Cours 5 Histoire et definitions de l'éthique Flashcards
Definitions de l’éthique
Réflexion rationnelle sur les principes, valeurs et règles de l’action humaine → L’éthique est une partie, voire le but de la philosophie
definitions et objectifs de l’ethique médicale
Identifier et analyser les principes, les valeurs et les conflits de valeurs qui sont en jeu :
• Les situations de soin
• La recherche
• Les politiques de santé publique
Afin que l’ensemble des acteurs prennent des décisions éclairées, dont ils cernent les enjeux moraux et dont ils assument la responsabilité.
Question d’ethique médicale
Les questions d’éthiques médicale ne concernent pas seulement les progrès les plus récents des sciences de la vie et des techniques en médecine MAIS l’ensemble des pratiques cliniques.
3 raisons fondamentales que l’éthique est indissociables de la pratiques médicales
Citer les 3
La médecine possède une finalité, un but éthique
La médecine met en relation différentes valeurs morales
La médecine implique des décisions médicales
3 raisons fondamentales que l’éthique est indissociables de la pratiques médicales
description : La médecine possède une finalité, un but éthique
- Elle se définit par le souci d’autrui (le soin)
- elle vise à soulager ses souffrances, à répondre à ses besoins, non seulement à traiter sa maladie mais à prendre soin de lui, à l’accompagner dans sa vie avec la maladie
3 raisons fondamentales que l’éthique est indissociables de la pratiques médicales
description : La médecine met en relation différentes valeurs morales
La médecine est une pratique sociale et relationnelle :
- qui implique des acteurs divers
- qui possèdent leurs valeurs morales propres dans des institutions et une société elles-mêmes porteuses de valeurs
- > Ces valeurs peuvent entrer en conflit
3 raisons fondamentales que l’éthique est indissociables de la pratiques médicales
description : La médecine implique des décisions médicales
Les décisions médicales impliquent souvent de choisir entre des options qui toutes présentent des bénéfices et des risques, et une large part d’incertitude.
Ces décisions se situent dans le domaine du préférable, ici et maintenant pour tel patient et dans telle situation, et non dans le domaine du bien qui pourrait être déterminé dans l’absolu.
-> les acteurs de santé doivent donc être au clair avec leurs principes et valeurs morales, celles d’autrui, capable de les expliciter, d’en discuter ensemble pour décider ensemble, y compris avec les personnes malades et leur entourage.
definition soin par rapport a medecine et risque du soin
le soin est :
• une réponse technique aux besoins physiques, psychiques et sociaux d’une personne, et requiert des savoirs et des compétences scientifiques et techniques
• MAIS aussi une relation morale qui requiert le souci de la personne, l’attention, la compréhension de son expérience, l’adaptation à ses besoins singuliers, la sollicitude…
Le soin n’est pas une partie de la médecine mais l’essence même de la médecine
Quels sont les risques ?
• Ne pas assez prendre en compte l’expérience singulière et vécue du malade
• Négliger la douleur et la souffrance
• Ne pas respecter ses valeurs, sa volonté
definition ethique et morale
les termes éthique et morale ont la même signification. Le grec ethos et le latin mora signifient la conduite de la vie, les mœurs, les règles de comportement.
On peut définir la morale comme un système constitué et plus ou moins interrogé de principe, de règles et de valeurs
L’éthique renvoie a la réflexion rationnelle et critique sur la morale
definition déontologie
Ensemble des devoirs d’une profession
Elle est reccuillie dans un Code : le Code de déontologie médicale adopté par le Conseil de l’Ordre des médecins.
L’éthique se distingue du droit
Les lois sont les règles que se donne une societe en vue d’harmoniser les relations et les interets et de regler les conflits.
L’éthique reflechit de manière critique sur le droit et la déontologie qu’elle peut contribuer à transformer
L’éthique médicales médicales hippocratiques
origine
les premieres question d’éthique médicale ont été formulé dès la naissance de la medecine occidentale en grece au Ve siecle avant J-C autour d’Hippocrate
L’éthique médicales médicales hippocratiques
Principe et règle promus
ET
En pratique
- Rechercher le bien du patient
- Ne pas nuire au patient “primum non nocere”
- respecter le secret medical
- ne pas avoir de relations sexuelles avec le patient
- ne pas donner la mort a travers l’empoisennement, l’avortement ou l’euthanasie
- Ces devoirs du medecin constituent des règles corporastistes ou déontologiques : il faut les respecter et les enseigner pour faire partie de la profession médicale
- Elle protegent autant le malade mais aussi le medecin de l’accusation de charlatanisme
La constitution d’une éthique de l’expérimentation humaine
debut XIXe
L’hôpital est un lieu de recherche et d’enseignement tout autant qu’il est un lieu de soin
La constitution d’une éthique de l’expérimentation humaine
2e moité du XIXe
- Essor de la microbiologie, de la bactériologie.
- Essor de l’expérimentation humaine
à expérimentation : production artificielle par un chercheur de phénomènes en vue de leur observation précise, complète et méthodique et de connaître leurs causes.
à expérimentation pathologique : expérimentation consistant à provoquer artificiellement une maladie chez un individu à des fins de recherche. - La question éthique que pose l’expérimentation portant sur des sujets humains est celle de l’articulation entre l’intérêt général et l’intérêt particulier, le collectif et l’individuel
- L’expérimentation humaine pose donc le problème de l’instrumentalisation des sujets qui se prêtent à des expériences ne présentant pas de bénéfices pour eux.
- Il faut donc que l’expérimentation présente un rapport bénéfices/risques éthiquement acceptable.
La constitution d’une éthique de l’expérimentation humaine
Jusqu’au début du XXe
Les sujets de l’expérimentation appartenaient souvent aux patients hospitalisés :
- dans une relation de vulnérabilité due à la maladie et de dépendance aux médecins et à l’institution hospitalière
- et, plus largement, à des populations socialement dominées, assujeties, contrôlées :
▪ des malades hospitalisés, déments ou incurables,
▪ des enfants, des orphelins
▪ des prostituées
▪ des prisonniers
▪ des soldats
▪ des esclaves noirs aux US
▪ des « indigènes dans les colonies »
- Ces expérimentations s’effectuent sans le consentement préalable, libre et éclairé, des sujets.
- Le médecins qui conduits l’expérimentation évalue lui-même le bien du malade et décide de l’intérêt et la légitimité de l’expérimentation.
LES SCANDALES DE L’EXPERIMENTATION ET L’EMERGENCE DE LA NOTION DE CONSENTEMENT AU XXème SIECLE
EN FRANCE
1859
Scandale de l’inoculation de la syphilis à un enfant à Lyon
1891
Scandale de l’expérience de transplantation de tumeurs cancéreuses publiée par l’Académie parisienne de médecine
LES SCANDALES DE L’EXPERIMENTATION ET L’EMERGENCE DE LA NOTION DE CONSENTEMENT AU XXème SIECLE
En allemagne
deux premiere dates
1892
Scandale de l’inoculation de la syphilis à des patientes et des prostituées à Bresalu par le Dr Albert Neisser
1900
1ère législation sur l’expérimentation humaine :
→ expérimentation non thérapeutique est interdite si elle n’est pas précédée d’un consentement explicite et d’une information préalable
LES SCANDALES DE L’EXPERIMENTATION ET L’EMERGENCE DE LA NOTION DE CONSENTEMENT AU XXème SIECLE
En allemagne
3e date
1931 :
Promulgation de directives qui encadrent l’expérimentation scientifique sur l’Homme (Richtlinien) avec pour principes centraux :
• Autonomie du patient
• Consentement éclairé
• Possibilité pour le sujet d’interrompre l’expérimentation tout moment
Ce texte condamne aussi les expérimentations sur les enfants et les mourants.
Le code de Nuremberg (1947)
Les expérimentation criminelles nazies jugées au Procès de Nuremberg (1939-1945)
- Motifs « médicaux » : recherche de traitements de maladies infectieuses
- Motifs militaires : tests de survie en haute altitude, en hypothermie, etc.
- Motifs idéologiques : « recherches » sur le caractère racial du sang et sur des procédés de stérilisation en vue de la stérilisation massive des Juifs et des Tsiganes
-> « recherches » menées sur des sujets détenus, non consentants, considérés comme du matériel biologique, dénués de droits et souvent mis à mort.
Processus un grande partie caché, mais connu de tous les médecins et chercheurs allemands de l’époque et appuyé par le régime, l’université, l’industrie, notamment pharmaceutique et qui a fait des milliers de victimes
Le code de Nuremberg (1947)
Le code de Nuremberg (1947)
- Constitue une étape majeurs dans l’histoire de l’éthique médicale.
- Il affirme la légitimité des expérimentations sur l’homme, tout en posant des limites destinées à protéger les sujets soumis aux expérimentations.
- Il affirme la nécessité d’un consentement libre, informé, rétractable sans préjudice à tout moment, comme principe essentiel à tout expérimentation sur l’homme.
emergence de la bioéthique aux usa et france
origine mot bioethique
Apparaît en 1971 sous la forme bioethics (bios : vie / êthikos ou êthos : mœurs) dans un ouvrage de Rensselaer Van Potter. Au départ, cherche à mettre en relation les sciences biologiques et l’éthique.
emergence de la bioéthique aux usa et france
DEFINITION DE LA BIOETHIQUE
Réflexion pluridisciplinaire portant sur les questions morales et de société posées par le développement des sciences et des techniques dans le champs de la vie et de la santé.
emergence de la bioéthique aux usa et france
Contexte social
- recul des religions
- coexistence de valeurs diverses (pluralisme moral), individualisme et émergence de la valeur de l’autonomie ( droit de décider eux meme)
- revendication sociales (egalité sexe, race)
- affirmation des droits individuels (contraception, avortement)
- critique de la profession medicale et de la medecine
- critique de la science
- révélation de scandales de l’experimentation, puis mise sur le marché de médicaments toxique
emergence de la bioéthique aux usa et france
contexte scientifique et medicale
apparition de nouvelles techniques médicales : réanimation, prélèvements et greffes d’organe, developpement de la genetique.
Question relatives a la justice sociales aux inegalités de santé et au partage mondial de la recherche
nouveau scandale emergence mouvement bioéthique
la révélation de l’observation de la syphilis sur 399 paysans noirs à leur insu et sans leur administrer le traitement pourtant existant (mercure puis pénicilline). Cette observation a débuté en 1932 à Tuskegee (Alabama) et s’est stoppée en 1972
C’est ce scandale qui conduisit à la rédaction du rapport Belmont.
Rapport Belmont
1er principe
PRINCIPE DE RESPECT DES PERSONNES
Se fonde sur la conviction éthique que les individus doivent être traités comme des agents autonomes
→ exigence du consentement → information préalable
Rapport belmont
2eme principe
PRINCIPE DE BIENFAISANCE
Implique l’évaluation systématique entre risques et bénéfices pour le sujet et la société
Rapport belmont
3eme principe
PRINCIPE DE JUSTICE
Répartition équitable des chances et des risques