IST, leucorrhées, IGH Flashcards
Quelle est la localisation contaminante lors d’une infection génitale à Chlamydia trachomatis (D-K) chez la femme ?
Infection cervicale (de courte durée)
NB : chez l’homme, si l’infection atteint la prostate, le sperme peut être contaminant pendant plusieurs années
Quelle est la technique de référence pour le diagnostic d’infection génitale à Chlamydia trachomatis (D-K) ?
PCR détectant l’antigène par multiplication du génome (test d’amplification des acides nucléiques = TAAN), applicable à des prélèvements porteurs de peu d’antigènes (endocol, urétral, vaginal ou sur 1er jet d’urines)
Quelles sont les différentes manifestations cliniques possibles d’une infection génitale à Chlamydia trachomatis (D-K) ?
- Chez la femme :
- infection génitale basse = cervicite : pauci- (leucorrhées claires) ou asymptomatique le plus souvent
- infection génitale haute : endométrite (métrorragies minimes et intermittentes, mobilisation douloureuse au TV), salpingite aiguë (douleurs pelviennes +/- syndrome infectieux) ou silencieuse (cause de stérilité ++)
- Chez l’homme :
- infection génitale basse : urétrite subaiguë (écoulement séreux) ou aiguë purulente (autres germes souvent associés), fréquemment latente
- infection génitale haute : orchite, prostatite subaiguë ou chronique
Quel est le traitement d’une infection génitale à Chlamydia trachomatis (D-K) chez la femme ?
- ATB à diffusion intracellulaire : tétracyclines de synthèse, FQ ou macrolides
- IGB isolées :
- guérison en 8 jours dans 80% des cas
- TTT des différents partenaires ++ (contagion maximale)
- si possible en une prise avec effet retard sur 8 jours : azithromycine 1 g en une prise chez tous les partenaires
- sérologie à 3 semaines : si + -> TTT comme une IGH
- IGH : ofloxacine 14-21 jours
Quelles sont les différentes manifestations cliniques possibles d’une infection génitale à gonocoque ?
- Chez l’homme : urétrite symptomatique, épididymite et prostatite (brûlures mictionnelles, dysuries, hématuries, écoulements purulents au niveau du méat, douleurs éjaculatoires, douleurs scrotales, ténesme rectal)
- Chez la femme :
- souvent asymptomatique (40-60%)
- parfois leucorrhées jaunes, verdâtres, purulentes +/- urétrite ou skénite, aspect d’endocervicite purulente au spéculum, parois vaginales rouges, saignant au contact
- infection ascendante -> endométrite, salpingite le plus souvent aiguë (fièvre, douleurs pelviennes, leucorrhées purulentes) voire pyosalpinx, abcès tubo-ovarien, périhépatite (syndrome de Fitz-Hugh-Curtis) -> séquelles : adhérences, stérilité tubaire
Quel est le traitement de première intention d’une infection génitale à gonocoque ?
C3G en TTT minute (ceftriaxone 500 mg IM) ou FQ (ofloxacine 400 mg PO) avec TTT systématique du partenaire
Quelles méthodes permettent le diagnostic de syphilis ?
- Diagnostic de certitude : mise en évidence du tréponème au microscope à fond noir à partir de sérosités du chancre primaire
- Diagnostic sérologique ++ : test tréponémique (TT) automatisé qualitatif (EIA, ELISA), confirmé en cas de positivité par un test non tréponémique quantitatif (VDRL ou RPR), positivité en général 10 jours après le chancre (TT puis VDRL)
- TT+ et VDRL+ : syphilis non guérie (stade en fonction de la clinique), + dans les trépanomatoses endémiques
- TT+ et VDRL- : syphilis guérie (cicatrice sérologique) ou récente
- TT- et VDRL+ : faux positif du VDRL (SAPL, certaines MAI)
- TT- et VDRL- : pas de syphilis ou sérologie trop précoce, à répéter à 1-2 semaine si forte suspicion clinique
Quelles sont les différentes manifestations cliniques possibles de la syphilis ?
- Syphilis primaire (débute ~ 3 semaines après contage) :
- chancre : ulcération unique, superficielle, non douloureuse, 5-15 mm de diamètre, fond propre, limite nette, base indurée
- ADP inguinales fermes, indolores, souvent bilatérales
- Syphilis secondaire (6 semaines après le chancre, jusqu’à 1 an après le contage) : éruption cutanéomuqueuse (roséole) puis syphilides, plaques muqueuses +/- fièvre, arthralgies, ADP, kératite, uvéite, rétinite, alopécie…
- Syphilis tertiaire (plusieurs années après le contage, rare) : granulomatose avec lésions vasculaires (aortite), osseuses (périostite), cutanéomuqueuses (gommes)
- Neurosyphilis (peut être présente à partir du stade secondaire) :
- précoce : méningite, atteinte des paires crâniennes, formes ophtalmiques (fréquentes)
- tardive (de moins en moins fréquente) : tabès (syndrome radiculo-cordonal postérieur), gommes, troubles de la mémoire et démence
- Syphilis congénitale : en cas de syphilis secondaire (en général asymptomatique) ou latente chez la mère, plus fréquente en cas de syphilis précoce que tardive
- Syphilis latente : absence de signes cliniques
Dans tous les cas : syphilis dite précoce si < 1 an d’évolution, tardive si > 1 an d’évolution
Quels sont les principaux diagnostics différentiels d’une syphilis primaire ?
- Herpès (ulcération très douloureuse, souvent multiple, ADP très douloureuses)
- Aphtose génitale dans la maladie de Behçet (chercher une localisation buccale des aphtes, antérieure ou synchrone de l’aphtose génitale)
- Chancre mou dû à Haemophilus crusei (fond sale, lésion douloureuse, multiple, Afrique ++)
- Lymphogranulomatose vénérienne (LGV) = maladie de Nicolas Favre (Chlamydia trachomatis L, chancre non induré, non douloureux, très rare)
Quel est le traitement de la syphilis ?
- Pénicilline G sous forme retard (benzathine-benzylpénicilline = Extencilline) parentérale
- syphilis précoce : 1 injection IM
- syphilis tardive : 3 injections IM à 1 semaine d’intervalle
- Neurosyphilis : pénicilline G non retard IV 2 semaines
- Si allergie : doxycycline 14 jours sauf si neurosyphilis/femme enceinte/sujet VIH+ (désensibilisation)
NB : succès affirmé sur la décroissance du VDRL (divisé par 4 à 6 mois, négativé à 1 an pour syphilis précoce ou 2 ans pour syphilis tardive)
Quelles sont les principales complications possibles des IST chez la femme ?
- Complications aiguës = IGH :
- abcès pelviens : de la trompe (pyosalpinx), de l’annexe (ATO), du cul-de-sac recto-utérin
- pelvipéritonite
- périhépatite avec aspect en cordes de violon (syndrome de Fitz-Hugh-Curtis : Chlamydia et gonocoque)
- Tardives :
- stérilité tubaire
- GEU
- salpingite chronique : lésions tubaires à type d’hydrosalpinx, adhérences tubopelviennes, syndrome de Fitz-Hugh-Curtis
- récidive
- algies pelviennes chroniques
Devant des leucorrhées, quelles sont les indications du prélèvement vaginal adressé au laboratoire ?
- Signes cliniques atypiques
- Examen direct retrouvant de nombreux leucocytes sans agent identifié
- Signes d’IGH
- Urétrite chez le partenaire
- Échec d’un premier TTT médical ou récidive des symptômes
- Leucorrhée ayant déjà motivé des consultations antérieures
Quelles sont les principales étiologies possibles des leucorrhées pathologiques ?
- Causes infectieuses :
- IGB ++ : vaginite à Trichomonas vaginalis (parasite), mycose à Candida albicans le plus souvent (levure), vaginose bactérienne (anaérobies, Gardnerella vaginalis, Mycoplasma hominis et autres mycoplasmes), gonocoque
- cervicites : Mycoplasma genitalium, Chlamydia, gonocoque
- IGH : gonocoque, Mycoplasme, Chlamydia
- jeune fille : vulvovaginite souvent à germes banals (Streptococcus pyogenes notamment), parfois oxyurose, mycose, possibilité de corps étrangers à évoquer
- Causes néoplasiques : cancer cervical (leucorrhées), pathologie utérine ou tubaire (hydrorrhée)
- Vaginite sénile due à l’atrophie par carence hormonale chez la femme ménopausée
Quelles sont les manifestations cliniques d’une vaginite à Trichomonas ?
- Leucorrhées verdâtres, mousseuses, spumeuses, abondantes et nauséabondes (odeur de plâtre frais/moisi)
- Examen au spéculum : vagin rouge, col framboisé
- Prurit d’intensité variable, brûlures au moment des rapports ou des mictions
- Examen direct : met en évidence le parasite
- Recherche systématique d’autres germes (IST notamment)
Quel est le traitement d’une vaginite à Trichomonas ?
- Concerne les deux partenaires
- Métronidazole : TTT unique de 2 g ou TTT de 10 jours de 500 mg en 2 prises quotidiennes