LM 6 Flashcards
Qu’est-ce que la diarrhée infectieuse ?
C’est une diarrhée causée par un agent pathogène (bactérie, virus ou parasite) entraînant ≥ 3 selles molles ou liquides par jour.
Quels sont les trois principaux types de diarrhée selon la durée ?
La diarrhée aiguë (≤7 à 14 jours), la diarrhée persistante (14 à 30 jours) et la diarrhée chronique (≥30 jours).
Qu’est-ce que la gastro-entérite aiguë ?
C’est une maladie diarrhéique d’apparition rapide, accompagnée ou non de nausées, vomissements, fièvre ou douleurs abdominales.
Quels sont les objectifs principaux lors de l’étude des diarrhées infectieuses ?
1) Comprendre l’épidémiologie au Canada
2) Expliquer la pathogénèse (bactérienne, virale, protozoaire, toxinique)
3) Décrire la transmission et la prévention
4) Savoir traiter et diagnostiquer
5) Connaître les situations de déclaration obligatoire.
Quels sont les principaux modes de transmission des diarrhées infectieuses ?
1) Transmission féco-orale
2) Eau ou aliments contaminés, 3) Contact direct ou indirect (surfaces, fomites)
4) Parfois gouttelettes (norovirus).
Pourquoi certaines diarrhées sont-elles déclarées aux autorités de santé publique ?
Parce que certaines infections sont des maladies à déclaration obligatoire (MADO). Cela permet d’identifier les éclosions et de mettre en place des mesures de contrôle et de prévention.
Quels sont les principaux agents étiologiques bactériens de diarrhée aiguë invasive ?
Campylobacter, Salmonella, Shigella et E. coli (souches STEC), qui peuvent causer des diarrhées souvent sanglantes avec fièvre.
Quels sont les principaux agents étiologiques de diarrhée toxinique (incubation courte) ?
Staphylococcus aureus et Bacillus cereus (forme émétique), ainsi que Clostridioides difficile qui produit des toxines entraînant la colite pseudomembraneuse.
Quels sont les principaux virus impliqués dans la gastro-entérite aiguë ?
Norovirus et Rotavirus sont les plus fréquents. Norovirus touche tous les groupes d’âge, alors que Rotavirus touche surtout les jeunes enfants.
Quels protozoaires sont les plus souvent en cause dans la diarrhée infectieuse ?
Giardia lamblia et Cryptosporidium sont les protozoaires les plus courants, responsables de diarrhées persistantes ou chroniques.
Comment définit-on la diarrhée aiguë au Canada ?
En général, on considère une diarrhée aiguë lorsque les symptômes durent ≤ 7 jours (parfois jusqu’à 14 jours).
Quels signes distinguent une diarrhée invasive d’une diarrhée toxinique ?
La diarrhée invasive est souvent sanglante, associée à fièvre et frissons, alors que la diarrhée toxinique présente majoritairement vomissements, nausées et a une incubation plus courte.
Qu’est-ce que le norovirus ?
C’est la cause la plus fréquente de gastro-entérite infectieuse au Canada, hautement contagieux, à faible dose infectieuse, et responsable d’éclosions explosives.
Comment se transmet le norovirus ?
Principalement par voie féco-orale, par contacts directs ou indirects (fomites), aliments ou eau contaminés. Il peut aussi se transmettre via les gouttelettes lors de vomissements.
Quels sont les principaux milieux à risque d’éclosion de norovirus ?
Navires de croisière, maisons de retraite, hôpitaux, camps et tout milieu à forte densité humaine.
Quels sont les symptômes cliniques typiques du norovirus ?
Début soudain avec nausées, vomissements, diarrhée, crampes abdominales, malaise, généralement sur 1 à 3 jours.
Quelle est la saisonnalité du norovirus ?
Il présente un pic saisonnier en hiver, mais peut circuler toute l’année.
Qu’est-ce que le rotavirus ?
C’est un virus responsable d’épidémies de gastro-entérite, surtout chez les enfants de moins de 5 ans. Depuis l’introduction de la vaccination, les hospitalisations liées au rotavirus ont beaucoup diminué.
Quels sont les principaux symptômes du rotavirus ?
Diarrhée aqueuse (3 à 7 jours), vomissements, fièvre, risque de déshydratation rapide chez l’enfant.
Comment prévenir le rotavirus ?
La vaccination (à 2 et 4 mois) est efficace, en plus de respecter l’hygiène des mains et la bonne gestion des selles contaminées.
Quelles sont les caractéristiques d’une gastro-entérite bactérienne invasive ?
Incubation généralement plus longue (heures à jours), diarrhée sanglante ou mucus, fièvre élevée et symptômes systémiques parfois sévères.
Pourquoi Campylobacter jejuni est-il important ?
C’est l’une des causes principales de gastro-entérite bactérienne dans les pays développés, souvent liée à la consommation de volaille contaminée.
Quels sont les réservoirs de Campylobacter jejuni ?
Le tractus gastro-intestinal des animaux (domestiques et sauvages), surtout la volaille d’élevage; la contamination se fait par aliments ou eau souillés.
Comment se présente cliniquement une infection à Campylobacter jejuni ?
Diarrhée pouvant être sanglante, douleurs abdominales, fièvre, malaise, avec résolution spontanée en quelques jours (parfois plus d’une semaine).
Quelles complications auto-immunes sont associées à Campylobacter ?
Le syndrome de Guillain-Barré (SGB) et l’arthrite réactionnelle sont des complications possibles après l’infection.
Qu’est-ce que Salmonella non-typhi ?
C’est un groupe de bactéries Salmonella (excluant la fièvre typhoïde) causant gastro-entérites liées souvent à des aliments contaminés (œufs, volaille, etc.).
Quels sont les symptômes typiques de Salmonella non-typhi ?
Nausées, vomissements, diarrhée (3 à 7 jours), parfois sanglante, fièvre. La maladie est souvent autolimitée.
Pourquoi la viande de volaille et les œufs sont-ils à risque pour Salmonella ?
Car la bactérie se retrouve fréquemment dans le tractus intestinal des oiseaux et peut contaminer la viande ou les œufs lors de l’abattage ou de la manipulation.
Quelle est la principale complication redoutée avec E. coli producteur de Shiga-toxines (STEC) ?
Le syndrome hémolytique et urémique (SHU), associant anémie hémolytique, thrombocytopénie et insuffisance rénale aiguë.
Quelle est la présentation clinique d’une infection à STEC ?
Incubation d’environ 3 jours, diarrhée souvent très douloureuse, pouvant devenir sanglante, parfois peu ou pas de fièvre, et risque de SHU.
Pourquoi faut-il éviter les antibiotiques dans les infections présumées à STEC ?
Car ils pourraient augmenter la libération de toxines Shiga et donc le risque de syndrome hémolytique et urémique.
Quels aliments sont fréquemment impliqués dans la transmission de STEC ?
Viande hachée de bœuf insuffisamment cuite, lait cru, fruits/légumes contaminés, farine crue ou eau contaminée par des matières fécales bovines.
En quoi Shigella spp. se démarque-t-elle des autres bactéries entériques ?
Shigella est extrêmement contagieuse, une très faible dose (moins de 100 bactéries) suffit pour infecter un individu sain.
Quels sont les symptômes typiques d’une shigellose ?
Diarrhée aqueuse puis sanglante ou mucoïde, crampes abdominales, ténesme, fièvre, survenant 1 à 7 jours après l’ingestion.
Quelles complications sont possibles avec Shigella ?
Syndrome hémolytique et urémique (surtout S. dysenteriae type 1) et arthrite réactionnelle (syndrome de Reiter).
Quelles bactéries sont fréquemment à l’origine d’une intoxication alimentaire par toxines préformées ?
Staphylococcus aureus et Bacillus cereus (forme émétique), toutes deux caractérisées par une incubation très courte (1 à 6 heures).
Quels sont les symptômes clés de l’intoxication à Staphylococcus aureus ?
Nausées, vomissements, douleurs abdominales et parfois diarrhée, débutant 30 min à 8 h après l’ingestion. Pas ou peu de fièvre.
Pourquoi la conservation inadéquate des aliments favorise-t-elle la toxi-infection à S. aureus ?
Parce que la bactérie peut se multiplier et produire ses entérotoxines si les aliments ne sont pas réfrigérés ou maintenus à la bonne température rapidement après la cuisson.
Quelles sont les deux formes principales d’intoxication à Bacillus cereus ?
1) Forme émétique (vomitive) à incubation courte (2-3h) liée au riz, 2) Forme diarrhéique à incubation plus longue (6-14h) touchant viandes, légumes, sauces.
Quelle est la différence entre une diarrhée toxinique et une diarrhée invasive ?
La diarrhée toxinique a une incubation courte (quelques heures) et provoque surtout vomissements, tandis que la diarrhée invasive a une incubation plus longue (jours) avec fièvre et diarrhée sanglante.
Quel est le principal facteur de risque de Clostridioides difficile ?
L’altération de la flore intestinale, généralement causée par une antibiothérapie récente, favorise la prolifération de C. difficile et la production de toxines.
Qu’est-ce que la colite pseudomembraneuse ?
C’est la forme sévère de l’infection à C. difficile, caractérisée par des plaques inflammatoires (pseudomembranes) sur la muqueuse colique, avec diarrhée abondante et fièvre.
Quels traitements pour l’infection à Clostridioides difficile ?
Vancomycine orale ou Fidaxomicine sont privilégiées. L’arrêt de l’antibiotique déclencheur (si possible) est également recommandé.
Quels sont les deux protozoaires les plus courants en diarrhée infectieuse ?
Giardia lamblia et Cryptosporidium.
Comment se transmet Giardia lamblia ?
Principalement par l’eau contaminée (ruisseaux, lacs, réseaux municipaux) et par voie féco-orale en garderie ou via contacts interhumains.
Quels sont les symptômes classiques de la giardiase ?
Diarrhée non sanglante, souvent chronique ou persistante, ballonnements, flatulences, stéatorrhée (selles grasses) et parfois perte de poids.
Quelles précautions prendre pour éviter Giardia en camping ?
Faire bouillir l’eau, la filtrer ou la traiter (chlore/iode) pendant au moins 30 minutes avant de la consommer.
Qu’est-ce que Cryptosporidium ?
Un protozoaire fréquent responsable de diarrhées aqueuses, surtout transmis par eau contaminée (puits, piscines, eau municipale) et résistant au chlore.
Quels sont les symptômes de la cryptosporidiose ?
Diarrhée aqueuse, crampes abdominales, nausées, vomissements, pouvant durer 5 à 14 jours (voire plus chez immunodéprimés).
Comment pose-t-on le diagnostic d’infection à Giardia ou Cryptosporidium ?
Par détection des kystes/oocystes ou antigènes dans les selles (microscopie, tests antigéniques, TAAN). Parfois, il faut répéter plusieurs échantillons.
Quelles situations justifient la recherche de pathogènes dans les selles ?
Diarrhée sanglante, diarrhée persistante, symptômes sévères (fièvre élevée, déshydratation), immunosuppression, suspicion d’éclosion ou de C. difficile post-antibiotiques.
Qu’est-ce que la coproculture ?
Une culture bactériologique des selles pour détecter Salmonella, Shigella, Campylobacter, E. coli O157:H7, Yersinia, etc. On peut aussi y associer des tests de Shiga-toxine (PCR).
Comment prélève-t-on un échantillon pour une coproculture ?
On utilise un contenant stérile avec un milieu de transport (Cary-Blair) si le délai de transport au labo dépasse 2 heures, afin de préserver la viabilité des bactéries.
Quels tests existent pour dépister les virus entériques (p. ex. norovirus) ?
Des tests moléculaires (PCR) sur les selles sont utilisés pour identifier les norovirus, rotavirus ou adénovirus entériques.
Pourquoi tous les cas de diarrhée ne sont-ils pas systématiquement explorés par le laboratoire ?
Parce qu’il n’est pas rentable ni faisable de tester chaque diarrhée aiguë bénigne. On réserve les investigations aux cas potentiellement sévères, persistants ou collectifs.
Quels sont les principes généraux de traitement pour la diarrhée aiguë ?
La réhydratation est prioritaire (orale ou IV), le plus souvent aucun antibiotique n’est nécessaire sauf cas particuliers (C. difficile, diarrhée sévère, immunosuppression).
Pourquoi éviter le lopéramide dans les diarrhées sanglantes ou fébriles ?
Car il peut aggraver ou prolonger la maladie en retenant les pathogènes et les toxines dans l’intestin (et dans STEC, il pourrait augmenter le risque de SHU).
Dans quel cas recommande-t-on une antibiothérapie empirique en diarrhée infectieuse ?
Chez les patients sévèrement atteints, ceux ayant une diarrhée inflammatoire confirmée (hors STEC), ou les immunodéprimés nécessitant une prise en charge rapide.
Qu’est-ce qu’une MADO en contexte de diarrhée ?
Une Maladie à Déclaration Obligatoire. Les professionnels de la santé doivent la signaler aux autorités (p. ex. shigellose, salmonellose, campylobactériose, giardiase, cryptosporidiose, STEC…).
Pourquoi signale-t-on aussi une gastro-entérite épidémique d’origine indéterminée ?
Pour déclencher rapidement une enquête de santé publique en cas de plusieurs cas simultanés dans un même milieu (CHSLD, garderie, etc.).
Quels sont les protozoaires à déclaration obligatoire au Québec (côté laboratoire) ?
La cryptosporidiose, la giardiase et la cyclosporose sont parmi les MADO de laboratoire.
Quelle est la meilleure approche pour prévenir la diarrhée infectieuse dans la population ?
1) Respect des mesures d’hygiène (mains, surfaces), 2) Cuisson adéquate des aliments, 3) Bon stockage des aliments, 4) Vaccination (rotavirus), 5) Surveillance et déclaration des éclosions.
Quelle est la différence entre « éclosion » et « cas isolé » ?
Une éclosion implique plusieurs cas reliés entre eux par un même agent ou une même source de contamination, alors qu’un cas isolé ne montre pas de lien épidémiologique direct avec d’autres.
Quelle est la durée d’excrétion de Salmonella dans les selles après la guérison ?
En moyenne 4 à 5 semaines, même si la diarrhée est résolue. Les enfants peuvent excréter plus longtemps.
Comment se manifeste la forme diarrhéique de l’intoxication à Bacillus cereus ?
Ingestion de la bactérie qui produit une toxine diarrhéique (incubation de 6-14 heures), se traduisant par une diarrhée profuse et des crampes abdominales.
Quel est le mécanisme des gastro-entérites virales (Norovirus/Rotavirus) sur l’intestin grêle ?
Ils provoquent des modifications de la muqueuse (atrophie villositaire, sécrétion), menant à une diarrhée aqueuse.
Pourquoi les phénols sont moins efficaces contre le norovirus ?
Parce que le norovirus possède une résistance particulière, rendant ces désinfectants moins performants pour l’éradiquer. On recommande plutôt lavage des mains eau-savon et produits adaptés.
Quel est le pourcentage de réduction des hospitalisations pour rotavirus depuis la vaccination au Québec ?
On observe environ 85 % de diminution des hospitalisations et consultations à l’urgence pour rotavirus depuis l’introduction du vaccin.
En quoi la transmission interhumaine de Campylobacter est-elle différente de celle de Shigella ?
La transmission interhumaine de Campylobacter est rare (source plutôt alimentaire), tandis que Shigella se transmet très facilement de personne à personne, exigeant une faible dose infectieuse.
Quels tests de laboratoire peuvent confirmer une infection à C. difficile ?
On recherche l’antigène GDH et la toxine dans les selles. Si résultat indéterminé, on complète par un test moléculaire (TAAN).
Quels sont les symptômes habituels d’une forme légère d’infection à C. difficile ?
Diarrhée aqueuse et nauséabonde, crampes abdominales modérées, peu ou pas de fièvre.
Pourquoi l’arthrite réactionnelle peut-elle apparaître après une infection entérique ?
Une réponse immunitaire inappropriée après certaines infections (Campylobacter, Shigella, Salmonella) peut provoquer une inflammation articulaire à distance (arthrite réactionnelle).
Quelles souches d’E. coli sont responsables de diarrhées pathogènes ?
Les pathotypes ETEC, EPEC, EIEC, EAEC et surtout STEC (avec toxines Shiga) ; toutes se distinguent de l’E. coli commensal par l’acquisition de gènes de virulence.
Combien de sérotypes de STEC sont considérés pathogènes pour l’humain ?
Il existe plus de 200 sérotypes producteurs de Shiga-toxines, et environ 150 ont été répertoriés comme pathogènes pour l’être humain.
Quels symptômes indiquent une forme sévère de gastro-entérite ?
Fièvre élevée (>38,5 °C), sang dans les selles, déshydratation marquée, altération de l’état général, éventuellement hospitalisation.
Quels sont les symptômes typiques d’une diarrhée à Cryptosporidium chez l’immunodéprimé ?
Une diarrhée prolongée, parfois très abondante, associée à une malabsorption et un risque de dénutrition.
Quel est le rôle des professionnels de santé dans les maladies entériques à déclaration obligatoire ?
1) Détecter et diagnostiquer, 2) Signaler rapidement aux autorités de santé publique, 3) Collaborer à la recherche de contacts et de sources, 4) Éduquer sur la prévention.
Pourquoi un seul pathogène peut-il causer à la fois diarrhée inflammatoire et toxinique ?
Certaines bactéries (ex. Shigella, Salmonella, STEC) produisent des toxines ET envahissent la muqueuse, combinant mécanismes invasifs et toxinogènes.
Comment gérer la suspicion d’éclosion de gastro-entérite en milieu fermé (ex. CHSLD) ?
Isoler rapidement les cas, renforcer l’hygiène des mains, contacter la santé publique pour analyse épidémiologique et enquêter sur la source (eau/repas communs).
Quels agents pathogènes doivent être gardés à température ambiante le moins longtemps possible dans la nourriture ?
Staphylococcus aureus et Bacillus cereus, car ils produisent des toxines si les aliments restent trop longtemps à température non contrôlée.
Quels facteurs favorisent l’émergence de diarrhées nosocomiales à C. difficile ?
1) Exposition aux antibiotiques, 2) Environnement hospitalier contaminé, 3) Défaut d’hygiène et d’isolement, 4) Fragilité des patients.
Comment prévenir la transmission de Cryptosporidium dans l’eau de piscine ?
En veillant à ce que les baigneurs atteints de diarrhée n’entrent pas dans l’eau, et en appliquant un traitement approprié (filtration fine, respect des niveaux de chlore, etc.).
Pourquoi la dose infectieuse est-elle un concept clé dans la contagiosité ?
Plus la dose infectieuse nécessaire est faible (ex. Shigella, norovirus), plus le pathogène est contagieux car il suffit d’un très petit nombre d’agents pour déclencher la maladie.
Qu’est-ce qui rend E. coli O157:H7 détectable plus facilement au laboratoire traditionnel ?
Ce sérotype forme des colonies caractéristiques sur certains milieux de culture (fermentation Sorbitol), facilitant son identification, contrairement aux STEC non-O157.
Quelles sont les catégories de maladies à déclaration obligatoire en diarrhée infectieuse (Laboratoire) au Québec ?
Cryptosporidiose, Giardiase, Campylobacter, Salmonellose, Shigellose, STEC (E. coli producteur de shigatoxines), Yersinia enterocolitica et Cyclosporose.
Comment doit-on conserver un échantillon de selles pour la recherche de parasites si on ne peut l’analyser rapidement ?
On utilise un milieu de transport type SAF (Sodium Acetate-Acetic Acid-Formalin) afin de préserver la morphologie des kystes et œufs pour la microscopie.
Quel est le traitement de première ligne pour la giardiase ?
Le métronidazole est le plus utilisé, bien que des rechutes puissent survenir. Le tinidazole est aussi possible.
Pourquoi est-il important de ne pas oublier la réévaluation d’un patient avec diarrhée persistante ?
Pour rechercher des causes parasitaires ou non-infectieuses (ex. maladie inflammatoire, syndrome du côlon irritable post-infectieux) si la diarrhée dure plus de 14 jours.
Quels sont les risques spécifiques liés aux diarrhées chez l’enfant ?
La déshydratation rapide et la malabsorption (risque de retard de croissance), surtout avec Rotavirus, STEC, ou protozoaires prolongés.
Quels sont les gestes simples de prévention contre la diarrhée infectieuse ?
Lavage rigoureux des mains, cuisson complète des viandes, conservation au froid, éviter l’eau non traitée (en randonnée), et vaccination (rotavirus).
Pourquoi le syndrome de Guillain-Barré est-il associé à Campylobacter jejuni ?
Parce que la réaction immunitaire contre la bactérie peut mimer les gangliosides neuronaux, entraînant une polyradiculonévrite inflammatoire (paralysie ascendante).
Quelle hygiène est recommandée dans les éclosions de norovirus ?
Lavage des mains au savon et à l’eau, nettoyage/désinfection des surfaces avec des produits approuvés (eau de Javel), isolement des cas pour limiter la propagation.
Faut-il administrer des antipyrétiques chez un patient avec diarrhée fébrile ?
Oui, si la fièvre est inconfortable ou élevée, mais la priorité reste la réhydratation et la surveillance, notamment pour exclure un STEC avant tout traitement antibiotique.
Pourquoi la déshydratation est-elle la priorité dans la prise en charge de la diarrhée aiguë ?
Car la perte de liquides et d’électrolytes peut être rapide et dangereuse, entraînant hypovolémie, hypotension, voire choc chez les personnes vulnérables.
Quels sont les signes de déshydratation à surveiller ?
Sécheresse de la bouche, soif intense, diminution de la diurèse, yeux cernés, léthargie, pli cutané persistant, hypotension ou tachycardie.
Comment prévenir la contamination croisée en cuisine ?
Utiliser des planches à découper séparées pour viandes crues et légumes, se laver les mains entre chaque manipulation, cuire suffisamment et réfrigérer rapidement.
Pourquoi la dose infectieuse de Shigella (<100 bactéries) explique-t-elle ses épidémies en milieu fermé ?
Parce qu’il suffit d’un contact minime ou d’une mauvaise hygiène pour que le pathogène se transmette à de nombreuses personnes, provoquant des flambées rapides.
Quels parasites trouve-t-on avec une microscopie sur selles (examen parasitologique) ?
On peut retrouver Giardia, Cryptosporidium, Entamoeba histolytica ou d’autres protozoaires et helminthes, selon les colorations et techniques utilisées.
Comment différencier la forme émétique de Bacillus cereus d’une intoxication à Staphylococcus aureus ?
Toutes deux causent vomissements et début rapide. Cependant, Bacillus cereus forme émétique est fortement associée au riz frit, alors que S. aureus l’est plus souvent aux aliments manipulés (salades, pâtisseries).
Quels sont les risques majeurs si la diarrhée est négligée chez l’enfant en bas âge ?
Une déshydratation aiguë sévère, des troubles électrolytiques et un potentiel retard de croissance si l’épisode se prolonge.
Que signifie « infection nosocomiale » pour C. difficile ?
C’est une infection contractée au sein d’un établissement de santé (hôpital, CHSLD, etc.) où le patient a été exposé aux spores ou a reçu des antibiotiques modifiant sa flore intestinale.
Qu’est-ce qu’un test PCR dans la détection des pathogènes entériques ?
C’est une amplification génique qui détecte l’ADN ou l’ARN de l’agent pathogène (bactéries, virus, protozoaires) de manière sensible et rapide, parfois en panel multiplex.
Comment limite-t-on la transmission interhumaine de Shigella ?
En imposant un strict lavage des mains après passage aux toilettes, avant de manipuler la nourriture et en isolant les personnes symptomatiques le temps de leur contagiosité.
Quels sont les premiers gestes à faire en cas de diarrhée aiguë ?
Évaluer l’état d’hydratation, rechercher signes de gravité, interroger sur l’historique (voyage, aliments suspectés, contacts), et instaurer la réhydratation orale dès que possible.
Comment agit la toxine émétique de Bacillus cereus ?
Elle est thermostable et agit directement sur le centre du vomissement, provoquant nausées et vomissements peu après l’ingestion.
Quels sont les facteurs favorisant les diarrhées lors des voyages internationaux ?
L’exposition à des aliments/eau contaminés, l’hygiène parfois insuffisante, la présence de pathogènes endémiques (Ex. ETEC) et la baisse de l’immunité locale du voyageur.
Pourquoi conseiller des solutions de réhydratation orales (SRO) plutôt que de l’eau pure ?
Parce que les SRO contiennent électrolytes et glucides en proportions adéquates pour compenser les pertes et améliorer la réabsorption intestinale.
Quels pathogènes sont typiquement associés à des diarrhées persistantes (plus de 14 jours) ?
Les protozoaires comme Giardia lamblia et Cryptosporidium, ou certaines infections bactériennes mal traitées (p. ex. C. difficile récidivante).
Quelle précaution doit prendre un travailleur de la santé atteint de gastro-entérite ?
Il doit s’abstenir de travailler jusqu’à 48 heures après la fin des symptômes, surtout dans le cas d’infections hautement contagieuses (norovirus).
En résumé, quels sont les axes de prévention essentiels pour les diarrhées infectieuses ?
1) Hygiène (mains, surfaces), 2) Contrôle de la chaîne alimentaire (cuisson, conservation), 3) Vaccination (rotavirus), 4) Surveillance épidémiologique et déclaration, 5) Éducation des patients (hydratation, isolement).