La guerre Flashcards
Définition de la guerre
La guerre se définit comme une lutte armée entre deux Etats.
Rousseau : «La guerre n’est donc point une relation d’homme à homme, mais une relation d’État à État» (Du contrat social, I, IV).
Au sens strict, la guerre est un conflit armé à grande échelle opposant deux groupes humains.
Le mot guerre n’est plus utilisé dans le droit international qui préfère les expressions de «conflit armé international» (affrontement entre 2 ou plusieurs États) ou «conflit armé non international» (guerre civile).
Budget de la Défense
La France n’est pas entrée en guerre depuis 1939.
Pourtant, 47,2 milliards d’euros dans la défense en 2024 (la justice en France c’est 10 milliards d’euros).
Guernica, Picasso, 1937
Symbolise les horreurs de la guerre civile espagnole. À travers des images chaotiques et déchirantes, elle dénonce la terreur infligée aux civils innocents lors de l’attaque de la ville basque de Guernica. Les visages déformés et les corps brisés expriment la souffrance et la désolation causées par le conflit. Cette œuvre emblématique devient ainsi une protestation universelle contre la violence et l’oppression, incarnant la lutte pour la paix et la justice dans le monde.
Théorie de la guerre juste (Saint augustin et Saint Thomas d’Aquin):
développe le concept de la « guerre juste », si elle est menée par un prince légitime dont la finalité est de faire régner la paix et que tous les moyens pacifiques ont été épuisés.
Le jus ad bellum ou droit de la guerre. Le recours à la guerre peut être qualifié de juste quand il résulte de l’application de 6 préceptes :
(1) La guerre doit être faite pour une juste cause ;
(2) Seule l’autorité légitime c’est-à-dire dire l’Etat, peut décider de la guerre.
(3) La force doit être utilisée en dernier recours, après l’échec de toutes les autres tentatives.
(4) La guerre doit être menée avec de bonnes intentions.
(5) La guerre doit être engagée seulement s’il y a une chance raisonnable de succès.
(6) La guerre doit respecter un principe de proportionnalité : ses bienfaits attendus doivent être supérieurs aux maux qu’elle causera inévitablement.
Le jus in bello ou droit ds la guerre :
Une fois que la guerre est décidée, il faut respecter deux principes essentiels :
(1) La discrimination : les soldats doivent distinguer entre combattants et non combattants.
(2) La proportionnalité : Les moyens militaires doivent être ajustés aux objectifs.
l’Edit de Nantes (1598)
Article 1er : Henri IV met fin aux guerres de religions qui ravagent le royaume de France depuis 1562.
Problématique aujourd’hui
L’État n’a t-il pas failli dans sa tâche pluriséculaire de garantir la paix ? Si l’État n’est plus en mesure de protéger ses citoyens, pourquoi les citoyens respecteraient leur part du contrat social ? Qui peut faire la guerre aujourd’hui sinon l’État ? C’est la question de la privatisation de la guerre.
Films sur la guerre
- La planète des singes : l’Homme fait la guerre à son propre environnement.
- Avatar : les guerres de conquête humaines.
- Il faut sauver le soldat Ryan, 1998 Spielberg : met à mal le modèle occidental de la guerre. + détestation de la guerre
- Dune : dépeint un univers où les maisons nobles se disputent le contrôle de l’épice, conduisant à des conflits planétaires. Les Fremen, habitants d’Arrakis, mènent une guerre de guérilla contre l’occupation
Hobbes, Léviathan (1651)
A l’état de nature règne violence et insécurité « L’homme est un loup pour l’homme ». Pour sortir de cet état de guerre et de chaos, les individus doivent renoncer à certaines libertés, en échange de la protection de l’État (Léviathan) qui a le monopole de l’exercice de la force.
Machiavel (penseur politique italien du XVIe siècle)
Il considère la guerre comme une réalité inévitable et un instrument de la politique. Il préconise l’utilisation de la force militaire de manière calculée et mesurée, en évitant autant que possible les conflits prolongés et les dépenses excessives. Il considère qu’une guerre peut être juste si elle est nécéssaire.
Frédéric Gros, Etats de violence, essai sur la fin de la guerre, (2006)
Si la guerre classique disparaît lentement, c’est pour faire place à une multitude d’« états de violence » disparates, anarchiques, indéfinis. La fin de la guerre ne présage donc pas la fin des violences, elle annonce plutôt leur redistribution selon des paramètres inédits. Alors que les combats d’hier étaient rythmés par une temporalité précise (déclaration, mobilisation, bataille), les affrontements actuels imposent un état d’alerte permanent, si bien que la paix publique est aujourd’hui « traversée par une menace permanente de terreur ».
Frédéric Gros, Pourquoi la guerre ? Janvier 2023
Les guerres seraient-elles une affaire de passions ? La cupidité, la peur et la gloire. Ces trois passions représentent à chaque fois un état de trouble du désir selon trois dimensions: désir d’acquérir ce que l’autre a (cupidité) ; désir de conserver ce que j’ai (peur) ; désir de reconnaissance par tous (vanité). La justice d’abord, pour mentionner qu’une des raisons pour entrer en guerre est de souffrir d’une injustice (injuria), injustice que la guerre va servir à réparer et à punir. En effet si on prend au sérieux l’idée de «souveraineté» des États, elle implique l’absence d’une structure supranationale capable de juger les États (être souverain, c’est être son propre juge) — et on aura raison de souligner qu’il existe désormais, depuis quelques décennies, des instances de justice internationale. Dès lors, la guerre serait un moyen « normal » de régler un différend entre États quand il n’existe pas d’autre solution. La grande cause des guerres tiendrait à l’impossibilité d’une justice internationale en raison de la nature souveraine des États.
Clausewitz, De la guerre, 1832
Il considère que “la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens”.
Weber, Economie et société et Le savant et le politique
Il a souligné l’émergence de l’État moderne et son monopole sur la violence légitime, caractérisant la guerre comme une extension de cette autorité. Weber a également exploré le rôle des idéologies et de la technologie dans la guerre, mettant en lumière l’influence de la rationalisation sur les méthodes de combat. Pour lui, la guerre est un phénomène social complexe, révélateur des dynamiques de pouvoir et de domination dans la société.
Carl Schmitt
Il considère que les nouvelles formes de guerres justes sont souvent utilisées par les États pour légitimer leurs actions militaires, reflétant une manipulation de la morale au service des intérêts politiques. Pour lui, la légitimité d’une guerre est déterminée par le souverain, remettant en question les critères moraux abstraits. Ces nouvelles formes de guerres (religieuses, justes), on haït fondamentalement autrui, en tant qu’il est ce que nous détestons et nous voulons cette destruction. Ce sont donc des guerres d’une grande violence. Tout le camp adverse un ennemi.
Dispositions constitutionnelles relatives à la guerre :
14ème alinéa du préambule de la Constitution de 1946 : Il interdit les guerres de conquête.
+
Article 35 constitution subordonne la déclaration de guerre à l’autorisation du Parlement.
Chiffres sur les drônes militaires
102 Etats disposent aujourd’hui de drones militaires, une quarantaine les ont armées, et 6 en exportent.
L’enclave du Haut Karabakh
Les robots mettent en péril le droit international et notamment le principe de précaution et de proportionnalité, ils relancent la guerre entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan autour de l’enclave du Haut Karabakh.
Le plan “Replicator”
L’IA transforme les paradigmes traditionnels de la guerre, l’armée américaine a mise oeuvre ce plan ambitieux visant à déployer une armée de 2000 chasseurs pilotés par des machines.
Guerre invisible omniprésente
La désinformation russe a commencé en 2007, avec l’annonce que l’État voulait déboulonner la statue d’un soldat soviétique, en fait c’était faux : pour mettre Amal, le gouvernement ukrainien.
La Russie a été très active et a envoyé des agents pour envenimer les tensions. En même temps, cyber, attaque, massive contre les infrastructures du pays : c’est une guerre invisible omniprésente, qui devient de plus en plus agressive.
En France, on s’est rendu compte de cette situation, avec les cyberattaques, des hôpitaux, des mairies, des juridictions. C’est de la déstabilisation : faire entendre aux citoyens que notre gouvernement et vulnérable.
La guerre n’est pas mené, comme on pouvait le voir, l’enjeu actuel : perdre nos libertés fondamentale en démocratie.
Le centre de cyber défense de l’OTAN est situé en Estonie, lieu stratégique, frontière avec la Russie.
Sloterdijk, Colère et temps, 2008
Il développe l’idée des banques de colère pour expliquer comment la colère collective peut être accumulée, stockée et utilisée par les états, de manière similaire à une banque. Les systèmes politiques utilisent ces banques de colère pour mobiliser les populations en temps de guerre.
Sondage européen ; eurobaromètre en 2003
Ce sont d’âge faisait apparaître Israël en tête des pays représentant une menace pour la paix aux yeux des européens.
Article le monde, le 17 octobre octobre 2024 :
Alors que l’armée française prévoit de déployer temporairement 5000 militaires en Roumanie pour l’exercice “Dacian Spring” en 2025, elle pourrait viser à maintenir cette présence de façon permanente. Avec le retrait des forces françaises en Afrique, la Roumanie deviendrait ainsi un nouveau poste avancer stratégique.
La démocratie pour une régulation des conflits dans le nouvel ordre international ?
La démocratie ne parvient pas à empêcher la guerre. L’Inde et la Pakistan s’affrontent pour la région du Cachemire depuis plus de 70 ans alors que ce sont deux démocraties.
Nathalie Loiseau, eurodéputée : « Etre patriote aujourd’hui, c’est consentir les efforts nécessaires pour renforcer notre défense », Le monde le 3 mars 2025
Croire qu’une paix durable est possible en Europe est un pari aussi hasardeux qu’improbable, estime la députée européenne (Horizons), dans une tribune au « Monde », qui appelle la France et ses voisins à augmenter leurs dépenses militaires pour contrer la menace russe.
La diplomatie est d’abord un art du dialogue. Emmanuel Macron a-t-il convaincu Donald Trump ? Le triste épisode du vote américain à l’ONU incite à la prudence [le 26 février, les Etats-Unis se sont alliés à la Russie sur des textes concernant la guerre en Ukraine]. Il ne fallait pas attendre qu’une seule rencontre fasse des miracles. Il n’y en a pas eu