Cours 10 Flashcards
L’apport de la physiologie de C. Bernard
Pour C. Bernard, la vie naît de la relation d’échange entre le milieu intérieur ET le milieu extérieur, car ils s’autorégulent mutuellement.
Ainsi, bien que chaque organisme possède une individualité, il faut analyser élément par élément pour comprendre les mécanismes.
Cependant, une synthèse finale est nécessaire pour comprendre le réel fonctionnement dans sa globalité, et pour comprendre comment chaque élément s’inscrit dans la machinerie du milieu intérieur et sa relation d’échange avec le milieu extérieur.
L’identité de nature des états normaux et pathologiques aux variations quantitatives près
methode exp
La méthode expérimentale scientifique repose sur 2 principes :
• Le matérialisme : toute chose est composée de matière, donc chaque événement naît d’interactions matérielles
• Le déterminisme : la succession de chaque événement est déterminée par un principe de causalité, des lois etc…
L’identité de nature des états normaux et pathologiques aux variations quantitatives près
Cela a pour conséquence
Conséquence : Les phénomènes pathologiques sont de même nature que les phénomènes normaux. La pathologie n’est qu’un écart des normes physiologiques. C’est une variation quantitative en excès ou en défaut d’une constante des fonctions physiologiques.
Ces idées sont issues de Broussais et des expériences de C. Bernard sur la fonction glycogénique du foie et les mécanismes du diabète
La physiologie, science du normal et du pathologique def physio
Connaissance des fonctions normales et des états pathologiques de l’organisme
= Broussais, C. Bernard
≠ Bichat (pathologie et physiologie sont 2 états différents)
= médecine scientifique
def therapeutique
Application de la science physiologique
La physiologie, science du normal et du pathologique
XIXe XXe
Cl. Bernard a une conception scientiste de la médecine : la médecine est conçue comme une science et une conception positiviste de la science : le progrès de la science fondera le progrès humain et social.
Cette conception de la médecine est caractéristique des XIXe et XXe siècle
La conception subjective et qualitative de la santé et de la maladie : la critique de G. Canguilhem
La critique de Georges Canguilhem (1904-1995) (Le normal et le pathologique, 1966) :
• Il faut définir le normal et le pathologique en adoptant le point du vue du malade
• Une unique définition objective et scientifique de la santé et de la maladie ne suffit pas
• Il faut critiquer la conception objective et quantitative du normal et du pathologique
• Il faut s’évader de la conception scientiste de la médecine
• Les normes médicales sont dictées par les normes sociales (politique, idéologique,
morale, culturelle…)
De la philosophie de la vie à la philosophie de la médecine de G. Canguilhem
i) La spécificité du vivant
→ La santé et la maladie sont propres au vivant !
= « il est normal de tomber malade du moment que l’on est vivant »
CAR la vie réside dans la relation entre l’individu vivant et son milieu
De la philosophie de la vie à la philosophie de la médecine de G. Canguilhem
ii) Qu’est-ce que la normativité de l’individu vivant ?
def santé
Manière régulée de se rapporter au milieu extérieur
= état d’équilibre physiologique par lequel l’individu s’ajuste activement aux variations du milieu extérieur = indépendance aux agressions extérieures
De la philosophie de la vie à la philosophie de la médecine de G. Canguilhem
ii) Qu’est-ce que la normativité de l’individu vivant ?
def maladie
Manière dérégulée de se rapporter au milieu
= empêche le vivant de s’ajuster aux variations du milieu extérieur, d’y répondre = vulnérabilité aux variations
De la philosophie de la vie à la philosophie de la médecine de G. Canguilhem
ii) Qu’est-ce que la normativité de l’individu vivant ?
quand l’individu regule
Quand l’individu vivant régule, grâce à son milieu intérieur, sa relation au milieu extérieur, cela lui donne une valeur positive.
Cette régulation lui permettant de s’adapter au milieu, d’y survivre et de se reproduire, l’individu va essayer de s’y maintenir.
= La santé devient une relation normale de vie.
De la philosophie de la vie à la philosophie de la médecine de G. Canguilhem
ii) Qu’est-ce que la normativité de l’individu vivant ?
a contrario
de plus
le vivant
A contrario, une dérégulation est attribuée à une valeur négative et est dévalorisée, car l’adaptation au milieu n’est plus possible
= La maladie devient donc anormale
De plus, si la relation est au départ défavorable, un individu en bonne santé va pouvoir la surmonter et la modifier
≠ Si un individu dans la même situation est atteint d’une pathologie (pas ou moins capable de modifier la situation = vulnérabilité au milieu)
→ Le vivant n’est jamais indifférent à son milieu. C’est en ce sens que l’individu vivant est normatif.
NORMATIVITE DE CANGUILHEM def normes
Règle/Préférence/Référence qui oriente la conduite, les actes d’un sujet, qui permet de les juger et éventuellement de les corriger
NORMATIVITE DE CANGUILHEM def normativité
Capacité biologique, partagée par tous les êtres vivants, de poser des valeurs. Tout vivant est normatif
POURQUOI « NORMATIVITE » ?
Puisque le vivant attribue des valeurs, sa relation au milieu est normée.
→ La santé et la maladie sont des relations respectivement valorisée et dévalorisée, donc normale ou anormale
= TOUT VIVANT EST NORMATIF ET EST CAPABLE DE NORMATIVITE