Cours 9 Flashcards
Ethique et fin de vie : les fondements
Quelle est l’utilité de l’éthique médicale ?
L’exercice médicale s’effectue dans un cadre juridique et légal définit par le Code de Santé publique et le Code de Déontologie.
MAIS parfois, la loi ne permet pas de répondre à toutes les situations rencontrées.
L’éthique médicale interroge alors les motivations de l’action médicale.
L’aboutissement de cette réflexion permet d’adapter le cadre législatif établi.
Ethique et fin de vie : les fondements
nombreux facteurs
De nombreux facteurs sont être pris en compte lors de ces réflexions éthiques sur la fin de vie, et pour faire évoluer le cadre législatif la concernant : − Vieillissement de la population − Faits divers et médiatisés − Association de malades − Progrès médicaux − Evolution de la société − Essor des soins palliatifs − Coût de la santé − Soignants et avis d’experts
Ethique et fin de vie : les fondements
héritage soignant
Les soignants ont un triple héritage concernant l’approche éthique de la fin de vie :
- La tradition hippocratique = définit leur rôle dans la société
- Principes déontologiques = guide la réflexion éthique
- Loi= encadre les pratiques
FONDEMENTS DE L’APPROCHE ETHIQUE CONCERNANT LA FIN DE VIE
SERMENT D’HIPPOCRATE
= Définit le rôle du médecin dans la société
→ Je promets et je jure d’âtre fidèle aux lois de l’honneur et de la probité
→ Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté. J’interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité.
→ Je ferai tout pour soulager les souffrances.
→ Je ne prolongerai pas abusivement l’agonie.
→ Je ne provoquerai jamais la mort délibérément.
FONDEMENTS DE L’APPROCHE ETHIQUE CONCERNANT LA FIN DE VIE
Deotologie médicale
= Guide la réflexion éthique
→ Principe d’autonomie = respect de la volonté du patient
→ Respect de la dignité de l’être humain jusqu’au décès
→ Principe de proportionnalité des soins
→ Principe d’équité/justice = accès pour tous aux soins palliatifs → Principe de bienfaisance
→ Principe de non-malfaisance = proscription de l’euthanasie
FONDEMENTS DE L’APPROCHE ETHIQUE CONCERNANT LA FIN DE VIE
ASPECT LEGAL
= Encadre les pratiques
irculaire du 26 août 1986 :
Organisation des soins et accompagnement des malades en phase terminale
Code de Santé Publique : Loi Kouchner – 1999 :
→ Toute personne malade dont l’état le requiert a le droit d’accéder à des soins palliatifs et à un accompagnement.
→ Les soins palliatifs sont des soins actifs et continus pratiqués par une équipe interdisciplinaire en institution ou à domicile. Ils visent à soulager la douleur, à apaiser la souffrance psychique, à sauvegarder la dignité de la personne malade et à soutenir son entourage.
LES DEFINITIONS DE LA DIGNITE
sens ontologique
Impossibilité pour quiconque d’être dépouillé de la valeur inconditionnelle qui
s’attache à sa personne, quelle que soit l’idée que l’on se fait de soi-même et
le regard porté par autrui
= Attitude respectueuse de la personne selon l’éthique des soins palliatifs
LES DEFINITIONS DE LA DIGNITE
sens decence
Manière d’être
Bonne image de soi
Fait d’être présentable selon des normes très variables (époque/lieu)
Capacité à se maîtriser (=décence)
= Dérives → certaines vies ne sont pas dignes et ne valent pas la peine d’être vécues (regard porté par soi ou les autres)
LES DEFINITIONS DE LA DIGNITE
sens de la liberte
La liberté revendiquée mélange les notions d’autonomie et d’autodétermination.
C’est alors une autodétermination que rien ne vient limiter sinon la liberté des autres.
= Revendication au droit à l’euthanasie comme acte de liberté
→ autodétermination confondue avec dignité = « Droit de finir sa vie dans la liberté »
cas clinique exemple soin paliatif 1
M. M – 73 ans – ATCD de cancer traité il y a 4 ans → rémission complète Rechute récente du cancer (forme agressive)
Admission en réanimation du fait de complications liées au cancer Mauvaise tolérance de la 1ère cure de chimiothérapie (allégée) Progression tumorale non-stoppée
→ Réadmission en réanimation (situation très précaire)
= urgence théorique à traiter le cancer MAIS le patient ne tolère pas la chimio.
Patient conscient et cohérent : discuter des options thérapeutiques
→ Tenter une autre cure de chimiothérapie = toxicité +++ MAIS efficacité incertaine → Proposer une prise en charge palliative
Historique des soins palliatifs
MOYEN-ÂGE :
Soins aux indigent et incurables (Hôtes Dieu)
XIXème siècle :
Mouvement des hospices anglais
XXème siècle :
Prise en charge de la douleur (morphine)
1970 : Développement des soins palliatifs → Surtout dans les pays anglo-saxons
1987 : 1ère unité de soins palliatifs en France
QU’EST-CE QUE LES SOINS PALLIATIFS ?
‘‘Ce qu’il reste à faire quand il n’y a plus rien à faire’’
Prise en charge globale de la douleur : physique, sociale (famille et entourage), psychologique et spirituelle (notion de total pain)
Prévenir la douleur est mieux que la soulager une fois qu’elle est apparue
Les soins palliatifs sont interdisciplinaires
Eviter les investigations et les traitements déraisonnables
Pas de provocation intentionnelle de la mort
COMMENT SOIN PALIATIF S’ORGANISE EN FRANCE
→ Equipes de soins palliatifs mobiles de services en services → Lits de soins palliatifs
MAIS +++ manque de moyens et de lits en France
Evolution de la loi
Le cas de Vincent Humbert
Vincent Humbert, décédé en 2003, était un jeune homme devenu sourd, aveugle et tétraplégique à la suite d’un accident de la route. Il a demandé l’euthanasie (alors que celle-ci était interdite) notamment
au Président de la République Jacques Chirac. Son droit de mourir ayant été refusé, sa mère avec le concours d’un médecin va lui donner la mort.
Cette affaire s’est conclue par un non-lieu en 2006 (le médecin et la mère ayant été poursuivis).
LOI LEONETTI – 2005
Loi relative aux droits des malades et à la fin de vie
PROPORTIONNALITE DES SOINS, OBSTINANTION DERAISONNABLE
RENFORCEMENT DU PRINCIPE D’AUTONOMIE
+ REDACTION DE DIRECTIVES ANTICIPEES
PATIENT HORS D’ETAT D’EXPRIMER SA VOLONTE
PRINCIPE DU DOUBLE EFFET
PROPORTIONNALITE DES SOINS
OBSTINANTION DERAISONNABLE
Lorsque des actes médicaux apparaissent inutiles, disproportionnés ou n’ayant d’autre effet que le seul maintien artificiel de la vie, ils peuvent être suspendus ou ne pas être entrepris.
→ dignité du mourant sauvegardée
→ qualité de vie du mourant assurée
RENFORCEMENT DU PRINCIPE D’AUTONOMIE
+ REDACTION DE
DIRECTIVES ANTICIPEES
Si le médecin peut soulager la souffrance d’une personne, en phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable, en lui administrant un traitement qui peut avoir pour effet secondaire d’abréger sa vie, il doit en informer le malade.
Toute personne majeure peut rédiger des directives anticipées pour le cas où elle serait un jour hors d’état d’exprimer sa volonté.
→ indique les souhaits de la personnes relatifs à sa fin de vie concernant les conditions de la limitation ou l’arrêt du traitement.
→ révocables à tout moment