Cours 15 Flashcards
def inegalité sociale
On parle d’inégalités sociales de santé pour dire que selon le lieu où l’on vit, la place que l’on occupe, le métier qu’on exerce, la probabilité de contracter une pathologie déterminée est différenciée.
→ inscription sociale dans les corps et les individus
- L’étude des inégalités sociales de santé dans les sciences sociales a) Quelques éléments historiques
XVIII
Plusieurs constats à partir du XVIIIème siècle grâce au développement de la statistique :
→ surmortalité de certaines catégories sociales
→ inégalités de santé sont réelles
→ inégalités de santé augmentées par l’industrialisation et ses effets sur le corps des individus → gradient social de santé
= Début de recherche de facteurs explicatifs par certains observateurs (Villermé, 1840).
- L’étude des inégalités sociales de santé dans les sciences sociales
a) Quelques éléments historiques
XIX
C’est en étudiant la condition ouvrière et surtout le travail des enfants qu’une prise de conscience a lieu au XIXème.
→ Changement dans la réglementation du travail des enfants
Cependant, la France accuse un retard sur la Grande-Bretagne… Pourquoi ? - France = faible culture épidémiologique et de santé publique + politique de remboursement fondée sur l’offre
- Grande-Bretagne = NHS (National Health System) est gratuit = population cible protégée
- L’étude des inégalités sociales de santé dans les sciences sociales
a) Quelques éléments historiques
Black report
Montre que malgré :
- l’accroissement de l’espérance de vie de toutes les catégories sociales,
- l’amélioration générale des conditions de vie
- l’instauration d’un accès égalitaire au système de soins
→ il y a une tendance à l’augmentation des inégalités de santé.
- L’étude des inégalités sociales de santé dans les sciences sociales
a) Quelques éléments historiques
Cohorte de Whitehall
Montre que les écarts sont continues sur l’ensemble de la pyramide sociale
= Inégalités sociales de santé touchent l’ensemble de la population et non plus seulement des catégories extrêmes
→ mode de lecture du social
- L’étude des inégalités sociales de santé dans les sciences sociales
a) Quelques éléments historiques
France XXe
Des recherches sont effectuées à partir de 1990
→ La population française n’est pas épargnée par les inégalités sociales de santé
MAIS la considération de la maladie sous l’angle à la fois biologique et individuel semble freiner une appréhension collective de cette réalité.
- Les comparaisons européennes récentes montrent, au contraire, la particularité de la situation française concernant la mortalité prématurée chez les hommes : les différences
entre professions non manuelles et manuelles sont ainsi notoirement plus élevées en France
- b) Les causes sociales des inégalités de santé
qq fait
Les femmes vivent en moyenne plus longtemps que les hommes = différence biologique ET sociale
= distinction genre (social) et sexe (biologique)
• Les femmes ont un taux de morbidité plus élevé
= les femmes sont malades plus fréquemment, mais moins gravement
• Les inégalités de santé sont plus importantes chez les hommes
• Dans les années 90, la différence d’espérance de vie entre les cadres et les ouvriers était de 7
ans chez les hommes et de 3 ans chez les femmes
- b) Les causes sociales des inégalités de santé
Quels sont les critères sociaux qui conditionnent le niveau de santé et l’espérance de vie ?
→ Genre → CSP → Niveau de revenu → Niveau d’éducation → Lieu de résidence
- b) Les causes sociales des inégalités de santé
diminution et augmentation
- Diminution des inégalités de santé entre hommes et femmes ces dernières années, MAIS celles qui prévalent entre catégories professionnelles sont plutôt en augmentation, élucidation des causes sociales des inégalités de santé = complexe du fait du grand nombre de facteurs potentiellement impliqués.
à distinction de plusieurs axes
- b) Les causes sociales des inégalités de santé
CONDITIONS MATERIELLES DE VIE DES PERSONNES
→ Lié au revenu économique (logement, alimentation…)
= effet tout au long de la vie
- Capital économique influence le niveau de consommation médical = certains délaissent les soins de base (pour des raisons financières)
- Couverture médicale universelle (CMU), Aide Médicale Gratuite (AME)
= insuffisant pour réduire les inégalité
+ méconnaissance par les ayant-droits et les professionnels de santé
- b) Les causes sociales des inégalités de santé
ENVIRONNEMENT SOCIAL
part 1
Corrélé aux conditions matérielles et à l’environnement de vie et de travail
→ Pénibilité du travail / adéquation, travail valorisé → Insécurité, précarisation de l’emploi et absence de travail
→ Degré d’insertion sociale et de sociabilité = fort impact sur la santé
→ Importance des conduites individuelles dites « à risques »
- b) Les causes sociales des inégalités de santé
ENVIRONNEMENT SOCIAL
part 2
les campagnes d’information ont tendance à renforcer
les inégalités Pourquoi ?
→ Interprétation de ces conduites à risque comme une moindre attention portée à sa santé chez les personnes en situation de vulnérabilité sociale
CAR concentration sur les difficultés économiques, d’accès au logement et d’insertion sur le marché du travail
- b) Les causes sociales des inégalités de santé
COMPORTEMENT DES CLASSES SOCIALES FAVORISEES
→ Consultent plus précocement
→ Plus observantes sur le plan préventif (dépistages, activités sportives…)
→ Fréquentation et connaissance du monde de la médecine, de la santé et du mieux-être à meilleure qualité de soins
→ Proximité socio-culturelle des médecins -> compréhension réciproque dans la rencontre médicale.
→ Santé également comme cause d’inégalité sociale : problèmes spécifiques (maladie, handicap, etc.) peuvent eux-mêmes constituer un facteur de baisse de revenu, de moindre niveau d’éducation et de niveau social.
- c) Accroissement des inégalités sociales de santé et organisation de l’action
part 1
Les campagnes de prévention ont bien plus d’impact sur les classes sociales favorisées :
• Savoirs sur les méfaits du tabac sur la santé se sont traduits par une baisse de la consommation
bien plus marquée chez les cadres que chez les ouvriers.
• Campagnes d’information pour une alimentation plus riche en fruits et légumes = différenciation
accrue des modes alimentaires selon les catégories sociales encore renforcée par l’aspect
économique
• Cancer du sein ou le sida qui paraissaient atypiques en France dans les années 1980 : distribution socialement tirée vers le haut ont tendance en quelques décennies à se normaliser et à se caler sur le gradient social ordinaire
- c) Accroissement des inégalités sociales de santé et organisation de l’action
part 2
= Renforcement des inégalités sociales
= Dépassent la seule opposition entre catégories extrême
Niveau d’inégalité de santé : pas déterminé par les revenus, l’accès aux soins ou les comportements mais lié à la structure et l’organisation de chaque société
= Répartition de la santé apparaît comme une marque de la cohésion sociale d’une société
2) exemple obesite
a) determinant sociaux de l’obésité
2000
L’OMS considère que l’obésité est une épidémie mondiale → Autrefois considérés comme des problèmes propres aux pays à hauts revenus, le surpoids et l’obésité augmentent de façon spectaculaire dans les pays à faibles ou moyens revenus, surtout en milieu urbain
= obésité devient une question globale
2) exemple obesite
a) determinant sociaux de l’obésité
2009
La tendance aperçue en 2000 est confirmée. L’obésité augmente partout dans le monde (surtout aux Etats-Unis) et touchent autant les enfants que les adultes
2) exemple obesite
a) determinant sociaux de l’obésité
difference atteinte selon pays
pays en voie de dev
+++ haut de l’échelle sociale
3 causes (pour tout âge)
→ Malnutrition pour une partie importante de la population
≠ plus grande disponibilité alimentaire dans les milieux aisés
→ Travail et conditions de vie ne nécessitent pas de dépenses énergétiques importantes
→ Valorisation des corpulences fortes associées à une certaine aisance et s’inscrivent dans l’univers du désirable.
2) exemple obesite
a) determinant sociaux de l’obésité
difference atteinte selon pays
pays developpés
situation inverse (pour tout âge) \+++ visible chez les femmes On passe d’une obésité masculine « distinguée », symbole de réussite sociale, à une obésité masculine « populaire ».
2) exemple obesite
a) determinant sociaux de l’obésité
en france
part 1
Selon les études épidémiologiques menées :
Les taux de prévalence les plus élevés se retrouvent dans les milieux les moins favorisés.
→ Obésité morbide est aussi plus fréquente dans les milieux en précarisation
2) exemple obesite
a) determinant sociaux de l’obésité
en france
enfant
(3 à 14 ans) en 2000 :
→ 7% chez les cadres sont obèses
→ 24% chez les enfants de chômeurs
2) exemple obesite
a) determinant sociaux de l’obésité
en france
ado
L’étude met en évidence des liens entre des structures familiales où un seul parent travaille à temps partiel, où le budget alimentaire « pose problème » et où l’adolescent n’est pas parti en vacances l’été précédent.
= RENFORCE HYPOTHESE DE L’INFLUENCE DE DETERMINANTS SOCIAUX DANS LE DEVELOPPEMENT DE L’OBESITE DE L’ENFANT
2) exemple obesite
a) determinant sociaux de l’obésité
conclusion
Il faut déterminer la chaîne de causalité pour pouvoir agir dessus et faire de la prévention : → statuts et dynamiques sociales sont des déterminants de l’obésité
→ l’obésité/la corpulence influencent les positions et dynamiques sociales = double chaîne de causalité
2) b) Les statuts économiques et sociaux déterminants de l’obésité
PREMIERE CHAÎNE DE CAUSALITE = MODE DE VIE
→ L’impact des positions sociales sur les pathologies s’opère principalement, mais non exclusivement, par les modes de vie :
- > styles d’alimentation : les préférences, les goûts et les pratiques alimentaires
- > niveau d’activité physique, dont on sait depuis longtemps qu’ils varient l’un et l’autre en fonction de la position sociale
- Sensibilité cognitive elle-même socialement différenciée et liée au niveau d’études
- Influence secondaire d’autres facteurs sociaux comme le stress, l’exclusion sociale, le chômage, l’absence de soutien social, etc.
2) b) Les statuts économiques et sociaux déterminants de l’obésité
STATUTS ECONOMIQUES ET SOCIAUX
- Niveau d’éducation
- Revenus
- CSP
= déterminants de l’obésité
-> Action plus ou moins directe de ces trois variables sur les pratiques alimentaires, l’activité physique et le tabagisme.
-> Modalités de l’influence du social sur le physiologique
2) b) Les statuts économiques et sociaux déterminants de l’obésité
MODELE THERMODYNAMIQUE
part 1
Obésité = écart entre les apports alimentaires et les consommations d’énergie
→ OR dans les sociétés modernes, on observe une baisse des dépenses énergétiques selon un gradient social + Différenciation sociale des goûts, qui se traduit par une survalorisation « de
l’énergétique », « du puissant », « du fort » dans les milieux populaires
2) b) Les statuts économiques et sociaux déterminants de l’obésité
MODELE THERMODYNAMIQUE
part 2
- Dans une perspective phénoménologique, Jean-Pierre Corbeau propose une interprétation de cette situation en termes de « revanche sociale ».
2) b) Les statuts économiques et sociaux déterminants de l’obésité
MODELE THERMODYNAMIQUE
part 3
- Niveau et conditions d’appropriation de l’information nutritionnelle : intérêt porté à la nutrition varie en fonction du niveau social et du sexe => femmes plus sensibles que les hommes, plus diplômés, plus réceptifs. => la disposition d’un stock d’informations nutritionnelles ne se traduit pas toujours par des transformations dans les comportements
2 b) statut economique et sociaux determinant l’obesite
parametre biologique
part 1
- Transformations structurelles et organisationnelles des sociétés modernes, et de leur impact sur les systèmes d’action concrets de la filière alimentaire
2 b) statut economique et sociaux determinant l’obesite
parametre biologique
part 2
- des mutations des systèmes de représentations sociales relatifs à l’alimentation et à l’image du corps.
2 b) statut economique et sociaux determinant l’obesite
parametre biologique
part 3
-> Ces transformations des systèmes d’action des acteurs sociaux et de l’imaginaires social pourraient avoir, directement ou indirectement, un impact sur les modes de vie et donc sur le développement de l’obésité.
2c) La corpulence comme déterminants de l’obésité
part 1
- Stigmatisation et les systèmes de valeurs → exacerbe l’idéal de minceur
2c) La corpulence comme déterminants de l’obésité
part 2
- Effets directs sur les obèses ou les personnes en surpoids, mais aussi des effets d’anticipation sur les sujets non obèses, en les alertant sur le sort qui risque d’être le leur s’ils « deviennent comme cela »
2c) La corpulence comme déterminants de l’obésité
part 3
- Pratiques d’amaigrissement sans justification sanitaire qui peuvent se révéler à terme impliquées dans
le développement de troubles du comportement alimentaire. En France, même si le mouvement est en retrait par rapport aux États-Unis : la stigmatisation des personnes obèses se développe.