Aménorrhée Flashcards

1
Q

Quelles sont les situations d’aménorrhée physiologique ?

A
  • Grossesse
  • Allaitement
  • Ménopause
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2
Q

Quelles sont les définitions d’aménorrhée primaire et secondaire ?

A
  • Aménorrhée primaire : absence de règles > 15-16 ans avec ou sans développement normal des caractères sexuels secondaires
  • Aménorrhée secondaire : arrêt des cycles > 3 mois chez une femme antérieurement réglée

NB : aménorrhée primosecondaire = un unique épisode menstruel suivi d’une aménorrhée

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3
Q

Quels sont les éléments à rechercher à l’interrogatoire et à l’examen clinique devant un trouble du cycle ou une aménorrhée ?

A
  • Interrogatoire : ancienneté des troubles, douleurs cycliques, ATCD personnels et familiaux complets et notamment ATCD de gestes endo-utérins
  • Examen clinique complet avec notamment :
  • recherche de signes d’hyperandrogénie : hirsutisme (score de Ferriman et Gallwey > 6), acné sévère et dans au moins 2 zones, alopécie androgénique
  • recherche d’une galactorrhée spontanée ou provoquée
  • mesure poids, taille, calcul IMC, recherche de fluctuations pondérales et de TCA
  • recherche de signes de carence œstrogénique : bouffées vasomotrices, troubles du sommeil et psychiques (humeur dépressive, troubles anxieux), sécheresse vaginale et cutanée, atrophie vulvovaginale, dyspareunie, perte de libido, arthralgies
  • examen des OGE : classification selon Tanner (puberté incomplète) ou selon Prader (virilisation des organes génitaux), recherche d’une imperforation hyménéale (hématocolpos)
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4
Q

Quel est le bilan paraclinique de première intention à réaliser à visée étiologique devant un trouble du cycle ou une aménorrhée ?

A
  • Test au progestatif (dydrogestérone = Duphaston) à réaliser devant toute aménorrhée : administration d’un progestatif PO pendant 7-10 jours, test positif si les menstruations surviennent dans les 5 jours suivant l’arrêt du progestatif (signifie que l’imprégnation œstrogénique de l’endomètre est suffisante), test négatif en cas de grossesse, d’hypofonctionnement ovarien sévère ou d’anomalie anatomique de la filière génitale
  • Bilan hormonal à réaliser devant tout trouble du cycle (à J2-J5 du cycle) ou en cas d’aménorrhée avec test au progestatif négatif : bêta-hCG, prolactine, FSH, LH, œstradiol +/- testostérone totale
  • Echographie pelvienne : orientation vers une anomalie de la filière génitale (aménorrhée avec test au progestatif négatif) ou vers une pathologie ovarienne
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5
Q

Devant un trouble du cycle ou une aménorrhée, quelles sont les différentes orientations diagnostiques possibles en fonction des résultats du bilan hormonal ?

A
  • FSH, LH et œstradiol bas : cause centrale = insuffisance gonadotrope -> PRL et IRM hypophysaire
  • prolactine élevée : hyperprolactinémie
  • prolactine normale : autres causes centrales
  • FSH, (LH), œstradiol normaux : cause utérovaginale ou hyperandrogénie notamment si testostérone élevée (SOPK ++ ou diagnostics differentiels) -> échographie, test au Synacthène sur la 17OH-progestérone
  • FSH, (LH) élevées et œstradiol bas : IOP -> caryotype
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6
Q

Quelle est la prévalence du SOPK chez les femmes en âge de procréer ?

A

5-10%

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7
Q

Quels sont les principaux arguments cliniques et paracliniques en faveur du diagnostic de SOPK ?

A
  • Clinique :
  • troubles du cycle variables : oligospanioménorrhée ++ (cycles > 45 jours), aménorrhée primaire ou secondaire, cycles réguliers
  • symptômes d’hyperandrogénie : hirsutisme, acné sévère de topologie masculine
  • surpoids et hyperinsulinisme (+/- acanthosis nigricans) inconstants
  • Bio :
  • hyperandrogénie biologique : élévation de la testostérone totale et/ou de la delta-androstènedione
  • dosage de la 17-hydroxyprogestérone pour éliminer un bloc en 21-hydroxylase (principal diagnostic différentiel concernant l’hyperandrogénie)
  • AMH très élevée (bien corrélée au nombre de petits follicules antraux)
  • Échographie : ovaires polymicrokystiques = 12 follicules de 2-9 mm de diamètre dans chaque ovaire ou plus de 20 follicules/ovaire ET/OU augmentation du volume ovarien > 10 mL

=> Critères retenus par la conférence de consensus de Rotterdam pour le diagnostic de SOPK (au moins 2 critères), après élimination des autres étiologies d’hyperandrogénie et/ou de dysovulation :

  • Oligo- et/ou anovulation chronique
  • Hyperandrogénie clinique (séborrhée, acné, hirsutisme) et/ou biologique (testostérone circulante élevée)
  • Aspect échographique d’ovaires polymicrokystiques (cf. supra)
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8
Q

Quels sont les principaux diagnostics différentiels du SOPK (causes de troubles du cycle/aménorrhée avec hyperandrogénie) ?

A
  • Bloc en 21-hydroxylase modéré ou à révélation tardive ++ (-> taux basal élevé de 17OH-progestérone, confirmation diagnostique par séquençage du gène codant la 21-hydroxylase)
  • Tumeur de l’ovaire ou de la surrénale sécrétant des androgènes (-> imagerie) : signes de virilisation importants (hypertrophie clitoridienne et des masses musculaires, changement du timbre de voix)
  • Syndrome de Cushing
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9
Q

Quelles sont les principales causes utérovaginales de troubles du cycle ou d’aménorrhée ?

A
  • Aménorrhée primaire (causes congénitales) :
  • par obstacle à l’extériorisation des menstruations : imperforation hyménéale, cloison vaginale transversale, atrésie vaginale isolée
  • par absence d’utérus : agénésie müllérienne (syndrome de Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser ou MRKH), anomalie sévère de la biosynthèse ou de la réceptivité aux androgènes (syndrome d’insensibilité complète aux androgènes -> caryotype 46 XY, exceptionnel)
  • Aménorrhée secondaire (causes acquises), faisant le plus souvent suite à un acte cervical ou endo-utérin : curetage endo-utérin, révision utérine, accouchement hémorragique, conisation, électrocoagulation cervicale, curiethérapie cervicale, synéchies utérines (tuberculose génitale exceptionnelle),…
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10
Q

Quelle est la définition de l’insuffisance ovarienne prématurée ?

A

Survenue avant 40 ans d’une aménorrhée persistant plus de 4 mois associé à une FSH > 25 UI/L sur 2 dosages distincts réalisés à quelques semaines d’intervalle, et à des signes plus ou moins marqués d’hypo-oestrogénie (bouffées vasomotrices, sécheresse vaginale, troubles de l’humeur, insomnie, asthénie) = hypogonadisme hypergonadotrope

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11
Q

Quels sont les différents mécanismes histologiques possibles à l’origine de l’insuffisance ovarienne prématurée ?

A
  • Anomalie de la formation du pool folliculaire
  • Déplétion folliculaire précoce
  • Blocage de maturation folliculaire
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12
Q

Quelles sont les principales étiologies connues de l’insuffisance ovarienne prématurée ?

A
  • Génétiques :
  • liées à l’X : syndrome de Turner ou apparenté, prémutation de l’X fragile (gènes FMR 1 et 2), délétions partielles sur le chromosome X et translocations X-autosomes,…
  • autosomiques : syndrome blépharophimosis ptosis épicanthus inversus (gène Foxl2), syndrome de Perrault (avec surdité), galactosémie, ataxie-télangiectasie, récepteur de la FSH ou de la LH,…
  • Iatrogènes : chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie ovarienne
  • Ovarite auto-immune : associée à la maladie d’Addison ou dans le cadre d’une PEAI (+/- gène AIRE)

-> Systématiques devant toute IOP : caryotype, recherche de prémutation FMR1 et bilan d’auto-immunité (TSH, Ac anti-TG/TPO, TRAK, GAJ, Ac anti-21-hydroxylase)

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13
Q

Quels sont les principaux arguments cliniques et paracliniques en faveur d’une insuffisance ovarienne prématurée ?

A
  • Si perte folliculaire avant la puberté : tableau d’aménorrhée primaire avec impubérisme
  • Si perte folliculaire après la puberté : raccourcissement des cycles, AMH effondrée, FSH élevée, parfois aménorrhée secondaire brutale
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14
Q

Quelles sont les principales étiologies des troubles du cycles ou aménorrhées par insuffisance gonadotrope ?

A
  • Causes hypothalamiques
  • atteintes fonctionnelles ++ (le plus fréquent mais diagnostic d’élimination) : anovulation hypothalamique fonctionnelle (AHF) secondaire à une restriction calorique (portant principalement sur les lipides) +/- activité physique intense (TCA dont l’anorexie mentale, malnutrition, affections générales)
  • congénitales et génétiques : hypogonadismes hypogonadotropes avec (syndrome de Morsier-Kallmann) ou sans anosmie
  • organiques acquises : radiothérapie encéphalique ou de la base du crâne, tumeurs (craniopharyngiome ++) et processus infiltratifs (sarcoïdose, histiocytose)
  • Causes hypophysaires :
  • hyperPRL ++ : causes médicamenteuses ou tumorales (adénome à prolactine ou autre tumeur associée à une hyperPRL de déconnexion)
  • infundibulo-hypophysite auto-immune ou lymphocytaire (notamment dans le post-partum), hémochromatose
  • syndrome de Sheehan
  • atteintes lésionnelles : pinéalome, chordome, astrocytome, craniopharyngiome, sarcoïdose, lymphome, histiocytose X,…
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15
Q

Quelles sont les étapes de la vie marquées le plus fréquemment par les syndromes prémenstruels ?

A
  • Adolescence, notamment lors des premiers cycles qui sont volontiers dysovulatoires, ce qui peut favoriser un climat d’hyperoestrogénie relative
  • 1ère phase de la périménopause ++ : tableau d’hyperstimulation endogène des ovaires associant un raccourcissement des cycles, des règles plus abondantes voire hémorragiques et un climat d’hyperoestrogénie relative voire absolue
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16
Q

Quels sont les principaux signes retrouvés lors du syndrome prémenstruel ?

A
  • Mammaires : mastodynies isolées +/- seins douloureux et tendus à l’examen clinique
  • Abdominopelviens : ballonnement abdominal (congestion pelvienne), souvent associé à un trouble du transit voire une prise de poids transitoire jusqu’à 3-4 kg
  • Neuropsychologiques : irritabilité, anxiété, syndrome dépressif d’intensité habituellement modérée, céphalées
17
Q

Quels sont les éléments de la prise en charge thérapeutique du syndrome prémenstruel ?

A
  • RHD : réduction des excitants
  • Administration cyclique de macroprogestatifs à forte dose, à instaurer 2-3 jours avant la date d’apparition habituelle des symptômes et jusqu’à la veille de la date présumée des règles, certains pouvant être administrés 21 jours/28 voire en continu (action contraceptive, hors AMM en France)
  • Mastodynies isolées cycliques : application locale de progestérone en gel
  • Œstroprogestatifs, administration possible en continu, possible utilisation d’OP contenant de la drospirénone (action antialdostérone modérée)
  • Plus rarement : diurétiques antialdostérone en cas de signes œdémateux prédominants, antidépresseurs ISRS dans le trouble dysphorique prémenstruel