Item 51 - Troubles mictionnels chez l'enfant Flashcards
Troubles de la miction fréquence
- motif fréquent de consultation
- fuites urinaires diurnes ou nocturnes : 10-15% des enfants entre 6 et 8 ans
Physiopathologie 6
- miction normale : contraction détrusor, relâchement urètre, commande neuro et anatomie normale
- acquisition contrôle mictionnel progressif entre 18 mois et 3 ans (diurne ++)
- propreté nocturne 3 ans
- troubles > 5 ans
- anomalies par trouble du remplissage ou de la vidange : troubles majoritairement fonctionnels
- fréquemment associé à de la constipation
Interrogatoire 8
- Modalités d’apprentissage/acquisition de la propreté
- Habitudes mictionnelles : nombre de mictions quotidiennes, utilisation des toilettes scolaires (disponibilité, propreté, papier hygiénique) et apports hydriques quotidiens
- Symptomatologie actuelle/passée, caractère récent/ancien des troubles
- Utilisation éventuelle de protections et retentissement psychosocial
- Antécédents de troubles fonctionnels similaires chez les parents ou dans la fratrie
- Développement psychomoteur et statural
- Mesures thérapeutique déjà mises en place
→ Catalogue mictionnel (heure et volume des mictions, quantité des boissons, épisodes de fuites) sur 48h
Troubles associés à rechercher
. Uropathie malformative : valves de l’urètre postérieur, système urinaire double avec uretère ectopique ou urétérocèle, épispadias, exstrophie vésicale
. Pathologies organiques : diabète, insuffisance rénale
. Antécédents d’infection urinaire faisant redouter un RVU
. Douleurs abdominales et troubles anorectaux : constipation, encoprésie
. Troubles de motricité des MI, retard d’acquisition de la marche, chutes fréquentes, fatigabilité
. Sommeil : profondeur et durée, difficultés d’éveil, ronflement nocturne, apnées évocatrices de SAOS
. Environnement socio-familial (maltraitance) et scolaire, contexte psychologique de l’enfant
Examen clinique 6
- Inspection de la culotte : stigmates de fuites d’urines ou selles
- Examen abdominal : globe vésical (causes de RAU = inflammation locale ou IU, fécalome, obstruction organique des voies urinaires, atteinte médullaire, médicaments), masse tumorale, stase stercorale (fécalome)…
- Examen urogénital : fosses lombaires, palpation des testicules, aspect de la verge et du méat urétral, recherche de vulvite, aspect du jet urinaire…
- Examen du rachis et neurologique : anomalie cutanée dans la région lombo-sacrée (lipome, angiome, touffe de poils), déformation osseuse, examen neurologique (sensibilité périnéale, syndrome pyramidal)
- Examen orthopédique : pieds creux, inégalité de longueur des membres inférieurs, scoliose, troubles
trophiques - Bandelette urinaire systématique pour exclure une IU
PC 3
- Examen clinique seul le plus souvent suffisant pour retenir une cause fonctionnelle : possibles examens complémentaires si troubles persistants ou atypiques
- Echo réno-vésicale + étude du résidu post-mictionnel (RPM) : fuites non isolées ou résistantes au ttt d’épreuve
- Autres examens sur avis spécialisé : débitmétrie, cystographie, scintigraphie DMSA…
Troubles mictionnels nocturnes sans trouble diurne
= énurésie nocturne primaire isolée
Troubles mictionnels diurne et nocturne avec dysurie
- dyssynergie vésico-sphinctérienne
- obstruction urétrale, valves de l’urètre postérieur
Troubles mictionnels nocturne et diurne avec urgenturie et pollakiurie
- hyperréactivité détrusorienne fonctionnelle
- hyperréactivité détrusorienne organique = vessie neurologique
Fuites permanentes
Abouchement urétéral ectopique
Cause trouble mictionnel fonctionnel diurne et nocturne
- hyperréactivité détrusorienne
- dyssynergie vésico-sphinctérienne
Trouble mictionnel fonctionnel diurne et nocturne généralités
= dysfonction du bas appareil urinaire (TUBA) : principale étiologie
- associé fréquemment à des troubles ano-rectaux : douleur défécatoire, constipation, encoprésie
- risque de complications urologiques sévères : RVU, IR, vessie de lutte
Hyperréactivité détrusorienne
= trouble de la phase de remplissage
= persistance d’une vessie immature > 5 ans avec contraction désinhibée du détrusor pendant la phase de remplissage
- fuites nocturnes et diurnes avec pollakiurie et urgenturie
- parfois secondaire à une épine irritative : infection urinaire, constipation, RPM
- complications : IU, RVU
Dyssynergie vesico-sphinctérienne
= trouble de la phase de vidange
= Absence de relâchement sphinctérien au moment de la miction, à l’origine d’un résidu post-mictionnel :
- Dysurie, fuites par regorgement, infection urinaire chronique (résidu post-mictionnel)
Complication :
. Vessie de lutte, grande vessie rétentionniste à mictions rares
. Jusqu’à l’insuffisance rénale
Cause : - Généralement secondaire à des mauvaises habitudes
- Parfois dans l’évolution d’une immaturité vésicale
- Primitive : contexte de perturbations psychologiques (abus sexuel…)
Trouble mictionnel fonctionnel nocturne isolé
= énurésie nocturne primaire isolée
= miction involontaire pendant le sommeil > 5 ans
- primaire en l’absence de période sèche > 6 mois depuis la naissance
- Isolée (monosymptomatique) en l’absence d’autre symptôme en particulier diurne
- Associée à un TDAH dans environ 10% des cas
- Diagnostic positif clinique