IST, leucorrhées, IGH Flashcards

1
Q

Quelle est la localisation contaminante lors d’une infection génitale à Chlamydia trachomatis (D-K) chez la femme ?

A

Infection cervicale (de courte durée)

NB : chez l’homme, si l’infection atteint la prostate, le sperme peut être contaminant pendant plusieurs années

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2
Q

Quelle est la technique de référence pour le diagnostic d’infection génitale à Chlamydia trachomatis (D-K) ?

A

PCR détectant l’antigène par multiplication du génome (test d’amplification des acides nucléiques = TAAN), applicable à des prélèvements porteurs de peu d’antigènes (endocol, urétral, vaginal ou sur 1er jet d’urines)

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3
Q

Quelles sont les différentes manifestations cliniques possibles d’une infection génitale à Chlamydia trachomatis (D-K) ?

A
  • Chez la femme :
  • infection génitale basse = cervicite : pauci- (leucorrhées claires) ou asymptomatique le plus souvent
  • infection génitale haute : endométrite (métrorragies minimes et intermittentes, mobilisation douloureuse au TV), salpingite aiguë (douleurs pelviennes +/- syndrome infectieux) ou silencieuse (cause de stérilité ++)
  • Chez l’homme :
  • infection génitale basse : urétrite subaiguë (écoulement séreux) ou aiguë purulente (autres germes souvent associés), fréquemment latente
  • infection génitale haute : orchite, prostatite subaiguë ou chronique
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4
Q

Quel est le traitement d’une infection génitale à Chlamydia trachomatis (D-K) chez la femme ?

A
  • ATB à diffusion intracellulaire : tétracyclines de synthèse, FQ ou macrolides
  • IGB isolées :
  • guérison en 8 jours dans 80% des cas
  • TTT des différents partenaires ++ (contagion maximale)
  • si possible en une prise avec effet retard sur 8 jours : azithromycine 1 g en une prise chez tous les partenaires
  • sérologie à 3 semaines : si + -> TTT comme une IGH
  • IGH : ofloxacine 14-21 jours
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5
Q

Quelles sont les différentes manifestations cliniques possibles d’une infection génitale à gonocoque ?

A
  • Chez l’homme : urétrite symptomatique, épididymite et prostatite (brûlures mictionnelles, dysuries, hématuries, écoulements purulents au niveau du méat, douleurs éjaculatoires, douleurs scrotales, ténesme rectal)
  • Chez la femme :
  • souvent asymptomatique (40-60%)
  • parfois leucorrhées jaunes, verdâtres, purulentes +/- urétrite ou skénite, aspect d’endocervicite purulente au spéculum, parois vaginales rouges, saignant au contact
  • infection ascendante -> endométrite, salpingite le plus souvent aiguë (fièvre, douleurs pelviennes, leucorrhées purulentes) voire pyosalpinx, abcès tubo-ovarien, périhépatite (syndrome de Fitz-Hugh-Curtis) -> séquelles : adhérences, stérilité tubaire
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6
Q

Quel est le traitement de première intention d’une infection génitale à gonocoque ?

A

C3G en TTT minute (ceftriaxone 500 mg IM) ou FQ (ofloxacine 400 mg PO) avec TTT systématique du partenaire

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7
Q

Quelles méthodes permettent le diagnostic de syphilis ?

A
  • Diagnostic de certitude : mise en évidence du tréponème au microscope à fond noir à partir de sérosités du chancre primaire
  • Diagnostic sérologique ++ : test tréponémique (TT) automatisé qualitatif (EIA, ELISA), confirmé en cas de positivité par un test non tréponémique quantitatif (VDRL ou RPR), positivité en général 10 jours après le chancre (TT puis VDRL)
  • TT+ et VDRL+ : syphilis non guérie (stade en fonction de la clinique), + dans les trépanomatoses endémiques
  • TT+ et VDRL- : syphilis guérie (cicatrice sérologique) ou récente
  • TT- et VDRL+ : faux positif du VDRL (SAPL, certaines MAI)
  • TT- et VDRL- : pas de syphilis ou sérologie trop précoce, à répéter à 1-2 semaine si forte suspicion clinique
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8
Q

Quelles sont les différentes manifestations cliniques possibles de la syphilis ?

A
  • Syphilis primaire (débute ~ 3 semaines après contage) :
  • chancre : ulcération unique, superficielle, non douloureuse, 5-15 mm de diamètre, fond propre, limite nette, base indurée
  • ADP inguinales fermes, indolores, souvent bilatérales
  • Syphilis secondaire (6 semaines après le chancre, jusqu’à 1 an après le contage) : éruption cutanéomuqueuse (roséole) puis syphilides, plaques muqueuses +/- fièvre, arthralgies, ADP, kératite, uvéite, rétinite, alopécie…
  • Syphilis tertiaire (plusieurs années après le contage, rare) : granulomatose avec lésions vasculaires (aortite), osseuses (périostite), cutanéomuqueuses (gommes)
  • Neurosyphilis (peut être présente à partir du stade secondaire) :
  • précoce : méningite, atteinte des paires crâniennes, formes ophtalmiques (fréquentes)
  • tardive (de moins en moins fréquente) : tabès (syndrome radiculo-cordonal postérieur), gommes, troubles de la mémoire et démence
  • Syphilis congénitale : en cas de syphilis secondaire (en général asymptomatique) ou latente chez la mère, plus fréquente en cas de syphilis précoce que tardive
  • Syphilis latente : absence de signes cliniques

Dans tous les cas : syphilis dite précoce si < 1 an d’évolution, tardive si > 1 an d’évolution

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9
Q

Quels sont les principaux diagnostics différentiels d’une syphilis primaire ?

A
  • Herpès (ulcération très douloureuse, souvent multiple, ADP très douloureuses)
  • Aphtose génitale dans la maladie de Behçet (chercher une localisation buccale des aphtes, antérieure ou synchrone de l’aphtose génitale)
  • Chancre mou dû à Haemophilus crusei (fond sale, lésion douloureuse, multiple, Afrique ++)
  • Lymphogranulomatose vénérienne (LGV) = maladie de Nicolas Favre (Chlamydia trachomatis L, chancre non induré, non douloureux, très rare)
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10
Q

Quel est le traitement de la syphilis ?

A
  • Pénicilline G sous forme retard (benzathine-benzylpénicilline = Extencilline) parentérale
  • syphilis précoce : 1 injection IM
  • syphilis tardive : 3 injections IM à 1 semaine d’intervalle
  • Neurosyphilis : pénicilline G non retard IV 2 semaines
  • Si allergie : doxycycline 14 jours sauf si neurosyphilis/femme enceinte/sujet VIH+ (désensibilisation)

NB : succès affirmé sur la décroissance du VDRL (divisé par 4 à 6 mois, négativé à 1 an pour syphilis précoce ou 2 ans pour syphilis tardive)

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11
Q

Quelles sont les principales complications possibles des IST chez la femme ?

A
  • Complications aiguës = IGH :
  • abcès pelviens : de la trompe (pyosalpinx), de l’annexe (ATO), du cul-de-sac recto-utérin
  • pelvipéritonite
  • périhépatite avec aspect en cordes de violon (syndrome de Fitz-Hugh-Curtis : Chlamydia et gonocoque)
  • Tardives :
  • stérilité tubaire
  • GEU
  • salpingite chronique : lésions tubaires à type d’hydrosalpinx, adhérences tubopelviennes, syndrome de Fitz-Hugh-Curtis
  • récidive
  • algies pelviennes chroniques
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12
Q

Devant des leucorrhées, quelles sont les indications du prélèvement vaginal adressé au laboratoire ?

A
  • Signes cliniques atypiques
  • Examen direct retrouvant de nombreux leucocytes sans agent identifié
  • Signes d’IGH
  • Urétrite chez le partenaire
  • Échec d’un premier TTT médical ou récidive des symptômes
  • Leucorrhée ayant déjà motivé des consultations antérieures
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13
Q

Quelles sont les principales étiologies possibles des leucorrhées pathologiques ?

A
  • Causes infectieuses :
  • IGB ++ : vaginite à Trichomonas vaginalis (parasite), mycose à Candida albicans le plus souvent (levure), vaginose bactérienne (anaérobies, Gardnerella vaginalis, Mycoplasma hominis et autres mycoplasmes), gonocoque
  • cervicites : Mycoplasma genitalium, Chlamydia, gonocoque
  • IGH : gonocoque, Mycoplasme, Chlamydia
  • jeune fille : vulvovaginite souvent à germes banals (Streptococcus pyogenes notamment), parfois oxyurose, mycose, possibilité de corps étrangers à évoquer
  • Causes néoplasiques : cancer cervical (leucorrhées), pathologie utérine ou tubaire (hydrorrhée)
  • Vaginite sénile due à l’atrophie par carence hormonale chez la femme ménopausée
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14
Q

Quelles sont les manifestations cliniques d’une vaginite à Trichomonas ?

A
  • Leucorrhées verdâtres, mousseuses, spumeuses, abondantes et nauséabondes (odeur de plâtre frais/moisi)
  • Examen au spéculum : vagin rouge, col framboisé
  • Prurit d’intensité variable, brûlures au moment des rapports ou des mictions
  • Examen direct : met en évidence le parasite
  • Recherche systématique d’autres germes (IST notamment)
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15
Q

Quel est le traitement d’une vaginite à Trichomonas ?

A
  • Concerne les deux partenaires

- Métronidazole : TTT unique de 2 g ou TTT de 10 jours de 500 mg en 2 prises quotidiennes

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16
Q

Quelles sont les manifestations cliniques d’une mycose génitale chez la femme ?

A
  • Vulvovaginite prurigineuse intense, parfois intolérable, s’accompagnant souvent d’une dysurie voire d’une pollakiurie
  • Examen au spéculum : leucorrhées blanches, caillebottées, grumeleuses, tapissant les parois du vagin qui est rouge
  • Vulve inflammatoire, œdémateuse, lésions de grattage
  • Extension fréquente sur le périnée postérieur voire anite
  • Examen direct : filaments mycéliens
17
Q

Quel est le traitement d’une mycose génitale chez la femme ?

A
  • TTT topique à base d’imidazolé : sertaconazole (Monazol) ou fenticonazole (Lomexin) en ovule vaginal en dose unique + crème (application pendant 7 jours)
  • Pas de TTT du partenaire en l’absence de signes cliniques
  • Si récidive : rechercher les facteurs favorisants (ATB thérapie, diabète, grossesse), éliminer une autre cause infectieuse (herpès), réaliser un mycogramme (résistance au TTT ?), envisager un TTT de longue durée PO (fluconazole) ou par voie vaginale
18
Q

Quelles sont les manifestations cliniques d’une vaginose bactérienne ?

A
  • Pertes grises peu abondantes malodorantes, rare prurit
  • Examen au spéculum : peu d’irritation locale
  • Prélèvement vaginal : score de Nugent élevé mais association avec des anaérobies mis en évidence par le test à la potasse (sniff test) -> odeur de poisson pourri
19
Q

Quel est le traitement d’une vaginose bactérienne ?

A
  • Métronidazole 2 g PO en monodose ou 2 fois 500 mg/j pendant 7 jours
  • Pas de TTT du partenaire
  • Récidives fréquentes : rechercher les causes de déséquilibre de l’écosystème vaginal (hygiène intime excessive, TTT hormonal,…)
20
Q

Quels sont les examens paracliniques à réaliser devant un tableau d’IGH chez la femme ?

A
  • Biologie : NFS, CRP (habituellement normaux en l’absence de complication), bêta-hCG (éliminer une GEU), ECBU (éliminer une PNA)
  • Microbiologie : recherche d’une IST par PCR sur prélèvement vaginal, recherche d’autres pathogènes par prélèvement endocervical (milieu de transport adapté type Portagerm), si DIU retrait et mise en culture souhaitables
    +/- Sérologies en fonction du risque d’IST : syphilis (TPHA, VDRL), VIH-1 et 2 (avec accord de la patiente), VHB, VHC
  • Échographie pelvienne par voie endovaginale : recherche des signes d’atteinte tubaire, d’un abcès pelvien, recherche d’une autre pathologie notamment annexielle
    +/- TDM AP voire IRM pour éliminer une autre pathologie douloureuse (endométriose, appendicite,…)
    +/- Biopsie endométriale (signes d’endométrite)
  • En cas d’incertitude diagnostique ou en l’absence d’amélioration après quelques jours de TTT : cœlioscopie (examen de référence pour les salpingites, également justifié à distance dans le cadre du bilan en cas d’infertilité)
21
Q

Quels sont les principaux diagnostics différentiels d’une IGH chez la femme ?

A
  • Appendicite aiguë pelvienne
  • PNA
  • GEU
  • Autres algies pelviennes : torsion d’annexe, endométriose, pathologie ovarienne, algie périovulatoire et périmenstruelle
  • Sigmoïdite diverticulaire
22
Q

Quels sont les éléments de la prise en charge d’une IGH non compliquée chez la femme ?

A
  • TTT en général ambulatoire par voie orale
  • ATB thérapie probabiliste efficace sur les différents pathogènes habituels des IGH, durée 14 jours :
  • 1ère intention : ofloxacine 400 mg x 2/j PO + métronidazole 500 mg x 2/j PO +/- ceftriaxone 500 mg dose unique IM (systématique ou après résultat de la recherche de gonocoque)
  • alternatives : ceftriaxone + métronidazole + doxycycline, moxifloxacine +/- ceftriaxone, lévofloxacine + métronidazole,…
  • Mesures associées : retrait d’un éventuel DIU, repos, antalgique, protection des rapports sexuels (préservatifs), TTT du partenaire en cas d’IST
  • Examen clinique de contrôle
23
Q

Quels sont les éléments de la prise en charge d’une IGH compliquée chez la femme ?

A
  • Hospitalisation et ATB thérapie initialement par voie parentérale : ceftriaxone + doxycycline, ofloxacine + métronidazole ou céfoxitine + doxycycline, durée 14-21 jours +/- gentamicine (si sepsis sévère)
  • Relais oral possible après obtention de l’apyrexie et de l’amélioration clinique
  • Drainage en cas de collection abcédée de plus de 3 cm de diamètre : drainage chirurgical par cœlioscopie ou ponction sous imagerie (transvaginale échoguidée, transrectale sous TDM)
  • Si pelvipéritonite : ATB thérapie parentérale sous surveillance en milieu chirurgical, patiente laissée à jeun les premières 36-48h
  • si amélioration clinique et biologique après 48h : poursuite de l’ATB thérapie puis relais PO
  • dans le cas contraire : vérification chirurgicale