COURS 10 part2 Flashcards

1
Q

Implications pour la pratique médicale

il n’y a de normal ou de pathologique qu’individuels

A

l n’y a pas de « normal » ou de « pathologique » dans l’absolu : cela dépend exclusivement du sujet.
Pour déterminer l’état normal/pathologique d’un sujet ET pour poser un diagnostic, il faut comprendre la relation singulière qu’un sujet tisse avec son milieu de vie singulier.
= Un diagnostic médical ne porte pas sur un organisme MAIS sur la valeur qu’un sujet attribue à sa relation au milieu.
→ Le médecin doit comprendre l’existence vécue comme normale du sujet

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2
Q

Implications pour la pratique médicale

ii) Partir et tenir compte de l’expérience vécue par le sujet

A

Normal = sentiment de jouir de sa puissance d’agir et de sa liberté. Aucune investigation diagnostique ou décision thérapeutique ne peut être réalisée ans prendre en compte l’expérience et le vécu du patient.
→ « il est impossible d’annuler dans l’objectivité du savoir médical la subjectivité de l’expérience vécue du malade. »
Le médecin doit tenir compte de l’histoire personnelle du patient et comprendre ce qui a changé dans son existence CAR le pathologique est une rupture dans l’histoire du sujet.
→ un diagnostic porte sur une histoire subjective

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3
Q

RESUME DE LA PENSEE DE CANGUILHEM

SANTE/MALADIE
= EXPERIENCES SUBJECTIVES

A

La maladie est une dérégulation entre le sujet et le milieu extérieur.
Cette dérégulation peut entraîner une souffrance ou une incapacité ou une limitation dans le choix des possibles du sujet.
= avant d’être des objets de connaissance pour les médecins, la maladie est une expérience VECUE par le patient

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4
Q

RESUME DE LA PENSEE DE CANGUILHEM
LE MEDECIN DOIT S’INFORMER SUR CETTE EXPERIENCE
SUBJECTIVE…

A

Le médecin doit comprendre l’existence vécue comme normale du sujet avant de poser un diagnostic ou réaliser un geste thérapeutique.

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5
Q

RESUME DE LA PENSEE DE CANGUILHEM…MAIS NE PAS SE LIMITER UNIQUEMENT A CETTE EXPERIENCE

A

On ne peut pas se fier uniquement au sentiment subjectif du patient sur son état de santé. La connaissance objective et scientifique est nécessaire et indispensable au diagnostic, dépistage et thérapeutique.

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6
Q

RESUME DE LA PENSEE DE CANGUILHEM

ERREURS A EVITER

A

→ soumettre la décision et l’action médicale à l’ignorance du malade
→ soumettre la décision et l’action médicale au seul savoir du médecin
→ ignorer l’expérience du patient

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7
Q

RESUME DE LA PENSEE DE CANGUILHEM

CONCLUSION

A

1 – Recueillir l’expérience subjective 2 – Recourir au savoir objectif

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8
Q

3) La critique de la définition bernardienne du normale et du pathologique
a) La critique de la conception analytique et quantitative de la maladie

A

Le pathologique n’est pas la modification d’un unique mécanisme fonctionnel isolé, c’est un comportement de l’organisme tout entier qui implique plusieurs fonctions organiques interdépendantes.
Reprise de l’exemple du diabète par Canguilhem :
Le diabète est à la fois une maladie du rein , du pancréas et de l’hypophyse. De plus, le diabète rend tout l’organisme beaucoup plus sensible aux infections, tuberculose, impuissance et stérilité.
Normal et pathologique = qualités caractérisant le comportement biologique global de l’organisme et sa relation au milieu.

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9
Q

3) b) Le rôle de la mesure dans le diagnostic médical
DIAGNOSTIC MEDICAL
def

A

Un diagnostic ne consiste pas à comparer les mesures des constantes physiologiques du patient avec les moyennes obtenues sur une population donnée.

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10
Q

3) b) Le rôle de la mesure dans le diagnostic médical
DIAGNOSTIC MEDICAL
COMMENT INTERPRETER LES RESULTATS D’ANALYSE ?

A

L’expérience subjective de la qualité du comportement biologique de l’individu et de sa relation au milieu précède et donne sens à la mesure objective de la quantité.
→ la comparaison des constantes physiologiques à différents moments de l’existence d’un individu (+ normes statistiques) permet de déterminer l’état pathologique

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11
Q

3) b) Le rôle de la mesure dans le diagnostic médical
DIAGNOSTIC MEDICAL
EXEMPLE

A

Un écart par rapport à la moyenne dans une mesure de glycémie ne permet pas de dire que le patient est diabétique ou non.
C’est seulement un repère pour dire qu’en fonction de l’observation clinique le patient est diabétique.

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12
Q

3) b) Le rôle de la mesure dans le diagnostic médical
DIAGNOSTIC MEDICAL
conclusion

A

Le diagnostic se fonde sur : • La clinique
• L’interrogatoire
• L’examen clinique
• Un savoir objectif et scientifique
ATTENTION : ce savoir objectif n’a aucune valeur diagnostique.

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13
Q

c) L’origine clinique et la finalité thérapeutique de la médecine
LES 2 ACTIVITES ESSENTIELLES CHEZ LE MEDECIN

A

LA CLINIQUE

LA THERAPEUTIQUE

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14
Q

LES 2 ACTIVITES ESSENTIELLES CHEZ LE MEDECIN

LA CLINIQUE

A

= Observation et la pratique au lit des malades
→ l’origine de l’histoire de la médecine (Hippocrate) → à l’origine de toute relation et prise en charge médicale particulière
CAR c’est à la clinique, à l’expérience du malade et à la compréhension de ses normes de vie que le médecin doit toujours revenir pour interpréter ses examens biologiques et décider des actes médicaux tant diagnostiques que thérapeutiques.
→ à l’origine de la médecine scientifique

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15
Q

LES 2 ACTIVITES ESSENTIELLES CHEZ LE MEDECIN

LA THERAPEUTIQUE

A

= Finalité de la médecine Son but ?
→ la restauration de la normativité individuelle du sujet, de sa puissance d’agir, de sa liberté.
Et non de normaliser l’individu par rapport au groupe, par rapport à un modèle social ou politique.

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16
Q

Conclusion part 1

A

La médecine est un ART ou une technique de normalisation individuelle Elle cherche à atteindre une normalisation individuelle (et non collective).
Le patient retrouve sa normativité individuelle, sa puissance d’agir, sa liberté ou encore son autonomie lorsqu’il parvient à s’approprier les normes sociales, à participer à leur invention et à leur construction, soit en y adhérant soit en y résistant. La normativité n’est donc pas conformation passive aux normes sociales, mais participation active du sujet à la construction des normes sociales.

17
Q

Conclu part 2

A

Les conceptions différentes du normal et du pathologique entre Bernard et Canguilhem sont toutes les 2 présentes dans la médecine contemporaine. La première ne doit jamais occulter la seconde !