L'enquête Flashcards

S. De Bosscher

1
Q

Enquête

A

Correspond à la recherche méthodique d’informations
Vise à mettre en évidence des comportements, des opinions, … d’un groupe sociale et de trouver un lien entre les relations

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2
Q

Deux techniques de l’enquête

A

Le questionnaire et l’entretien

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3
Q

L’entretien

A

Permet le recueil d’informations verbales et permet une analyse qualitative

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4
Q

Le questionnaire

A

Une analyse quantitative qui permet de récolter de gros échantillon et de faire un traitement statistique

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5
Q

Chauchat

A

L’enquête, dans le langage courant, signifie interrogation, audition de témoin. Dans le domaine de la recherche, elle prend le sens large d’investigation.

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6
Q

Spécificité de l’enquête

A

Une procédure de recherche et non un procédé de recherche
C’est un phénomène qui se produit naturellement

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7
Q

En quoi consiste l’enquête ?

A

A susciter un ensemble de discours individuel puis de les interpréter et les généraliser à une population générale

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8
Q

Quelles sont les conséquences pour la personne interrogé ?

A
  • Ne se plie pas nécessairement à toutes les consignes
  • Ne dit pas nécessairement sa/la vérité
  • Fait ce quelle veut ou peut dire
  • Ses propos sont structuré par un ensemble de facteurs
  • Les discours ne peuvent être interprétés que par rapport aux conditions dans lesquelles ils ont été obtenus
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9
Q

Quelles conséquences sur le chercheur ?

A
  • N’est pas toujours neutre, son comportement peut influencer la personne interrogée
  • Il faut faire attention à nos propres comportements qui peuvent influencer la personne
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10
Q

L’enquête diffère de

A

L’observation et l’expérimentation

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11
Q

Quelles conséquences sur le matériel ?

A
  • Le matériel recueilli est un matériel verbal, il peut contenir des problèmes de sens
  • Il faut faire attention à la différence de langage au moment de la création des questions mais aussi au moment de l’analyse des résultats
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12
Q

Dans l’observation on note

A

Les comportements, on suscite des comportements, on peut influencer les comportements, on s’intéresse a des individus, etc.

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12
Q

Dans l’expérimentation on crée

A

Une situation artificielle, on provoque des comportements, etc.

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13
Q

Il existe une relation enquêteur-enquêté

A

L’observation porte sur les individus alors que l’enquête porte sur des groupes sociaux

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14
Q

Trois grandes phases de l’enquête

A
  • La phase préparatoire : Phase d’élaboration du cadre de la recherche
  • La pré-enquête : Phase d’opérationnalisation de la recherche théorique
  • L’enquête définitive : Phase de vérification systématique des hypothèses
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15
Q

La phase préparatoire

A
  • Analyse bibliographique et étude documentaire
  • Cadre conceptuel (enquête empirique) ou théorie (enquête fondé sur un model théorique)
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16
Q

La pré-enquête

A
  • Observation préliminaire (entretien exploratoire)
  • Recherche d’indicateurs
  • Choix et construction des outils
  • Reformulation des hypothèses
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17
Q

L’enquête définitive

A
  • Entretien/questionnaire
  • Collecte de données
  • Traitement des données et analyse
  • Construction/reconstruction théorique
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18
Q

Lazarsfeld, 1958

A

La démarche d’opérationnalisation se déroule en trois phases : La définition du concept, sa spécification en dimensions et le choix des indicateurs relatifs aux dimensions retenue

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19
Q

Sexisme hostile

A

Antipathie : Les femmes sont considérées comme cherchant à contrôler les hommes, par la sexualité ou par le féminisme, pour accéder au pouvoir et au statut supérieur

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20
Q

Sexisme bienveillant

A

Paternalisme : Les femmes sont considérées comme des êtres subordonnées, mieux adaptées aux rôles traditionnels de bas statut, qui doivent être protégées, chéries, vénérées pour leur vertu

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21
Q

Trois sous-dimensions

A
  • Le pouvoir
  • La différenciation de genre
  • L’hétérosexualité
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22
Q

Les indicateurs factuels et formel

A

Indicateurs qui ne font pas appel à l’appréciation subjective de la personne interrogée, faciles à recueillir.
Factuels : Participation personnelle à une manifestation, participation à un vote particulier, fréquentation d’un supermarché.
Formels : Statut professionnel, appartenance à un parti politique, sexe, âge, …

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23
Q

Les indicateurs d’ordre subjectif

A

Indicateurs d’opinion, d’attitude ou de représentation mentale d’un fait, d’un événement ou d’un phénomène particulier

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24
Q

Détermination des indicateurs

A

Démarche empirique : On part de l’observation des comportements et attitudes pour déterminer les indicateurs
Dans un premier temps, on définit les variables que l’on veut étudier
Puis on recherche par observations, par tâtonnements, par associations d’idées toutes les manifestations possibles de ces variables

Démarche “théorique” : On part d’une théorie et on recherche des indicateurs qui correspondent exactement aux concepts tels qu’ils sont définis dans le cadre théorique concerné
Démarche qui va en sens inverse, de la théorie aux indicateurs

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25
Q

Lien entre variable et indicateurs

A

Le lien opératoire entre un indicateur et la variable qu’il représente est un processus d’inférence inductive
On induit l’existence ou non de la variable à partir de la présence ou non de l’indicateur
Ce lien présente un caractère aléatoire, la relation entre les deux est définie en termes de probabilité et non de certitude
De plus, on n’est jamais certain qu’il existe une correspondance totale entre ce que font les gens et ce qu’ils disent

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26
Q

L’échantillonnage

A

L’échantillonnage permet la généralisation à la population parente

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27
Q

On distingue deux types d’échantillonnage

A
  • L’échantillonnage probabiliste qui repose sur des techniques aléatoires de sélection
  • L’échantillonnage non probabiliste qui repose sur des techniques empiriques de sélection
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28
Q

L’échantillonnage aléatoire simple

A

Le plus élémentaire mais pas le plus simple
Il consiste à tirer au sort un ensemble d’individus dans la population cible
Cela suppose d’avoir la liste complète des personnes composant cette population

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29
Q

L’échantillonnage aléatoire systématique

A

Le plus élémentaire mais pas le plus simple
Il consiste à tirer au sort selon un critère un ensemble d’individus dans la population cible
Cela suppose d’avoir la liste complète des personnes composant cette population

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30
Q

L’échantillonnage aréolaire

A

Basé sur un quadrillage du lieu dans lequel se trouve la population
Ensuite on numérote chacune des zones puis on tire au sort certaines de ces zones et on devra interroger toutes les personnes des zones sélectionnées

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31
Q

L’échantillonnage par strates

A

Découpage de la population sur la base d’un critère (exemple : revenu, type d’habitat, …) et on interroge le même nombre d’individus dans chacune des strates
Même nombre d’individus tiré au sort par strates

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32
Q

L’échantillonnage en grappes (ou groupes)

A

Découpage de la population sur la base d’un critère (exemple : revenu, type d’habitat, …) et on interroge le même nombre d’individus dans chacune des strates
Ces individus sont tirés au sort

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33
Q

L’échantillonnage par quotas

A

Le plus raffiné
On reproduit les mêmes caractéristiques entre la population parente et l’échantillon (exemple : le même pourcentage d’hommes)

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34
Q

Le sondage par échantillon maître ou par unités-types

A

Les instituts de sondage utilisent ce type de sondage
Les mêmes personnes sont interrogées plusieurs fois

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35
Q

Lors de l’entretien on peut observer une relation particulière entre interviewé et interviewer

A
  • Interviewé : Deux exigences contradictoires, désir d’être agréable et le souci de ne pas en dire trop, de donner des infos trop personnelles qui pourrait nuire à son image
  • Interviewer : Cherche à obtenir des informations authentiques, à atteindre une dimension personnelle
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36
Q

La relation est donc asymétrique du point de vue informationnel et du point de vue relationnel

A

L’interviewé est en possession d’informations dont l’interviewer à besoin, ce qui le met en position de force informationnelle
Mais il est également en position de faiblesse, d’infériorité, d’un point de vue relationnel, il reconnaît certaines compétences à l’interviewer

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37
Q

On est donc dans une situation paradoxale

A

L’interviewer à des attentes précises mais en même temps il veut que l’interviewé s’exprime librement avec le risque de ne pas avoir toutes les informations dont il a besoin
Si l’interviewer est trop précis/directif il peut induire des réponses particulières chez l’interviewé qui ne répond pas ce qu’il pense mais ce qu’il croit qu’on attend de lui
En même temps si les consignes ne sont pas assez précises/trop larges cela peut entraîner de l’incertitude et des réponses ambiguës

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38
Q

Fonctions de l’entretien exploratoire

A
  • C’est un complément à la recherche théorique
  • Il permet une étude du contexte socioculturel
  • Il nous apporte des informations d’ordre lexicales et sémantiques
  • Il peut permettre de découvrir des aptitudes et représentations auxquelles on n’aurait peut être pas pensé
  • Il nous permet de définir un répertoire d’attitude
  • Il permet la recherche d’indicateurs, variables auxquelles on n’aurait peut être pas pensé
  • C’est un étape préalable à la construction d’un guide d’entretien ou d’un questionnaire
  • Il nous aide à élaborer des hypothèses spécifique ou de reformuler nos hypothèses
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39
Q

Caractéristiques de l’entretien exploratoire

A
  • Il est basé sur une attitude peu directive (question de départ puis pas d’autres questions)
  • Il a un effectif restreint (10/15 personnes)
40
Q

Objectifs de l’entretien comme méthode d’enquête

A
  • Permet d’appréhender les processus de pensée des personnes avec une plus grande finesse
  • Permet de mettre au jour les opérations mentales mises en œuvre par les individus dans la gestion de la réalité sociale, des attributions causales, des attitudes, des représentations sociales, …
  • Permet de traduire sa pensée de manière progressive, modulée, personnelle, sans l’enfermer dans un cadre de références ou des schémas de pensée préétablis
41
Q

Inconvénients de l’entretien comme méthode d’enquête

A
  • C’est une méthode lourde et coûteuse (entraînement quand plusieurs interviewers)
  • Il faut ensuite analyser les données grâce à une méthode de contenue appelé l’analyse de contenu, plus souvent utilisé analyse de contenu thématique
42
Q

L’attitude de l’interviewer

A
  • L’interviewer doit avoir une attitude non directive, il ne doit pas dire ce que l’interviewé doit faire ou dire
  • Cette attitude repose sur de l’empathie, la capacité à se mettre à la place de l’autre
  • Cette attitude repose également sur une acceptation inconditionnelle, la possibilité d’accepter l’autre comme il est et de montrer de l’intérêt pour ce qu’il nous dit
  • Cette attitude repose aussi sur de la non-directivité, le fait que l’on ne donne pas de directive, d’indication à la personne interrogée
43
Q

Les trois types d’entretien

A
  • Non directif, libre ou en profondeur : Méthode clinique, on l’utilise pour les entretiens exploratoires avec une question au départ.
  • Semi-directif, semi-structuré ou centré : Intermédiaire, cadre souple car on s’adapte à ce que la personne dit, utilisé le plus souvent.
  • Directif : Ressemble à un questionnaire
44
Q

Les deux techniques et types d’intervention

A
  • Sur le thème de l’enquête : Les interventions de type directif (les consignes et les relances)
  • D’ordre relationnel : Les reformulations, montre qu’on écoute la personne et qu’on porte de l’intérêt à ce qu’elle dit
45
Q

Interventions de type directif
Les consignes

A
  • La première consignes : Celle de la prise de rendez-vous, la prise de contacte, on présente le thème de l’entretien
  • L’entretien à proprement parlé : Qu’on appelle l’ensemble des consignes ou le guide d’entretien
46
Q

Interventions de type directif
Cinq étapes

A
  • Élaboration des thèmes
  • Regroupement des thèmes dans un nombre limité de catégories, avec respect des règles de catégorisation
  • Intégration des thèmes dans le guide
  • Elaboration d’une/plusieurs questions par thème
  • Détermination ordre d’apparition (logique, psychologique ou thématique)
47
Q

Règles de catégorisation

A

Homogénéité
Objectivité
Pertinence
Exhaustivité
Exclusivité

48
Q

La première consignes : La consigne inductrice

A
  • On présente le thème générale de l’enquête
  • On présente aussi d’autres éléments comme le statut de l’interviewer, le cadre dans lequel se réalise l’entretien, si on peut l’enregistrer, …
  • Question inductrice, elle sert d’amorce qui va lancer l’entretien
49
Q

Les relances servent à

A

Reprendre les éléments du discours de la personne pour induire un nouveau sujet
Cela a une fonction relationnelle, et à la fois cela permet d’obtenir des informations

50
Q

Les reformulations

A

Les reformulations reposent sur un attitude non directive et ont pour but d’instaurer un relation d’écoute qui va inciter la personne à répondre le plus possible

51
Q

Deux type de reformulations

A

Du contenu explicite :
- Reformulation-résumé : On résume tout ce que la personne à dit
- Reformulation-écho : On fait écho à ce que la personne vient de dire
- Grommellement : Tout ce qui est non verbale, hochement de tête, …
Du contenu implicite :
- On va essayer de mettre au jours les émotions, les affects de la personne en se basant sur sa posture, ses hésitations, ses silence, les émotions qu’elle ressent, …, on va les expliciter
- On prend le risque d’une mauvaise interprétation, de la bloquer ou choquer mais aussi d’avoir des réaction négative de la personne

52
Q

L’analyse des entretiens (l’analyse de contenue)

A

Elle vise à révéler le contenu des propos recueillis et leur organisation afin d’analyser les liens entre discours et représentations des individus

53
Q

Deux phases de l’analyse des entretiens

A

Une phase de pré-analyse : On va faire une lecture flottante c’est-à-dire, qu’on va lire toute les interviews pour s’en imprégner, parmi le contenu que l’on va avoir, on ne va pas tout analyser, on va choisir ce que l’on va analyser
Une phase d’analyse :

54
Q

D’autres méthodes d’analyse d’entretiens

A
  • L’analyse lexicale
  • L’analyse thématique (la plus fréquemment utilisé)
  • L’analyse du discours
55
Q

L’analyse lexical

A

Repérer tous les mots et expressions présents dans les textes analysés et de les présenter par ordre décroissant de fréquence de citation dans des tableaux croisés, afin de mettre en évidence les différences existant entre les groupes d’individus
L’unité de découpage est un mot ou un groupe de mots

56
Q

L’analyse thématique

A

Le thème est l’élément organisateur du discours, il correspond à une unité de sens, qui peut être un mot, une phrase, un paragraphe, …
Chaque unité est placée dans une catégorie (le thème principal) qui regroupe différentes unités (les thèmes secondaires selon les 5 critères de l’intervention de type directif)

57
Q

L’analyse de discours

A

L’analyse de discours permet d’appréhender la relation existant entre l’interviewé et l’objet grâce à des indicateurs comme les verbes, les déterminants, les conjonctions de coordination pour comprendre la relation qui existe entre la personne et le sujet

58
Q

Selon Ghiglione et Matalon, 1978, les objectifs du questionnaire peuvent être de différentes natures

A
  • Estimer certaines grandeurs absolues
  • Estimer des grandeurs relatives
  • Décrire une population ou des sous-populations
  • Vérifier des hypothèses : Mettre en évidence des relations entre deux ou plusieurs variables
59
Q

Avantages du questionnaire

A
  • Peut être utilisé sur une vaste population et est le seul à être adapté aux enquêtes quantitatives
  • Semble rapide à construire
  • Facile et rapide à remplir
  • Dépouillement facile et peu coûteux
  • Observations systématiques et standardisées
  • Permet donc un traitement statistique aisé
60
Q

Inconvénients du questionnaire

A
  • Ne convient pas à toutes les observations, car limité aux réponses verbales
  • Limite les comportements verbaux, car les réponses peuvent être standardisées
  • Les comportements verbaux recueillis ne sont pas spontanés, mais suscités : Pas sûr qu’ils soient de bons indicateurs des comportements qui se produisent
61
Q

Le questionnaire est une méthode longue et complexe car on résout deux problèmes

A
  • Quelles questions faut-il poser ? Autrement dit quels indicateurs ?
  • Sous quelles formes ? Autrement dit, quel type de questions ?
62
Q

La construction des questions, 3 types

A
  • Les questions d’identification : Questions de données sociodémographiques, indicateurs formels, placés au début mais préférable de le mettre à la fin (sexe, age, étude…)
  • Les questions cibles : Concerne l’objet de l’enquête (thème de l’enquête)
  • Les questions de “remplissage” : Fait le lien, encadre les questions cibles, harmonise les transitions (question tampon)
63
Q

Premier conseil

A

Commencer le début du questionnaire et le haut de la page par des questions faciles, ça augmente la motivation

64
Q

Toutes les questions doivent être intelligibles

A

C’est-à-dire compréhensibles et comprises de la même manière par tout le monde, on utilise des thèmes simples et précis qui appartiennent au registre lexical
- On évite les mots savants, termes techniques, abstraits, génériques dont le sens est vague
- Il faut vérifier que le vocabulaire utilisé est bien compris par tout le monde
- Au niveau grammatical, on va utiliser des phrases simples et courtes
- Il faut éviter les négations et on bannit les double négations

65
Q

Toutes questions doivent être unidimensionnelles

A

Elle ne doit contenir qu’une seule idée, dimension

66
Q

Les questions doivent aller du général au particulier sinon

A

On induit un partie à prendre

67
Q

Les 3 différentes formes de question

A
  • QF : Question fermée
  • QE ou QCM : Question éventail ou question à choix multiple
  • QO : Question ouverte
68
Q

Éléments qui entrent en jeu

A
  • Les caractéristiques de l’indicateur : On utilise des questions fermés ou des QCM
  • La connaissance de l’indicateur : Si on a peu d’informations on fait une question ouverte et si on en a assez on peut poser des QCM
  • Les effets prévisibles de la question : On peut choisir d’utiliser des questions psychologiques dans le but de détendre la personne, une question ouverte
  • Les conditions de passation : Si on est face à face ou au téléphone, oral, on évite les questions ouverte
  • Le dépouillement des réponses : Rapide pour les question fermée et les QCM mais plus longue et coûteux pour les questions ouverte
69
Q

La question fermée
Principe

A

On ne répond que par oui ou par non toutefois avec ces deux réponses on peut rajouter la “non-réponse” et la réponse “sans opinion”
Elle est schématique car elle est plus adaptée à l’observation d’indicateurs simples, bien définis, concrets plutôt qu’aux indicateurs complexes, subjectifs, pour lesquels une réponse dichotomique serait trop simpliste

70
Q

La question fermée
Avantages

A

Elle est simple au niveau de l’énoncé
L’enquêté peut y répondre rapidement et facilement
Elle est aussi pré-codée donc facile à dépouiller
Elle peut être aussi utilisée en grand nombre dans un questionnaire

71
Q

La question fermée
La non-réponse

A

Correspond à un refus de répondre ou un oubli de la part de l’enquêté ou de l’enquêteur
La non-réponse peut servir d’indicateur, si il y a beaucoup de non-réponse, on peut s’interroger et l’étudier

72
Q

La question fermée
La réponse sans opinion

A

Le fait d’en proposer permet de distinguer les non réponses et les réponses sans opinion
Pour certains, il est préférable de faire distinguer la réponse sans opinion
Mais inconvénient car peut inciter la personne à l’utiliser
Ne pas confondre les non réponses et sans opinion et on peut l’utiliser comme indicateur d’une attitude particulière
Si on ne la propose pas, cela peut rendre mal à l’aise les personnes
La réponse sans opinion est égale aux gens qui n’osent pas dire non à la question
L’inconvénient, cela incite la personne à l’utiliser par facilité, ça pose un problème au niveau de l’interprétation

73
Q

La question fermée
La tendance à l’acquiescement

A

La question fermée induit une tendance d’acquiescement, un de ses inconvénients
C’est une tendance à répondre “Oui” plutôt que “Non” et ce indépendamment de l’objet de la question
Elle résulte de l’attitude favorable à l’égard de ce qui est proposé et elle résulte aussi de la tendance générale à ne pas s’opposer pour faire plaisir à l’enquêteur

74
Q

La question en éventail ou question à choix multiples
Principe

A

C’est une question à laquelle se trouve associée la liste des réponses possibles ou un éventail de réponses
Les items doivent répondre à cinq critères, les règles de catégorisation
Les items doivent être Exhaustifs, Homogène, Exclusif, Objectif et Pertinent

75
Q

La question en éventail ou question à choix multiples
Avantages

A

La question à choix multiple est bien adaptée à l’étude de variables d’opinions ou de motivations, …
L’éventail des items permet d’adopter des formulations plus nuancées et présenter à la personne interrogée un registre de propositions variées
Permet de présenter systématiquement le même ensemble d’items à toute personnes interrogées
Chaque personne répond donc dans les mêmes conditions
Facile et rapide à dépouiller car les items sont pré-codés

76
Q

La question en éventail ou question à choix multiples
Inconvénients

A

Il y a une difficulté à élaborer l’éventail des items car la liste doit être comprise par tout le monde.
Il y a un intérêt des entretiens exploratoires

77
Q

La question en éventail ou question à choix multiples
Les réponses possibles

A

Il existe deux types de consigne, on peut utiliser un système d’adhésion dichotomique, c’est-à-dire soit “Oui” ou “Non” ou on peut utiliser un système sous forme d’échelles, c’est-à-dire qu’on coche une case devant les items

78
Q

La question en éventail ou question à choix multiples
Les réponses possibles
Système d’adhésion dichotomique

A

La personne interrogée peut accepter, soit rejeter chacun des items de la liste
Trois consignes possible
Première consigne :
- Choix unique ou choix exclusif : La personne ne peut choisir qu’un seul item à l’exception de tout autre
Deuxième consigne :
- Choix multiple simple : La personne peut choisir plusieurs réponses soit on fixe un nombre d’items possible soit rien du tout
Troisième consigne :
- Choix multiple avec ordonnancement des items : La personne peut choisir des items et doit les mettre dans un ordre d’importance

79
Q

La question en éventail ou question à choix multiples
Les réponses possibles
Échelles

A

C’est une évaluation plus nuancée, la personne pour chacune des réponses devra donner son degré d’accord avec chacun des items proposés

Les échelles ordinales : Il existe une relation d’ordre entre les différents items de l’échelle
Les échelles homogène : Elles doivent appartenir aux mêmes termes
Adjectifs antithétiques : On utilise deux adjectifs qui sont opposés
Les échelles symétriques : Marque un degré d’acceptance, on a des échelons positifs et négatifs.
L’intervalle neutre : On a des échelons pairs ou impairs mais plus souvent impair

Cette intervalle neutre pose des problèmes d’interprétation si la personne coche l’intervalle neutre on ne sait pas sa réponse
Deuxième problème, il apporte une solution de facilité à la personne
Ne pas proposer l’intervalle neutre, c’est nier que des personnes ne savent pas se prononcer et l’obliger à prendre position d’un côté ou de l’autre peut indisposer la personne, la mettre mal à l’aise

La meilleure échelle est celle en 7 points, elle a la plus grande fidélité de test et de re-test

80
Q

La question en éventail ou question à choix multiples
Les biais possibles

A

C’est le nombre d’items qui est trop important et donc la personne répond au hasard
Le deuxième biais possible, ce sont les effets de primauté et de récence
Les premiers et derniers items de la liste sont choisis

81
Q

Les échelles d’attitude
L’échelle binaire adaptée de Thurstone, 1929

A

Permet de mesurer la dimension cognitive de l’attitude
“Selon vous, qu’est-ce qui définit le mieux Internet ? Il s’agit avant tout d’un outil pour …” (Ne cochez qu’une seule case)

82
Q

Les échelles d’attitude
L’échelle bipolaire adaptée de Likert, 1932

A

Permet de mesurer la dimension affective de l’attitude
“Quel est votre sentiment vis-à-vis de l’utilisation d’Internet dans les écoles primaires ?” (Entourez l’échelon qui correspond à votre position, sachant que si vous entourez le -2 cela veut dire que vous désapprouvez totalement et que si vous entourez le +2 vous approuvez totalement. Les échelons intermédiaires vous permettent de moduler votre jugement)

83
Q

Les échelles d’attitude
L’échelle scalaire adaptée de Guttman, 1950

A

Permet de mesurer la dimension comportemental ou conative de l’attitude
“Répondez par oui ou par non en mettant une croix dans la case appropriée”

84
Q

Les échelles de mesure des préjugés/stéréotypes/discrimination
La mesure des stéréotypes grâce à une échelle composée d’adjectifs antithétiques

A

Se base sur le différenciateur sémantique d’Osgood (commencer et finir par du positif)
“Comment positionnerez vous les membres de la communauté XXX sur les échelles suivantes ?” (Répondez en mettant une croix sur l’une des 5 cases proposées)

85
Q

Les échelles de mesure des préjugés/stéréotypes/discrimination
La mesure de la discrimination grâce à une échelle ordinale reposant sur un indicateur de mise à distance croissante, adaptée de Bogardus, 1928

A

Je trouverais normal qu’un membre de la communauté ……. devienne mon proche parent par alliance et entre, par mariage, dans ma famille (qu’il devienne mon gendre ou mon beau-frère par exemple)

86
Q

La question ouverte
Principe

A

La question ouverte est une question à laquelle aucune proposition de réponse n’est faite
C’est une technique adaptée à l’étude de variables complexes comme des indicateurs d’ordre subjectifs, elle permet d’obtenir de nombreuses réponses, elle peut être utilisée dans un but psychologique pour détendre la personne interrogée pour lui donner une impression de moindre contrainte
C’est une technique qui peut être utilisée comme un complément d’information pour une question fermée ou pour une question à choix multiple
Elle ne doit pas être trop précise, ni trop vaste sinon le sujet va aborder qu’une seule partie du thème ou il risque de se décentrer
La formulation des questions est une étape importante

87
Q

La question ouverte
Avantages

A

Les personnes ne sont pas influencées par la réponse car il n’y a pas de réponses toute faites
La variété des réponses permet à l’enquêteur de découvrir des points de vue auxquels il n’aurait peut-être pas penser
Et elle donne à la personne l’impression de pouvoir exprimer son opinion avec plus de liberté

88
Q

La question ouverte
Inconvénient

A

L’analyse des réponses
Les réponses obtenues sont analysées selon une analyse à contenu thématique (voir la partie entretien)

89
Q

La question ouverte
Les biais

A
  • La tendance à l’acquiescement
  • L’effet de halo
  • L’effet de contexte
  • La phobie des mots
  • L’influence des réponses proposées
  • Les biais pendant la passation
  • Les phénomènes sociaux
  • Autres biais
90
Q

La tendance à l’acquiescement

A

Tendance générale à répondre “Oui” plutôt que “non” pour faire plaisir à l’enquêteur

91
Q

L’effet de halo

A

Les réponses aux questions précédentes viennent influencer les réponses aux questions suivantes
Parce que la personne veut rester cohérente avec les réponses données précédemment.
Solution : Il faut donc alterner les différents types de questions

92
Q

L’effet de contexte

A

C’est quand les réponses des personnes sont influencées par les questions précédentes et cherche dans la question précédente une réponse à donner
Les questions précédentes influencent les réponses aux questions suivantes
Ça arrive quand les questions sont trop difficiles.
Solution : Introduire une question facile

93
Q

La phobie des mots

A

Des mots peuvent induire des réactions de rejet car ils sont émotionnellement forts
Certains mots sont anxiogènes par exemple

94
Q

L’influence des réponses proposées

A

On peut influencer les réponses que l’on va obtenir en utilisant les biais comme par exemple des temps de regard pour la télé avec une catégorie basse et une catégorie haute
Souvent les gens répondent à la question du milieu comme c’est la “moyenne”
Donc ça influence la réponse des personnes

95
Q

Les biais pendant la passation

A

Au moment de l’accueil :
- S’assurer qu’on est en face de la bonne personne
- Se présenter
- Présenter l’enquête (et ne jamais en dire trop) ainsi que l’objet de l’étude
- Il ne faut pas interrogé la personne en présence d’autres personnes
- Il ne faut pas suggérer des réponses
- Il ne faut pas engager de discussion avec le sujet
- Il ne faut pas modifier les questions

96
Q

Les phénomènes sociaux

A
  • Les réactions prestiges : La personne répond en fonction de l’image qu’elle veut donner d’elle-même, on a ce que l’on appelle des réponses de façade
  • La désirabilité sociale : La personne répond selon ce qui socialement admis ou selon un idéal social
  • La tendance au conformisme : La personne répond en fonction de ce que croit que l’enquêteur attend, elle se conforme à l’enquêteur
97
Q

Autres biais

A

Faire attention à :
- L’attitude du sujet (inquiétude) : Il faut rassurer la personne
Si c’est par rapport à un questionnaire commerciale
Si c’est une méthode de recrutement de certaines secte
- La disponibilité en temps : Cela rassure la personne et évite de commencer un questionnaire qui ne sera pas terminé

98
Q

Les problèmes relatifs à la méthodologie de l’enquête peuvent être regroupés en quatre catégories

A
  • Les problèmes liés aux indicateurs : Recherche, choix des indicateurs, pertinence par rapport aux variables étudiées
  • Les problèmes liés aux questions : Formulation, place dans le questionnaire
  • Les problèmes liés à la situation dans laquelle se déroule la passation du questionnaire : Personnalité de l’enquêteur, interaction enquêteur-enquêté, …
  • Les problèmes liés aux réponses recueillies : Signification des réponses, interprétation