Cours 5 : Atteintes dorsales et atrophie corticale postérieure Flashcards
Quelles sont les atteintes dorsales possibles? (3)
- Ataxie optique
- Akinétopsie
- Simultagnosie
Quelles sont les caractéristiques de l’ataxie optique? (2)
- Incapacité à effectuer un mouvement coordonné dans le but d’atteindre/de prendre un objet lorsque guider par la vision.
- Atteinte unilatérale ou bilatérale de la jonction occipito-pariétal
Quelles sont les caractéristiques de l’akinétopsie? (4)
- Incapacité à percevoir le mouvement.
- Atteinte variable: perception de type «bobine de cinéma» (arrêts sur image) à une incapacité totale de percevoir le mouvement.
- Impact fonctionnel très important (très invalidant).
P.ex., pratiquer un sport, traverser la rue, se verser un café - Lésion unilatéral ou bilatéral de V5 OU Lésion V1
Quelles sont les caractéristiques de la simultagnosie? (2)
- Lésion bilatérale jonction occipito-pariétale
- Difficulté à ‘assembler’ les éléments d’une scène visuelle et de ‘voir’ l’image dans son entièreté, d’en faire un tout.
On pose un diagnostic de l’atrophie corticale postérieure grâce au syndrome clinico-radiologique. Que cela signifie-t-il?
Syndrome clinico-radiologique
Clinico: Plaintes du patient, observations cliniques
Radiologique: Ce qu’on voit à l’imagerie
Quelles sont les caractéristiques cliniques essentielles de l’atrophie corticale postérieure?
Les trois caractéristiques doivent être présentes
- Début insidieux (pas soudain, arrive tranquillement)
- Progression graduelle
- Premiers symptômes cliniques: perturbation marquée des fonctions visuelles supérieures (ex: agnosies), d’autres fonctions postérieures (ex: apraxies), ou les deux
Quelles sont les caractéristiques cognitives essentielles de l’atrophie corticale postérieure?
Au moins trois caractéristiques doivent être présentes tôt dans la maladie ou comme symptôme initial.
- déficit de la perception spatiale,
- simultagnosie,
- déficit de la perception des objets,
- apraxie constructive,
- apraxie oculomotrice,
- apraxie d’habillage*,
- ataxie optique,
- alexie,
- discrimination gauche/droite,
- acalculie,
- agnosie aperceptive,
- prosopagnosie,
- agraphie,
- agnosie des doigts,
- quadranopsie homonyme (supérieure ou inférieure) ou hémianopsie homonyme (macula épargnée).
Quelles sont les caractéristiques neuroradiologiques essentielles de l’atrophie corticale postérieure?
Atrophie occipito-pariétale ou occipito-temporale prédominante
à l’IRM ou hypométabolisme visualisée à la TEP
Quelles sont les habiletés cognitives relativement épargnées dans l’atrophie corticale postérieure? (4)
- Mémoire antérograde (lobe temporal antérieur-médian)
- La parole et les aspects non-visuels du langage
- Fonctions exécutives
- Comportement & personnalité
Quels diagnostics différentiels doit-on poser par rapport à l’atrophie corticale postérieure? (4)
- Lésion ou dysfonctionnement du système visuel afférant qui pourrait expliquer les symptômes (des yeux au système visuel primaire)
- Condition vasculaire qui pourrait expliquer les symptômes (ex: AVC)
- Tumeur cérébrale ou tout autre masse qui pourrait expliquer les symptômes
- Tout autre cause qui pourrait expliquer les symptômes.
Comment le diagnostic de l’atrophie corticale postérieur se fait-il au début de la maladie?
- Puisque les premiers symptômes sont souvent perçus comme étant des problèmes oculaires (yeux vs. cerveau), une atteinte cérébrale n’est généralement pas la première hypothèse.
- Examen de la vision = Normal
historique de nombreuses visites chez l’optométriste et/l’ophtalmologiste
Ces patients s’exprime clairement donc ne sont généralement pas considéré comme ayant une ‘démence’ initialement ou ils reçoivent un diagnostic d’AVC avant que la progression des symptômes vienne clarifier le portrait clinique. - Peut y avoir des plaintes d’hallucinations visuelles.
- Nous met la puce à l’oreille: début précoce (50 – 60 ans).
- Souvent, diagnostic est tardif (des mois voire des années après l’apparition des premiers symptômes).
Dans l’atrophie corticale postérieur, quelles sont les premières plaintes du patient?
- Anxiété non-spécifique
- Sentiment que quelque chose ne va pas
- Premières plaintes centrées sur la ‘vision’ sont souvent en lien avec la conduite automobile.
- Avec le temps, plaintes en lien avec la lecture.
La personne se ‘perd’ en lisant, surtout lorsqu’il s’agit d’un bloc de texte (versus des mots isolés) ou lorsqu’il y a trop d’informations textuelles
Sentiment que les mots bougent ou glissent sur la page
Anxiété à l’idée d’utiliser des escaliers roulants, des portes tournantes
Grande prudence lorsque la personne traverse la rue car difficulté à juger de la vitesse des voitures
Difficulté à percevoir des marches ou des pentes lorsque la personne marche sur du tapis à motifs
Difficulté à s’habiller, cuisiner, utiliser des appareils technologiques (téléphone cellulaire, télécommande, ordinateur)
Vrai ou faux: Dans l’atrophie corticale postérieure l’autocritique n’est pas préservée
Faux. Autocritique préservée donc généralement il y a présence d’anxiété et de symptomatologie dépressive.
Quelle aide peut-on apporter aux personnes atteintes d’aphasie corticale postérieure?
- Traitement pharmacologique selon neuropathologie sous-jacente
- Compensation des difficultés visuo-perceptuelles
Livres audio, reconnaissance vocale, canne blanche pour sortir de chez soi et indiquer aux autres un handicap ‘visuel’
Quel est le débat qu’on essaye encore d’élucider en ce qui concerne l’atrophie corticale postérieure?
On ne sait toujours pas avec certitude si l’atrophie corticale postérieure est une entité distincte ou s’il s’agit d’une variante de la maladie d’Alzheimer.
- Mais de plus en plus reconnu comme une forme atypique de la maladie d’Alzheimer
Chez beaucoup de gens atteints de l’atrophie corticale postérieure, les régions cérébrales atteintes présentent des plaques d’amyloïdes et des enchevêtrements neurofibrillaires.