L'enquête Flashcards
S. De Bosscher
Enquête
Correspond à la recherche méthodique d’informations
Vise à mettre en évidence des comportements, des opinions, … d’un groupe sociale et de trouver un lien entre les relations
Deux techniques de l’enquête
Le questionnaire et l’entretien
L’entretien
Permet le recueil d’informations verbales et permet une analyse qualitative
Le questionnaire
Une analyse quantitative qui permet de récolter de gros échantillon et de faire un traitement statistique
Chauchat
L’enquête, dans le langage courant, signifie interrogation, audition de témoin. Dans le domaine de la recherche, elle prend le sens large d’investigation.
Spécificité de l’enquête
Une procédure de recherche et non un procédé de recherche
C’est un phénomène qui se produit naturellement
En quoi consiste l’enquête ?
A susciter un ensemble de discours individuel puis de les interpréter et les généraliser à une population générale
Quelles sont les conséquences pour la personne interrogé ?
- Ne se plie pas nécessairement à toutes les consignes
- Ne dit pas nécessairement sa/la vérité
- Fait ce quelle veut ou peut dire
- Ses propos sont structuré par un ensemble de facteurs
- Les discours ne peuvent être interprétés que par rapport aux conditions dans lesquelles ils ont été obtenus
Quelles conséquences sur le chercheur ?
- N’est pas toujours neutre, son comportement peut influencer la personne interrogée
- Il faut faire attention à nos propres comportements qui peuvent influencer la personne
L’enquête diffère de
L’observation et l’expérimentation
Quelles conséquences sur le matériel ?
- Le matériel recueilli est un matériel verbal, il peut contenir des problèmes de sens
- Il faut faire attention à la différence de langage au moment de la création des questions mais aussi au moment de l’analyse des résultats
Dans l’observation on note
Les comportements, on suscite des comportements, on peut influencer les comportements, on s’intéresse a des individus, etc.
Dans l’expérimentation on crée
Une situation artificielle, on provoque des comportements, etc.
Il existe une relation enquêteur-enquêté
L’observation porte sur les individus alors que l’enquête porte sur des groupes sociaux
Trois grandes phases de l’enquête
- La phase préparatoire : Phase d’élaboration du cadre de la recherche
- La pré-enquête : Phase d’opérationnalisation de la recherche théorique
- L’enquête définitive : Phase de vérification systématique des hypothèses
La phase préparatoire
- Analyse bibliographique et étude documentaire
- Cadre conceptuel (enquête empirique) ou théorie (enquête fondé sur un model théorique)
La pré-enquête
- Observation préliminaire (entretien exploratoire)
- Recherche d’indicateurs
- Choix et construction des outils
- Reformulation des hypothèses
L’enquête définitive
- Entretien/questionnaire
- Collecte de données
- Traitement des données et analyse
- Construction/reconstruction théorique
Lazarsfeld, 1958
La démarche d’opérationnalisation se déroule en trois phases : La définition du concept, sa spécification en dimensions et le choix des indicateurs relatifs aux dimensions retenue
Sexisme hostile
Antipathie : Les femmes sont considérées comme cherchant à contrôler les hommes, par la sexualité ou par le féminisme, pour accéder au pouvoir et au statut supérieur
Sexisme bienveillant
Paternalisme : Les femmes sont considérées comme des êtres subordonnées, mieux adaptées aux rôles traditionnels de bas statut, qui doivent être protégées, chéries, vénérées pour leur vertu
Trois sous-dimensions
- Le pouvoir
- La différenciation de genre
- L’hétérosexualité
Les indicateurs factuels et formel
Indicateurs qui ne font pas appel à l’appréciation subjective de la personne interrogée, faciles à recueillir.
Factuels : Participation personnelle à une manifestation, participation à un vote particulier, fréquentation d’un supermarché.
Formels : Statut professionnel, appartenance à un parti politique, sexe, âge, …
Les indicateurs d’ordre subjectif
Indicateurs d’opinion, d’attitude ou de représentation mentale d’un fait, d’un événement ou d’un phénomène particulier
Détermination des indicateurs
Démarche empirique : On part de l’observation des comportements et attitudes pour déterminer les indicateurs
Dans un premier temps, on définit les variables que l’on veut étudier
Puis on recherche par observations, par tâtonnements, par associations d’idées toutes les manifestations possibles de ces variables
Démarche “théorique” : On part d’une théorie et on recherche des indicateurs qui correspondent exactement aux concepts tels qu’ils sont définis dans le cadre théorique concerné
Démarche qui va en sens inverse, de la théorie aux indicateurs
Lien entre variable et indicateurs
Le lien opératoire entre un indicateur et la variable qu’il représente est un processus d’inférence inductive
On induit l’existence ou non de la variable à partir de la présence ou non de l’indicateur
Ce lien présente un caractère aléatoire, la relation entre les deux est définie en termes de probabilité et non de certitude
De plus, on n’est jamais certain qu’il existe une correspondance totale entre ce que font les gens et ce qu’ils disent
L’échantillonnage
L’échantillonnage permet la généralisation à la population parente
On distingue deux types d’échantillonnage
- L’échantillonnage probabiliste qui repose sur des techniques aléatoires de sélection
- L’échantillonnage non probabiliste qui repose sur des techniques empiriques de sélection
L’échantillonnage aléatoire simple
Le plus élémentaire mais pas le plus simple
Il consiste à tirer au sort un ensemble d’individus dans la population cible
Cela suppose d’avoir la liste complète des personnes composant cette population
L’échantillonnage aléatoire systématique
Le plus élémentaire mais pas le plus simple
Il consiste à tirer au sort selon un critère un ensemble d’individus dans la population cible
Cela suppose d’avoir la liste complète des personnes composant cette population
L’échantillonnage aréolaire
Basé sur un quadrillage du lieu dans lequel se trouve la population
Ensuite on numérote chacune des zones puis on tire au sort certaines de ces zones et on devra interroger toutes les personnes des zones sélectionnées
L’échantillonnage par strates
Découpage de la population sur la base d’un critère (exemple : revenu, type d’habitat, …) et on interroge le même nombre d’individus dans chacune des strates
Même nombre d’individus tiré au sort par strates
L’échantillonnage en grappes (ou groupes)
Découpage de la population sur la base d’un critère (exemple : revenu, type d’habitat, …) et on interroge le même nombre d’individus dans chacune des strates
Ces individus sont tirés au sort
L’échantillonnage par quotas
Le plus raffiné
On reproduit les mêmes caractéristiques entre la population parente et l’échantillon (exemple : le même pourcentage d’hommes)
Le sondage par échantillon maître ou par unités-types
Les instituts de sondage utilisent ce type de sondage
Les mêmes personnes sont interrogées plusieurs fois
Lors de l’entretien on peut observer une relation particulière entre interviewé et interviewer
- Interviewé : Deux exigences contradictoires, désir d’être agréable et le souci de ne pas en dire trop, de donner des infos trop personnelles qui pourrait nuire à son image
- Interviewer : Cherche à obtenir des informations authentiques, à atteindre une dimension personnelle
La relation est donc asymétrique du point de vue informationnel et du point de vue relationnel
L’interviewé est en possession d’informations dont l’interviewer à besoin, ce qui le met en position de force informationnelle
Mais il est également en position de faiblesse, d’infériorité, d’un point de vue relationnel, il reconnaît certaines compétences à l’interviewer
On est donc dans une situation paradoxale
L’interviewer à des attentes précises mais en même temps il veut que l’interviewé s’exprime librement avec le risque de ne pas avoir toutes les informations dont il a besoin
Si l’interviewer est trop précis/directif il peut induire des réponses particulières chez l’interviewé qui ne répond pas ce qu’il pense mais ce qu’il croit qu’on attend de lui
En même temps si les consignes ne sont pas assez précises/trop larges cela peut entraîner de l’incertitude et des réponses ambiguës
Fonctions de l’entretien exploratoire
- C’est un complément à la recherche théorique
- Il permet une étude du contexte socioculturel
- Il nous apporte des informations d’ordre lexicales et sémantiques
- Il peut permettre de découvrir des aptitudes et représentations auxquelles on n’aurait peut être pas pensé
- Il nous permet de définir un répertoire d’attitude
- Il permet la recherche d’indicateurs, variables auxquelles on n’aurait peut être pas pensé
- C’est un étape préalable à la construction d’un guide d’entretien ou d’un questionnaire
- Il nous aide à élaborer des hypothèses spécifique ou de reformuler nos hypothèses
Caractéristiques de l’entretien exploratoire
- Il est basé sur une attitude peu directive (question de départ puis pas d’autres questions)
- Il a un effectif restreint (10/15 personnes)
Objectifs de l’entretien comme méthode d’enquête
- Permet d’appréhender les processus de pensée des personnes avec une plus grande finesse
- Permet de mettre au jour les opérations mentales mises en œuvre par les individus dans la gestion de la réalité sociale, des attributions causales, des attitudes, des représentations sociales, …
- Permet de traduire sa pensée de manière progressive, modulée, personnelle, sans l’enfermer dans un cadre de références ou des schémas de pensée préétablis
Inconvénients de l’entretien comme méthode d’enquête
- C’est une méthode lourde et coûteuse (entraînement quand plusieurs interviewers)
- Il faut ensuite analyser les données grâce à une méthode de contenue appelé l’analyse de contenu, plus souvent utilisé analyse de contenu thématique
L’attitude de l’interviewer
- L’interviewer doit avoir une attitude non directive, il ne doit pas dire ce que l’interviewé doit faire ou dire
- Cette attitude repose sur de l’empathie, la capacité à se mettre à la place de l’autre
- Cette attitude repose également sur une acceptation inconditionnelle, la possibilité d’accepter l’autre comme il est et de montrer de l’intérêt pour ce qu’il nous dit
- Cette attitude repose aussi sur de la non-directivité, le fait que l’on ne donne pas de directive, d’indication à la personne interrogée
Les trois types d’entretien
- Non directif, libre ou en profondeur : Méthode clinique, on l’utilise pour les entretiens exploratoires avec une question au départ.
- Semi-directif, semi-structuré ou centré : Intermédiaire, cadre souple car on s’adapte à ce que la personne dit, utilisé le plus souvent.
- Directif : Ressemble à un questionnaire
Les deux techniques et types d’intervention
- Sur le thème de l’enquête : Les interventions de type directif (les consignes et les relances)
- D’ordre relationnel : Les reformulations, montre qu’on écoute la personne et qu’on porte de l’intérêt à ce qu’elle dit
Interventions de type directif
Les consignes
- La première consignes : Celle de la prise de rendez-vous, la prise de contacte, on présente le thème de l’entretien
- L’entretien à proprement parlé : Qu’on appelle l’ensemble des consignes ou le guide d’entretien
Interventions de type directif
Cinq étapes
- Élaboration des thèmes
- Regroupement des thèmes dans un nombre limité de catégories, avec respect des règles de catégorisation
- Intégration des thèmes dans le guide
- Elaboration d’une/plusieurs questions par thème
- Détermination ordre d’apparition (logique, psychologique ou thématique)
Règles de catégorisation
Homogénéité
Objectivité
Pertinence
Exhaustivité
Exclusivité
La première consignes : La consigne inductrice
- On présente le thème générale de l’enquête
- On présente aussi d’autres éléments comme le statut de l’interviewer, le cadre dans lequel se réalise l’entretien, si on peut l’enregistrer, …
- Question inductrice, elle sert d’amorce qui va lancer l’entretien
Les relances servent à
Reprendre les éléments du discours de la personne pour induire un nouveau sujet
Cela a une fonction relationnelle, et à la fois cela permet d’obtenir des informations
Les reformulations
Les reformulations reposent sur un attitude non directive et ont pour but d’instaurer un relation d’écoute qui va inciter la personne à répondre le plus possible
Deux type de reformulations
Du contenu explicite :
- Reformulation-résumé : On résume tout ce que la personne à dit
- Reformulation-écho : On fait écho à ce que la personne vient de dire
- Grommellement : Tout ce qui est non verbale, hochement de tête, …
Du contenu implicite :
- On va essayer de mettre au jours les émotions, les affects de la personne en se basant sur sa posture, ses hésitations, ses silence, les émotions qu’elle ressent, …, on va les expliciter
- On prend le risque d’une mauvaise interprétation, de la bloquer ou choquer mais aussi d’avoir des réaction négative de la personne
L’analyse des entretiens (l’analyse de contenue)
Elle vise à révéler le contenu des propos recueillis et leur organisation afin d’analyser les liens entre discours et représentations des individus
Deux phases de l’analyse des entretiens
Une phase de pré-analyse : On va faire une lecture flottante c’est-à-dire, qu’on va lire toute les interviews pour s’en imprégner, parmi le contenu que l’on va avoir, on ne va pas tout analyser, on va choisir ce que l’on va analyser
Une phase d’analyse :
D’autres méthodes d’analyse d’entretiens
- L’analyse lexicale
- L’analyse thématique (la plus fréquemment utilisé)
- L’analyse du discours
L’analyse lexical
Repérer tous les mots et expressions présents dans les textes analysés et de les présenter par ordre décroissant de fréquence de citation dans des tableaux croisés, afin de mettre en évidence les différences existant entre les groupes d’individus
L’unité de découpage est un mot ou un groupe de mots
L’analyse thématique
Le thème est l’élément organisateur du discours, il correspond à une unité de sens, qui peut être un mot, une phrase, un paragraphe, …
Chaque unité est placée dans une catégorie (le thème principal) qui regroupe différentes unités (les thèmes secondaires selon les 5 critères de l’intervention de type directif)
L’analyse de discours
L’analyse de discours permet d’appréhender la relation existant entre l’interviewé et l’objet grâce à des indicateurs comme les verbes, les déterminants, les conjonctions de coordination pour comprendre la relation qui existe entre la personne et le sujet
Selon Ghiglione et Matalon, 1978, les objectifs du questionnaire peuvent être de différentes natures
- Estimer certaines grandeurs absolues
- Estimer des grandeurs relatives
- Décrire une population ou des sous-populations
- Vérifier des hypothèses : Mettre en évidence des relations entre deux ou plusieurs variables
Avantages du questionnaire
- Peut être utilisé sur une vaste population et est le seul à être adapté aux enquêtes quantitatives
- Semble rapide à construire
- Facile et rapide à remplir
- Dépouillement facile et peu coûteux
- Observations systématiques et standardisées
- Permet donc un traitement statistique aisé
Inconvénients du questionnaire
- Ne convient pas à toutes les observations, car limité aux réponses verbales
- Limite les comportements verbaux, car les réponses peuvent être standardisées
- Les comportements verbaux recueillis ne sont pas spontanés, mais suscités : Pas sûr qu’ils soient de bons indicateurs des comportements qui se produisent
Le questionnaire est une méthode longue et complexe car on résout deux problèmes
- Quelles questions faut-il poser ? Autrement dit quels indicateurs ?
- Sous quelles formes ? Autrement dit, quel type de questions ?
La construction des questions, 3 types
- Les questions d’identification : Questions de données sociodémographiques, indicateurs formels, placés au début mais préférable de le mettre à la fin (sexe, age, étude…)
- Les questions cibles : Concerne l’objet de l’enquête (thème de l’enquête)
- Les questions de “remplissage” : Fait le lien, encadre les questions cibles, harmonise les transitions (question tampon)
Premier conseil
Commencer le début du questionnaire et le haut de la page par des questions faciles, ça augmente la motivation
Toutes les questions doivent être intelligibles
C’est-à-dire compréhensibles et comprises de la même manière par tout le monde, on utilise des thèmes simples et précis qui appartiennent au registre lexical
- On évite les mots savants, termes techniques, abstraits, génériques dont le sens est vague
- Il faut vérifier que le vocabulaire utilisé est bien compris par tout le monde
- Au niveau grammatical, on va utiliser des phrases simples et courtes
- Il faut éviter les négations et on bannit les double négations
Toutes questions doivent être unidimensionnelles
Elle ne doit contenir qu’une seule idée, dimension
Les questions doivent aller du général au particulier sinon
On induit un partie à prendre
Les 3 différentes formes de question
- QF : Question fermée
- QE ou QCM : Question éventail ou question à choix multiple
- QO : Question ouverte
Éléments qui entrent en jeu
- Les caractéristiques de l’indicateur : On utilise des questions fermés ou des QCM
- La connaissance de l’indicateur : Si on a peu d’informations on fait une question ouverte et si on en a assez on peut poser des QCM
- Les effets prévisibles de la question : On peut choisir d’utiliser des questions psychologiques dans le but de détendre la personne, une question ouverte
- Les conditions de passation : Si on est face à face ou au téléphone, oral, on évite les questions ouverte
- Le dépouillement des réponses : Rapide pour les question fermée et les QCM mais plus longue et coûteux pour les questions ouverte
La question fermée
Principe
On ne répond que par oui ou par non toutefois avec ces deux réponses on peut rajouter la “non-réponse” et la réponse “sans opinion”
Elle est schématique car elle est plus adaptée à l’observation d’indicateurs simples, bien définis, concrets plutôt qu’aux indicateurs complexes, subjectifs, pour lesquels une réponse dichotomique serait trop simpliste
La question fermée
Avantages
Elle est simple au niveau de l’énoncé
L’enquêté peut y répondre rapidement et facilement
Elle est aussi pré-codée donc facile à dépouiller
Elle peut être aussi utilisée en grand nombre dans un questionnaire
La question fermée
La non-réponse
Correspond à un refus de répondre ou un oubli de la part de l’enquêté ou de l’enquêteur
La non-réponse peut servir d’indicateur, si il y a beaucoup de non-réponse, on peut s’interroger et l’étudier
La question fermée
La réponse sans opinion
Le fait d’en proposer permet de distinguer les non réponses et les réponses sans opinion
Pour certains, il est préférable de faire distinguer la réponse sans opinion
Mais inconvénient car peut inciter la personne à l’utiliser
Ne pas confondre les non réponses et sans opinion et on peut l’utiliser comme indicateur d’une attitude particulière
Si on ne la propose pas, cela peut rendre mal à l’aise les personnes
La réponse sans opinion est égale aux gens qui n’osent pas dire non à la question
L’inconvénient, cela incite la personne à l’utiliser par facilité, ça pose un problème au niveau de l’interprétation
La question fermée
La tendance à l’acquiescement
La question fermée induit une tendance d’acquiescement, un de ses inconvénients
C’est une tendance à répondre “Oui” plutôt que “Non” et ce indépendamment de l’objet de la question
Elle résulte de l’attitude favorable à l’égard de ce qui est proposé et elle résulte aussi de la tendance générale à ne pas s’opposer pour faire plaisir à l’enquêteur
La question en éventail ou question à choix multiples
Principe
C’est une question à laquelle se trouve associée la liste des réponses possibles ou un éventail de réponses
Les items doivent répondre à cinq critères, les règles de catégorisation
Les items doivent être Exhaustifs, Homogène, Exclusif, Objectif et Pertinent
La question en éventail ou question à choix multiples
Avantages
La question à choix multiple est bien adaptée à l’étude de variables d’opinions ou de motivations, …
L’éventail des items permet d’adopter des formulations plus nuancées et présenter à la personne interrogée un registre de propositions variées
Permet de présenter systématiquement le même ensemble d’items à toute personnes interrogées
Chaque personne répond donc dans les mêmes conditions
Facile et rapide à dépouiller car les items sont pré-codés
La question en éventail ou question à choix multiples
Inconvénients
Il y a une difficulté à élaborer l’éventail des items car la liste doit être comprise par tout le monde.
Il y a un intérêt des entretiens exploratoires
La question en éventail ou question à choix multiples
Les réponses possibles
Il existe deux types de consigne, on peut utiliser un système d’adhésion dichotomique, c’est-à-dire soit “Oui” ou “Non” ou on peut utiliser un système sous forme d’échelles, c’est-à-dire qu’on coche une case devant les items
La question en éventail ou question à choix multiples
Les réponses possibles
Système d’adhésion dichotomique
La personne interrogée peut accepter, soit rejeter chacun des items de la liste
Trois consignes possible
Première consigne :
- Choix unique ou choix exclusif : La personne ne peut choisir qu’un seul item à l’exception de tout autre
Deuxième consigne :
- Choix multiple simple : La personne peut choisir plusieurs réponses soit on fixe un nombre d’items possible soit rien du tout
Troisième consigne :
- Choix multiple avec ordonnancement des items : La personne peut choisir des items et doit les mettre dans un ordre d’importance
La question en éventail ou question à choix multiples
Les réponses possibles
Échelles
C’est une évaluation plus nuancée, la personne pour chacune des réponses devra donner son degré d’accord avec chacun des items proposés
Les échelles ordinales : Il existe une relation d’ordre entre les différents items de l’échelle
Les échelles homogène : Elles doivent appartenir aux mêmes termes
Adjectifs antithétiques : On utilise deux adjectifs qui sont opposés
Les échelles symétriques : Marque un degré d’acceptance, on a des échelons positifs et négatifs.
L’intervalle neutre : On a des échelons pairs ou impairs mais plus souvent impair
Cette intervalle neutre pose des problèmes d’interprétation si la personne coche l’intervalle neutre on ne sait pas sa réponse
Deuxième problème, il apporte une solution de facilité à la personne
Ne pas proposer l’intervalle neutre, c’est nier que des personnes ne savent pas se prononcer et l’obliger à prendre position d’un côté ou de l’autre peut indisposer la personne, la mettre mal à l’aise
La meilleure échelle est celle en 7 points, elle a la plus grande fidélité de test et de re-test
La question en éventail ou question à choix multiples
Les biais possibles
C’est le nombre d’items qui est trop important et donc la personne répond au hasard
Le deuxième biais possible, ce sont les effets de primauté et de récence
Les premiers et derniers items de la liste sont choisis
Les échelles d’attitude
L’échelle binaire adaptée de Thurstone, 1929
Permet de mesurer la dimension cognitive de l’attitude
“Selon vous, qu’est-ce qui définit le mieux Internet ? Il s’agit avant tout d’un outil pour …” (Ne cochez qu’une seule case)
Les échelles d’attitude
L’échelle bipolaire adaptée de Likert, 1932
Permet de mesurer la dimension affective de l’attitude
“Quel est votre sentiment vis-à-vis de l’utilisation d’Internet dans les écoles primaires ?” (Entourez l’échelon qui correspond à votre position, sachant que si vous entourez le -2 cela veut dire que vous désapprouvez totalement et que si vous entourez le +2 vous approuvez totalement. Les échelons intermédiaires vous permettent de moduler votre jugement)
Les échelles d’attitude
L’échelle scalaire adaptée de Guttman, 1950
Permet de mesurer la dimension comportemental ou conative de l’attitude
“Répondez par oui ou par non en mettant une croix dans la case appropriée”
Les échelles de mesure des préjugés/stéréotypes/discrimination
La mesure des stéréotypes grâce à une échelle composée d’adjectifs antithétiques
Se base sur le différenciateur sémantique d’Osgood (commencer et finir par du positif)
“Comment positionnerez vous les membres de la communauté XXX sur les échelles suivantes ?” (Répondez en mettant une croix sur l’une des 5 cases proposées)
Les échelles de mesure des préjugés/stéréotypes/discrimination
La mesure de la discrimination grâce à une échelle ordinale reposant sur un indicateur de mise à distance croissante, adaptée de Bogardus, 1928
Je trouverais normal qu’un membre de la communauté ……. devienne mon proche parent par alliance et entre, par mariage, dans ma famille (qu’il devienne mon gendre ou mon beau-frère par exemple)
…
La question ouverte
Principe
La question ouverte est une question à laquelle aucune proposition de réponse n’est faite
C’est une technique adaptée à l’étude de variables complexes comme des indicateurs d’ordre subjectifs, elle permet d’obtenir de nombreuses réponses, elle peut être utilisée dans un but psychologique pour détendre la personne interrogée pour lui donner une impression de moindre contrainte
C’est une technique qui peut être utilisée comme un complément d’information pour une question fermée ou pour une question à choix multiple
Elle ne doit pas être trop précise, ni trop vaste sinon le sujet va aborder qu’une seule partie du thème ou il risque de se décentrer
La formulation des questions est une étape importante
La question ouverte
Avantages
Les personnes ne sont pas influencées par la réponse car il n’y a pas de réponses toute faites
La variété des réponses permet à l’enquêteur de découvrir des points de vue auxquels il n’aurait peut-être pas penser
Et elle donne à la personne l’impression de pouvoir exprimer son opinion avec plus de liberté
La question ouverte
Inconvénient
L’analyse des réponses
Les réponses obtenues sont analysées selon une analyse à contenu thématique (voir la partie entretien)
La question ouverte
Les biais
- La tendance à l’acquiescement
- L’effet de halo
- L’effet de contexte
- La phobie des mots
- L’influence des réponses proposées
- Les biais pendant la passation
- Les phénomènes sociaux
- Autres biais
La tendance à l’acquiescement
Tendance générale à répondre “Oui” plutôt que “non” pour faire plaisir à l’enquêteur
L’effet de halo
Les réponses aux questions précédentes viennent influencer les réponses aux questions suivantes
Parce que la personne veut rester cohérente avec les réponses données précédemment.
Solution : Il faut donc alterner les différents types de questions
L’effet de contexte
C’est quand les réponses des personnes sont influencées par les questions précédentes et cherche dans la question précédente une réponse à donner
Les questions précédentes influencent les réponses aux questions suivantes
Ça arrive quand les questions sont trop difficiles.
Solution : Introduire une question facile
La phobie des mots
Des mots peuvent induire des réactions de rejet car ils sont émotionnellement forts
Certains mots sont anxiogènes par exemple
L’influence des réponses proposées
On peut influencer les réponses que l’on va obtenir en utilisant les biais comme par exemple des temps de regard pour la télé avec une catégorie basse et une catégorie haute
Souvent les gens répondent à la question du milieu comme c’est la “moyenne”
Donc ça influence la réponse des personnes
Les biais pendant la passation
Au moment de l’accueil :
- S’assurer qu’on est en face de la bonne personne
- Se présenter
- Présenter l’enquête (et ne jamais en dire trop) ainsi que l’objet de l’étude
- Il ne faut pas interrogé la personne en présence d’autres personnes
- Il ne faut pas suggérer des réponses
- Il ne faut pas engager de discussion avec le sujet
- Il ne faut pas modifier les questions
Les phénomènes sociaux
- Les réactions prestiges : La personne répond en fonction de l’image qu’elle veut donner d’elle-même, on a ce que l’on appelle des réponses de façade
- La désirabilité sociale : La personne répond selon ce qui socialement admis ou selon un idéal social
- La tendance au conformisme : La personne répond en fonction de ce que croit que l’enquêteur attend, elle se conforme à l’enquêteur
Autres biais
Faire attention à :
- L’attitude du sujet (inquiétude) : Il faut rassurer la personne
Si c’est par rapport à un questionnaire commerciale
Si c’est une méthode de recrutement de certaines secte
- La disponibilité en temps : Cela rassure la personne et évite de commencer un questionnaire qui ne sera pas terminé
Les problèmes relatifs à la méthodologie de l’enquête peuvent être regroupés en quatre catégories
- Les problèmes liés aux indicateurs : Recherche, choix des indicateurs, pertinence par rapport aux variables étudiées
- Les problèmes liés aux questions : Formulation, place dans le questionnaire
- Les problèmes liés à la situation dans laquelle se déroule la passation du questionnaire : Personnalité de l’enquêteur, interaction enquêteur-enquêté, …
- Les problèmes liés aux réponses recueillies : Signification des réponses, interprétation