Assistance médicale à la procréation : principaux aspects médicaux, biologiques et éthiques Flashcards
Quelles sont les différentes pratiques regroupées sous le terme d’Assistance Médicale à la Procréation (AMP) ?
- PEC thérapeutique des couples par une induction simple de l’ovulation avec rapports sexuels «programmés»
- Inséminations artificielles avec sperme du conjoint (IAC) ou d’un donneur (IAD)
- FIV simple ou assistée (ICSI) et transfert embryonnaire
- Diagnostic génétique préimplantatoire
- Congélation, décongélation et transfert embryonnaire
- Don de gamètes et d’embryon
- Cryoconservation des gamètes et tissus germinaux (préservation de la fertilité avant PEC médicale susceptible de l’altérer)
- Plus rarement : MIV, IMSI
Quel est le bilan préthérapeutique à réaliser avant toute procédure d’AMP ?
- Bilan médical :
- examen clinique complet des deux membres du couple
- couple : sérologies VIH 1 et 2 (avec accord du patient), VHB, VHC et syphilis : < 3 mois avant la 1ère tentative puis tous les 12 mois
- homme : bilan spermatique (avec spermoculture) < 1 an avant la 1ère tentative
- femme : prélèvement vaginal < 6 mois avant la 1ère tentative, à la recherche de germes banals, Chlamydiae, mycoplasme + vérification de la vaccination rubéole et sérologie toxoplasmose chez la femme
- Bilan psychosocial :
- consultation obligatoire avec psychiatre/psychologue pour un couple bénéficiant d’un don de gamètes ou de un accueil d’embryon
- soutien psychologique à la demande si PEC intraconjugale
Quelles sont les principales conditions de prise en charge des techniques d’AMP par l’assurance maladie ?
- Insémination : 6 tentatives remboursées, aux frais du couple au-delà et en cas d’échec (aucune naissance)
- FIV classique ou ICSI : 4 tentatives remboursées, aux frais du couple au-delà et en cas d’échec (aucune naissance)
- En cas de réussite, «remise à zéro»
NB : PEC à 100% mais nécessité d’entente préalable demandée par le médecin pour chacune des techniques envisagées
Quelles sont les principales indications de l’insémination artificielle ?
- IAC : infertilité d’origine cervicale ++ (absence de glaire, glaire hostile), infertilité masculine d’origine éjaculatoire, infertilité féminine à trompes perméables, infertilité immunologique, sexologique ou idiopathique
- IAD : stérilité masculine ++ (oligospermie extrême ou azoospermie avec échec de prélèvement chirurgical) ou risque élevé de transmission d’une maladie génétique grave
Quels sont les taux moyens de grossesse en cas de recours à l’insémination artificielle ?
- IAC : 10-15% par tentative
- IAD : 17% par tentative
Quelles sont les indications des différentes techniques de FIV ?
- FIV classique : infertilité tubaire, endométriose, dégradation importante du spermogramme, infertilité idiopathique, troubles de l’ovulation avec échec des techniques de stimulation ovarienne et/ou IA
- ICSI : infertilité d’origine masculine ++ (oligo-asthéno-tératospermie sévère, cryptozoospermie sévère), échec d’une FIV classique
- MIV : CI à la stimulation ovarienne (SOPK par exemple), cancer hormonosensible ou dont le traitement est à instaurer très rapidement (pas le temps pour une stimulation)
- ICSI + diagnostic génétique préimplantatoire : risque de transmission d’une maladie génétique d’une particulière gravité (principalement maladies monogéniques autosomiques ou liées à l’X, récessives ou dominantes)
Quel est le principe des protocoles de stimulation ovarienne dans un contexte d’AMP ?
- Blocage de l’axe hypothalamo-hypophysaire à l’aide d’agonistes ou d’antagonistes de la GnRH
- Administration de gonadotrophines de type FSH (recombinante ou d’origine humaine)
- Lorsque suffisamment de follicules sont arrivés à maturité, déclenchement artificiel de l’ovulation par administration d’un analogue de l’hCG ou d’un agoniste de la GnRH (activité LH-like)
- Ponction folliculaire environ 36h après le déclenchement de l’ovulation
Quels sont les taux moyens de grossesse dans la FIV avec transfert embryonnaire ?
20-25% par cycle de transfert d’embryons frais
Quelles sont les principales complications possibles de l’AMP ?
- Complications liées à la stimulation de l’ovulation (hors nombreux effets secondaires mineurs des traitements)
- allergie aux produits utilisés
- accidents thrombotiques, le plus souvent à l’occasion d’un syndrome d’hyperstimulation
- syndrome d’hyperstimulation ovarienne (HSO), survenant dans environ 2% des cycles stimulés, pouvant associer : ascite majeure, pleurésie, SDRA, IRA, accidents thrombo-emboliques, leucocytose importante
- torsion d’annexe
- Complications liées au prélèvement ovocytaire
- complications de l’anesthésie
- autres : principalement infectieuses ou hémorragiques (abcès ovarien, hémopéritoine, plaie digestive)
- Complications liées aux grossesses issues d’AMP
- grossesses multiples avec leurs propres complications
- femmes enceintes en général plus âgées et donc plus exposées aux pathologies vasculaires gravidiques et aux diabètes
Quelles sont les principales pratiques d’AMP utilisés dans le cadre de l’oncofertilité ?
- Transposition ovarienne en cas de radiothérapie pelvienne
- Autoconservation :
- prélèvement d’ovocytes matures pour FIV en urgence ou conservation
- MIV d’ovocytes si cancer hormonosensible
- conservation de tissu ovarien si patiente impubère ou associée à une MIV en cas d’urgence