APE 11 Flashcards
- Qu’est-ce que le dépistage en général ?
C’est la recherche systématique d’une maladie chez des personnes asymptomatiques, pour détecter plus tôt un éventuel problème de santé.
- Le dépistage réduit-il le risque de développer un cancer ?
Non, il ne réduit pas le risque d’avoir un cancer. Il peut cependant détecter une tumeur plus tôt, parfois améliorant les chances de traitement.
- Quelle est la différence entre dépistage et diagnostic ?
Le dépistage s’adresse à des personnes sans symptômes, alors que le diagnostic vise à identifier la cause des symptômes d’une personne qui consulte.
- Pourquoi le dépistage du cancer du sein est-il recommandé à partir de 50 ans ?
Parce que l’incidence de ce cancer augmente à cet âge et que la mammographie est plus rentable et plus utile pour la tranche 50-69 ans.
- Citez un exemple de dépistage pour le cancer du col de l’utérus.
“Le PAP test (test de Papanicolaou), conseillé tous les 2-3 ans de 21 à 65 ans.”
- Que signifie un test de dépistage « faux positif » ?
Le test suggère à tort la présence de la maladie, causant stress et examens complémentaires inutiles.
- Que signifie un test de dépistage « faux négatif » ?
Le test manque la maladie réelle. La personne est faussement rassurée et peut retarder une consultation malgré des symptômes.
- Qu’est-ce que le surdiagnostic ?
C’est la détection d’une maladie (souvent un cancer) qui n’aurait jamais causé de symptômes ni menacé la vie du patient.
- Quels sont les risques principaux du dépistage ?
Les faux positifs, le surdiagnostic, l’anxiété, la surmédicalisation et les complications liées à des examens invasifs.
- Donnez un exemple de dépistage controversé chez l’homme.
“Le dépistage du cancer de la prostate par le dosage de l’APS (PSA), qui présente un risque élevé de surdiagnostic et de surtraitement.”
- Pourquoi le dépistage du cancer de la prostate est-il « controversé » ?
Parce que les preuves d’une baisse substantielle de mortalité sont limitées et que les risques (faux positifs, complications) sont élevés.
- En quoi consiste le concept de « consultation partagée » avant un dépistage ?
Il s’agit d’expliquer clairement les avantages et les risques, puis de respecter les valeurs et préférences du patient dans la décision.
- Qu’est-ce que le biais de temps d’avance (Lead Time Bias) ?
L’impression que la survie est prolongée simplement parce qu’on détecte la maladie plus tôt, même si la date de décès ne change pas.
- Qu’est-ce que le biais d’évolution (Length Time Bias) ?
Le dépistage détecte surtout les formes de maladies à évolution lente, créant l’illusion d’une meilleure survie par rapport aux formes rapides.
- Pourquoi des faux négatifs peuvent-ils être dangereux ?
La personne croit ne pas être malade et peut ignorer de vrais symptômes, retardant un diagnostic et un traitement adéquats.
- Donnez un exemple de dépistage organisé dans plusieurs pays pour le cancer colorectal.
“Le test de sang occulte dans les selles (RSOS) régulièrement, dès 50 ans, suivi d’une coloscopie si positif.”
- Qu’appelle-t-on un « programme de dépistage organisé » ?
Un système coordonné proposant à une population cible une invitation régulière, un suivi des résultats et un accès au diagnostic et traitement.
- Quels cancers sont le plus souvent ciblés par des programmes nationaux dans plusieurs pays ?
Le cancer du sein, le cancer colorectal, le cancer du col de l’utérus et parfois le cancer du poumon.
- Pourquoi le dépistage du cancer du col de l’utérus peut-il prévenir directement la maladie ?
Parce que le test détecte souvent des lésions précancéreuses (dysplasie) qui peuvent être traitées avant de devenir un cancer.
- Quelle tranche d’âge est généralement visée par le dépistage du cancer colorectal ?
Environ 50 à 74 ans, avec ajustement si facteurs de risque familiaux ou personnels.
- Quelle est la principale cause du cancer du col de l’utérus ?
Une infection persistante par des souches oncogènes du HPV (virus du papillome humain).
- Comment peut-on réduire le risque de cancer du col de l’utérus ?
En vaccinant contre le HPV, en faisant un dépistage régulier et en traitant rapidement les lésions précancéreuses.
- Qu’est-ce que la mammographie ?
Une radiographie spécifique du sein permettant de déceler des masses suspectes ou microcalcifications potentiellement cancéreuses.
- Quelle est la limite d’efficacité des auto-examens (seins ou testicules) ?
Ils peuvent conduire à de fausses alertes car il est difficile de distinguer une masse normale d’une anormale, sans preuve d’impact sur la mortalité.
- Quels sont les trois grands avantages potentiels du dépistage ?
Détection précoce, possibilité de traitement moins invasif et baisse possible de la mortalité liée à la maladie.
- Donnez deux exemples de biais qui créent une illusion de bénéfice du dépistage.
“Le Lead Time Bias et le Length Time Bias.”
- Qu’appelle-t-on « tortue, ours et oiseau » dans le surdiagnostic ?
Une métaphore pour décrire des cancers lents (tortues), agressifs (ours) ou très rapides (oiseaux). Le dépistage ne profite qu’aux « ours ».
- Quel est l’impact psychologique d’un résultat « faux positif » ?
Il peut générer stress, anxiété et des investigations supplémentaires, parfois sur plusieurs semaines avant la confirmation.
- Que signifie « surtraitement » ?
Traiter une maladie ou un état détecté alors qu’il n’aurait jamais causé de problème. Peut causer effets secondaires et anxiété inutiles.
- Qu’est-ce que la prévention secondaire ?
Une stratégie pour identifier rapidement une maladie asymptomatique afin de la prendre en charge tôt et limiter sa progression.
- Citez trois comportements personnels qui réduisent le risque de cancer.
“Ne pas fumer, limiter l’alcool, maintenir une activité physique régulière.”
- Quel est l’objectif principal de la prévention quaternaire ?
Protéger les patients d’une surmédicalisation, d’actes diagnostiques ou thérapeutiques inutiles susceptibles de leur nuire.
- Pourquoi la discussion sur les bénéfices et risques du dépistage est-elle si importante ?
Parce que le dépistage n’est pas toujours bénéfique : il peut entraîner des surdiagnostics, des complications et du stress inutile.
- Quelles sont les deux mesures complémentaires pour confirmer un dépistage positif de cancer colorectal ?
La coloscopie et, si besoin, une biopsie pour analyse histologique.
- Quels sont les quatre niveaux de prévention (ordre classique) ?
Prévention primordiale, primaire, secondaire, tertiaire (et on ajoute parfois la prévention quaternaire).
- Pourquoi le tabagisme est-il un facteur de risque majeur pour plusieurs cancers ?
Parce que la fumée de tabac contient des substances cancérigènes qui peuvent affecter divers organes (poumons, vessie, etc.).
- Comment appelle-t-on le phénomène de trouver par hasard une anomalie lors d’un examen fait pour autre chose ?
Un incidentalome, qui peut conduire à un surdiagnostic.
- Pourquoi la mammographie peut-elle donner des résultats douteux ?
Environ 1 femme sur 2 peut avoir au moins un faux positif après plusieurs années de dépistage, entraînant souvent inquiétude et examens invasifs.
- Qu’est-ce que la « surveillance active » pour le cancer de la prostate ?
Une approche où l’on surveille l’évolution d’un cancer lent plutôt que de le traiter immédiatement, pour éviter un surtraitement.
- Quels sont les cancers pour lesquels un programme de dépistage est recommandé en France ?
Le sein, le colorectal et le col de l’utérus. Les autres ne font pas l’objet de programme national organisé.
- Pourquoi la prise de décision partagée est-elle cruciale pour le dépistage de la prostate ?
Les risques de surdiagnostic et de surtraitement sont élevés, donc le choix dépend grandement des préférences individuelles.
- Quels sont les principes de Wilson et Jungner ?
Ce sont des critères classiques définissant quand un dépistage est justifié : maladie importante, test fiable, traitement disponible, etc.
- Comment l’activité physique contribue-t-elle à la prévention du cancer ?
Elle aide à réguler le poids, à diminuer l’inflammation et à améliorer la santé globale, réduisant le risque de plusieurs cancers.
- En quoi consiste le « test immunologique » pour le dépistage colorectal ?
Un test de selles plus sensible que le test au Gaïac, capable de détecter de petites quantités de sang indiquant des polypes ou des tumeurs.
- Qu’est-ce qu’un programme de dépistage du cancer du poumon ciblé ?
Il s’adresse principalement aux fumeurs ou ex-fumeurs (souvent entre 55 et 74 ans), par scanner à faible dose. Pas encore généralisé partout.
- Pourquoi faut-il éviter de banaliser les faux positifs ?
Parce qu’ils provoquent des examens supplémentaires, de l’angoisse, des risques de complications et un stress souvent prolongé.
- Que fait-on après un résultat de dépistage « anormal » ou « douteux » ?
On réalise des tests de confirmation (ex. coloscopie, radiographie, biopsie) pour préciser le diagnostic et orienter le traitement.
- Quel est l’un des mythes concernant le dépistage ?
Croire qu’il sauve toujours des vies. En réalité, certains dépistages n’ont pas démontré de réduction de la mortalité globale.
- Pourquoi la majorité des programmes de dépistage ciblent des tranches d’âge spécifiques ?
Car le rapport bénéfices/risques est optimisé à certains âges, là où l’incidence de la maladie justifie le dépistage.
- Quels sont les principaux bénéfices attendus d’un programme de dépistage bien structuré ?
Réduire la mortalité spécifique, améliorer la qualité de vie et détecter la maladie à un stade plus précoce, tout en minimisant les préjudices.