Cours 2 Ethique en santé part 1 Flashcards
Introduction
Questionnement éthique
questionnement concret qui précède une décision difficile. → Questionnement complexe, à double échelle
dont le résultat doit guider l’action Que faut-il faire lorsque :
• Il n’existe pas de solutions évidentes
• La situation est complexe
• Plusieurs choix sont possibles dans un contexte d’incertitude
• La question concerne et des individus singuliers et une partie ou toute la société ?
=> quelle décision prendre dans une situation donnée et sur quels fondements ?
• Fondements déontologiques = appliquer la règle
• Fondements téléologiques = dans le but de répondre à une finalité
DISTINCTION ENTRE ETHIQUE ET MORALE
POINTS COMMUNS
DIFFERENCES
renvoient à l’idée de mœurs
Certains considèrent qu’ils ont le même sens
Ethique = qui concerne la morale
Morale = qui concerne les règles de conduite pratiquées dans une société,
en particulier par rapport aux concepts de bien et de mal
Les 2 termes cherchent à répondre aux questions « que doisje faire ? » et « pourquoi ? »
Etymologies différentes : Ethique = ethos = grecque Morale = mos, mores = latine
à une situation concrète, on va utiliser le mot éthique.
L’ETHIQUE EST UNE VISÉE
QUELLE EST SA VISEE ?
APPLIQUEE A LA SANTE
Aboutir à une action responsable
→ notion de responsabilité du sujet ou des institutions
= nécessité de répondre de ses actes
= nécessité d’expliciter les choix et le mécanisme des choix, en référence à des valeurs
meilleur choix/le moins mauvais dans une situation particulière, en référence à des principes, des valeurs, des règles
→ Pose la question de ce qui est bien, juste, le moins mal → Pose la question de comment définir le bien (qui le définit ?)
= 2 modèles : HETERONOMIE versus AUTONOMIE
appliqué à des situations singulières +++ →
questionnement à l’échelle de l’individu comme sujet au sein d’une société, dans le contexte du progrès scientifique et de ses applications sur les êtres vivants
= questionnement sur les limites
En résumé l’éthique c’est quoi ?
De nouvelles questions morales sont posées du fait de l’avancement des sciences, des techniques et des courants de pensées de la société.
→ Dilemmes, tensions qui ne sont pas résolus par les normes traditionnelles On utilise alors une visée éthique.
La réflexion éthique cherche à définir ce qu’il est souhaitable de faire parmi ce qui peut être fait, dans des cas concrets, complexes et en situation d’incertitude
o L’éthique en santé est un questionnement appliqué. Faut-il le faire ? → si oui :
• Pourquoi ?
• Comment ?
• Dans quelles conditions le faire ? Et pourquoi ?
= Place +++ de la justification (évite les décisions arbitraires)
o Trois grands modèles théoriques peuvent être distigué :
éthique des vertus
éthique déontologique ou déontique
éthique conséquentialiste
aucun d’entre eux n’est satisfait à lui seul
De la morale médicale hippocratique à la reflexion éthique en médecine
Primum non nocere
principe de bienfaisance
prim : l’interdiction de porter atteinte à l’intégrité corporelle et le respect du secret
Inscrit dans les codes de déontologie médicale⎻ Principe régulateur de l’action médicale à Soubassement du principe de précaution et des dérives « risque zéro »
principe de bienfaisance : ⎻Principe directeur de l’action médicale et de la relation médecin patient àSoubassement des « dérives paternalistes » è Il implique une réflexion sur son sens en situation concrète • Sauver la vie • Prolonger la vie • Guérir • Soulager la douleur • Améliorer le confort • Surmonter le handicap • Conseiller, prévenir la maladie • Ecouter, être présent - S’agissant d’un principe d’action...
principe de non malfaisance
Il implique une réflexion sur son sens en situation contextuelle
⎻ En «intention de traiter» : Balance bénéfice/risque
⎻Situations d’urgence, maladies chroniques, prévention
• Sauver la vie, pour qu(o)i?
• Prolonger la vie, dans quelles conditions?
• Soulager la douleur, jusqu’où
⎻Analyse a posteriori : aléa thérapeutique
- S’agissant d’un principe de limitation de l’action…
Les valeurs phares actuelles de la norme en médecine
LA DIGNITÉ HUMAINE
L’AUTONOMIE
La dignite : Principe fondamental de la bioéthique
française
• Principe protecteur des individus et de l’humanité
• Principe de limitation de la liberté
individuelle (interdit aux individus certains usages de leur propre corps)
Autonomie : - Modèle paternaliste caduque - Autonomie matérialisée par un consentement éclairé exigible (loi du 4 mars 2002) - Valeur (validité) du consentement
Def larousse
decision
deliberation
→ Action de décider après délibération ; acte par lequel une autorité prend parti après examen
→ Acte par lequel quelqu’un opte pour une solution, décide quelque chose : résolution, choix
→ Action de réfléchir, d’examiner une question ; discussion
→ Décision prise au cours de cet examen
→ [Littéraire] Examen réfléchi précédant une décision
→ Concertation obligatoire avant toute décision que doit rendre une juridiction de jugement
def decider
→ Prendre le parti de faire quelque chose, se déterminer à entreprendre quelque chose, prendre la résolution qu’un évènement ait lieu
→ Choisir entre des personnes, des éventualités, opter pour une conclusion définitive qui tranche un débat, une difficulté
→ Prendre les décisions
→ Porter un jugement définitif sur quelqu’un ou quelque chose
→ Être décisif
→ Inciter quelqu’un à quelque chose, l’amener à prendre telle décision, à adopter telle conclusion, tel comportement
def philo decision
sens 1 : La décision est :
• Terminaison normale de la délibération dans un acte volontaire • Choix réfléchi de l’un des actes possibles
→ C’est donc une simple conclusion logique
→ Elle s’oppose aux délibérations inachevées/interrompues, aux choix idéologiques sans délibération
sens 2 : Qualité de caractère consistant à ne pas prolonger inutilement une délibération, ou à ne pas changer, sans raison sérieuse, ce qui a été résolu
sens 3 : La décision est un concept qui implique :
→ Un pôle subjectif = sujet engagé dans l’action
→ Une situation objective = contexte présentant une certaine indétermination dans lequel s’inscrit cette action
LES COMPOSANTES «-»DE LA SITUATION DANS LAQUELLE LA DÉCISION MÉDICALE EST PRISE
objectif
pole subjectivité
Les contraintes de la situation : • L’état de santé du patient • La compétence du médecin • Les limites des connaissances médicales (l’état de l’Art et les situations d’incertitude) • Le cadre légal et réglementaire • Les moyens disponibles
- La société
- Le médecin
- Le malade
- Les proches
- Les tiers (associations de patients, autres sources d’expertise « profane »)
L’évolution des déterminants de la décision médicale
Hercule
décision médicale hippocratique
doit choisir entre le chemin du vice et de la vertu
- Missions définies par la cité
- Un « Art »
o Corpus dec onnaissance
o Approche globale dumalade
o Corps, esprit, comportement, environnement - Une délibération intersubjective bornée par le savoir et la responsabilité médicale (morale médicale)
o Primum non nocere
o Principe de bienfaisance
evolution technoscientifique de la medecine au XXe
déshumanise la relation patient-soignant :
• La médecine se pense désormais comme une science
- Production d’informations précises à partir de données issues de méthodes scientifiques
- Production de connaissance scientifique +++
• La formation des médecins est exclusivement scientifique = connaissances scientifiques privilégiées
= profils scientifiques +++
• L’efficacité de la médecine scientifique, évaluée sur des critères scientifiques positifs et objectifs (« durs ») est augmentée
→ Le prix à payer est celui d’une deshumanisation des soins
= la médecine ne s’intéresse qu’à la maladie, le malade est réduit à un corpsmachine voire à un organe
paradoxe
La connaissance est considérée comme le principal déterminant des décisions médicales « rationnelles » alors même que celle-ci est parcellaire (justifiant la poursuite des efforts de recherche)
Ainsi, le diagnostic devient le principal déterminant de la décision médicale et occulte l’identité narrative et corporelle du patient décrite par Hippocrate.
D’où une augmentation du nombre de recours à des examens complémentaires généraux ou ciblés (grâce à l’avancée des biotechnologies).
Le médecin doit être compétent, interroger le patient, l’observer, identifier les signes cliniques, suspecter un diagnostic, confirmer le diagnostic à l’aide d’examens complémentaires.
L’importance de la qualité du diagnostic pour la prise de décision
Or, la méthode de diagnostic est imparfaite :
• l’existence de faux diagnostique est une réalité ( taux médian de 23,5% de diagnostique ignoré et un taux de faux diagnostics de 9%)
•Les causes d’erreurs ou de retard de diagnostics sont (données de la MACSF) :
- L’absence de demande d’un test approprié
- L’absence d’anamnèse correcte (anamnèse = début de la consultation même l’avant
consult.) et de dynamique efficace de consultation
- Perte, interprétation tardive ou fausse du résultat d’un test pertinent
- Facteurs diverses liés au patient
• Les erreurs sont plus fréquentes en ville qu’à l’hopital :
-68,8% contre 31,9%
-Nature des symptômes et temporalité différentes peuvent expliquer cet écart.