Stérilité du couple : conduite de la première consultation Flashcards
Quelle est la définition de l’infertilité selon l’OMS ?
Absence de grossesse après plus de 12 mois de rapports sexuels réguliers sans contraception
Quel est le pourcentage de couples qui sera amené à consulter pour des difficultés à concevoir ?
20% environ
Quelles sont les principaux facteurs de risque et causes d’infertilité dans le couple ?
- Temps +++
- Fréquence des rapports sexuels (optimale : 1 jour sur 2 pendant la fenêtre de fertilité = jour de l’ovulation et les 5 jours précédents)
- Causes féminines :
- âge maternel +++ : diminution de la fertilité avec l’âge
- troubles de l’ovulation (SOPK et autres causes endocriniennes)
- causes mécaniques : obstruction tubaire bilatérale (ATCD de salpingite à chlamidiae trachomatis ++), endométriose
- facteurs environnementaux : tabac, causes nutritionnelles
- Causes masculines : anomalies du sperme ++, facteurs généraux (âge, toxiques, chaleur, demander la profession)
NB : causes mixtes dans 40% des cas, infertilité inexpliquée dans 10% des cas après bilan complet
Quels sont les examens paracliniques utiles au bilan étiologique d’une infertilité chez la femme ?
- Exploration de l’ovulation :
- courbe de température (peu utilisée en pratique)
- progestéronémie à J22 du cycle
- si dysovulation : prolactine et TSH
- si signes d’hyperandrogénie : 17 OH-progestérone, testostérone et SDHEA
- Exploration de la réserve ovarienne folliculaire :
- bilan hormonal entre J2 et J4 du cycle : FSH, LH, oestradiol +/- AMH
- échographie pelvienne à J2-J3 du cycle avec compte du nombre de follicules antraux
- Exploration de l’appareil génital féminin :
- hystérosalpingographie
- échographie pelvienne par voie endovaginale
- hystérosonographie
- 2ème intention : hystéroscopie, cœlioscopie diagnostique (anomalies à l’hystérographie, infertilité inexpliquée ou arguments pour une pathologie tubo-pelvienne) avec «épreuve au bleu» (évaluation de la perméabilité tubaire)
Quelles sont les principales indications d’un bilan de réserve ovarienne chez la femme dans un contexte d’infertilité ?
- Âge > 35 ans
- Irrégularités du cycle
- ATCD familiaux d’IOP
- ATCD perso d’agression ovarienne (chirurgie, chimiothérapie)
- PEC en AMP prévisible
Comment interprète-t-on les marqueurs biologiques d’une exploration de la réserve ovarienne folliculaire ?
- Taux de FSH plasmatique élevé entre J2 et J4 (> 12-15 UI/L) : réserve folliculaire ovarienne basse (valeur prédictive de mauvaise réponse à la stimulation ovarienne et de faibles chances de grossesse même si diminution au cycle suivant)
- Oestradiolémie élevée entre J2 et J4 (> 50 pg/mL) : témoin indirect de la diminution de réserve ovarienne (recrutement folliculaire précoce sous l’effet de l’augmentation initiale du taux de FSH) /!\ peut secondairement donner un taux de FSH faussement normal par rétrocontrôle négatif donc toujours interpréter le taux de FSH en fonction de l’oestradiolémie
- Taux d’AMH (à tout moment du cycle) corrélé de façon quantitative à la réserve ovarienne folliculaire (non systématique, non remboursé)