ORL Flashcards
L’artère maxillaire fournit les branches de l’artère sphénopalatine qui se distribuent vers la queue des cornets, siège habituel des saignements dans les épistaxis postérieures. L’artère palatine supérieure et les branches septales de l’artère faciale vascularisent la région antérieure du septum. À ce niveau, la tache vasculaire est le siège habituel des épistaxis antérieures, zone d’anastomose de trois systèmes artériels : artères ethmoïdales (territoire
carotidien interne), artère palatine et artère faciale
La transfusion est rare mais parfois obligatoire. Elle est indiquée chez les patients ayant une anémie aiguë avec une hémoglobine inférieure ou égale à 7 g/dl (ou 10 g/dl chez les patients souffrant d’une insuffisance coronaire aiguë). Dans les
- Maladie de Rendu-Osler : il s’agit d’une angiomatose hémorragique familiale autosomique dominante à expressivité variable ; l’examen retrouve de façon caractéristique des télangiectasies (taches violacées) sur le visage, les doigts, et sur les muqueuses nasales et buccales (figure 1.8). La rupture de télangiectasies nasales peut être à l’origine de saignements majeurs. Une précaution particulière doit être prise lors du méchage pour éviter de
déclencher de nouveaux saignements par traumatisme d’autres télangiectasies.
Signes d’appel Les symptômes classiques évoquant la présence d’une tumeur des VADS sont la dysphagie, la dysphonie, la dyspnée
(les « 3 D »).
Il s’y ajoute la douleur, une otalgie réflexe, une tuméfaction cervicale.
Le bilan d’extension des cancers des VADS comprend : * une panendoscopie des VADS (systématique, sauf cancer nasopharyngé et nasosinusien) ; * un scanner cervicothoracique injecté ; * ± une IRM cervicofaciale (en fonction de la localisation) ; * ± TEP-scanner.
La panendoscopie des VADS et l’imagerie sont indispensables au bilan préthérapeutique des cancers des VADS.
Signes d’appel Ces signes sont les suivants :
* plaques de leucoplasie (plaque blanche granuleuse visible sur la muqueuse) ; * ulcérations muqueuses rebelles aux soins (aphte) ; * douleurs buccales, glossodynies, gêne buccale, rarement otalgie réflexe ; * mobilité dentaire ; * dysphagie et trismus plus tardif ;
* adénopathiesous-mentonnière (zone Ia, Ib) ou sous-angullo-maxillaire (zone IIa), dure, plus ou moins fixée.
Kc cavité buccale
Les signes d’appel sont les suivants : * la dysphonie est le maître symptôme : elle est précoce, progressive, permanente. Chez les fumeurs, une dysphonie peut préexister en raison de la présence d’un oedème de Reinke (laryngite chronique). Une modification de la dysphonie préexistante doit faire suspecter une lésion cancéreuse ; * la dyspnée laryngée est beaucoup plus tardive et signe une obstruction des VADS. C’est une urgence thérapeutique ; * la dysphagie ou la gêne pharyngée s’observent dans les formes évoluées vers l’étage sus-glottique ; * la présence d’une adénopathiecervicale est plus tardive, rarement présente lors du diagnostic des formes débutantes.
Toute dysphonie évoluant depuis plus de 8 jours, sans signe d’amélioration, doit faire réaliser un examen par un ORL.
Kc larynx
- Toute symptomatologie nasosinusienne unilatérale doit faire éliminer une néoplasie sinusienne. * Toute mobilité des molaires doit faire suspecter une néoplasie du sinus maxillaire.
- Une origine professionnelle peut être responsable d’un cancer de l’ethmoïde (poussières de bois).
Le vertige est l’un des quatre signes cliniques du syndrome vestibulaire aigu qui associe : * la sensation vertigineuse = sensation erronée de déplacement (rotatoire ou non) ; * les signes neurovégétatifs = nausées, vomissements, pâleur, sueurs et diarrhées ; * le nystagmus = réponse motrice du réflexe vestibulo-oculaire ; c’est une déviation lente de l’oeil, suivie d’une secousse de rappel, qui définit le sens du nystagmus ; * les déviations posturales segmentaires et axiales = réponses motrices du réflexe vestibulo-spinal lentes, ce sont les
déviations lentes des bras (à la manoeuvre des bras tendus) et du corps (au test de Romberg).
Avec contexte particulier et signes otologiques associés au vertige * Traumatique : fracture du rocher avec destruction labyrinthique (otorragie, vertige et surdité). * Infectieux : labyrinthite (sur otite moyenne ou sur cholestéatome surinfecté : otorrhée, anomalie à l’otoscopie, vertige et surdité). * Barotraumatisme ou postchirurgical : fistule labyrinthique (urgence chirurgicale se manifestant par une baisse fluctuante de l’audition associée à des vertiges, pouvant aboutir à une perte totale des fonctions auditives et vestibulaires du côté atteint, dans les suites immédiates d’un barotraumatisme de plongée ou en avion, par exemple).
Sans contexte mais avec signes associés
* Céphalées, signes neurologiques d’atteinte de la fosse postérieure (syndrome cérébelleux) et du tronc cérébral (paires crâniennes) : – AVCdu tronc cérébral (parfois sans aucun signe neurologique initial en dehors du syndrome vestibulaire central) ; – sclérose en plaques (femme jeune, atteinte progressive, fluctuante, autres signes neurologiques fluctuants).
* Cervicalgies initiales : dissection de l’artère vertébrale (le plus souvent en l’absence d’antécédent cardiovasculaire, secondaire à un traumatisme cervical ou une activité prolongée tête en hyperextension, l’atteinte vestibulaire peut être le signe inaugural).
* Céphalées d’allure migraineuse survenant après la crise de vertige qui dure quelques heures : migraine
vestibulaire (antécédents migraineux à rechercher). * Signes cochléaires associés au vertige tels que surdité et acouphènes unilatéraux : – première crise de maladie de Ménière (triade symptomatique touchant une oreille durant quelques heures avant le retour à la normale, associant syndrome vestibulaire, acouphènes unilatéraux à type de bourdonnements ou sensation de plénitude de l’oreille et baisse d’audition homolatérale sur les sons graves, avec disparition des trois signes en quelques heures) ; – schwannome du nerf vestibulaire (signes auditifs au premier plan, avec un déficit vestibulaire plus ou moins aigu pouvant passer inaperçu).
Vertige et syndrome vestibulaire complètement isolé, sans cause, durant plusieurs jours * Névrite vestibulaire ou déficit vestibulaire unilatéral aigu idiopathique (DVUA, supposé d’origine virale).
Parmi ces diagnostics, deux sont à éliminer en urgence
* Un cholestéatome qui nécessiterait une chirurgie urgente : facilement éliminé par l’interrogatoire et l’otoscopie. * Un AVC, plus difficile à éliminer dans les cas d’atteinte très localisée du tronc cérébral sans signe neurologique
associé.
L’association de deux ou trois anomalies au HINTS est très en faveur d’une origine centrale :
- absence de saccade au Head Impulse Test ;
- nystagmus atypique ;
- présence d’une skew deviation verticale. test of skew
s). Un nystagmus est plutôt périphérique (atteinte de l’organe vestibulaire, du nerf et du noyau) :
* quand il est horizonto-rotatoire ; * ne change pas de sens en fonction de la position de l’oeil dans l’orbite (regard centré, à droite, à gauche, en haut, en bas) ; * est inhibé par la fixation oculaire ; * est globalement proportionnel à l’intensité des symptômes vertigineux.
Un nystagmus est plutôt central :
* quand il présente une direction pure ; * change de sens ou de direction en fonction de la position des globes ; * ne concerne qu’un oeil ou n’est pas inhibé par la fixation oculaire ;
* n’est pas forcément proportionnel à l’intensité des autres symptômes (vertiges, vomissements).
manoeuvre de Dix et Hallpike (figure 7.4) vise à rechercher un VPPB par atteinte des canaux semicirculaires postérieurs droit ou gauche (forme la plus fréquente). Le sujet initialement assis est rapidement amené en décubitus latéral, tête en extension, nez et regard au plafond. En cas de VPPB d’un canal semicirculaire postérieur, un nystagmus vertical supérieur et rotatoire apparaît après quelques secondes de latence, pendant quelques secondes. Il est de type crescendo-decrescendo. Il est accompagné d’un violent vertige. Le nystagmus s’inverse au retour à la position assise. Le décubitus latéral controlatéral ne
provoque ni nystagmus ni vertige.
1: Vertiges par crises stéréotypées de quelques heures avec signes cochléaires : maladie de Ménière
Le diagnostic repose sur la survenue de crises répétées durant quelques heures, rentrant dans le cadre d’une triade
Vertige unique et prolongé : le déficit vestibulaire unilatéral aigu de la névrite vestibulaire
Il s’agit d’une grande crise de vertige rotatoire d’installation brutale, durant plusieurs jours, avec une régression
progressive des signes cliniques par compensation centrale — alors que le déficit vestibulaire persiste le plus souvent et peut être révélé par les examens vestibulaires. Il n’y a ni céphalée ni signe cochléaire. L’examen neurologique est normal et seuls les signes d’un déficit vestibulaire unilatéral sont présents (syndrome vestibulaire harmonieux). L’instabilité résiduelle peut persister plusieurs semaines ou mois, surtout en cas de sédentarité. La marche est hésitante, avec des embardées vers le côté atteint, obligeant le patient à prendre appui au début de l’épisode. Puis la gêne à la marche s’estompe et est révélée dans le noir ou sur terrain irrégulier. Il n’y a pas d’élargissement du polygone de sustentation. Le traitement symptomatique initial permet de réduire l’intensité des symptômes vertigineux afin de stimuler la reprise de
l’orthostatisme et des activités habituelles (en dehors de toute activité dangereuse dans le contexte) pour stimuler la compensation vestibulaire. La prescription de kinésithérapie vestibulaire, orientée par les résultats de la vestibulométrie, permettra de favoriser cette compensation. La rééducation vestibulaire doit être débutée précocement. Elle est réalisée par des kinésithérapeutes
spécialisés (vestibulaires), il ne s’agit pas d’une rééducation de la marche.
Il existe deux grands types de surdité, d’origine, de pronostic et de traitement différents, pouvant être différenciés par l’acoumétrie et l’audiométrie :
* les surdités de transmission liées à l’atteinte des structures de l’oreille externe et/ou de l’oreille moyenne ; * les surdités de perception ou neurosensorielles, liées à l’atteinte de la cochlée (surdité de perception endocochléaire) et/ou du nerf auditif (VIII), des voies nerveuses auditives ou des structures centrales de l’audition
(surdité de perception rétrocochléaire).
La transmission de l’énergie acoustique se fait habituellement via la conduction aérienne (pavillon-CAE-tympan-osseletscochlée), mais elle peut se faire aussi par conduction osseuse directement à la cochlée (stimulation par vibration au niveau de la mastoïde) :
* en cas de surdité de transmission, les niveaux auditifs en conduction osseuse sont normaux et donc meilleurs qu’en conduction aérienne ; * en cas de surdité de perception (ou surdité neurosensorielle) pure, les niveaux auditifs en conduction osseuse et en conduction aérienne sont les mêmes ; * en cas de surdité mixte, les niveaux auditifs en conduction osseuse sont abaissés, mais restent meilleurs qu’en
conduction aérienne.
Épreuve de Rinne L’épreuve de Rinne consiste à comparer de manière subjective l’intensité du son perçu par le patient lorsqu’un diapason est en vibration devant le pavillon (conduction aérienne, CA) ou posé sur la mastoïde (conduction osseuse, CO) (tableau 3.1 et figure 3.6) : Rinne = CA – CO. Chaque oreille est testée séparément. On commence par appliquer le diapason sur la mastoïde puis, quand le patient ne perçoit plus le son, on place le diapason devant le pavillon :
* en l’absence de pathologie de la transmission (surdité de perception pure), le patient doit continuer à percevoir le son plus longtemps par voie aérienne que par voie osseuse, on parle de Rinne acoumétrique positif (CA – CO > 0) ; * si le patient ne perçoit plus le son, on parle de Rinne acoumétrique négatif (CA – CO < 0). Il existe alors une part
transmissionnelle à la surdité (surdité de transmission ou mixte).
Épreuve de Weber L’épreuve de Weber teste les deux oreilles simultanément (tableau 3.1 et figure 3.6). Elle consiste à poser un diapason en vibration sur le crâne à équidistance des deux oreilles (front ou vertex) :
* si le patient entend le son dans les deux oreilles ou de manière diffuse, le Weber est dit indifférent ; * si le patient entend le son dans une oreille, on parle de Weber latéralisé vers l’oreille où le son est perçu : – le Weber est latéralisé vers l’oreille sourde (ou la plus sourde) en cas de surdité de transmission ;
– le Weber est latéralisé vers l’oreille saine (ou la moins atteinte) en cas de surdité de perception.
2: Audiométrie tonale Le principe de l’audiométrie tonale repose sur une stimulation sonore par des sons purs de fréquence (Hz) et d’intensités
variées (décibels, dB) avec détermination, par voie aérienne (casque) et voie osseuse (vibrateur mastoïdien), du seuil subjectif d’audition, c’est-à-dire l’intensité minimale nécessaire pour induire la perception sonore (figure 3.7). L’audiométrie tonale liminaire recherche le seuil auditif fréquence par fréquence, pour des fréquences comprises entre 125 Hz et 8 000 Hz, par
incrémentation d’octave. Chaque oreille est testée séparément.
Degré de surdité Audition normale ou subnormale
Surdité légère
Surdité moyenne Surdité sévère
Surdité profonde Cophose
PAM (dB)
0–20 Aucun
21–40 La parole est comprise à un niveau normal mais avec difficultés pour la voix faible 41–70 La parole est perçue si elle est forte
71–90
91–120 120
La parole n’est perçue qu’à des niveaux très forts ; la lecture labiale est un complément nécessaire
Compréhension de la parole presque impossible, troubles importants d’acquisition du langage pour le jeune enfant
Aucune perception sonore
Retentissemen
L’audition est normale si les deux courbes aérienne et osseuse sont superposées et que les seuils auditifs sont compris entre 0 et 20 dB. Il existe une surdité de perception si les deux courbes aérienne et osseuse sont superposées avec des seuils auditifs aériens et
osseux supérieurs à 20 dB. Les courbes sont dites abaissées. Le Rinne est dit positif par analogie avec l’acoumétrie. Il existe une surdité de transmission si la courbe de conduction osseuse est normale et que la courbe de conduction aérienne
est abaissée, avec des seuils aériens supérieurs à 20 dB. Le Rinne audiométrique est dit négatif par analogie avec l’acoumétrie. Il existe une surdité mixte si les deux courbes aérienne et osseuse sont abaissées, avec des seuils aériens et osseux supérieurs à
20 dB mais que la courbe de conduction osseuse est meilleure que l’aérienne avec présence d’un Rinne audiométrique.
2: Rhinopharyngite de l’enfant Les signes cliniques associent une respiration buccale bruyante à une fièvre rarement supérieure à 38,5 °C. L’examen
clinique permet de retrouver :
* une rhinorrhée antérieure mucopurulente bilatérale ; * une rhinorrhée postérieure visible sous la forme d’un épais tapis de mucopus sur la paroi postérieure du pharynx ; * une discrète rougeur de la muqueuse pharyngée ; * des adénopathies cervicales bilatérales inflammatoires et sensibles.
L’otoscopie éliminera une otite moyenne aiguë : elle retrouve en général un tympan dépoli ou légèrement congestif mais il n’y
a pas de bombement inflammatoire du tympan. Ses reliefs sont conservés.
3: Rhinite allergique Les rhinites allergiques intermittentes (ancienne rhinite allergique saisonnière ou périodique) peuvent se manifester comme une rhinite aiguë mais prédominent classiquement au printemps. Le trépied clinique repose sur l’association obstruction nasale, rhinorrhée claire abondante, éternuements en salves. Une conjonctivite allergique et un prurit palatin sont souvent associés. Il n’y a pas de facteur infectieux : l’interrogatoire recherche une exposition à un ou des allergènes, un terrain atopique. Il faut confirmer
l’hypersensibilité spécifique IgE-dépendante par des tests allergologiques cutanés. Apero