LM 4 Flashcards

1
Q
  1. Qu’entend-on par «grossophobie»?
A

La grossophobie correspond à un ensemble d’attitudes ou de comportements hostiles qui stigmatisent et discriminent les personnes grosses, en surpoids ou obèses. Elle est souvent associée à l’idée que l’obésité est simplement due à un manque de volonté.

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2
Q
  1. Qu’est-ce que la stigmatisation du poids?
A

C’est le fait d’adopter des croyances et des attitudes négatives envers quelqu’un en raison de son poids, accompagnées de stéréotypes (paresseux, moins intelligent, etc.) et de discriminations.

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3
Q
  1. Quels sont les effets de la stigmatisation du poids sur la santé?
A

La stigmatisation liée au poids peut augmenter le stress physiologique et psychologique, nuire à la qualité des soins et décourager la personne de consulter ou de suivre des traitements. Elle peut aussi mener à de la détresse psychologique et à des comportements alimentaires extrêmes.

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4
Q
  1. Qu’est-ce que la menace de l’identité sociale basée sur le poids?
A

Il s’agit d’une situation où une personne se sent discriminée, anticipant des jugements ou des rejets en raison de son poids, ce qui peut aggraver les conséquences négatives sur la santé physique et mentale.

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5
Q
  1. Comment la grossophobie peut-elle affecter les soins médicaux?
A

Les patients en surpoids ou obèses peuvent se sentir jugés ou blâmés par les professionnels de la santé, retarder leurs visites médicales et moins participer aux dépistages préventifs, ce qui affecte la qualité et l’accessibilité de leurs soins.

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6
Q
  1. Qu’est-ce que la culture des diètes?
A

C’est un ensemble de croyances valorisant la minceur comme norme de beauté et de santé, faisant croire que maigrir est simple, magique et nécessaire pour réussir ou être heureux, alors qu’en réalité, les régimes restrictifs échouent souvent à long terme.

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7
Q
  1. Quels sont quelques mythes fréquents à propos de l’obésité?
A

Parmi les mythes courants: «bouger plus et manger moins suffit pour tous», «les régimes fonctionnent à long terme», «tout le monde peut maigrir avec assez de volonté» et «la perte de poids n’a que des bénéfices». En réalité, l’obésité est multifactorielle et la perte de poids peut avoir des limites et des effets variables selon la personne.

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8
Q
  1. Quelle est la définition médicale de l’obésité selon l’OMS?
A

L’obésité est définie comme une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle pouvant nuire à la santé. On l’évalue souvent par l’indice de masse corporelle (IMC).

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9
Q
  1. Comment calcule-t-on l’IMC?
A

L’IMC se calcule en divisant le poids (kg) par la taille (m) au carré: IMC = poids (kg) / [taille (m)]².

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10
Q
  1. Quelles sont les catégories d’IMC (adulte) chez les Caucasiens?
A
  • Poids insuffisant: < 18,5
    Poids normal: 18,5 à < 25
    Surpoids: 25 à < 30
    Obésité (Classe I): 30 à < 35
    Obésité (Classe II): 35 à < 40
    Obésité (Classe III): ≥ 40
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11
Q
  1. Les seuils d’IMC sont-ils identiques pour toutes les origines ethniques?
A

Non. Pour certaines populations (ex. Asie du Sud, de l’Est), le surpoids commence dès un IMC de 23, et l’obésité est définie dès 25-30, car les risques métaboliques apparaissent plus tôt.

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12
Q
  1. Pourquoi l’IMC n’est-il pas toujours fiable à lui seul?
A

L’IMC ne distingue pas la masse grasse de la masse musculaire, ne tient pas compte de l’âge, du sexe, de l’ethnie ou de la répartition de la graisse, et ne reflète pas nécessairement les comorbidités ou la qualité de vie.

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13
Q
  1. Qu’est-ce que l’obésité abdominale, et comment la mesure-t-on?
A

C’est l’excès de graisse viscérale autour de l’abdomen. On la mesure grâce au tour de taille (TT). Chez les personnes d’origine caucasienne, un TT ≥ 102 cm chez l’homme et ≥ 88 cm chez la femme indique un risque accru de maladies métaboliques.

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14
Q
  1. Pourquoi le tour de taille est-il important dans l’évaluation?
A

Parce qu’il reflète la graisse viscérale, associée à un risque plus élevé de maladies cardiovasculaires et métaboliques, indépendamment de l’IMC.

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15
Q
  1. Quelles sont les principales conséquences de l’obésité sur la santé?
A

L’obésité accroît le risque de diabète de type 2, d’hypertension, de maladies cardiovasculaires, d’apnée du sommeil, d’arthrose, de certains cancers (sein, endomètre, côlon), de stéatose hépatique, etc.

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16
Q
  1. Qu’est-ce que l’obésité pré-clinique?
A

C’est un excès d’adiposité qui, pour l’instant, n’a pas causé de dysfonction d’organe importante ni de limitation fonctionnelle majeure, mais qui risque d’évoluer vers l’obésité clinique.

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17
Q
  1. Qu’est-ce que l’obésité clinique?
A

C’est un excès d’adiposité qui affecte la fonction d’au moins un organe ou un système (ex. diabète, hypertension) ou limite grandement les activités quotidiennes. Elle nécessite une approche thérapeutique plus poussée.

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18
Q
  1. Pourquoi la perte de 5 à 10 % du poids est-elle souvent visée?
A

Une réduction de poids modeste (5-10 %) peut améliorer significativement la glycémie, la tension artérielle, les taux lipidiques, et réduire les douleurs articulaires ou l’apnée du sommeil chez les personnes obèses.

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19
Q
  1. Quels mécanismes régulent notre poids corporel?
A

Le cerveau (hypothalamus) reçoit des signaux hormonaux (leptine, ghréline, GLP-1, etc.) et régule la prise alimentaire, la satiété, la dépense énergétique et le stockage des graisses. L’équilibre entre l’apport calorique et la dépense énergétique est influencé par de multiples facteurs internes et environnementaux.

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20
Q
  1. Qu’est-ce que la leptine?
A

C’est une hormone sécrétée par le tissu adipeux qui informe le cerveau des réserves de graisse. Lorsque les réserves sont élevées, la leptine augmente et réduit l’appétit. Dans certaines obésités, il peut y avoir une résistance à la leptine.

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21
Q
  1. Qu’est-ce que la ghréline?
A

C’est l’hormone de la faim, sécrétée principalement par l’estomac. Les taux augmentent à jeun pour stimuler l’appétit, et diminuent après un repas.

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22
Q
  1. Pourquoi parle-t-on d’«environnement obésogène»?
A

Parce que la disponibilité accrue d’aliments ultratransformés, riches en calories et la sédentarité (villes auto-centrées, manque de temps, stress) favorisent le déséquilibre énergétique et la prise de poids.

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23
Q
  1. Quels facteurs non modifiables peuvent influencer le poids?
A

La génétique (30 à 80% de la variabilité du poids), l’âge, certaines prédispositions familiales, et des maladies endocriniennes (hypothyroïdie, Cushing, etc.) sont des facteurs difficiles à modifier.

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24
Q
  1. Comment le sommeil influence-t-il la prise de poids?
A

Un manque de sommeil (moins de 5 h/nuit) augmente le risque d’obésité, stimule l’appétit et peut favoriser un stockage de graisse viscérale.

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25
25. Quelles classes de médicaments favorisent souvent la prise de poids?
Certains antidépresseurs (ISRS, mirtazapine), antipsychotiques, corticostéroïdes, bêtabloquants, insuline et sulfonylurées, entre autres, peuvent induire un gain pondéral.
26
26. Pourquoi la génétique joue-t-elle un rôle majeur dans l’obésité?
Des études sur des jumeaux ou enfants adoptés montrent que le poids des parents biologiques influence grandement celui de l’enfant, indépendamment de l’environnement. Certaines mutations monogéniques expliquent même de rares formes d’obésité sévère.
27
27. Citez des exemples d’obésité monogénique.
Certaines mutations du gène de la leptine, du récepteur de la leptine, ou du récepteur MC4R (melanocortin 4 receptor) entraînent une obésité sévère. C’est toutefois rare (environ 2 à 4% des cas d’obésité sévère).
28
28. Qu'est-ce que le syndrome de Prader-Willi?
C’est une maladie génétique causant hypotonie, appétit vorace, retard de développement, petite taille et obésité. Elle résulte d’une anomalie sur le chromosome 15.
29
29. Quelles sont les principales approches pour traiter l’obésité?
Elles incluent la modification des habitudes de vie (alimentation, activité physique, soutien psychologique), la pharmacothérapie (médicaments contre l’obésité) et, dans les cas sévères, la chirurgie bariatrique.
30
30. Que signifie l'approche «weight neutral»?
C’est l’idée de se concentrer sur les comportements et la santé globale (alimentation équilibrée, activité, bien-être) plutôt que de se focaliser strictement sur le poids ou l’IMC comme objectif unique.
31
31. Pourquoi parle-t-on d’alimentation «intuitive»?
Il s’agit de manger en écoutant ses signaux internes de faim et de satiété, en prenant en compte le plaisir et les émotions, plutôt que de suivre des restrictions strictes. Cette approche peut améliorer la relation avec la nourriture et la santé mentale.
32
32. Quels sont les bienfaits de l’activité physique indépendamment de la perte de poids?
L’activité physique régulière améliore la santé cardiovasculaire, la tension artérielle, la sensibilité à l’insuline, l’humeur, la masse musculaire et diminue la mortalité globale, même sans perte de poids significative.
33
33. Quelles sont les recommandations générales de l’OMS en matière d’activité physique?
Au moins 150 minutes d’activité d’intensité modérée par semaine, réparties sur plusieurs jours, et des exercices de renforcement musculaire au moins deux fois par semaine.
34
34. Que désigne la notion de NEAT (Non-exercise activity thermogenesis)?
Elle fait référence aux dépenses énergétiques liées aux mouvements de la vie quotidienne (marcher, bouger spontanément, faire les tâches ménagères) sans inclure l’exercice structuré. Augmenter son NEAT contribue à la dépense énergétique.
35
35. Pourquoi la musculation est-elle importante en contexte de perte de poids?
Car elle aide à préserver ou augmenter la masse maigre, améliore la force, soutient le métabolisme de base et prévient la sarcopénie (perte de muscle) qui peut accompagner l’amaigrissement.
36
36. Qu’est-ce que le concept de «densité énergétique»?
C’est la quantité de calories par gramme d’aliment. Les aliments à faible densité énergétique (fruits, légumes) permettent de se rassasier avec moins de calories, alors que les aliments très caloriques apportent beaucoup d’énergie pour un faible volume.
37
37. Quelle place occupent les régimes restrictifs à long terme?
La plupart des régimes restrictifs ont un taux d’échec élevé à long terme. Ils peuvent causer des fluctuations de poids (effet yo-yo), de la frustration et ne traitent pas toujours les causes profondes de l’obésité.
38
38. Quel est l’effet du «set point» ou du «defended fat mass»?
Lorsque le poids diminue, l’organisme réagit en diminuant les hormones de satiété, en augmentant la faim et en réduisant la dépense énergétique, pour tenter de «défendre» la masse grasse habituelle, favorisant le regain de poids.
39
39. Quels traitements pharmacologiques sont approuvés au Canada pour l’obésité?
On retrouve notamment l’orlistat, le naltrexone-bupropion, le liraglutide (Saxenda®), le sémaglutide (Wegovy®) et d’autres agonistes du GLP-1. Ils s’utilisent en complément d’habitudes de vie.
40
40. Quel est le mécanisme d’action de l’orlistat (Xenical®)?
L’orlistat inhibe les lipases intestinales, réduisant l’absorption des graisses alimentaires et favorisant ainsi une perte de poids modeste (environ 3%).
41
41. Comment le sémaglutide ou le liraglutide agissent-ils sur le poids?
Ce sont des agonistes du GLP-1 qui ralentissent la vidange gastrique, augmentent la satiété et diminuent l’appétit. Ils aident à réduire significativement l’apport calorique et à favoriser la perte de poids.
42
42. Quelles sont les indications générales pour la chirurgie bariatrique?
On la propose habituellement aux patients avec un IMC ≥ 40 ou ≥ 35 si comorbidités significatives (diabète, HTA, apnée du sommeil, etc.), ou à partir de 30 si diabète sévère mal contrôlé.
43
43. Quels sont les grands types de chirurgie bariatrique?
Les principaux types sont la gastrectomie en manchon (sleeve), le bypass gastrique en Y (Roux-en-Y), l’anneau gastrique ajustable (moins populaire), la dérivation bilio-pancréatique et les variantes comme le mini bypass ou le SADI.
44
44. En quoi consiste la gastrectomie en manchon (sleeve)?
On retire une grande partie de la grande courbure de l’estomac pour ne laisser qu’un tube gastrique restreint. Cela réduit la capacité gastrique et la sécrétion de ghréline, favorisant la satiété.
45
45. Qu’est-ce que le bypass gastrique Roux-en-Y?
On crée une petite poche gastrique reliée directement à une anse jéjunale (anse alimentaire), séparant ainsi une partie de l’estomac et du duodénum (anse biliopancréatique). C’est à la fois restrictif et malabsorptif.
46
46. Quels sont les risques et effets secondaires courants après un bypass gastrique?
Ils incluent le dumping syndrome (nausées, étourdissements après un repas sucré), l’hypoglycémie tardive, les déficiences nutritionnelles (vitamines, minéraux) et des complications comme des occlusions ou ulcères.
47
47. Pourquoi un suivi nutritionnel à vie est-il nécessaire après la chirurgie bariatrique?
Parce que la restriction et la malabsorption peuvent provoquer des carences (protéines, fer, calcium, vitamine B12, vitamines liposolubles). Un suivi diététique et des suppléments sont indispensables pour préserver la santé.
48
48. En moyenne, quelle perte de poids observe-t-on après une chirurgie bariatrique?
Selon la procédure, on peut perdre entre 20 et 40 % du poids initial (soit 50-70 % de l’excès de poids) et maintenir cette perte à long terme, notamment avec le bypass ou la sleeve.
49
49. Quels sont les 5A de la prise en charge de l'obésité (selon les lignes directrices canadiennes)?
1) Ask (demander la permission d’aborder le sujet) 2) Assess (évaluer: IMC, tour de taille, complications) 3) Advise (informer sur les stratégies et options) 4) Agree (s’accorder sur les objectifs) 5) Assist (offrir un suivi et un soutien continu).
50
50. Pourquoi est-il important de demander l’accord (Ask) avant de parler de poids?
Pour respecter la personne et éviter la stigmatisation. Certains patients peuvent ne pas être prêts à discuter de leur poids; leur consentement les rend plus réceptifs et favorise une relation de confiance.
51
51. En quoi consiste l’étape «Assess» des 5A?
Il s’agit d’évaluer en détail l’historique pondéral, l’activité physique, l’alimentation, les facteurs psychosociaux, les comorbidités, la présence de troubles du comportement alimentaire et la distribution des graisses.
52
52. Que signifie «Best weight» ou «Target weight réaliste»?
Le «best weight» est le poids le plus bas qu’une personne peut maintenir confortablement à long terme tout en conservant une bonne qualité de vie, plutôt qu’un objectif idéal mais irréaliste.
53
53. Quels sont les objectifs non pondéraux importants pour la santé?
Améliorer la forme cardiovasculaire, la force musculaire, la qualité du sommeil, le contrôle glycémique, la tension artérielle, la mobilité, le bien-être mental ou réduire la douleur articulaire, etc.
54
54. Qu’est-ce que l’approche «Weight Neutral» suggère vis-à-vis des marqueurs de santé?
Elle encourage le suivi des indicateurs de santé (glycémie, TA, bien-être, mobilité) plutôt que de tout miser sur la balance, afin de réduire la focalisation excessive sur le poids comme unique critère de réussite.
55
55. Pourquoi les comportements sains comptent-ils plus que le chiffre sur la balance?
Parce que l’adoption durable d’une bonne alimentation, d’exercice régulier et de stratégies de gestion du stress améliore la santé, même si la perte de poids est limitée.
56
56. En quoi le suivi comportemental ou la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) peuvent-ils aider?
La TCC aide à identifier et modifier les pensées et comportements négatifs liés à la nourriture, l’image corporelle et la motivation, améliorant l’adhérence aux changements de mode de vie.
57
57. Quelles sont les recommandations principales en nutrition pour l’obésité?
Préférer les aliments peu transformés et à densité énergétique faible (fruits, légumes, protéines maigres), éviter les boissons sucrées, manger en pleine conscience, sans interdits stricts, et viser l’équilibre à long terme.
58
58. Pourquoi la stigmatisation interne (grossophobie internalisée) nuit-elle à la perte de poids?
Elle génère de la culpabilité et de la honte, ce qui peut aggraver les troubles alimentaires, miner la motivation et provoquer du stress, un facteur qui favorise encore la prise de poids.
59
59. Quel est l’impact de l’activité physique sur la santé cardiovasculaire?
L’exercice régulier abaisse la tension artérielle, améliore la fonction endothéliale, diminue le LDL et favorise la perte de masse grasse viscérale, réduisant ainsi le risque de maladies cardiovasculaires.
60
60. Pourquoi la musculation (résistance) est-elle complémentaire au cardio?
Parce qu’elle renforce la masse maigre, soutient le métabolisme basal, prévient la perte musculaire et améliore la stabilité articulaire, ce qui complète les bienfaits cardiovasculaires de l’entraînement aérobie.
61
61. Comment aborder un patient pour éviter la grossophobie médicale?
Utiliser un langage respectueux (éviter les termes péjoratifs comme «obèse» utilisé comme une étiquette), proposer du matériel adapté (chaises solides, brassards de tension plus larges) et valider le ressenti du patient sans jugement.
62
62. En quoi consiste la notion de «multifactorialité» de l’obésité?
L’obésité n’est pas due à une seule cause. Elle découle de facteurs génétiques, hormonaux, psychologiques, socio-économiques, environnementaux (alimentation, sédentarité), du stress, du sommeil, etc.
63
63. Qu’est-ce que l’obésité secondaire neuroendocrine?
Elle résulte de troubles hormonaux comme le syndrome de Cushing, l’hypothyroïdie, le déficit en GH ou certaines lésions hypothalamiques qui dérèglent la régulation du poids.
64
64. Quel lien existe entre microbiote intestinal et obésité?
Un microbiote moins diversifié, avec un rapport particulier entre firmicutes et bacteroidetes, est associé à l’obésité. Des études chez la souris montrent que le microbiote peut moduler l’appétit et la prise de poids.
65
65. Pourquoi le traitement de l’obésité est-il considéré comme chronique?
Car après une perte de poids, des mécanismes physiologiques se déclenchent pour récupérer ce poids (hormones de la faim, réduction du métabolisme). Il faut donc un suivi et des stratégies à long terme pour maintenir les acquis.
66
66. Quels sont les effets possibles d’une perte de poids trop rapide?
Risque de carences nutritionnelles, perte de masse musculaire, déséquilibres métaboliques, effet yo-yo, fatigue et insatisfaction pouvant mener au découragement.
67
67. Pourquoi le dépistage d’un trouble des conduites alimentaires est-il essentiel?
Parce qu’un trouble alimentaire (binge eating, restriction excessive, boulimie) peut influencer l’approche thérapeutique de l’obésité. Une collaboration avec des spécialistes (psychologues, nutritionnistes) peut être nécessaire.
68
68. Quels bénéfices la chirurgie bariatrique peut-elle apporter aux diabétiques?
Elle peut améliorer ou même entraîner la rémission du diabète de type 2 chez de nombreux patients, en améliorant la sensibilité à l’insuline et en réduisant les besoins médicamenteux.
69
69. Que recommande-t-on aux patient·e·s après la chirurgie bariatrique sur le plan alimentaire?
Fractionner les repas, prioriser les protéines, bien mastiquer, éviter de boire pendant le repas, prendre des suppléments (multivitamines, B12, fer, calcium, vitamine D), et respecter les suivis médicaux.
70
70. Comment éviter la discrimination liée au poids lors d’une consultation médicale?
Respecter la dignité du patient, proposer une pesée uniquement si nécessaire et avec consentement, porter attention au vocabulaire employé, et considérer le poids comme un paramètre parmi d’autres, non comme un jugement moral.
71
71. Comment résumer les messages clés de ce document?
1) L’obésité est une maladie complexe et multifactorielle, pas simplement un manque de volonté. 2) La stigmatisation du poids nuit gravement à la santé et aux soins. 3) L’IMC seul ne suffit pas; on évalue le risque cardiométabolique et la fonction. 4) La prise en charge combine habitudes de vie, soutien psychologique, options pharmacologiques et, au besoin, chirurgie. 5) Le suivi à long terme est crucial.
72
72. Que peut-on retenir sur la grossophobie et la lutte contre celle-ci?
La lutte contre la grossophobie ne signifie pas valoriser l’obésité; elle vise à respecter la personne, lui assurer des soins équitables et la libérer des préjugés pour mieux prendre en main sa santé globale.