Troubles du sommeil de l'enfant et de l'adute (part2) Flashcards
def apnée
interruption du flux respiratoire de plus de 10 secondes.
def hypopnée
réduction (sans interruption complète) du flux respiratoire (de plus de 10 secondes) de plus de 30 %, associée à une désaturation en oxygène de plus de 3 % ou à un microéveil (= éveil bref de 3 à 15sec)
Quelles sont les 3 types d’apnée/hypopnée possibles ?
- obstructive : fermeture complète ou partielle des voies aériennes supérieures avec une augmentation des efforts respiratoires qui a pour objet de tenter de lever l’obstruction
- centrale : réduction de l’effort respiratoire proportionnelle à la réduction du flux respiratoire, résultant d’une diminution de la commande ventilatoire
- mixte : apnée d’abord centrale puis obstructive.
Qu’est ce que l’index d’apnée-hypopnée ? (IAH)
C’est le nombre total d’apnées et d’hypopnées de la nuit, rapporté au temps total de sommeil, il est exprimé en nombre d’apnées + hypopnées par heure
quelle est la définition du syndrome d’apnée-hypopnée obstructive du sommeil (SAHOS) ?
Il est défini par des symptômes (sans autre explication que ce trouble respiratoire nocturne) associés à un index d’apnées-hypopnées > 5 :
- présence de symptômes nocturnes (ronflement, suffocations, polyurie) et diurnes (surtout somnolence excessive)
- et :
– IAH > 5 et < 15 : forme légère,
– IAH > 15 et < 30 : forme modérée,
– IAH > 30 : forme sévère
=> Le degré de somnolence diurne est également à considérer pour évaluer la sévérité.
qu’est ce que le syndrome d’apnée-hypopnée central du sommeil ? Quels examens faire ?
Il comporte une majorité d’apnées et d’hypopnées centrales, éventuellement associées à une respiration périodique de Cheyne-Stokes
-> Le syndrome d’apnées-hypopnées centrales est souvent secondaire et nécessite un bilan complémentaire (pneumologique, cardiologique, imagerie cérébrale).
Quels sont les FR du SAHOS?
- Facteurs de risque :
– âge entre 50 et 65 ans
– sexe masculin
– obésité
– consommation d’alcool
– cou court, épais, macroglossie, hypertrophie amygdalienne, conformation génétique telle que macrognathie ou rétrognathie.
Quelles sont les profils de patients les + fréquents des SAHOS ?
- hypertendus
- insuffisant cardiaque
- diabetiques
- atcd AVC
Quelle est la physiopathologie du SAHOS ?
Le pharynx peut être assimilé à un tuyau mou, interposé entre deux segments rigides, le palais dur et l’épiglotte. À l’inspiration, la pression s’exerçant sur les parois pharyngées est négative, d’où une tendance au collapsus du pharynx, qui est contrebalancée en éveil par les muscles dilatateurs du pharynx. Le seuil de pression entraînant un collapsus pharyngé est moindre chez le patient ayant un SAHOS et l’activité des muscles est inhibée pendant le sommeil.
3 facteurs sont à l’origine du collapsus pharyngé :
- le rétrécissement anatomique des voies aériennes supérieures (étroitesse morphologique, rétention d’eau ou de graisse dans les parois pharyngées)
- les anomalies des tissus pharyngés augmentant la compliance du pharynx
- la perte d’efficacité des muscles pharyngés
Le rétrécissement pharyngé peut entraîner des perturbations de l’écoulement d’air, soit mineures sous la forme de vibrations entraînant un ronflement, soit une fermeture partielle (hypopnée) ou complète (apnée) des voies aériennes supérieures, associées à une augmentation de l’effort respiratoire, qui est un stimulus éveillant responsable d’une fragmentation du sommeil et d’une somnolence diurne.
- Les chutes récurrentes d’oxygène associées aux apnées et hypopnées (hypoxémie intermittente) augmentent la somnolence et la morbidité cardiovasculaire.
Devant l’association de quels 2 symptomes typiques faut-il évoquer un SAHOS ?
À suspecter devant l’association ronflement + somnolence diurne (+++)
Quels types de symptomes associe le SAHOS ?
- symptomes nocturnes
- symptomes diurnes
(- forme de l’enfant)
Quels sont les 5 symptômes nocturnes du SAHOS ?
- Ronflement (sonore, souvent très ancien).
- Pauses respiratoires constatées par le conjoint (interruption du ronflement à l’occasion des apnées, suivie d’une reprise respiratoire particulièrement sonore).
- Éveils en suffocation.
- Nycturie ++ (plus d’une miction, de volume normal, par nuit).
- Sueurs nocturnes
Quels sont les 8 symptômes diurnes du SAHOS ?
- Somnolence diurne
- Céphalées matinales
- Troubles cognitifs : concentration, mémoire
- Irritabilité
- Trouble de l’humeur
- Baisse de la libido
- Asthénie matinale
- Sentiment de sommeil non récupérateur
Quels symptômes chez l’enfant font évoquer un SAHOS ?
- À évoquer en cas de ronflement, de somnolence diurne, de troubles de l’attention, du comportement (irritabilité, hyperactivité, impulsivité), de retard de croissance staturopondérale, d’agressivité et de répercussions sur les performances scolaires
=> Chez l’enfant, la somnolence est souvent masquée par un tableau d’hyperactivité!!!!
Que faut-il évoquer devant un enfant qui dort bouche ouverte ou la tête en hyperextension ?
Un enfant qui dort bouche ouverte ou la tête en hyperextension a probablement une HYPERTROPHIE ADENOIDE
quelles caractéristiques cliniques retrouve-t-on souvent chez un patient qui fait un SAHOS ?
On retrouve souvent:
- une obésité, une HTA, et une augmentation du tour de cou (morphotype particulier, bréviligne, avec un cou court, épais)
- une macroglossie avec empreinte dentaire, une hypertophie amygdalienne (en particulier chez l’enfant)
- un voile épaissi, érythémateux et parfois une conformation mandibulaire particulière avec micrognathie ou rétrognathie
voir enregistrement polygraphique du sommeil au cours d’un syndrome d’apnée du sommeil p370
OKI UNE FLASHCARD PR CA !!! je hurleeee
Comment fait-on le diagnostic de certitude du SAHOS?
Le diagnostic repose sur :
- en 1ere intention : la polygraphie cardiorespiratoire (p370), examen de dépistage suffisant pour dépister des formes sévères
- la polysomnographie : examen de référence comportant les mêmes paramètres cardio-respiratoires mais permettant d’identifier les microéveils et d’évaluer le retentissement sur le sommeil nocturne
-> L’IAH permettra de déterminer la sévérité du SAHOS
Quelles sont les conséquences à long terme du SAHOS chez l’adulte ?
- un risque d’ACCIDENT de voiture et d’autres conséquences de la somnolence diurne
- un risque CARDIOVASCULAIRE accru : HTA, insuffisance coronarienne, AVC, troubles du rythme cardiaque, mortalité cardiovasculaire
- un risque METABOLIQUE : syndrome métabolique, diabète
Quelles sont les conséquences à long terme du SAHOS chez l’enfant ?
Chez l’enfant : cassure de la croissance staturo-pondérale, troubles du comportement (irritabilité, hyperactivité, fatigabilité), inattention et troubles de la mémoire, diminution des performances scolaires, conséquences cardiovasculaires à long terme
Quels sont les différents ttt possibles du SAHOS ? Quel est celui de reference ?
L’indication du traitement est discutée en fonction de la sévérité du SAHOS (IAH, désaturations), du retentissement (somnolence diurne) et des comorbidités :
- pression positive continue (PPC) : ttt de REFERENCE, efficace mais contraignant
-> Elle consiste à appliquer un flux d’air en surpression continue, délivré par un masque nasal relié à une source de pression, cette surpression maintient les voies aériennes ouvertes, supprime les apnées, normalise le sommeil et corrige les troubles diurnes - La primo-prescription est autorisée pour les pneumologues et les médecins ayant une formation qualifiante en médecine du sommeil. Le renouvellement est possible par tout médecin
- orthèse d’avancement mandibulaire : doubles gouttières portées la nuit, qui propulsent la mandibule (et donc la langue) en avant, entraînant un élargissement antéropostérieur du pharynx. C’est une alternative à la PPC, un peu moins efficace mais mieux tolérée et aussi bien remboursée
- chirurgie : l’avancée bi-mandibulo-maxillaire est un traitement lourd, efficace, mais d’indication très limitée (patient jeune et mince). L’uvulopharyngopalatoplastie et la septoplastie nasale sont inefficaces. La stimulation du nerf génioglosse se développe dans des cas très limités
- dans des cas légers à modérés, l’amaigrissement et un traitement positionnel (si les apnées surviennent en décubitus dorsal) peuvent suffire
- dans tous les cas : arrêt de l’alcool et des benzodiazépines
- ttt des comorbidités
En fonction de quoi l’indication du ttt est-elle discutée ?
L’indication du ttt est discutée en fonction de la SEVERITE du SAHOS (IAH, désaturations), du RETENTISSEMENT (somnolence diurne) et des COMORBIDITES
Quel est le ttt du SAHOS chez l’enfant ?
- Une hypertrophie amygdalienne étant le plus souvent en cause, l’adéno-amygdalectomie est le ttt de première intention, éventuellement complété par un ttt orthodontique.
- Le SAHOS de l’enfant nécessite une prise en charge hyperspécialisée (pédiatre, ORL, stomatologue, orthodentiste).
Quelles sont les hypersomnies d’origine centrale ?
Ce sont des ATTEINTES DU SYSTEME D’EVEIL, dont les principales sont :
- la narcolepsie (ou syndrome de Gélineau)
- et l’hypersomnie idiopathique
- et bien plus rarement le syndrome de Kleine-Levin (une hypersomnie rémittente-récurrente), non abordé ici
Quels sont les symptomes de la narcolepsie (ou syndrome de Gélineau)? Quand debute-t-il habituellement ?
Tableau clinique (débutant habituellement à l’adolescence) :
- une SOMNOLENCE DIURNE EXCESSIVE et IRRESISTIBLE:
– accès de sommeil quasi irrépressibles,
– qui surviennent de façon récurrente au cours de la journée,
– y compris dans des conditions actives (conversation),
– les accès de sommeil sont souvent brefs (< 30 minutes) et récupérateurs - les CATAPLEXIES sont pathognomoniques de la narcolepsie (narcolepsie de type 1), mais pas toujours présentes (absentes dans 30 % des cas, dans la narcolepsie de type 2)
- autres symptômes :
– longs éveils nocturnes (30 %),
– cauchemars (70 %),
– paralysies du sommeil à l’endormissement (hypnagogiques) ou au réveil (hypnopompiques), très désagréables (50 %) : le sujet allongé ne peut bouger alors qu’il se sent mentalement éveillé,
– hallucinations hypnagogiques ou hypnopompiques (45–85 %) qui peuvent être visuelles (intrus dans la chambre), auditives (prénom, bruits de pas) ou somesthésiques (frôlement, sortie de corps),
– prise de poids au début de la maladie.
=> Les formes sans cataplexie sont de diagnostic plus difficile
Qu’est ce que sont les cataplexies de la narcolepsie ? Par quoi sont-elles declenchées ? Combien de temps durent-elles ?
– c’est un relâchement du tonus musculaire,
– déclenché par une émotion, le plus souvent positive (fou rire, blague, surprise…) mais parfois négative (colère),
– bref (quelques secondes à 2min),
– survenant en pleine conscience,
– total (affaissement du sujet et chute) ou partiel (chute de la mâchoire, dysarthrie ou déverrouillage des genoux),
– avec une abolition transitoire des réflexes ostéotendineux,
– le diagnostic de cataplexie peut être difficile chez le jeune enfant
Dans quel etat de conscience les paralysie et hallucinations hypnagogiques et hypnopompiques surviennent-ils ?
- Les paralysies du sommeil et hallucinations hypnagogiques ou hypnopompiques correspondent à des états HYBRIDES (ou « dissociés », mi-éveillés, mi-endormis), à la transition entre la veille et le sommeil (à distinguer d’hallucinations observées dans le cadre de manifestations psychotiques)
- Elles sont occasionnelles en population générale mais plus fréquentes et plus sévères chez les narcoleptiques
Quel est le tableau clinique de l’hypersomnie idiopathique ? Quand-est ce qu’elle debute souvent ?
L’hypersomnie idiopathique se caractérise par une somnolence diurne continue au cours de la journée, malgré un sommeil normal voire allongé.
Tableau clinique débutant chez l’adolescent ou l’adulte jeune. Les formes familiales ne sont pas rares.
- Somnolence diurne :
- CONTINUE : « jamais complètement réveillé »
- avec ACCES de sommeil MOINS FREQUENTS et moins brutaux que dans la narcolepsie
- mais de PLUS LONGUE DUREE que dans la narcolepsie
- lNERTIE DU SOMMEIL (réveil laborieux, ivresse du sommeil)
- SIESTES non rafraîchissantes