LM 4 Flashcards
- Qu’entend-on par «grossophobie»?
La grossophobie correspond à un ensemble d’attitudes ou de comportements hostiles qui stigmatisent et discriminent les personnes grosses, en surpoids ou obèses. Elle est souvent associée à l’idée que l’obésité est simplement due à un manque de volonté.
- Qu’est-ce que la stigmatisation du poids?
C’est le fait d’adopter des croyances et des attitudes négatives envers quelqu’un en raison de son poids, accompagnées de stéréotypes (paresseux, moins intelligent, etc.) et de discriminations.
- Quels sont les effets de la stigmatisation du poids sur la santé?
La stigmatisation liée au poids peut augmenter le stress physiologique et psychologique, nuire à la qualité des soins et décourager la personne de consulter ou de suivre des traitements. Elle peut aussi mener à de la détresse psychologique et à des comportements alimentaires extrêmes.
- Qu’est-ce que la menace de l’identité sociale basée sur le poids?
Il s’agit d’une situation où une personne se sent discriminée, anticipant des jugements ou des rejets en raison de son poids, ce qui peut aggraver les conséquences négatives sur la santé physique et mentale.
- Comment la grossophobie peut-elle affecter les soins médicaux?
Les patients en surpoids ou obèses peuvent se sentir jugés ou blâmés par les professionnels de la santé, retarder leurs visites médicales et moins participer aux dépistages préventifs, ce qui affecte la qualité et l’accessibilité de leurs soins.
- Qu’est-ce que la culture des diètes?
C’est un ensemble de croyances valorisant la minceur comme norme de beauté et de santé, faisant croire que maigrir est simple, magique et nécessaire pour réussir ou être heureux, alors qu’en réalité, les régimes restrictifs échouent souvent à long terme.
- Quels sont quelques mythes fréquents à propos de l’obésité?
Parmi les mythes courants: «bouger plus et manger moins suffit pour tous», «les régimes fonctionnent à long terme», «tout le monde peut maigrir avec assez de volonté» et «la perte de poids n’a que des bénéfices». En réalité, l’obésité est multifactorielle et la perte de poids peut avoir des limites et des effets variables selon la personne.
- Quelle est la définition médicale de l’obésité selon l’OMS?
L’obésité est définie comme une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle pouvant nuire à la santé. On l’évalue souvent par l’indice de masse corporelle (IMC).
- Comment calcule-t-on l’IMC?
L’IMC se calcule en divisant le poids (kg) par la taille (m) au carré: IMC = poids (kg) / [taille (m)]².
- Quelles sont les catégories d’IMC (adulte) chez les Caucasiens?
- Poids insuffisant: < 18,5
Poids normal: 18,5 à < 25
Surpoids: 25 à < 30
Obésité (Classe I): 30 à < 35
Obésité (Classe II): 35 à < 40
Obésité (Classe III): ≥ 40
- Les seuils d’IMC sont-ils identiques pour toutes les origines ethniques?
Non. Pour certaines populations (ex. Asie du Sud, de l’Est), le surpoids commence dès un IMC de 23, et l’obésité est définie dès 25-30, car les risques métaboliques apparaissent plus tôt.
- Pourquoi l’IMC n’est-il pas toujours fiable à lui seul?
L’IMC ne distingue pas la masse grasse de la masse musculaire, ne tient pas compte de l’âge, du sexe, de l’ethnie ou de la répartition de la graisse, et ne reflète pas nécessairement les comorbidités ou la qualité de vie.
- Qu’est-ce que l’obésité abdominale, et comment la mesure-t-on?
C’est l’excès de graisse viscérale autour de l’abdomen. On la mesure grâce au tour de taille (TT). Chez les personnes d’origine caucasienne, un TT ≥ 102 cm chez l’homme et ≥ 88 cm chez la femme indique un risque accru de maladies métaboliques.
- Pourquoi le tour de taille est-il important dans l’évaluation?
Parce qu’il reflète la graisse viscérale, associée à un risque plus élevé de maladies cardiovasculaires et métaboliques, indépendamment de l’IMC.
- Quelles sont les principales conséquences de l’obésité sur la santé?
L’obésité accroît le risque de diabète de type 2, d’hypertension, de maladies cardiovasculaires, d’apnée du sommeil, d’arthrose, de certains cancers (sein, endomètre, côlon), de stéatose hépatique, etc.
- Qu’est-ce que l’obésité pré-clinique?
C’est un excès d’adiposité qui, pour l’instant, n’a pas causé de dysfonction d’organe importante ni de limitation fonctionnelle majeure, mais qui risque d’évoluer vers l’obésité clinique.
- Qu’est-ce que l’obésité clinique?
C’est un excès d’adiposité qui affecte la fonction d’au moins un organe ou un système (ex. diabète, hypertension) ou limite grandement les activités quotidiennes. Elle nécessite une approche thérapeutique plus poussée.
- Pourquoi la perte de 5 à 10 % du poids est-elle souvent visée?
Une réduction de poids modeste (5-10 %) peut améliorer significativement la glycémie, la tension artérielle, les taux lipidiques, et réduire les douleurs articulaires ou l’apnée du sommeil chez les personnes obèses.
- Quels mécanismes régulent notre poids corporel?
Le cerveau (hypothalamus) reçoit des signaux hormonaux (leptine, ghréline, GLP-1, etc.) et régule la prise alimentaire, la satiété, la dépense énergétique et le stockage des graisses. L’équilibre entre l’apport calorique et la dépense énergétique est influencé par de multiples facteurs internes et environnementaux.
- Qu’est-ce que la leptine?
C’est une hormone sécrétée par le tissu adipeux qui informe le cerveau des réserves de graisse. Lorsque les réserves sont élevées, la leptine augmente et réduit l’appétit. Dans certaines obésités, il peut y avoir une résistance à la leptine.
- Qu’est-ce que la ghréline?
C’est l’hormone de la faim, sécrétée principalement par l’estomac. Les taux augmentent à jeun pour stimuler l’appétit, et diminuent après un repas.
- Pourquoi parle-t-on d’«environnement obésogène»?
Parce que la disponibilité accrue d’aliments ultratransformés, riches en calories et la sédentarité (villes auto-centrées, manque de temps, stress) favorisent le déséquilibre énergétique et la prise de poids.
- Quels facteurs non modifiables peuvent influencer le poids?
La génétique (30 à 80% de la variabilité du poids), l’âge, certaines prédispositions familiales, et des maladies endocriniennes (hypothyroïdie, Cushing, etc.) sont des facteurs difficiles à modifier.
- Comment le sommeil influence-t-il la prise de poids?
Un manque de sommeil (moins de 5 h/nuit) augmente le risque d’obésité, stimule l’appétit et peut favoriser un stockage de graisse viscérale.