Compression médullaire non traumatique et sd de la queue de cheval Flashcards

1
Q

Rappels anatomiques sur l’organisation de la moelle

A
  • La moelle spinale chemine du trou occipital au bord supérieur de L2 dans un canal ostéoligamentaire inextensible.
  • Elle est plus courte que le canal rachidien, ce qui explique un décalage entre le niveau vertébral et celui du métamère médullaire (par ex, le métamère T12 est en regard de la vertèbre T9).
  • De la moelle spinale émergent les nerfs spinaux, qui sortent par les trous de conjugaison.
  • La moelle spinale se termine par le cône terminal au niveau des dernières vertèbres thoraciques et de L1, les dernières racines spinales (L2 à L5 et les racines sacrées) forment la queue de cheval.
  • La moelle spinale est entourée par la pie-mère qui y est adhérente, puis par l’arachnoïde sous laquelle circule le LCS et la dure-mère, épaisse et résistante, qui réalise un fourreau cylindrique épais.
    -> L’espace extradural est graisseux, rempli de vaisseaux, principalement veineux.
  • La moelle spinale est organisée transversalement en métamères et longitudinalement en fibres longues (voir photo p75)

Elles comportent des fibres sensitives et des fibres motrices :

  • les fibres sensitives se répartissent principalement :
    – en voie spinothalamique (ou extralemniscale), qui véhicule la sensibilité thermoalgique et le tact protopathique : elles croisent à chaque niveau métamérique , elles cheminent dans le cordon latéral de la moelle du côté opposé
    – en voie lemniscale, qui véhicule le tact épicritique et la sensibilité profonde, située dans le cordon postérieur de la moelle spinal, homolatéral ; elles croiseront plus haut à la partie inférieure de la moelle allongée (bulbe) 
  • le faisceau pyramidal moteur, après avoir croisé dans la moelle allongée, descend dans le cordon latéral de la moelle spinale.
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2
Q

Quels sont les 3 types de sd dans une compression médullaire ?
VOIR PHOTO P75

A

Certains éléments cliniques orientant vers une compression médullaire découlent de cette organisation anatomofonctionnelle :

  • un syndrome LESIONNEL en regard de la compression (douleur radiculaire, déficit radiculaire) 
  • l’existence d’un niveau sensitif correspondant à la limite supérieure de l’atteinte sensitive 
  • un syndrome SOUS-LESIONNEL : dysfonctionnement de la moelle sous-jacente privée du contrôle central (déficit sensitif, déficit moteur, signes d’irritation pyramidale, hypertonie pyramidale, troubles sphinctériens) 
  • un SYNDROME DOULOUREUX RACHIDIEN
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3
Q

Que comprend un syndrome lésionnel radiculaire ? Quels sont ses signes cliniques ?

A

Il comprend :

  • des DOULEURS RADICULAIRES souvent isolées au début : de topographie constante, signalant le dermatome lésionnel (névralgies cervicobrachiales, algies thoraciques en ceinture)
    -> Elles surviennent en éclairs, par salves, impulsives à la toux -> Elles peuvent s’estomper dans la journée avec l’activité physique et ne se manifester qu’au repos, surtout la nuit, à heures fixes, pouvant s’atténuer à la déambulation nocturne 
  • un possible DEFICIT RADICULAIRE avec hypoesthésie en bande dans le territoire douloureux avec abolition, diminution ou inversion d’un réflexe, pouvant aboutir à un déficit moteur dans le même territoire radiculaire avec amyotrophie.
    -> Ces symptômes sont au début plus discrets à l’étage thoracique ou abdominal qu’au niveau cervical, où la névralgie cervicobrachiale est plus typique.
    Il permet donc de déterminer le niveau lésionnel et d’orienter les explorations neuroradiologiques.
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4
Q

Comment fait-on le diagnostic d’une compression médullaire non traumatique ?

A
  • La compression médullaire non traumatique doit être diagnostiquée dès les premiers signes cliniques car elle nécessite une prise en charge URGENTE
  • Le diagnostic de compression médullaire non traumatique est posé sur l’existence d’un syndrome lésionnel et d’un syndrome sous-lésionnel associé le plus souvent à des signes rachidiens.
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5
Q

Que comprend cliniquement un syndrome sous-lésionnel ?

A

Le syndrome sous-lésionnel associe des troubles moteurs, sensitifs et sphinctériens

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6
Q

Quels sont les troubles moteurs du syndrome sous-lésionnel ?

A

Syndrome pyramidal d’intensité variable :

  • simple FATIGABILITE à la marche, difficulté à la course, maladresse en terrain accidenté, cédant à l’arrêt 
  • GENE NON DOULOUREUSE correspondant à la claudication intermittente de la moelle 
  • progressivement, REDUCTION DU PERIMETRE de marche pouvant aboutir à un confinement au fauteuil en raison d’une paraplégie ou d’une tétraplégie spastique

=> Il faut noter la différence avec l’installation des signes cliniques dans un contexte de compression médullaire aiguë qui se fera initialement par un déficit moteur flasque, suivi de l’installation plus lente du syndrome pyramidal.

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7
Q

Quels sont les troubles sensitifs du syndrome sous-lésionnel ? Quel syndrome peut etre observé?

A

Ils sont RETARDÉS : picotements, fourmillements, sensations de striction, d’étau, de ruissellement d’eau glacée, de brûlures parfois exacerbées au contact.
=> Un signe de Lhermitte est possible (décharge électrique le long du rachis et des membres à la flexion du cou)

-> Le patient a l’impression de marcher sur du coton ou du caoutchouc avec une gêne plus marquée lors de la fermeture des yeux (souffrance cordonale postérieure).

-> Le déficit sensitif n’est pas toujours complet, initialement cordonal postérieur (atteinte de la sensibilité discriminative, de la proprioception) ou spinothalamique (déficit thermoalgique).

Il existe un niveau sensitif correspondant au métamère inférieur de la compression.

  • Le syndrome de Brown-Séquard correspond à une souffrance d’une hémi-moelle, dissociation de sensibilité avec un syndrome cordonal postérieur (atteinte de la sensibilité épicritique et proprioceptive) et un syndrome pyramidal homolatéraux à la lésion, et déficit spinothalamique du côté opposé (atteinte de la sensibilité thermoalgique) photo p77
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8
Q

Quels sont les troubles sphinctériens du syndrome sous-lésionnel ?

A
  • Troubles urinaires (miction impérieuse, dysurie), sexuels ou anorectaux (constipation) sont très tardifs dans les compressions médullaires, sauf si la lésion est située dans le cône terminal.
  • Dans les compressions médullaires évoluées, ils sont quasi constants.
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9
Q

Qu’est ce qu’un syndrome rachidien ? Quel signe rechercher systématiquement ?

A
  • Les douleurs, permanentes et fixes, localisées ou plus diffuses, à type de tiraillement, de pesanteur ou d’enraidissement rachidien, augmentent à l’effort mais elles existent aussi au repos et la nuit.
  • Elles sont peu ou pas sensibles aux antalgiques usuels.
  • Une RAIDEUR segmentaire du rachis, très précoce, est à rechercher systématiquement!!!!
  • Une déformation segmentaire (cyphose, scoliose, torticolis) est possible, avec douleurs spontanées localisées accrues lors de la percussion des épineuses ou à la palpation appuyée de la musculature paravertébrale en regard de la zone lésionnelle.
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10
Q

Qu’est ce qu’on observe en cas de compression médullaire cervicale haute entre C1 et C4?

A
  • Syndrome sous-lésionnel avec tetraplégie spastique
  • Syndrome lésionnel : paralysie diaphragmatique, paralysie du sternocléidomastoïdien, du trapèze ou hoquet signant la souffrance phrénique.
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11
Q

Qu’est ce qu’on observe en cas de compression médullaire cervicale basse entre C5 et T1?

A
  • Paraplégie spastique et névralgie cervicobrachiale 
  • Compression entre C8 et T1 : signe de Claude Bernard-Horner homolatéral
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12
Q

Qu’est ce qu’on observe en cas de compression de la moelle dorsale ?

A
  • Paraplégie, douleurs en ceinture thoracique associées à une anesthésie en bande
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13
Q

Qu’est ce qu’on observe en cas de compression de la moelle lombosacrée ?

A
  • Paralysie des quadriceps avec disparition des réflexes tendineux rotuliens, mais réflexes calcanéens (achilléens) vifs et signe de Babinski bilatéral, avec troubles sphinctériens
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14
Q

Qu’est ce qu’on observe en cas de compression du cône terminal ?

A
  • Troubles moteurs à type de déficit de la flexion de la cuisse sur le bassin, abolition des réflexes cutanés abdominaux inférieurs, abolition du réflexe crémastérien, signe de Babinski, atteinte sphinctérienne constante et sévère et troubles sensitifs de niveau T12-L1
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15
Q

Quels sont les examens complémentaires utiles en cas de compression médullaire ? Quel est celui de premier intention ?

A

1) IRM = examen urgent de premier intention
2) Autres examens (seulement et/ou en complément de l’IRM)

  • SCANNER ET MYELOSCANNER

a) Scanner en complément de l’IRM:
-> Il recherche et précise des modifications osseuses : calcifications, érosion d’un pédicule, élargissement d’un trou de conjugaison, élargissement du diamètre transversal ou antéropostérieur du canal rachidien, aspect lytique ou condensant vertébral aboutissant à une vertèbre ivoire ou à un tassement.

b) Myéloscanner en cas de contre-indication à l’IRM
-> Coupes de scanner rachidien après injection intradurale (par ponction au niveau lombaire ou sous-occipital, selon la topographie de l’atteinte) de produit de contraste permettant de visualiser les rapports de la moelle spinale avec les structures adjacentes dont le rachis.

  • RADIOGRAPHIES rachidiennes simples:
    Elles ne sont plus réalisées, car remplacées par le scanner elles sont utiles en dynamique parfois pour rechercher une instabilité (clichés en flexion et extension).
  • POTENTIELS EVOQUES somesthésiques et moteurs:
    Ils apprécient l’état fonctionnel des voies lemniscales et pyramidales, mais ne constituent pas un instrument diagnostique de première intention.
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16
Q

Quel examen est à proscrire devant un tableau de compression médullaire ?

A

Une PONCTION LOMBAIRE peut aussi être à l’origine d’une décompensation brutale et doit être proscrite devant un tableau de compression médullaire en l’absence d’IRM!!!

17
Q

Que permet l’IRM ?

A

L’IRM est l’ examen urgent de première intention (séquences T1, T2, sans puis avec injection de gadolinium) :

  • étude du cordon médullaire dans les deux plans de l’espace (sagittal et axial) et observation des structures avoisinantes 
  • détermination du niveau médullaire concerné et de la topographie lésionnelle, épidurale, intradurale extra- ou intramédullaire. En cas de processus compressif épidural, les anomalies squelettiques avoisinantes devront être recherchées 
  • tumeurs intradurales extramédullaires : masses arrondies ovoïdes jouxtant la moelle spinale 
  • lésions intramédullaires : élargissement du cordon médullaire (lésion médullaire dont l’aspect dépend de l’étiologie).

L’IRM précise la cartographie du processus tumoral : hauteur, dimension, rapports avec les structures avoisinantes. La nature pleine ou kystique oriente l’étiologie.
-> S’il y a rehaussement par injection de gadolinium, une origine tumorale, inflammatoire ou, plus rarement, infectieuse est évoquée.

Elle permet également de juger du degré de rétrécissement pour évaluer le risque potentiel de souffrance médullaire suraiguë redoutée dans des compressions médullaires lentes.

18
Q

Quelles sont les étiologies possibles des compressions médullaires ?

A

1) causes extradurales = métastases néoplasiques vertebrales et epidurites metastatiques, myelopathie cervicoarthrosique, hernie discale, spondylodiscites et epidurites infectieuses, hématome épidural

2) causes intradurales extramédullaires = meningiome, neurinomes, arachnoidites

3) causes intramédullaires = tumeurs, malformations vasculaires, syringomyelie,

19
Q

Quelles sont les causes extradurales d’une compression médullaire ?

A

causes extradurales =

1° métastases néoplasiques vertebrales et epidurites metastatiques

2° myelopathie cervicoarthrosique

3° hernie discale: photo p81
- Préférentiellement au niveau cervical.
- Elle peut être une étiologie de compression médullaire extradurale

4° spondylodiscites et epidurites infectieuses:
À l’origine d’une compression médullaire extradurale (si bacille de Koch, il s’agit du mal de Pott)
photo p81-82

5° hématome épidural: lors d’un ttt avec anticoagulants ou après une ponction lombaire pouvant entraîner une compression médullaire
PHOTO P81

20
Q

Infos sur les metastases neoplasique vertebrales et epidurite metastatique

A
  • Les causes extradurales sont dominées par les métastases néoplasiques vertébrales pouvant être compliquées d’une épidurite métastatique (photo p80) :
    – cancers primitifs les plus fréquents retrouvés : poumon, sein, prostate, rein 
    – envahissement néoplasique vertébro-épidural fréquemment rencontré au cours d’hémopathies malignes : lymphomes non hodgkiniens, leucémies aiguës, myélomes.
  • Les épidurites métastatiques peuvent également survenir indépendamment d’une atteinte osseuse.
  • Les tumeurs vertébrales bénignes (hémangiome, chondrome) ou primitivement malignes (sarcome) sont rares.
21
Q

Qu’est ce qu’une myelopathie cervicoarthrosique ? photo p80

A
  • Compression médullaire lente cervicale.
  • Patients de plus de 40 ans aux ATCD de névralgies cervicobrachiales, de torticolis, de traumatismes rachidiens cervicaux.
  • Syndrome sous-lésionnel : syndrome pyramidal spastique progressif avec troubles sensitifs subjectifs (signe de Lhermitte)
  • Syndrome lésionnel : signes sensitifs et moteurs avec aréflexie, amyotrophie sur un ou les deux membres supérieurs.
  • L’IRM confirme la cervicarthrose avec étroitesse du canal cervical et arthrose préférentiellement sur la partie inférieure du rachis cervical ( figure 6.4 ), hypersignal T2 intramédullaire fréquemment observé.
22
Q

Quelles sont les 3 causes intradurales extramédullaires ?

A

Elles sont dominées par les tumeurs bénignes

  • méningiomes
  • nerinomes
  • arachnoidites
23
Q

Quelles sont les caractéristiques d’une méningiome ? photo p83

A
  • Femmes de plus de 50 ans avec compression médullaire lente typique s’exprimant par des troubles de la marche progressifs associés à un modeste syndrome lésionnel radiculaire.
  • Localisation tumorale THORACIQUE dans les 2/3 des cas.
  • L’IRM confirme la localisation intradurale extramédullaire habituellement postérieure avec une lésion à limite nette, de taille ovoïde, allongée selon le grand axe rachidien.
    -> L’implantation tumorale se fait sur la dure-mère
24
Q

Qui concernent les neurinomes ? Que voit-on en IRM et au scanner ? Dans quels cadres peut il survenir ?

A
  • Ils concernent autant les hommes que les femmes de tout âge, localisation cervicale (un cas sur deux ), thoracique (un cas sur quatre) et lombaire (un cas sur quatre).
  • Compression médullaire lente, mais avec un syndrome radiculaire marqué et des douleurs.
  • Radiographies rachidiennes : élargissement du trou de conjugaison.
  • IRM : tumeur située sur une racine spinale, le plus souvent dorsale. Le neurinome apparaît en hypersignal en T2 = aspect d’un sablier
  • Ils peuvent survenir dans le cadre d’une neurofibromatose de von Recklinghausen, surtout s’il existe plusieurs neurinomes, des signes cutanés (taches café-au-lait), des antécédents familiaux
25
Q

Qu’est ce que la neurofibromatose de von Recklinghausen? (NF1)

A

La NF1, ou maladie de von Recklinghausen, est une affection autosomique dominante, à pénétrance clinique complète mais d’expression variable, de manifestation neurocutanée cliniquement hétérogène caractérisée par des taches café-au-lait, des nodules de Lish, des lentigos sur les aisselles et sur la région inguinale, et de multiples neurofibromes, liée à l’anomalie du gène suppresseur de tumeur NF1

26
Q

Qu’est ce qu’une arachnoidites ? Suite a quoi peut-elle survenir ?

A
  • Réaction inflammatoire des leptoméninges engainant la moelle spinale.
  • Suites de méningite, de traumatisme ou de maladies inflammatoires (sarcoïdose)
27
Q

Quelles sont les causes intramédullaires possibles ? VOIR PHOTOS ++++

A

1) Tumeurs

Les causes intramédullaires sont dominées par les tumeurs qui, dans les 2/3 des cas, sont :

  • soit des épendymomes
  • soit des astrocytomes

2) Malformations vasculaires (cavernome, angiome, fistule artérioveineuse durale périmédullaire)

  • Compression médullaire lente ou hyperpression veineuse (fistule), avec un risque hémorragique et ischémique potentiel.
  • L’IRM et, parfois, l’artériographie médullaire (fistule, angiome) visualisent la malformation vasculaire, en établissent le type précis et orientent ainsi la stratégie thérapeutique.

3) Syringomyélie

  • Il s’agit d’une cavité intramédullaire
  • Douleurs (névralgie cervicobrachiale, épaule et bras, à type d’étau ou de brûlures), syndrome suspendu – c’est-à-dire ne touchant qu’une fraction des métamères – au niveau des membres supérieurs le plus souvent avec déficit moteur, amyotrophie, aréflexie, hypoesthésie dissociée (purement thermoalgique), suspendue, scoliose dans 1/3 des cas
  • L’IRM met en évidence la cavité centromédullaire pouvant remonter jusqu’à la moelle allongée (bulbe).
  • Il peut s’y associer une malformation d’Arnold-Chiari (les amygdales cérébelleuses s’engagent dans le trou occipital) ou un aspect d’arachnoïdite séquellaire d’infection ou d’hémorragie méningée.
  • Les cavités syringomyéliques peuvent survenir également dans les suites d’un traumatisme
28
Q

Quels sont les 4 principaux diagnostics différentiels de la compression médullaire ?

A

Tout tableau clinique compatible avec une souffrance médullaire nécessite une IRM pour détecter une compression médullaire lente curable dans un délai rapide, car le patient reste en permanence exposé à un risque d’accident médullaire aigu, même sur un processus d’évolution lente.

Des diagnostics trompeurs peuvent simuler la compression médullaire :

  • devant l’installation subaiguë d’une paraparésie ou une paralysie flasque avec aréflexie ostéotendineuse des membres associée à des troubles sensitifs mais sans trouble sphinctérien, une polyradiculonévrite aiguë peut être évoquée 
  • l’apparition d’une paraparésie spastique progressive avec d’autres signes de souffrance médullaire associés peut être le premier signe d’une sclérose en plaques , surtout de forme chronique progressive d’emblée, qui nécessitera la réalisation, en plus de l’IRM médullaire , d’une IRM encéphalique et d’une ponction lombaire 
  • la sclérose latérale amyotrophique peut simuler une compression médullaire, mais les signes sensitifs et sphinctériens sont absents. Il existe de plus des fasciculations et une amyotrophie 
  • la sclérose combinée de la moelle spinale s’observe au cours de la maladie de Biermer
    => Le diagnostic est biologique : macrocytose et déficit en vitamine B12
29
Q

Quelle est la PEC thérapeutique d’une compression médullaire ?

A
  • La compression médullaire constitue toujours une urgence diagnostique (IRM) et thérapeutique car le tableau peut s’aggraver en quelques heures, aboutissant à une paraplégie/tétraplégie complète et définitive.

=> Il peut s’agir d’une urgence neurochirurgicale:

  • Selon l’étiologie, il peut être nécessaire de recourir à une décompression chirurgicale en urgence = laminectomie décompressive, chirurgie d’exérèse, tumorectomie, etc., +/- associée à une PEC complémentaire spécifique = corticothérapie, radiothérapie, antibiothérapie, etc.
  • Des mesures thérapeutiques associées sont souvent nécessaires (prévention des complications du décubitus, cathétérisme vésical, etc.).
  • Les conséquences à long terme d’une compression médullaire peuvent nécessiter une PEC du déficit sensitivo-moteur et des séquelles spastiques (molécules antispastiques, rééducation fonctionnelle, cathétérisme vésical, etc.)
30
Q

points cles p88

A

OKEY

31
Q

Qu’est ce que le syndrome de la queue de cheval ?

A
  • Le syndrome de la queue de cheval correspond à la souffrance des racines de la queue de cheval en dessous du cône terminal de la moelle spinale, entre les corps vertébraux de L2 et le sacrum.
  • Il constitue un syndrome neurogène périphérique pluriradiculaire s’exprimant par des signes au niveau des membres inférieurs et du périnée, dominé par l’importance des troubles sphinctériens.
32
Q

Quels sont les signes cliniques d’un syndrome de la queue de cheval sur lesquels repose le diagnostic ?

A

Le diagnostic est clinique, correspondant à une atteinte pluriradiculaire lombosacrée.

1° Troubles sensitifs:
- Douleurs fréquentes à type de RADICULALGIE (cruralgie , sciatalgie) ou DOULEURS PLURIRADICULAIRES d’un ou des deux membres inférieurs.
- Des douleurs sacrées périnéales et génitales sont souvent associées, favorisées par les efforts à glotte fermée (toux, défécation).
- Des PARESTHESIES ou ANESTHESIES dans les membres inférieurs sont fréquentes, de topographie radiculaire.
- Une hypoesthésie périnéale, des organes génitaux externes et de l’anus est retrouvée, constituant une anesthésie en selle

2° Troubles moteurs
- Ils sont de topographie monoradiculaire ou pluriradiculaire uni- ou bilatérale, le plus souvent ASYMETRIQUES
- Le déficit moteur peut se résumer à une impossibilité de marcher sur les pointes (atteinte de la racine S1) ou sur les talons (L5) ou à une impossibilité d’étendre la jambe sur la cuisse (L3, L4) ou de fléchir la cuisse sur le bassin (L1, L2).
- À l’extrême, l’atteinte motrice peut aboutir à une paraplégie flasque avec amyotrophie.

3° Réflexes
- L’ABOLITION d’un ou plusieurs réflexes tendineux aux membres inférieurs est habituellement constatée , les réflexes périnéaux, anaux, bulbocaverneux, clitorido-anaux sont abolis.

4° Troubles génitosphinctériens
- Ils apparaissent PRECOCEMENT : retard à la miction ou nécessité de pousser pour uriner.
- Les mictions impérieuses sont fréquentes (incontinence possible).
- Habituellement, ces troubles sphinctériens sont accompagnés d’une insensibilité du passage urinaire.
- Sur le plan anal, la CONSTIPATION est plus fréquente que l’incontinence fécale.
- Sur le plan génital, il existe une impuissance ou une anesthésie vaginale

33
Q

Quels examens complémentaires faire en cas de sd de la queue de cheval ?

A
  • L’IRM est l’examen de choix pour visualiser la compression de la queue de cheval.
  • Le myéloscanner peut jouer un rôle diagnostique en cas de contre-indication à l’IRM.
  • L’électromyogramme mettra en évidence des signes neurogènes dans le territoire de la queue de cheval.
34
Q

Quelles sont les étiologies possibles du sd de la queue de cheval ?

A
  • Les HERNIES DISCALES et les EPENDYMOMES représentent les causes les plus fréquentes d’un syndrome de la queue de cheval :

– les hernies discales s’expriment habituellement par un début brutal douloureux, déclenché par un effort faisant suite à des épisodes lombosciatalgiques ; l’IRM révèle une hernie exclue, latérale ou médiane, pouvant être associée à des lésions arthrosiques 

– les épendymomes du filum terminal sont d’évolution plus lente, mais peuvent s’accompagner d’hémorragies méningées brutales s’exprimant par une violente douleur lombaire.

  • Les neurinomes, les méningiomes, les métastases, les processus infectieux sont plus RARES
  • Le SD DU CANAL LOMBAIRE ETROIT peut être congénital ou acquis avec des hernies discales étagées ou arthrose visualisée à l’IRM.
    -> Il s’exprime par une claudication radiculaire intermittente douloureuse, progressive à l’effort, cédant à l’arrêt de celui-ci. Il s’y associe des paresthésies et des troubles sphinctériens pouvant aboutir à un syndrome de la queue de cheval
35
Q

Quels sont les 3 principaux diagnostics différentiels du sd de la queue de cheval ?

A
  • Il est constitué par l’ATTEINTE DU CONE TERMINALE de la moelle spinale, qui aboutit à une sémiologie assez proche, mais complétée d’un signe de Babinski (souvent retardé), d’une abolition des réflexes abdominaux inférieurs et de troubles sensitifs remontant jusqu’à un niveau T12-L1.
    -> Les réflexes tendineux ne sont pas abolis (et peuvent devenir, hors contexte aigu, pyramidaux)
  • Les POLYRADICULONEVRITES aiguës ne présentent habituellement pas de troubles sphinctériens
  • Les SD PLEXIQUES LOMBAIRES par envahissement néoplasique sont visualisés par l’imagerie pelvienne
36
Q

Quelle est la PEC thérapeutique d’un sd de la queue de cheval ?

A
  • Il s’agit d’une URGENCE NEUROCHIRURGICALE et sa reconnaissance impose une IRM en urgence et une prise en charge neurochirurgicale immédiate.
  • Le pronostic fonctionnel, et surtout celui des troubles sphinctériens, dépend étroitement de la durée et de l’intensité de la compression des racines lombosacrées.
  • Le ttt est CHIRURGICAL : son objectif est de décomprimer les racines lombosacrées par une LAMINECTOMIE lombaire avec EXERESE de la lésion compressive.

-> Des mesures thérapeutiques associées sont souvent nécessaires (prévention des complications du décubitus, cathétérisme vésical, etc.)

37
Q

Quelles sont les complications d’une compression médullaire et du sd de la queue de cheval ?

A
  • La complication la plus redoutée d’une compression médullaire non traitée est le déficit neurologique irréversible pouvant, selon la forme clinique, entraîner une para- ou tétraparésie/plégie, des troubles de la marche, une spasticité, des troubles sensitifs, des douleurs, une incontinence urinaire et fécale.
  • Les conséquences à long terme d’une compression médullaire peuvent nécessiter une PEC du déficit sensitivo-moteur et des séquelles spastiques (molécules antispastiques, rééducation fonctionnelle, cathétérisme vésical, etc.)
38
Q

POINTS CLES P91

A