Anomalies du cycle menstruel - Métrorragies - Hémorragie génitale chez la femme Flashcards
Quelles sont la durée et l’abondance normale des menstruations ?
Durée 3-6 jours, pertes sanguines < 80 mL
A quoi correspondent les ménorragies et les métrorragies ?
- Ménorragies : menstruations trop abondantes en volume ou en durée
- Métrorragies : saignements génitaux entre les périodes de menstruation
Quel score permet une évaluation objective de la quantité des saignements menstruels ? A partir de quelle valeur parle-t-on de ménorragies ?
Score de Higham, ménorragies si > 100
Quelles sont les principales étiologies des ménométrorragies ?
- Causes spécifiques de la grossesse :
- 1er T : GIU évolutive, GEU, grossesse de localisation indéterminée, FCS, GIU arrêtée, lyse d’un jumeau, môle hydatiforme
- 2ème T : HRP, décollement marginal, placenta bas inséré, causes indéterminées
- 3ème T : HRP, hématome décidual marginal, placenta praevia, hémorragie de Benkiser, rupture utérine, cause cervicale, hémorragie de la délivrance
- Causes organiques utérines et annexielles : adénomyose, myome utérin (sous-muqueux principalement), polype endométrial, atrophie ou hyperplasie endométriale, cancer de l’endomètre, sarcome utérin, infection génitale haute, tumeurs sécrétantes de l’ovaire, MAV
- Causes cervicales (à évoquer ++ devant des ménométrorragies provoquées/post-coïtales) : ectropion, cancer du col utérin, cervicite
- Coagulopathie (maladie de Willebrand)
- Causes iatrogènes : contraception entraînant une carence œstrogénique, anticoagulant, DIU
- Maladies systémiques : hypothyroïdie, LED aigu, IRC, IH
- Causes fonctionnelles (diagnostic d’élimination) : métrorragies intermenstruelles à J14 du cycle (ovulation), métrorragies prémenstruelles par insuffisance lutéale, métrorragies post-mensuelles par insuffisance œstrogénique en début de cycle
NB : /!\ ne pas oublier d’évoquer les causes non spécifiques de la grossesse chez la femme enceinte
Quel est le bilan clinique et paraclinique à pratiquer devant une hémorragie génitale chez la femme ?
- Examen clinique : tolérance du saignement, interrogatoire ciblé (notion de pathologie utérine connue, ménométrorragies provoquées post-coïtales, ATCD personnels ou familiaux de troubles de l’hémostase, prise de médicaments, hypothyroïdie,…), examen sous spéculum (quantification, recherche de l’origine du saignement), TV (volume utérin, déformations, masse annexielle,…)
- Bilan bio : bêta-hCG plasmatiques ou urinaires chez toute patiente en âge de procréer, NFS, bilan martial (ferritinémie + CRP), bilan d’hémostase (TP, TCA +/- facteur Willebrand)
- Imagerie : échographie pelvienne (voie abdo et endovaginale) en 1ère intention, IRM pelvienne en 2ème intention
- Hystéroscopie diagnostique : en consultation, en 1ère partie de cycle après s’être assuré de l’absence de grossesse, distension de la cavité avec sérum physiologique et utilisation d’un hystéroscope rigide de faible calibre de préférence, à pratiquer si anomalie a l’échographie ou en cas d’échec de TTT avec échographie normale
- Biopsie d’endomètre à la pipelle de Cornier (ou biopsies dirigées lors d’une hystéroscopie diagnostique) chez toute patiente > 45 ans ou avec FDR de cancer de l’endomètre
Quels sont les traitements symptomatiques pouvant être associés au traitement étiologique d’une hémorragie génitale chez la femme ?
- Antifibrinolytique : acide tranexamique (Exacyl)
- TTT martial PO ou IV
- Transfusion si besoin
Quel est le traitement de l’adénomyose utérine ?
- 1ère intention : DIU au lévonorgestrel
- 2ème intention : chirurgie (endométrectomie ou hystérectomie) en cas d’échec ou de refus et en l’absence de désir de grossesse
Quels sont les différents stades de la classification FIGO des myomes utérins ?
- Sous-muqueux :
- 0 : pédiculé intracavitaire
- 1 : < 50% intramural
- 2 : > ou = 50% intramural
- Intramural ou interstitiel :
- 3 : 100% intramural, au contact de l’endomètre
- 4 : intramural
- Sous-séreux :
- 5 : > ou = 50% intramural
- 6 : < 50% intramural
- 7 : sous-séreux pédiculé
- Autres = 8 : cervical, ligament rond, ligament large
- Hybride (touchant à la fois l’endomètre et la séreuse) : chiffre précisant le rapport avec l’endomètre - chiffre précisant le rapport avec la séreuse
Quel est le traitement du myome utérin ?
- TTT médical : mise en aménorrhée par progestatifs (DIU lévonorgestrel ou progestatifs oraux 21 jours/mois ou en continu), acétate d’ulipristal ou agonistes de la GnRH (à associer à une hormonothérapie de substitution œstroprogestative type add-back thérapie selon la durée du TTT), TTT de 1ère intention des myomes interstitiels et sous-séreux
- TTT chirurgical :
- résection hystéroscopique pour les myomes sous-muqueux de type 0, 1 ou 2 de la FIGO, de moins de 3-4 cm
- en 2ème intention pour les myomes interstitiels et sous-séreux : myomectomie par laparoscopie ou laparotomie voire hystérectomie interannexielle avec salpingectomie bilatérale
- Possible TTT par embolisation utérine, non recommandé en cas de désir de grossesse
Quel est le traitement de l’hyperplasie glandulaire endométriale ?
- Sans atypie : progestatifs PO ou DIU lévonorgestrel, si échec TTT chirurgical type endométrectomie en l’absence d’un désir de grossesse
- Atypique :
- si désir de grossesse : progestatifs, agonistes GnRH ou DIU lévonorgestrel avec contrôle hystéroscopique et biopsie d’endomètre à 6 mois, hystérectomie totale en l’absence de conception ou à 6 mois post-partum (risque ADK)
- si absence de désir de grossesse : hystérectomie totale +/- annexectomie bilatérale