Troubles du sommeil de l'enfant et de l'adute (part2) Flashcards

1
Q

def apnée

A

interruption du flux respiratoire de plus de 10 secondes.

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2
Q

def hypopnée

A

réduction (sans interruption complète) du flux respiratoire (de plus de 10 secondes) de plus de 30 %, associée à une désaturation en oxygène de plus de 3 % ou à un microéveil (= éveil bref de 3 à 15sec)

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3
Q

Quelles sont les 3 types d’apnée/hypopnée possibles ?

A
  • obstructive : fermeture complète ou partielle des voies aériennes supérieures avec une augmentation des efforts respiratoires qui a pour objet de tenter de lever l’obstruction 
  • centrale : réduction de l’effort respiratoire proportionnelle à la réduction du flux respiratoire, résultant d’une diminution de la commande ventilatoire 
  • mixte : apnée d’abord centrale puis obstructive.
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4
Q

Qu’est ce que l’index d’apnée-hypopnée ? (IAH)

A

C’est le nombre total d’apnées et d’hypopnées de la nuit, rapporté au temps total de sommeil, il est exprimé en nombre d’apnées + hypopnées par heure

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5
Q

quelle est la définition du syndrome d’apnée-hypopnée obstructive du sommeil (SAHOS) ?

A

Il est défini par des symptômes (sans autre explication que ce trouble respiratoire nocturne) associés à un index d’apnées-hypopnées > 5 :

  • présence de symptômes nocturnes (ronflement, suffocations, polyurie) et diurnes (surtout somnolence excessive) 
  • et :
    – IAH > 5 et < 15 : forme légère,
    – IAH > 15 et < 30 : forme modérée,
    – IAH > 30 : forme sévère

=> Le degré de somnolence diurne est également à considérer pour évaluer la sévérité.

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6
Q

qu’est ce que le syndrome d’apnée-hypopnée central du sommeil ? Quels examens faire ?

A

Il comporte une majorité d’apnées et d’hypopnées centrales, éventuellement associées à une respiration périodique de Cheyne-Stokes
-> Le syndrome d’apnées-hypopnées centrales est souvent secondaire et nécessite un bilan complémentaire (pneumologique, cardiologique, imagerie cérébrale).

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7
Q

Quels sont les FR du SAHOS?

A
  • Facteurs de risque :
    – âge entre 50 et 65 ans 
    – sexe masculin 
    – obésité 
    – consommation d’alcool 
    – cou court, épais, macroglossie, hypertrophie amygdalienne, conformation génétique telle que macrognathie ou rétrognathie.
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8
Q

Quelles sont les profils de patients les + fréquents des SAHOS ?

A
  • hypertendus
  • insuffisant cardiaque
  • diabetiques
  • atcd AVC
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9
Q

Quelle est la physiopathologie du SAHOS ?

A

Le pharynx peut être assimilé à un tuyau mou, interposé entre deux segments rigides, le palais dur et l’épiglotte. À l’inspiration, la pression s’exerçant sur les parois pharyngées est négative, d’où une tendance au collapsus du pharynx, qui est contrebalancée en éveil par les muscles dilatateurs du pharynx. Le seuil de pression entraînant un collapsus pharyngé est moindre chez le patient ayant un SAHOS et l’activité des muscles est inhibée pendant le sommeil.

3 facteurs sont à l’origine du collapsus pharyngé :

  • le rétrécissement anatomique des voies aériennes supérieures (étroitesse morphologique, rétention d’eau ou de graisse dans les parois pharyngées) 
  • les anomalies des tissus pharyngés augmentant la compliance du pharynx 
  • la perte d’efficacité des muscles pharyngés

Le rétrécissement pharyngé peut entraîner des perturbations de l’écoulement d’air, soit mineures sous la forme de vibrations entraînant un ronflement, soit une fermeture partielle (hypopnée) ou complète (apnée) des voies aériennes supérieures, associées à une augmentation de l’effort respiratoire, qui est un stimulus éveillant responsable d’une fragmentation du sommeil et d’une somnolence diurne.
- Les chutes récurrentes d’oxygène associées aux apnées et hypopnées (hypoxémie intermittente) augmentent la somnolence et la morbidité cardiovasculaire.

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10
Q

Devant l’association de quels 2 symptomes typiques faut-il évoquer un SAHOS ?

A

À suspecter devant l’association ronflement + somnolence diurne (+++)

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11
Q

Quels types de symptomes associe le SAHOS ?

A
  • symptomes nocturnes
  • symptomes diurnes
    (- forme de l’enfant)
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12
Q

Quels sont les 5 symptômes nocturnes du SAHOS ?

A
  • Ronflement (sonore, souvent très ancien).
  • Pauses respiratoires constatées par le conjoint (interruption du ronflement à l’occasion des apnées, suivie d’une reprise respiratoire particulièrement sonore).
  • Éveils en suffocation.
  • Nycturie ++ (plus d’une miction, de volume normal, par nuit).
  • Sueurs nocturnes
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13
Q

Quels sont les 8 symptômes diurnes du SAHOS ?

A
  • Somnolence diurne
  • Céphalées matinales
  • Troubles cognitifs : concentration, mémoire
  • Irritabilité
  • Trouble de l’humeur
  • Baisse de la libido
  • Asthénie matinale
  • Sentiment de sommeil non récupérateur
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14
Q

Quels symptômes chez l’enfant font évoquer un SAHOS ?

A
  • À évoquer en cas de ronflement, de somnolence diurne, de troubles de l’attention, du comportement (irritabilité, hyperactivité, impulsivité), de retard de croissance staturopondérale, d’agressivité et de répercussions sur les performances scolaires

=> Chez l’enfant, la somnolence est souvent masquée par un tableau d’hyperactivité!!!!

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15
Q

Que faut-il évoquer devant un enfant qui dort bouche ouverte ou la tête en hyperextension ?

A

Un enfant qui dort bouche ouverte ou la tête en hyperextension a probablement une HYPERTROPHIE ADENOIDE

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16
Q

quelles caractéristiques cliniques retrouve-t-on souvent chez un patient qui fait un SAHOS ?

A

On retrouve souvent:
- une obésité, une HTA, et une augmentation du tour de cou (morphotype particulier, bréviligne, avec un cou court, épais)
- une macroglossie avec empreinte dentaire, une hypertophie amygdalienne (en particulier chez l’enfant)
- un voile épaissi, érythémateux et parfois une conformation mandibulaire particulière avec micrognathie ou rétrognathie

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17
Q

voir enregistrement polygraphique du sommeil au cours d’un syndrome d’apnée du sommeil p370

A

OKI UNE FLASHCARD PR CA !!! je hurleeee

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18
Q

Comment fait-on le diagnostic de certitude du SAHOS?

A

Le diagnostic repose sur :

  • en 1ere intention : la polygraphie cardiorespiratoire (p370), examen de dépistage suffisant pour dépister des formes sévères 
  • la polysomnographie : examen de référence comportant les mêmes paramètres cardio-respiratoires mais permettant d’identifier les microéveils et d’évaluer le retentissement sur le sommeil nocturne

-> L’IAH permettra de déterminer la sévérité du SAHOS

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19
Q

Quelles sont les conséquences à long terme du SAHOS chez l’adulte ?

A
  • un risque d’ACCIDENT de voiture et d’autres conséquences de la somnolence diurne 
  • un risque CARDIOVASCULAIRE accru : HTA, insuffisance coronarienne, AVC, troubles du rythme cardiaque, mortalité cardiovasculaire 
  • un risque METABOLIQUE : syndrome métabolique, diabète
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20
Q

Quelles sont les conséquences à long terme du SAHOS chez l’enfant ?

A

Chez l’enfant : cassure de la croissance staturo-pondérale, troubles du comportement (irritabilité, hyperactivité, fatigabilité), inattention et troubles de la mémoire, diminution des performances scolaires, conséquences cardiovasculaires à long terme

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21
Q

Quels sont les différents ttt possibles du SAHOS ? Quel est celui de reference ?

A

L’indication du traitement est discutée en fonction de la sévérité du SAHOS (IAH, désaturations), du retentissement (somnolence diurne) et des comorbidités :

  • pression positive continue (PPC) : ttt de REFERENCE, efficace mais contraignant
    -> Elle consiste à appliquer un flux d’air en surpression continue, délivré par un masque nasal relié à une source de pression, cette surpression maintient les voies aériennes ouvertes, supprime les apnées, normalise le sommeil et corrige les troubles diurnes
  • La primo-prescription est autorisée pour les pneumologues et les médecins ayant une formation qualifiante en médecine du sommeil. Le renouvellement est possible par tout médecin 
  • orthèse d’avancement mandibulaire : doubles gouttières portées la nuit, qui propulsent la mandibule (et donc la langue) en avant, entraînant un élargissement antéropostérieur du pharynx. C’est une alternative à la PPC, un peu moins efficace mais mieux tolérée et aussi bien remboursée 
  • chirurgie : l’avancée bi-mandibulo-maxillaire est un traitement lourd, efficace, mais d’indication très limitée (patient jeune et mince). L’uvulopharyngopalatoplastie et la septoplastie nasale sont inefficaces. La stimulation du nerf génioglosse se développe dans des cas très limités 
  • dans des cas légers à modérés, l’amaigrissement et un traitement positionnel (si les apnées surviennent en décubitus dorsal) peuvent suffire 
  • dans tous les cas : arrêt de l’alcool et des benzodiazépines 
  • ttt des comorbidités
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22
Q

En fonction de quoi l’indication du ttt est-elle discutée ?

A

L’indication du ttt est discutée en fonction de la SEVERITE du SAHOS (IAH, désaturations), du RETENTISSEMENT (somnolence diurne) et des COMORBIDITES

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23
Q

Quel est le ttt du SAHOS chez l’enfant ?

A
  • Une hypertrophie amygdalienne étant le plus souvent en cause, l’adéno-amygdalectomie est le ttt de première intention, éventuellement complété par un ttt orthodontique.
  • Le SAHOS de l’enfant nécessite une prise en charge hyperspécialisée (pédiatre, ORL, stomatologue, orthodentiste).
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24
Q

Quelles sont les hypersomnies d’origine centrale ?

A

Ce sont des ATTEINTES DU SYSTEME D’EVEIL, dont les principales sont :
- la narcolepsie (ou syndrome de Gélineau)
- et l’hypersomnie idiopathique
- et bien plus rarement le syndrome de Kleine-Levin (une hypersomnie rémittente-récurrente), non abordé ici

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25
Q

Quels sont les symptomes de la narcolepsie (ou syndrome de Gélineau)? Quand debute-t-il habituellement ?

A

Tableau clinique (débutant habituellement à l’adolescence) :

  • une SOMNOLENCE DIURNE EXCESSIVE et IRRESISTIBLE:
    – accès de sommeil quasi irrépressibles,
    – qui surviennent de façon récurrente au cours de la journée,
    – y compris dans des conditions actives (conversation),
    – les accès de sommeil sont souvent brefs (< 30 minutes) et récupérateurs
  • les CATAPLEXIES sont pathognomoniques de la narcolepsie (narcolepsie de type 1), mais pas toujours présentes (absentes dans 30 % des cas, dans la narcolepsie de type 2)
  • autres symptômes :
    – longs éveils nocturnes (30 %),
    – cauchemars (70 %),
    – paralysies du sommeil à l’endormissement (hypnagogiques) ou au réveil (hypnopompiques), très désagréables (50 %) : le sujet allongé ne peut bouger alors qu’il se sent mentalement éveillé,
    – hallucinations hypnagogiques ou hypnopompiques (45–85 %) qui peuvent être visuelles (intrus dans la chambre), auditives (prénom, bruits de pas) ou somesthésiques (frôlement, sortie de corps),
    – prise de poids au début de la maladie.

=> Les formes sans cataplexie sont de diagnostic plus difficile

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26
Q

Qu’est ce que sont les cataplexies de la narcolepsie ? Par quoi sont-elles declenchées ? Combien de temps durent-elles ?

A

– c’est un relâchement du tonus musculaire,
– déclenché par une émotion, le plus souvent positive (fou rire, blague, surprise…) mais parfois négative (colère),
– bref (quelques secondes à 2min),
– survenant en pleine conscience,
– total (affaissement du sujet et chute) ou partiel (chute de la mâchoire, dysarthrie ou déverrouillage des genoux),
– avec une abolition transitoire des réflexes ostéotendineux,
– le diagnostic de cataplexie peut être difficile chez le jeune enfant

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27
Q

Dans quel etat de conscience les paralysie et hallucinations hypnagogiques et hypnopompiques surviennent-ils ?

A
  • Les paralysies du sommeil et hallucinations hypnagogiques ou hypnopompiques correspondent à des états HYBRIDES (ou « dissociés », mi-éveillés, mi-endormis), à la transition entre la veille et le sommeil (à distinguer d’hallucinations observées dans le cadre de manifestations psychotiques)
  • Elles sont occasionnelles en population générale mais plus fréquentes et plus sévères chez les narcoleptiques
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28
Q

Quel est le tableau clinique de l’hypersomnie idiopathique ? Quand-est ce qu’elle debute souvent ?

A

L’hypersomnie idiopathique se caractérise par une somnolence diurne continue au cours de la journée, malgré un sommeil normal voire allongé.

Tableau clinique débutant chez l’adolescent ou l’adulte jeune. Les formes familiales ne sont pas rares.

  • Somnolence diurne :
  • CONTINUE : « jamais complètement réveillé » 
  • avec ACCES de sommeil MOINS FREQUENTS et moins brutaux que dans la narcolepsie 
  • mais de PLUS LONGUE DUREE que dans la narcolepsie 
  • lNERTIE DU SOMMEIL (réveil laborieux, ivresse du sommeil) 
  • SIESTES non rafraîchissantes
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29
Q

Quelle est la prevalence de l’hypersomnie centrale ?

A

Prévalence mal connue mais proche de celle de la narcolepsie (1/2 000), femmes plus souvent touchées que les hommes

30
Q

Quelle est la physiopathologie de l’hypersomnie centrale ?

A

Incomprise : on suspecte le déficit d’un système de réveil ou la sécrétion inappropriée d’un facteur hypnogène endogène

31
Q

Comment fait-on le diagnostic de certitude de l’hypersomnie centrale ? Est-il utile de faire un typage HLA? doser l’hypocretine dans le LCS ?

A

En plus d’une clinique typique, les enregistrements de sommeil prolongés sont indispensables et incluent :

  • POLYSOMNOGRAPHIE : éliminer une autre pathologie du sommeil responsable de somnolence diurne (SAHOS…) 
  • TILE : latence moyenne d’endormissement inférieure à 8min avec moins de deux endormissements en sommeil paradoxal (critère différenciant de la narcolepsie)
    -> Ce critère n’est pas toujours présent dans la forme à TTS long 
  • POLYSOMNOGRAPHIE CONTINUE de 24 à 36h standardisée ou actimétrie (évaluation sur une durée plus longue) : estimation du TTS
    -> Elle permet de confirmer le TTS allongé à plus de 11h/24h
  • IMAGERIE CEREBRALE pour le diagnostic différentiel avec une hypersomnie symptomatique (lésionnelle) 
  • AVIS PSYCHIATRIQUE : doute fréquent avec un trouble de l ‘ humeur qui peut avoir les mêmes aspects cliniques et polysomnographiques

Sont inutiles : le typage HLA (pas d’association) et le dosage d’hypocrétine dans le LCS (normal)

32
Q

Avec quelle autre pathologie l’hypersomnie idiopathique peut-elle etre confondue ?

A

Il existe des formes frontières entre hypersomnie idiopathique à TTS normal et narcolepsie sans cataplexie, rendant la distinction difficile sans que cela n’influence le ttt

33
Q

Quelles sont les différentes formes cliniques des troubles du rythme circadien veille-sommeil ?

A

On distingue :

  • le syndrome de RETARD DE PHASE : très fréquent, affectant majoritairement l’ adolescent et l’adulte jeune , il s’agit de sujets dont l’horloge interne est « déréglée » : ils prennent l’habitude de (ou sont génétiquement programmés pour) dormir tard et se réveiller tard. Cette habitude est renforcée par l’usage des écrans (LED bleues) le soir et la nuit. Fréquemment, en raison de contraintes socioprofessionnelles, ils s’obligent à se coucher plus tôt, pour pouvoir se lever plus tôt, mais sont confrontés à des difficultés d’endormissement justifiant, à tort, le recours aux hypnotiques ou au cannabis. La somnolence diurne est fréquente, en particulier lorsqu’ils sont obligés de se lever tôt 
  • le syndrome d’AVANCE DE PHASE : plus rare, observé préférentiellement chez le sujet âgé, il se traduit par une incapacité à rester éveillé le soir après 20 heures-21 heures, et des éveils matinaux précoces 
  • le syndrome de DECALAGE HORAIRE (jetlag) : transitoire, lié à des vols transméridiens ; la symptomatologie associant insomnie, somnolence diurne et réduction des performances sera plus marquée lors de voyage vers l’est 
  • le trouble du rythme circadien lié au TRAVAIL POSTE OU DE NUIT : somnolence diurne et insomnie en relation avec les horaires de travail, baisse de performance et risque accru d’accident 
  • plus rares :
    – rythme de la veille et du sommeil IRREGULIER (sommeil morcelé en plusieurs épisodes de courte durée par 24 heures) 
    – rythme HYPERNYCTEMERAL, plus long que 24 heures (en libre cours si non entraîné, avec un décalage quotidien d’environ 1 à 2 heures de la période de sommeil)
34
Q

Quelles sont les explorations qui peuvent etre utiles au diagnostic des troubles du rythme circadien veille-sommeil ?

A
  • L’AGENDA de SOMMEIL et l’ACTIMETRIE sont utiles au diagnostic
  • Des mesures plus complexes peuvent être nécessaires : mesure de certains rythmes (température, mélatonine, cortisol)
35
Q

Quel est le ttt des troubles du rythme circadien veille-sommeil?

A

Il repose essentiellement sur :

  • la REGULARISATION des activités de la vie quotidienne avec une bonne hygiène de sommeil
  • l’emploi de la LUMINOTHERAPIE
  • et la prescription de MELATONINE
36
Q

Quelle est la définition des parasomnies ?

A
  • Les parasomnies sont des comportements indésirables survenant à l’endormissement, pendant le sommeil ou lors d’éveils incomplets
  • Nombre de parasomnies sont des manifestations physiologiques, survenant occasionnellement dans plus de 50 % de la population générale => c’est leur répétition qui devient problématique
  • Certaines se situent cependant d’emblée dans le domaine de la pathologie
37
Q

Quelles sont les différentes parasomnies possibles ?

A

Elles sont classées en fonction du stade de sommeil au cours duquel elles se produisent.

1-Sommeil lent profond : somnanbulisme, terreurs nocturnes, eveils confusionnels, formes spécialisées de parasomnie de sommeil lent profond
2-Sommeil paradoxal = trouble comportemental en sommeil paradoxal, paralysies du sommeil, cauchemars
3-Sommeil lent et paradoxal = enurésie nocturne, somniloquie

38
Q

Quelles sont les parasomnies du sommeil lent profond ? A quoi correspondent-elles ? Quels sont les facteurs favorisants ?

A

1- somnanbulisme
2- terreurs nocturnes
3- eveils confusionnels
4- formes spécialisées de parasomnie de sommeil lent profond

Les parasomnies du sommeil lent profond correspondent à des EVEILS INCOMPLETS OU DISSOCIES (éveil moteur sans éveil cortical) survenant en sommeil lent profond, c’est-à-dire en 1ere partie de nuit avec, en général, une activité automatique relativement simple (par opposition au trouble du comportement en sommeil paradoxal) et une AMNESIE DE L’EPISODE (le contact est quasi impossible et le sujet n’a que rarement un souvenir de l’épisode).

  • Composante familiale fréquente
  • Facteurs favorisants :
    -> génétique
    -> circonstances augmentant le sommeil lent profond (privation de sommeil, activité physique intense, irrégularités des horaires de sommeil, fièvre, médicaments)
    -> ou qui favorisent les éveils intrasommeils (stress émotionnel, ronflement, SAHOS, MPS)
39
Q

Quelle est la prevalence du somnanbulisme chez les enfants et chez les adultes ? quelles sont les caractéristiques cliniques ? Quel est le diagnostic différentiel du somnanbulisme ? Combien de temps dure un episode ?

A
  • Très fréquent : 17 % des enfants entre 5 et 12 ans et 2 % des adultes présentent un épisode.
  • Déambulation inconsciente, les yeux ouverts, avec désorientation temporospatiale : le comportement est en général bien organisé, souvent accompagné d’une somniloquie mais inadapté au contexte.
  • L’épisode dure de quelques secondes à quelques dizaines de minutes
  • Diagnostic différentiel : épilepsie nocturne frontale
40
Q

Quelles sont les caractéristiques cliniques des terreurs nocturnes ? Chez qui surviennent-elles le plus souvent ?

A
  • Jeune enfant (début à 2 ans, plus rare à l’âge adulte) qui brutalement présente en début de nuit des manifestations de terreur intense avec cri strident, pleurs, expression de panique, yeux ouverts, manifestations adrénergiques (tachycardie, tachypnée, mydriase), très impressionnantes pour l’entourage, mais l’enfant ne garde AUCUN SOUVENIR si on ne le réveille pas pendant l’épisode
  • Si on le réveille, son discours est en général pauvre et confus : il est effrayé, mais ne sait pas expliquer pour quelle raison (à la différence du cauchemar)
41
Q

qu’est ce que l’eveil confusionnel ?

A
  • CONFUSION MENTALE brève (« réveil surpris », les yeux ouverts, redresse tête et torse) ou prolongée, avec désorientation temporospatiale, comportements automatiques ou inappropriés donnant l’impression à l’entourage d’être partiellement endormi et partiellement réveillé
42
Q

Quelles sont les formes spécialisées de parasomnie de sommeil lent profond?

A
  • Trouble alimentaire du sommeil : prise inconsciente et répétée d’aliments la nuit, avec mise en danger (aliments non comestibles, confusion)
  • Sexsomnie : comportement sexuel involontaire et amnésique nocturne
    => risque médico-légal
43
Q

Comment fait-on le diagnostic d’une parasomnie du sommeil lent profond ?

A
  • Description des épisodes par l’entourage et interrogatoire du patient
  • Vidéo-polysomnographie pour le diagnostic positif : éveils confusionnels répétés en sommeil lent profond
    -> diagnostic étiologique : recherche ronflement, SAHOS, MPS  et diagnostic différentiel : épilepsie hypermotrice nocturne
44
Q

Quelles sont les conséquences des parasomnies du sommeil lent profond?

A
  • Blessures de soi (fractures, défenestration) ou des autres, fatigue, somnolence, honte de soi
45
Q

Quel est le ttt/conduite à tenir en cas de parasomnie du sommeil lent profond ? Dans quel cas donner un ttt et quels ttt?

A
  • INFORMER et PROTEGER l’accès des endroits à risque (fenêtres, escaliers)
  • Agir sur les FACTEURS DECLENCHANTS (éviter les privations de sommeil, gérer le stress), en particulier traiter un trouble respiratoire au cours du sommeil ou des mouvements périodiques du sommeil
  • ttt médicamenteux indiqué dans les CAS DANGEREUX : BENZODIAZEPINES, GABAPENTINE
46
Q

Quelles sont les parasomnies survenant pendant le sommeil paradoxal ?

A
  • trouble comportemental en sommeil paradoxal
  • paralysies du sommeil
  • cauchemars
47
Q

Chez qui la forme idiopathique de trouble comportemental en sommeil paradoxal survient le + ? Quelles sont les caractéristiques cliniques ? A quoi est frequemment associé/Qu’est ce que precede souvent ces troubles ? Comment fait-on le diagnostic ? Quel est le ttt ?

A
  • Sujet de plus de 50 ans, avec une prédominance masculine (80 %) dans la forme idiopathique
  • Pendant le sommeil paradoxal, plutôt en fin de nuit
  • Comportement moteur élaboré, généralement agressif ou défensif, sans déambulation (patient ne quittant pas son lit), avec un risque de blessure de l’entourage et du patient (en cas de chute du lit)
    -> Si on réveille le patient durant un épisode, il raconte un rêve qui correspond bien au comportement observé : il « agit » son rêve, ce qui « explique » son comportement
  • Fréquemment associé ou précédant de quelques années une maladie dégénérative affectant le système extrapyramidal (maladie de Parkinson, démence à corps de Lewy et autres synucléinopathies)
  • Diagnostic :
    – interrogatoire du patient et de l’entourage 
    – vidéo-polysomnographie obligatoire dans la forme idiopathique : perte de l’atonie musculaire physiologique en sommeil paradoxal, visualisation des comportements
  • Traitement : mélatonine et clonazépam (Rivotril®, hors AMM).

-> Suivi du risque neurodégénératif.

48
Q

voir tableau p378

A

++++++++

49
Q

Qu’est ce que c’est qu’un cauchemar ? A quoi est-il souvent associé ?

A
  • Rêves répétés angoissants avec fort contenu émotionnel négatif qui réveillent le sujet, mais sans expression motrice.
  • Fréquents chez l’enfant, plus rares chez l’adulte.
  • Souvent associés à un psychotraumatisme ou une psychopathologie
50
Q

Quelles sont les parasomnies du sommeil lent et paradoxal ?

A
  • énuresie nocturne
  • somniloquie
51
Q

Qu’est ce que l’enuresie nocturne ?

A

Mictions involontaires récurrentes, persistant après l’âge de 5 ans, dans tous les stades de sommeil

52
Q

Qu’est ce que la somniloquie ?

A
  • C’est le fait de parler pendant le sommeil
  • La somniloquie peut être isolée ou associée à diverses parasomnies (somnambulisme, trouble comportemental en sommeil paradoxal) ou troubles psychopathologiques
  • Elle n’a aucune valeur d’orientation vers une pathologie spécifique.
53
Q

quels sont les principaux diagnostics différentiels des parasomnies ?

A
  • Les crises d’épilepsie partielles ou généralisées peuvent aussi survenir pendant le sommeil et représentent le principal diagnostic différentiel des parasomnies, en particulier l’épilepsie FRONTALE NOCTURNE hypermotrice
54
Q

Quels sont les mouvements anormaux liés au sommeil possibles ?

A
  • syndrome des jambes sans repos
  • mouvements périodiques du sommeil
55
Q

Quelle est la définition du syndrome des jambes sans repos ? Quand ca survient ? Quand c’est maximale ? Par quoi c’est amelioré ?

A

Le syndrome des jambes sans repos est caractérisé par une sensation désagréable dans les membres inférieurs (de territoire non systématisé, affectant surtout les mollets) qui a les caractéristiques suivantes :

  • besoin impérieux de bouger les jambes (« impatiences musculaires ») 
  • survenant au repos 
  • maximale le soir, avant l’endormissement : composante horaire 
  • améliorée par le mouvement (marche, mobilisation)
56
Q

Quelles sont les conséquences du syndrome des jambes sans repos dans la vie de tous les jours ?

A
  • Le syndrome est pénible, mais il est aussi DOULOUREUX dans la moitié des cas
  • La gêne et le besoin impérieux de marcher impactent la vie quotidienne de soirée (sorties, dîners) mais surtout causent des insomnies « douloureuses » responsables dans 1/3 des cas de SOMNOLENCE DIURNE MODEREE
  • Il peut aussi y avoir des mouvements involontaires pendant le sommeil
57
Q

Comment est le diagnostic du syndrome des jambes sans repos ?

A

Le diagnostic est clinique

58
Q

Quels examens complémentaires peuvent etre fait chez certains types de personnes ? et pour le diagnostic ?

A
  • La vidéopolysomnographie peut être utile en cas de difficultés diagnostiques chez l’enfant, le sujet dément, ou en cas de pathologies intriquées des membres inférieurs
  • La vidéo permet d’observer le comportement agité du sujet avant de dormir et lors des éveils et l’EMG des jambiers antérieurs repère les mouvements périodiques des membres pendant le sommeil (MPS), associés dans 80 % des cas
59
Q

Quelle est la prevalence du syndrome des jambes sans repos ? Chez quel profil est-elle fréquente ?

A

Pathologie fréquente (2 % de formes chroniques en France), plus fréquente chez les femmes et après 50 ans

60
Q

Quelle est la physiopathologie du syndrome des jambes sans repos ? Qu’est ce qu’elle implique ?

A
  • Elle implique une susceptibilité GENETIQUE (formes familiales fréquentes), le métabolisme du FER et le système DOPAMINERGIQUE
  • De nombreux cas sont secondaires ou associés à une baisse des réserves en fer (ferritinémie < 75 mcg/L), une insuffisance rénale, une polyneuropathie, une prise médicamenteuse (antidépresseurs sérotoninergiques, neuroleptiques, antihistaminiques).
61
Q

Comment se manifeste un syndrome des jambes de repos se manifeste chez un enfant ? Devant quel information faut-il y penser ?

A
  • Peu connue et sous-diagnostiquée (y penser si un parent est atteint), elle peut ressembler à un syndrome de déficit de l’attention avec HYPERACTIVITE (impossibilité de rester en place en soirée ou pendant la nuit, sommeil raccourci et de mauvaise qualité, agitation pendant le sommeil, fatigue, irritabilité et hyperactivité pendant la journée)
62
Q

Quels sont les ttt du syndrome des jambes sans repos ? Que faut-il utilsier en cas de resistance au ttt ?

A
  • Tout d’abord, corriger les facteurs favorisants :
    – SEVRAGE si possible des médicaments délétères 
    – EVITER lesFACTEURS AGGRAVANTS : caféine, tabac et alcool (vin blanc) 
    – ttt d’une CARENCE MARTIALE (objectifs : ferritine ≥ 75 μg/l)
  • ttt médicamenteux (réservé aux formes sévères) :

– AGONISTES DOPAMINERGIQUES à faible posologie : ropinirole (hors AMM) ou pramipexole (avec AMM) administré dans la soirée 3h avant le début des symptômes, rotigotine (avec AMM) en patch sur 24h
-> Un effet paradoxal (majoration des symptômes appelée syndrome d’augmentation) peut être observé chez certains patients et en cas de doses élevées 

– ANTIEPILEPTIQUE (gabapentine, prégabaline) (hors AMM)

  • Dans les formes résistantes au ttt, il est également possible d’utiliser :
    – un dérivé codéiné (hors AMM, sauf Oxsynia®, AMM dans les formes douloureuses) 
    – le clonazépam (Rivotril®, risque d’accoutumance et somnolence diurne, hors AMM)
63
Q

Quel est la cause des MPS nocturnes ? Que peuvent causer ces MPS ?

A
  • Les mouvements périodiques des membres nocturnes (MPS) sont souvent banaux, liés à l’âge, observés de façon incidentale sur la polysomnographie et non pathologiques.
  • Cependant, les patients atteints de MPS très fréquents et éveillants peuvent présenter des plaintes d’insomnie, d’éveils nocturnes répétés et de sommeil de mauvaise qualité
64
Q

Quels sont les 4 types de mouvements périodiques du sommeil possibles ?

A

a) Mouvements périodiques des membres au cours du sommeil (MPS)
b) Rythmies d’endormissement
c) Bruxisme du sommeil
d) Myoclonie d’endormissement

65
Q

Qu’est ce que sont les mouvements périodiques des membres au cours du sommeil (MPS)? quand surviennent-ils ?

A
  • Ce sont des mouvements répétitifs et stéréotypés des membres (inférieurs, parfois supérieurs) durant 0,5 à 10 secondes, se répétant toutes les 5 à 90 secondes.
  • Ils surviennent pendant le sommeil (anormal > 15/heure) et parfois la veille.
  • Avec extension du gros orteil, dorsiflexion du pied, voire flexion du genou et de la hanche.
  • Ils sont objectivés par la polysomnographie (EMG des jambiers antérieurs).
  • Ils peuvent être associés à un microéveil
66
Q

qu’est ce que les rythmies d’endormissement? quand surviennent-elles ?

A
  • Mouvements répétitifs rythmiques et stéréotypés :
    – de la tête (cognement ou roulement) ou du tronc et du cou (bercement, roulement) 
    – survenant au moment de l’endormissement voire lors du sommeil.
  • Essentiellement observés dans la petite enfance mais peuvent persister jusqu’à l’âge adulte.
  • Pendant l’épisode, l’enfant peut se réveiller : il entend et il obéit si on lui demande de cesser ces mouvements.
  • Interprétées comme un comportement auto-apaisant procurant des sensations agréables afin d’obtenir l’endormissement
67
Q

Qu’est ce que le bruxisme ? Quel est le ttt ?

A
  • Le bruxisme se manifeste par un grincement des dents pendant le sommeil lent léger, souvent en s’endormant ou se rendormant, désagréable pour l’entourage, mais aussi source d’abrasion des surfaces dentaires ou de douleur maxillaire.
  • Le traitement est souvent orthodontique.
68
Q

Qu’est ce que les myoclonies d’endormissement ?

A

C’est un sursaut banal à l’endormissement, souvent associé à l’hallucination de chute ou d’avoir « raté une marche »

69
Q

Quels sont les 8 catégories des troubles du sommeil ?

A

I. Sommeil normal
II. Insomnies et hypnotiques
III. Somnolence diurne excessive
IV. Troubles respiratoires du sommeil
V. Hypersomnies d’origine centrale
VI. Troubles du rythme circadien veille-sommeil
VII. Parasomnies
VIII. Mouvements anormaux liés au sommeil

70
Q

voir annexes + lire points cles p382/383/384

A

OKIII