PSY-003 Mécanismes de défense (Tableau 74.1) Flashcards
Définir ce mécanisme de défense :
Agression passive
La personne sabote autrui de façon indirecte et non combative, en adoptant des attitudes passives qui se manifestent par diverses formes de résistance, d’impuissance apparente ou d’évitement dans les activités et les relations interpersonnelles.
Ce comportement, caractérisé par une résistance passive ou une obéissance réticente, reflète un ensemble d’attitudes passives exprimant indirectement une hostilité cachée qui n’est ni assumée ni vécue. Ainsi, une façade d’adhésion apparente dissimule la résistance, le ressentiment ou l’hostilité, et l’agression passive surgit souvent en réponse à une exigence de la part d’autrui pour réaliser des actions de performance.
Définir ce mécanisme de défense :
Altruisme
La personne satisfait ses propres besoins en répondant aux besoins des autres, ce qui peut engendrer un conflit lié à une détresse issue de situations stressantes vécues dans le passé, où elle n’a pas reçu toute l’aide nécessaire.
Définir ce mécanisme de défense :
Anticipation
La personne anticipe les conséquences émotionnelles de problèmes à venir et ressent une détresse en se représentant des idées et des affects stressants.
Ce scénario anticipatoire et cette répétition mentale lui permettent néanmoins d’élaborer une réponse plus adaptée au conflit potentiel et à l’angoisse qu’elle pourrait affronter.
Définir ce mécanisme de défense :
Annulation rétro-active
La personne utilise des mots ou des comportements visant à corriger symboliquement des pensées, des sentiments ou des actes jugés inacceptables, en annulant après coup un acte ou une pensée à l’origine d’un conflit psychique.
Ce mécanisme d’annulation sert à diminuer les sentiments de culpabilité et à protéger la personne de la souffrance liée au conflit. Pour l’observateur, l’association d’une déclaration et de son contraire rend difficile l’identification de l’intention première de la personne.
Définir ce mécanisme de défense :
Clivage
- La personne compartimente des états affectifs opposés et ne parvient pas à intégrer ses propres qualités et défauts ainsi que ceux des autres dans des images cohérentes. Incapable d’éprouver simultanément des affects ambivalents, elle exclut des perceptions et des attentes plus nuancées de soi ou des autres de son champ émotionnel conscient.
- Elle parle d’autrui en termes de « tout bon ou tout mauvais » et contredit souvent ses propres affirmations antérieures concernant les qualités et défauts de quelqu’un, sans montrer de gêne face à ces incohérences.
- Ainsi, le Soi et les objets alternent entre des positions opposées : tantôt exclusivement aimants, puissants, dignes, protecteurs et bienveillants, tantôt exclusivement mauvais, détestables, en colère, destructeurs, rejetants ou sans valeur. La personne ne réalise pas que ces deux aspects peuvent coexister chez un même individu.
- Ce clivage répond à l’angoisse de ternir la bonne image qu’elle a des gens, redoutant que leurs mauvais côtés n’éclipsent les bons.
Définir ce mécanisme de défense :
Déni névrotique
(Dénégation)
- La personne répond aux conflits émotionnels en se refusant à reconnaître la réalité de certaines expériences subjectives douloureuses, pourtant évidentes pour autrui.
- Le déni consiste à rejeter la réalité d’une perception perçue comme dangereuse ou pénible pour le Moi.
C’est une réaction spontanée face à une mauvaise nouvelle, comme l’annonce d’un décès, où la personne pourrait s’exclamer : « Non, ce n’est pas vrai ! »
Définir ce mécanisme de défense :
Déni psychotique
La personne refuse de reconnaître un objet physique ou un événement réel dans son vécu actuel.
Ce qui peut nécessiter la demande d’une ordonnance de traitement.
Dans ces cas, le déni psychotique empêche le patient de prendre conscience qu’il met lui-même ou les autres en danger à cause de sa psychose, qu’il refuse de reconnaître.
Définir ce mécanisme de défense :
Déplacement
La personne déplace un sentiment ou une réponse d’un objet vers un autre, ce qui facilite l’expression de l’affect et la gratification de la pulsion.
En effet, l’objet sur lequel s’effectue le déplacement est généralement moins menaçant que l’objet initial ayant inspiré ce sentiment.
Définir ce mécanisme de défense :
Dissociation
La personne vit une altération des fonctions d’intégration de la conscience, de la mémoire, de la perception de soi ou de l’environnement, ce qui entraîne l’expression de l’affect ou de la pulsion en dehors du conscient.
- La dissociation permet de « dissoudre » le matériel psychique trop menaçant ou anxiogène, tel que les abus sexuels, physiques ou des scènes d’horreur.
- Les états de transe, d’amnésie ou de dépersonnalisation font partie de cette catégorie défensive.
Définir ce mécanisme de défense :
Formation réactionnelle
La personne substitue à un comportement, à des pensées ou à des sentiments inacceptables d’autres qui leur sont diamétralement opposés.
Ce mécanisme permet d’éviter un sentiment de culpabilité et peut également alimenter le désir de se sentir moralement supérieur.
Définir ce mécanisme de défense :
Humour
La personne met de l’avant des aspects amusants ou ironiques de la situation qu’elle vit, et l’humour sert à relâcher la tension provoquée par le conflit, permettant ainsi à tout le monde de se sentir plus à l’aise.
Cela contraste fortement avec les commentaires moqueurs ou cinglants, qui peuvent créer un malaise.
Définir ce mécanisme de défense :
Hypocondrie / Somatisation
Une personne éplorée formule des plaintes ou des demandes d’aide répétées, que ce soit sous forme de symptômes physiques, psychologiques ou de problèmes de vie, dissimulant en réalité des sentiments d’hostilité ou des reproches envers autrui.
- Cette incompréhension frustrée s’exprime lorsqu’elle rejette les suggestions, conseils ou offres d’aide de son médecin.
- La plainte, associant demande d’aide et rejet de celle-ci, constitue une défense contre la colère ressentie par la personne lorsqu’elle éprouve un besoin. Cette colère, issue d’expériences antérieures d’un besoin insatisfait, se manifeste par le refus d’une aide jugée insuffisante, tout en continuant à en réclamer toujours plus.
Définir ce mécanisme de défense :
Identification projective
- La personne attribue à tort à autrui ses propres sentiments, pulsions ou pensées inacceptables, ce qui s’apparente à la projection.
- *Toutefois, à la différence de la projection simple, elle ne désavoue pas complètement ce qui est projeté. *
Elle reste consciente de ses propres affects ou pulsions, mais les attribue erronément à autrui, considérant cela comme une réaction légitime. Il n’est pas rare que cette dynamique induise chez l’autre les sentiments ou motivations projetés, celui-ci s’identifiant alors au contenu de cette projection.
Définir ce mécanisme de défense :
Intellectualisation
La personne s’adonne à un usage excessif de pensées abstraites ou de généralisations pour contrôler ou minimiser des sentiments gênants.
- Elle s’exprime en termes généraux, livresques ou à la troisième personne, afin de mettre ses émotions à distance.
- En privilégiant la pensée abstraite, elle bloque l’émergence et la reconnaissance de ses affects et fantasmes.
Définir ce mécanisme de défense :
Isolation de l’affect
La personne sépare les idées des sentiments qui leur étaient initialement associés, perdant ainsi le contact avec les émotions liées à une situation donnée tout en restant consciente des éléments cognitifs.
Ce mécanisme d’isolation, qui accompagne souvent l’intellectualisation, sert à éloigner des affects menaçants tels que la honte, le dégoût, la culpabilité ou l’angoisse.
