Milgram et l’obéissance ou la soumission à une autorité Flashcards
G. Delelis
L’obéissance est omniprésente dans nos vies
Les exemples sont nombreux et sont autant des faits exceptionnels que des faits relevant de la chronique, du quotidien
L’obéissance
Une modification du comportement à travers laquelle un individu répond par la
soumission à un ordre qui lui vient d’une autorité “légitime”
Expérience de Milgram
65% d’obéissance
Facteur 1: Proximité professeur - élève
Feedback à distance : 65%
Feedback audio (vocal) : 62.5%
Proximité : 40%
Contact physique : 30%
Plus la “victime” avance, plus on recule
Facteur 2 : Dilution de responsabilité
Un pair donne les chocs : 92.5%
On obéit plus quand il s’agit de transmettre
un ordre que lorsqu’on doit l’exécuter soi-même
Facteur 3 : Proximité de l’autorité
Expérience princeps/de base : 65%
Instructions téléphoniques : 20.5%
Bande enregistrée : 12.5%
Plus elle avance, moins on recule
Facteur 4 : Ordres… de l’autorité
Expérience princeps : 65%
L’expérimentateur part, un compère dit de continuer : 20%
L’expérimentateur prend la place de l’élève : 100%
L’élève réclame des chocs, l’expérimentateur refuse : 100%
Facteur 5 : Unanimité des ordres
Expérience princeps : 65%
Deux expérimentateurs, autorité divisée : 0%
Facteur 6 : Preuve/Validation sociale
Expérience princeps : 65%
3 professeurs, 1 naïf/2 avec compères (un arrête à 150V, l’autre à 210V) : 10%
3 professeurs, 1 naïf/2 compères qui obéissent : 72.5%
Les autres constituent un modèle pour les
comportements d’obéissance ou de rébellion (comparaisons sociales)
Facteur 7 : Légitimité de l’autorité ?
Information explicite : 47.5%
Facteur 8 : Prestige de l’institution
Local peu avenant : 47.5%
L’habit fait bien le moine (effet uniforme ou effet blouse)
Le port de l’uniforme change la perception
Compères masculins (21-23 ans) habillés en pompier ou en tenue civile décontractée Dans la rue
Sourire adressé à des jeunes femmes approximativement du même âge qu’eux
Rappel des caractéristiques du dispositif de Milgram
- Les sujets doivent envoyer des chocs électriques à la cible : Ce ne
sont pas des jugements ou des choix perceptifs mais des comportements dirigés vers une personne réelle - Situation non ambiguë :Lla personne “recevant” les chocs exprime la douleur
- La source d’influence représente une autorité : Asymétrie entre
source et cible d’influence - La majorité est qualitative et non quantitative
- Le comportement de la majorité n’est pas aléatoire (expérimentateur tient le rôle qui lui est prescrit tandis que la
minorité - les sujets - peut arrêter l’envoi des chocs) - Pression explicite demandant aux sujets de se conformer : On leur demande de donner une réponse spécifique. Ils doivent remplir un rôle
- Les sujets sont seulement cibles d’influence
Interprétation théorique de l’expérience de Milgram
Sujets = sadiques ? → pas une question de personnalité
Sujets = ne pensent pas que leur “victime” souffre ? → pas possible car ils ressentent des mal-être qui montre qu’ils savent
Sujets = rôle de leur état de tension ? → divisée entre obéissance et remord de faire ça à la personne
On passe d’une autonomie versus agentisme
Etat Agentique
La situation engendre l’obéissance parce qu’elle a la faculté de produire un état de déresponsabilisation de l’acteur aux commandes
“Etat d’appréciation de responsabilité dans lequel l’individu ne se perçoit pas comme agissant de manière autonome mais comme simple agent d’une autorité”
Techniques du pied dans la porte
Situation contrôle : Evaluation du coût de la requête/de l’injonction = coût infime (15V) / coût exorbitant (450V)
Pied-dans-la-porte : Evaluation du coût de la requête /de l’injonction = coût infime (15V ) / coût exorbitant (450V)
⇒ Succession de coûts infimes plus rationalisation à chaque étape
Est ce du a des facteurs culturels ?
Recherches menées à différentes époques en différents lieux : Toujours un taux d’obéissance comparable, voire supérieur
Réalisée dans plein de pays différents
En moyenne, taux d’obéissance = 72.1% Donc pas vraiment lié à la culture
Obéissance “administrative”
Meeus et Raaijmakers, 1986
Administrer une torture moral plutôt que physique
On a des participants et on leur dit qu’on s’intéresse à la gestion du stress
On demande de poser pleins de questions à un chômeur de longue durée qui à réussi tout les test et à la clé le dernier avant d’obtenir l’emploie et on demande de lui mettre la pression → 92% d’obéissance
Est ce du a des facteurs socio-démographiques ?
Influence de catégories socio-professionnelles et du niveau d’éducation : Non car on est socialisé pour obéir et quelque soit la position sociale il y a aucune disparité
Influence de l’âge : Non il n’y a aucune différence on obéit de la même manière
Influence du genre : Effets variables mais non les hommes et les femmes sont aussi obéissant l’un que l’autre
Influence de l’appartenance ethnique de l’élève : oui, effets dépendants du contexte et de la désirabilité sociale
Influence de la proximité sociale de l’élève : Oui
Et si la victime c’est soi-même ??
Kudirka, 1965
La tâche est de manger des cookies qui sont amer et rendent très malade
L’expérimentateur à pour but que les sujets se rendent malades même si le sujet est une victime avec une expérience bien ficelé on peut obéir même si ça nous met dans le mal