaillances multiviscérale doit être associée à un examen biologique complet : PA, FC, FR, SaO2, bilan rénal complet, ionogramme plasmatique, bilan hépatique complet, bilan d’hémostase (Fg, plaquette, TP, TCA, groupage ABO, RAI)

Score de GLASGOW modifié peut être utilisé (moyen mnémotechnique : Ah j’ai un cul plat : A/G/CUL/PLA)
Chaque variable est relevée dans les 48 premières heures. La pancréatite est considérée comme sévère si au moins 3 variables sont présentes.

  • Age > 55 ans
  • Glycémie > 10 mmol/L
  • Calcémie < 2 mmol/L
  • Urée sanguine > 16 mmol/L
  • Leucocytes > 15G/L
  • PasO2 < 60 mmHg
  • LDH > 600 UI/L
  • Albuminémie < 32 g/L

Autres perturbations biologiques ?

  • Acidose métabolique (hypoxie) ou alcalose métabolique (vomissements)
  • Hypertriglycéridémie (50% des cas)
  • Syndrome inflammatoire (si CRP > 150 mg/ L à J2 → forme sévère)
  • CIVD (thrombopénie, ↑ TCA, ↑ TQ, ↑ D-dimères)
  • hémolyse (25%% des cas)
  • lipase ou amylase dans le liquide d’ascite
  • autres (peu utilisés) : α 2 macro globuline, α1 antitrypsine, α1 antichymotrypsine, IL6, Elastase, PLA2, peptide d’activation du trypsinigène.
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20
Q

Diagnostic para clinique d’une pancréatite aigue

A

• Echographie abdominale à faire dès l’arrivée aux urgences
Elle doit être axée sur la vésicule biliaire et les voies intra- et extra-hépatiques pour éliminer ou rechercher une pancréatite biliaire objectivée par dilatation biliaire.
Elle permet aussi de dépister d’éventuelles complications.

• TDM (tomodensitométrie) abdominal après injection de produit de contracte iodé (PCI)
Elle permet de faire la différence entre la forme oedémateuse et la forme nécrotico-hémorragique, évalue les lésions pancréatiques et apprécie le nombre et l’extension des coulées pancréatiques permettant d’établir le score de Balthazar qui a un grand intérêt pronostic.
☞ Vérifier que le patient ne soit pas sous metformine avant injection de PCI et vérifier que la fonction rénale avant toute injection

• ECG : diagnostic différentiel du syndrome coronarien aigu

21
Q

Score de BALTHAZAR

A

SCANNER
Stade A : pancréas normal - 0 pt

Stade B : élargissement de la glande : 1 pt

Stade C : Infiltration de la graisse péri-pancréatique : 2 pts

Stade D : coulée de nécrose unique : 3 pts

Stade E : Plus d’une coulée de nécrose ou bulles de gaz au sein du pancréas ou d’une coulée de nécrose 4pts

SCANNER /3 et < 1/2AVEC INJECTION
Pas de nécrose : 0pt
Nécrose < 1/3 glande : 2 pt
Nécrose > 1/3 et < 1/2 de la glande : 4 pts
Nécrose > 1/2 glande : 6 pas
22
Q

Diagnostic différentiel de la pancréatite aigue ?

A
  • ulcère gastrique et duodénal
  • occlusion
  • infarctus du myocarde
23
Q

Traitement de la pancréatite aigue ?

A

☞ HOSPITALISATION en urgence dans un service de gastro-entérologie

⚠ Pas de traitement spécifique de la pancréatite aigue → traitement symptomatique

OBJECTIFS :
1) Corriger le choc hypovolémique (car oedème massif de la loge pancréatique)
→ Expansion volémique rapide par le Ringer lactate serait plus efficace dans la prévention du SIRS + prise en charge de la réhydratation due aux vomissements + surveiller FC, la PA et la diurèse
→ Rééquilibration hydroélectrique et acido-basique
↪ +/-perfusion GLUCOSE 5% : 3L/jour à réduire après 2 à 3 jours (NB : glucose peut donner hypernatriémie)
→ Déperdition globulaire : transfusion sanguine possible après 48h

2) Lutter contre la douleur
→ Lutte contre la douleur avec paracétamol (prudence alcoolique)
- PAS de morphine : spasmes biliaires
- préférer la buprénorphine si douleur
- ⚠ PAS d’AINS, salicylés contre-indiqués => hémostase !)
☞ spasmolytiques (tiémonium = antispasmodique puissant VISCERALGINE ou phloroglucinol)
↪ vessie de glace sur le ventre
↪ antalgiques morphiniques et dérivés non indiqués du fait du spasme qu’ils provoquent sur les voies biliaires, le canal de Wirsung et le sphincter d’Oddi, peuvent utilisés en cas de douleur importante.
Buprénorphine IV, SC si douleurs rebelles après 48h de wash-out morphinique

3) Mettre au repos le pancréas (neutraliser les sécrétions) - contrôle glycérique rigoureux
→ jeûne absolu jusqu’à disparition des douleurs abdominales
→ Possibilité d’aspiration douce et continue du liquide gastrique par sonde nasogastrique avec compensation volémique
→ possible utilisation d’un traitement antisécrétoire (analogue somatostatine) = Octréotide SC
→ Apports caloriques nécessaire
- si pancréatite peu sévère : glucosé
- si pancréatite sévère (en cas de jeune prolongé) : nutrition artificielle parentérale hypercalorique et hyper-protidique. (30 à 35 Kcal/kg/jour)
↪ relais enteral dès que possible

4) Pallier les insuffisances éventuelles en particulier respiratoires (si épanchement pleural) et rénales
→ Oxygénothérapie voire assistance respiratoire suivant l’état du patient

5) Prévenir les surinfections
- antibiothérapie préventive justifiée si nécrose > 30% de la glande : risque d’infections à entérobactéries et anaérobies
- antibiothérapie nécessaire si hémoculture ou ponction de collections positives
- antibiothérapie adaptée secondairement à l’antibiogramme
- En 1ere intention : fluoroquinolone en association avec céphalosporine (C3G) ou aminoside.

  • Hospitalisation en urgence en unité de soins intensifs ou en réanimation
  • Evaluation de l’état clinocobiologique du patient plusieurs fois par jour pour détecter une aggravation
  • Repos au lit strict
  • Arrêt de tout médicament potentiellement aggravant

-Eventuellement chirurgie : cholangie Pancréatographie rétrograde voie endoscopique (CPRE)

⚠ Prise en charge biologique

  • pancréatite aigue lithiase biliaire : chirurgie
  • pancréatite alcoolique : arrêt de l’lcool
  • hypertriglycéridémie :fibrates
  • arrêt des médicaments : antirétroviraux, furosémide, oestrogènes

⚠ Suivi : recherche de complications
- défaillance multiviscérale, SDRA, insuffisance rénale, signes infectieux, troubles de la coagulation et hémorragie, apparition de pseudokystes

24
Q

Traitements des complications de la pancréatite aigue ?

A
  • fistule pancréatique : chirurgie
  • prévention de la surinfection de la nécrose
    → chez les patients avec fièvre et leucocytose on utilisera du TIENAM IV (= imipénème) ou lévofloxacine + métronidazole
  • pseudokystes : si < 6 cm, un traitement conservateur suffit, si > 6 cm, nécessité d’un traitement endoscopique ou chirurgical
  • prévention des complications de la réanimation :
    • changement fréquent de position, mobilisation active et passive
    • prévention des thromboses veineuse (HBPM SC)
    • protection gastrique : oméprazole ou pantoprazole
25
Q

Surveillance clinique et biologique

A

Evaluation de la douleur par EVA, PA, FC, FR, température, SpO2, lipasémie, glycémie, NFS, CRP, TDM

26
Q

Pancréatite aigue : étiologie médicamenteuse

A

“PANCREATITES”

Prednisolone (corticoïdes surtout chez l'enfant)
Antirétroviraux (didanosine)
Neuro : acide valproïque
Cimétidine
Rifampicine
Enalapril
Azathioprine 
Tetracycline
Isoniazide
thiazidique et furosémide
oEstrogènes
Sulfamides
27
Q

Traitement étiologique de la pancréatite aigue

A

Pancréatite aigue biliaire (40% des cas)

  • sphinctéromie endoscopique en cas de calcul biliaire enclavé dans la voie biliaire principale (en urgence si angiocholite)
  • cholécystectomie à distance de la poussée de pancréatite aigue, idéalement par voie coelioscopique

Pancréatite aigue alcoolique (ingestion massive : 40% des cas)
- arrêt et définitif de toute boisson alcoolisée

Hypertriglicéridémies

Médicaments : Antirétroviraux, furosémide, œstrogènes

28
Q
Propriétés physicochimiques de l'amylase &amp; lipase
-masse moléculaire
-pH optimum
-substrats naturels
-activateurs
-isoformes plasmatiques
localisation tissulaire
A

-masse moléculaire :
AMYLASE : 50 000
LIPASE : 50 000

-pH optimum
AMYLASE : 7,0
LIPASE : 7,4-10,0

-substrats naturels
AMYLASE : amidon
LIPASE : triglycérides

-activateurs
AMYLASE : chlorures
LIPASE : collapse, calcium, acides biliaires

-isoformes plasmatiques
AMYLASE : types pancréatiques = 40% - types salivaires = 60%
LIPASE : 2 isoformes pancréatiques

  • localisation tissulaire
    AMYLASE
    amylase type pancréatique : pancréas
    amylase type salivaire : glandes salovaires, poumon, ovaires, utérus, glandes mammaires, prostate, tumeur
    LIPASE : pancréas +++, tractus digestif (lipase gastrique)
29
Q

Variations pathologiques :

  • pancréatite aigue
  • pathologie abdominale
  • insuffisance rénale
  • chirurgie cardiaque
  • oreillon
  • cancer ovarien
  • cancer bronchique
  • acide-cétose diabétique
  • macroamylasémie
A

☞ pancréatite aigue
amylasémie ↑ ou ↑↑ (type P)
lipasémie ↑ ou ↑ ↑

☞ acide-cétose diabétique
amylasémie : ↑ (types P et S - dans 50% des cas)
lipasémie : ↑

☞ insuffisance rénale
amylasémie : ↑ (types P et S)
lipasémie : ↑

☞ pathologie abdominale
amylasémie : N ou ↑ (type P ou S)
lipasémie : N ou ↑

  • chirurgie cardiaque
    amylasémie : N ou ↑ (type S)
    lipasémie N
  • oreillons
    amylasémie : ↑ (type S)
    lipasémie : N
  • cancer ovarien
    amylasémie : ↑ (type S)
    lipasémie : N
  • cancer bronchique
    amylasémie : ↑ (type S)
    lipasémie : N
  • macroamylasémie
    amylasémie : ↑ (type P ou S)
    lipasémie : N
30
Q

Lipasémie et amylasémie au cours de l’évolution d’une pancréatite aigue typique ?

A

Lipasémie : pic au jour 1 puis diminution

Amylasémie : pic au jour 2 puis diminution

31
Q

Macroamylase

Macrolipase

A

MACROAMYLASE
= macromolécule (Ig) + amylase (de type S ou P)
- si présence : aucune pathologie particulière ⚠
- MM importante :
→ complexe non éliminé par le rein
→ accumulation dans le plasma

☞ diagnostic de macroamylase évoqué par : hyperamylasémie + amylasurie normale
☞ confirmation : électrophorèse, filtration sur gel, PEG

Macrolipase exceptionnelle

32
Q

Lipasémie vs amylasémie : pourquoi préférer le dosage de l’un à l’autre ?

A

3 avantages

  • spécificité tissulaire supérieure
  • sensibilité analytique supérieure
  • normalisation plus tardive → diagnostic tardif possible

Qualités analytiques : idem

  • Lipasémie : augmente au bout de 1 jour alors que l’amylasémie, au bout de 2 jours
  • Lipasémie : augmentations plus fortes, normalisation plus tardive
33
Q

Localisation tissulaire des amyloses P et S, et de la lipase ?

A

Amylase P : pancréas

Amylase S : glandes salivaires, poumon, ovaires, utérus, glande mammaire, prostate, tumeurs

Lipase : pancréas, tractus digestif

34
Q

Recommandations HAS pour le diagnostic de pancréatite aigue

A

HAS 2009
- abandon de l’amylasémie

Diagnostic pancréatite aigue établi (sensibilité 100%) si

  • tableau clinique évocateur (douleurs)
  • lipasémie > 3N
  • activité déterminée dans les 48h
35
Q

Principales situations diagnostiques :

  • lipase N
  • lipase > 3N
  • lipase < 3N
A
  • lipase N : exclusion pancréatite aigue
  • lipase > 3N : pancréatite aigue
  • lipase < 3N
    • diagnostique tardif de pancréatite aigue
    • autres origines digestives
    • insuffisance rénale
    • opiacé (sphincter d’Oddi)

Autres perturbations biologiques pouvant accompagner une PA :

  • acidose métabolique (hypoxie) uo alcalose métabolique (vomissemnets)
  • hypertriglycéridémie (50% des cas)
  • syndrome inflammatoire (CRP > 150 mg/L à J2 → forme sévère)
  • CIVD
  • Hémolyse (25% des cas)
  • Lipase ou amylase dans le liquide d’ascite
  • autres : α2-macroglubiline, α1-antitrypsine, α1-antichymotrpsine, IL6, élastase, PLA2, peptide d’activation du trypsinogène
36
Q

Recherche étiologique d’une pancréatite aigue

A

40% de lithiase biliaire
40% alcool (éthanol : Osm calculée : 2NA + Glucose + urée) - Osm mesurée → Trou osmolaire > 10 mOsm)

  • bilan hépatique à la recherche d’une origine biliaire (meilleur marqueur ALAT>3N)
  • dosage des marqueurs d’une intoxication alcoolique chronique
  • calcémie et triglycérides
  • examens bactériologiques, viraux et parasitaires
  • étude génétique chez les individus jeunes (après avoir exclus les autres causes)
37
Q

Suivi thérapeutique/ complications de PA

A
  • équilibre hydro-électrique et acido-basique
  • bilan hépatique, bilan rénal, NFS, CRP
  • étude microbiologique réalisée sur les prélèvements après ponction des épanchements liquidiens
  • CIVD
  • dosage répété lipase : peu d’intérêt

Suivi radiologique : tomodensitométrie avec injection de produit de contraste (score de Balthazar)

38
Q

Détection des séquelles d’une PA

A
  • glycémie

- exploration de la fonction exocrine du pancréas

39
Q

Sécrétion Pancréatique : composition enzymatique ?

A
  • α amylase pancréatique
  • cholestérol estérase
  • phospholipase
  • lipase
  • protéases
40
Q
  • α -Amylase Pancréatique
  • cholestérol estérase
  • phospholipase
  • protéase
A

✯ α- amylase pancréatique
Enzyme coupant liaison 1-4 Glucose

  • amidon (glucose linéaire)→ glucose, maltose, maltotétrose
  • glycogène (glucose ramifié 1,4; 1-6) → glucose, maltose, maltotétrose, dextrine

NB : isomaltase : coupure liaison 1-6

✯ cholestérol estérase
Enzyme hydrolysant cholestérol estérifié → absorption cholestérol

Cofacteur : acide biliaire donne le sens de la réaction et protège l’enzyme de la dégradation
Saponification

Cholestérol estérifié soluble ou inclus dans micelle

Monoglycéride, rétinol estérifié

✯ Phospholipase
Enzyme hydrolysant phospholipides

Cofacteur : acide biliaire, calcium

PL A1 → hydrolyse liaison ester en 1 du glycérol
PL A2 → hydrolyse liaison ester en 2 du glycérol

✯ Protéase
•  Enzyme dégradant liaison Aa-Aa
Trypsinogène → Trypsine 
•  Chymotrypsinogène → Chymotrypsine 
•  ProElastase → Elastase
•  Pro carboxypeptidase → Carboxypeptase A et B
41
Q

Régulation de la sécrétion du suc pancréatique

A

Distension estomac → stimulation du nerf vague X → stimulationsécrétion pancréatique exocrine

Présence HCl, lipide émulsionné, AG, AA essentiels dans duodénum → sécrétion hormone

Hormones intestinales stimulent la sécrétion pancréatique
• Sécrétine
- muqueux proximal du duodénum
- action : ↑ sécrétion hydroélectrolytique (HCO3-) → ↑ flux pancréatique
- sécrétion Ac biliaire, ↓ HCl dans estomac

  • CCK- PZ : Cholecystokinine - Pancréozymine
  • muqueuse duodénum et jéjunum
  • contraction de la bile
  • variation :
    • régime alimentaire : ↓ protéine, ↑ glucide → protéase, ↑ amylase
    • âge : ↓ protéase
42
Q

Test du tubage duodénal

A

Prélèvement ; tubage duodénum sous contrôle radiographique

Matériel : sonde à 2 ballonnets gonflables → isolement portion intestin en contact avec ampoule de Vaters

Liquide = sécrétion pancréas + bile + estomac + salive

REACTION : Stimulation pancréas
→ direct :
- sécrétine : injection / perfusion sécrétine → sécrétion électrolytique
- sécrétine + CCK : injection → sécrétion électrolytique + enzyme

→ indirecte
- prise d’un repas standardisé

OBSERVATION : 
Débit suc pancréatique
Carbonate acide
Lésion obstructive pancréas
Composition et activité enzymatique
43
Q

Paramètres biologies / pancréatiques

  • diagnostic
  • pronostic
  • etiologie
  • suivi thérapeutique
  • séquelles
A
DIAGNOSTIC
- élément principal : Lipasémie 
↪ s'élève en cas de pancréatite aigue (peut s'élever en cas de pathologie abdominale, d'insuffisance rénale ou d'acido-cétose... mais plus spécifique de la pancréatite que les autres)
- abandon de l'amylasémie
- amylasurie rarement déterminée
PRONOSTIC
- le plus utilisé : score de RANSON : 11 paramètres
→ Paramètres déterminés à l'admission
Age > 55 ans
GB > 16 000/mm³
Glycémie > 11 mmol/L (sauf diabète)
LDH > 1,5N
ASAT > 6N
→ Paramètres déterminés à l'admission e 48h plus tard
Calcémie < 2,0 mmol/L
↓ Hématocrite > 10%
PaO2 < 60 mmHg
↓ bicarbonates > 10 mmol/L
↑ urée plasma > 1,8 mmol/L
Séquestration liquidienne

Chaque paramètre est affecté d’un coefficient 1 : l’indice peut varier de 0 à 11
PA sévère si indice > 3
Mortalité de 100% si indice = 7

☞ SCORE SRIS : syndrome de réponse inflammatoire systémique (NOUVEAU SCORE DE REFERENCE)

  • T < 36°C ou > 38°C
  • FC > 90 bpm (N = 80 bpm)
  • FR > 20 cycles/min (N = 12/min)
  • PaCO2 < 32 mmHg (BU : 35-46 mHg)
  • leucocytes < 4G/L ou > 12 G/L avec 10% leucocytes immatures

ETIOLOGIE

  • lithiase biliaire : 30-40%
  • alcool 30-40%
  • non alcoolique, non biliaire : 20-40%
    • Bilan hépatique à la recherche d’une origine biliaire : ALAT > 3N
    • Dosage des marqueurs d’une intoxication alcoolique chronique : CDT (Transferrine désialylée), VGM, GGT
    • Trglycéridémie et calcémie
    • Examens bactériologiques, viraux parasitaires
    • Examens génétiques (après avoir exclu les autres causes)

SUIVI THERAPEUTIQUE

  • Equilibre hydro-électrolytique et acido-basique
  • Bilan hépatique et rénal, gazométrie, NFS, CRP
  • Examens bactériologiques réalisés sur les prélèvements après ponction des épanchement liquidiens
  • CIVD
  • le dosage répété de la lipasémie a peu d’intérêt ⚠
  • Suivi radiologique tomodensitométrie avec injection de produit de contraste

SEQUELLESh

  • glycémie
  • exploration de la fonction exocrine du pancréas
44
Q

Pancréatites d’origine infectieuse

A

les pancréatites aiguës infectieuses se rencontrent principalement au cours d’infection

  • ourlienne,
  • de cytomégalovirose en particulier dans le cadre d’infection à VIH, d’hépatite B, d’entérovirose (ECHO- virus et coxsackie).

Les pancréatites bactériennes ou mycotiques sont rares.

Les parasitoses de type
-  ascaridiose
- distomatose
-  ou hydatidose 
peuvent entraîner des pancréatites aiguës au cours de la migration des larves à travers le sphincter d'Oddi
45
Q

Citer les examens biologiques complémentaires éventuels à visée diagnostique,
étiologique et pronostique.

A

A VISEE DIAGNOSTIC
- lipasémie

A VISEE ETIOLOGIQUE

  • syndrome de cholestase : GGT, PAL, bilirubinémie totale et conjuguée
  • bilan lipidique : TG/CT
  • constantes érythrocytaire : VGM
  • examens bactériologiques, viraux et parasitaires

A VISEE PRONOSTIC : Score de Ranson

  • A l’admission : tous les examens sont dans le bilan
  • Puis 48h plus tard : calcémie, pO2, CRP
Paramètres déterminés uniquement à l’admission
• Age > 55 ans
• Leucocytes > 16000/ mm³ 
• Glycémie > 11 mmol/L
• LDH > 1,5 N
• ASAT > 6N
Paramètres déterminés à l’admission et 48 h plus tard
• Calcémie < 2,00 mmol/L
• hématocrite > 10%
• PaO2 < 60 mmHg
• bicarbonates > 4 mmol/L
• urée plasma > 1,8 mmol/L
• Séquestration liquidienne > 6 litres
À 48 h : CRP > 150 mg/L : forme sévère
Chaque paramètre est affecté d'un coefficient 1
L'indice peut varier de 0 à 11
PA sévère si indice > 3
Mortalité 100% si indice = 7
46
Q

Alcoolique chronique et antalgiques ? Autres mesures ?

A
  • La pancréatite aigue en elle même n’ est pas un argument pour modifier la posologie du paracétamol
  • Mais patient alcoolo dépendant
  • Alcool induit le CYP 2 E 1 →augmentation de la formation de NAPQI
  • Diminution des réserves en glutathion
  • Hépatopathie chronique pas de donnée sur une éventuelle IHC

→ Par précaution, limiter à 3 g/j avec intervalle de 4 h

⚠ morphine
• Effets indésirables de la morphine spasme des voies biliaires, canal de Wirsung et sphincter d’ Oddi → diminution théorique des sécrétions
pancréatiques et aggravation de la pancréatite
• Mais douleur

Penser aux mesures associées pour ETOH :

  • vit B1B6/PP
  • prévention du syndrome de sevrage alcoolique (oxazepam , diazepam …)

Mesures générales :

  • surveillance clinique pluriquotidienne
  • apports hydro électrolytiques importants
  • anticoagulation préventive (contexte inflammatoire avec risque de thrombose)
47
Q

Quelle est l’ utilité de la sonde gastrique mise en place ?

Pourquoi avoir suspendu l’alimentation entérale orale ?

A
✯ Sonde
• Phase initiale de la PA → iléus réflexe fréquent (arrêt du transit intestinal) → intolérance digestive qui nécessite une aspiration gastrique (pour vider le contenu
gastrique)
• Uniquement si vomissements répétés
• Mal supportée

✯ Alimentation orale induit une sécrétion d’enzyme pancréatique → Mise en jeun
• L’alimentation orale peut favoriser la migration d’un calcul selon l’origine de la PA
• Mise au repos pancréatique : diminuer la stimulation de la sécrétion pancréatique enzymatique susceptible d’aggraver les lésions du pancréas
• Ne pas prolonger → reprise alimentation après 48h sans douleurs (souvent nutrition entérale)

48
Q

Pancréatite iatrogène ?

A
  • antirétroviraux : lamivudine, didanosine, zidovudine
  • antibiotiques : tétracyclines, métronisazole, cotrimoxazole, érythromycine, sulfamides
  • anti-parasitaires : antimoine de méglumine, métronidazole, pantamidine
  • antalgique : morphinique ++++
  • anti-HTA : thizidique, furosémide, énalapril
  • antiépileptiques : acides valproïque, carbamazépine
  • immunosuppresseurs : ciclosporine, azathioprine
  • AIS
  • oestradiol
49
Q

Quels sont les examens complémentaires à réaliser pour évaluer la gravité de la pathologie ?

A

☞ SCORE SRIS : syndrome de réponse inflammatoire systémique (NOUVEAU SCORE DE REFERENCE)

  • T < 36°C ou > 38°C
  • FC > 90 bpm (N = 80 bpm)
  • FR > 20 cycles/min (N = 12/min)
  • PaCO2 < 32 mmHg (BU : 35-46 mHg)
  • leucocytes < 4G/L ou > 12 G/L avec 10% leucocytes immatures
☞ SCORES RANSON : score de gravité : risque de mortalité > 3 critères → 15 à 40% de mortalité (GALLA BOUCHE)
A l'admission : GALLA
- glycémie > 11 mol.L (ou 2 g/L)
- âge > 55 ans
- leucocytes > 16 G/L (N = 4-10 G/L)
- LDH > 350 UI/L (N < 248 UI/L)
- ASAT > 250 UI/L (VU < 35 UI/L)

A 48h : BOUCHE

  • bicarbonates : diminution > 4 mmol (N : 23-27 mmol/L)
  • O2 : PaO2 diminuée < 60 mmHg (N = 80)100 mmHg)
  • urée augmentée > 1,8 mmol (par rapport à l’entrée) (N = 2,5-7,5 mmol/L)
  • Calcémie < 2 mmol/L (N = 2,2-2,6 mmol/l)
  • Ht diminuée > 10% (♂ 0,42-0,54 / ♀ 0,37-0,47)
  • Eau séquestrée > 6L

☞ Score de Balthazar : score radiologique

Imagerie
- échographie
- TDM abdominale
- scanner
à réaliser dans les 48 premières heures avec produit de contraste (sauf en cas d’insuffisance rénale) pour visualiser les coulées de nécrose extra-hépatique
- nécrose du pancréas et les complications (hémorragies, fistules, perforation d’organe creux)