Migraine, nevralgie du trijumeau et algies de la face (Part1: migraines) Flashcards

1
Q

Pourquoi dans la classification internationale des cephalées, les cephalées et algies de la face ne sont pas clairement distinguées ?

A
  • Dans la Classification internationale des céphalées (= ICHD, International Classification of Headache Disorders), les céphalées et les algies faciales ne sont pas clairement distinguées car toute cause de céphalée peut aussi donner une douleur de la face, et inversement.
  • Cette intrication reflète l’anatomie du système nociceptif de l’extrémité céphalique, le complexe trigémino-cervical. Ainsi, une sinusite maxillaire aiguë peut donner une céphalée ipsilatérale, et une crise migraineuse peut comporter une douleur du nez, du maxillaire supérieur, de la mandibule ou du cou
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2
Q

Quelle est la définition d’une céphalée ?

A

(Les définitions suivantes, proposées par l’ICHD, sont indispensables à connaître)

  • Une céphalée est une douleur de la tête située au-dessus de la nuque et de la ligne orbito-méatale (ligne reliant l’orbite à l’orifice du conduit auditif externe)
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3
Q

Quelle est la définition d’une douleur (algie) faciale ?

A
  • Une douleur (algie) faciale est une douleur de la tête située au-dessous de la ligne orbito-méatale, en avant du pavillon de l’oreille et au-dessus du cou
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4
Q

quelle est la définition des céphalées et algies faciales primaires? Quelles sont les principales causes ? Sur quoi est basé le diagnostic ? Comment sont les examens complémentaires ? Quels sont les effets des ttt ?

A
  • Les céphalées et algies faciales primaires sont des maladies neurologiques liées à la mise en jeu spontanée des systèmes nociceptifs crâniens en l’absence d’autre cause.

-> Les causes les plus fréquentes sont la MIGRAINE, la céphalée de TENSION et l’ALGIE VASCULAIRE de la face qui évoluent par crises dont le symptôme principal est une douleur crânienne et/ou faciale.

-> Le diagnostic est basé sur les critères de l’ICHD.

-> Les examens complémentaires sont normaux.

-> Les crises se poursuivent des années, parfois la vie durant, et sont améliorées mais pas guéries par les traitements disponibles

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5
Q

Quelle est la définition des céphalées et algies faciales secondaires? Devant quelle symptomatologie sont-elles évoquées ? Quel est l’effet du ttt ?

A
  • Les céphalées et algies faciales secondaires sont symptomatiques de causes très diverses, générales, neurologiques ou locales (dents, sinus, yeux…).

-> Elles sont évoquées devant une douleur crânienne et/ou faciale RECENTE et INHABITUELLE
-> Elles cèdent généralement après le ttt de la cause.

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6
Q

Quelle est la définition des neuropathies crâniennes douloureuses?

A
  • Les neuropathies crâniennes douloureuses sont des douleurs strictement LOCALISEES au territoire sensitif d’un nerf innervant la face ou les muqueuses (V, VII bis, IX) ou le crâne (grand nerf occipital).

-> Elles comprennent :
- les NEVRALGIES = à type de DECHARGE électrique
- les DOULEURS NEUROPATHIQUES = à type de BRULURE, CONTINUE

=> qui peuvent toutes deux être secondaires (symptomatiques) ou idiopathiques

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7
Q

Comment doit etre le ttt des cephalees et douleurs faciales primaires ?

A
  • Le ttt des céphalées et douleurs faciales primaires doit être le plus SPECIFIQUE possible.
    -> La précision du diagnostic conditionne l’efficacité du ttt
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8
Q

Quelle est la prevalence des cephalées ?

A

Dans le monde, 50 à 75 % des adultes ont eu au moins une céphalée au cours des 12 mois précédents. Il s’agit dans la majorité des cas d’une crise de céphalée de tension ou d’une migraine

(cephalee de tension, migraine, algie vasculaire de la face, cephalee par abus medicamenteux)

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9
Q

Quelle est le type de cephalée primaire la + frequente ?

A

cephalee de tension

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10
Q

Quelles sont les caractéristiques cliniques d’une cephalee de tension? Quel est son mécanisme ? Quand debute t elle ? Qu’est ce qui l’aggrave ? Quels sont les 2 types de cephalées de tension ?

A
  • C’est la céphalée primaire la plus fréquente.
  • Décrite comme une PRESSION BILATERALE sur le crâne sans signe associé, ses mécanismes combinent le STRESS et une sensibilité accrue des MUSCLES crâniens et cervicaux.

La céphalée de tension :
* épisodique (< 15 jours par mois) affecte 50 à 70 % de la population selon les pays ;
* chronique (≥ 15 jours par mois) affecte 1 à 2 % des adultes ;
* débute souvent à l’adolescence et concerne 3 femmes pour 2 hommes ;

  • s’aggrave par une surconsommation d’antalgiques 
  • est bien moins invalidante que la migraine
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11
Q

Quelles sont les caractéristiques cliniques des migraines ? Quels sont les 2 types de migraine ? Quand debute-t-elle ?

A

Cette céphalée primaire évolue par CRISES LONGUES (> 4 heures) avec NAUSEES et PHOTOPHOBIE.
- La migraine est une maladie GENETIQUE des structures de contrôle de la nociception crânienne qui entraîne une libération aberrante et paroxystique de neuropeptides algogènes et inflammatoires par le système trigémino-vasculaire.
- Avec une prévalence mondiale d’environ 15 %, la migraine concerne 1 milliard de personnes.

La migraine :
* épisodique (< 15 jours/mois) affecte environ 12 % des adultes, avec un pic entre 35 et 39 ans, 30 % des femmes et 15 % des hommes étant affectés dans cette tranche d’âge 
* chronique (≥ 15 jours/mois) affecte 1,7 % des adultes en France 
* débute souvent à la puberté, affecte 2 femmes pour 1 homme 
* a souvent un caractère familial et est responsable d’un handicap considérable

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12
Q

Quelles sont les caractéristiques cliniques de l’algie vasculaire de la face ? Quels sont les 2 types de migraine ? Quand debute-t-elle ?

A
  • Cette céphalée primaire RARE et très invalidante évolue par CRISES COURTES (< 4 heures), très intenses, strictement UNILATERALES, avec des signes DYSAUTONOMIQUES.
  • L’AVF est due à la mise en jeu du système trigémino-vasculaire et du réflexe trigémino-parasympathique.

L’AVF :
* concerne 1 personne sur 1 000 
* débute chez l’adulte jeune (vers 30 ans) et concerne 4 à 5 hommes pour 1 femme 
* comporte une forme épisodique et une forme chronique 
* doit être distinguée de la névralgie du trijumeau et des autres algies faciales rares

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13
Q

Qu’est ce que les cephalées par abus médicamenteux ? Quelle est sa prevalence ? Quelle sont les recommandations selon la prescription du ttt : duree et ceux à ne pas prescrire ?

A
  • Une consommation excessive de traitements de crise dans le cadre d’une automédication ou d’une PEC inadaptée peut aggraver la céphalée primaire initiale et favoriser le passage en migraine chronique ou en céphalée de tension chronique.
  • La céphalée par abus médicamenteux concerne 1 à 5 % des adultes selon les pays.
  • Pour la prévenir, il est fortement recommandé de :
  • limiter à 8 jours par mois la prise des traitements de crise 
  • ne pas prescrire d’antalgiques opiacés dans les céphalées et les algies faciales primaires, car ils exposent au double risque de céphalée par abus médicamenteux et d’addiction
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14
Q

Quel est l’impact individuel et sociétal des céphalées primaires? Que dit l’OMS ?

A
  • Les céphalées primaires ont un impact individuel et sociétal important en raison non seulement de la douleur, mais aussi du handicap induit, de la diminution de la qualité de vie et des coûts directs (liés aux soins) ou indirects (liés à l’absentéisme).
  • Dans le monde, moins de la moitié des personnes atteintes de céphalées reçoit un diagnostic précis et un ttt adéquat.
  • Selon l’OMS, les céphalées primaires sont sous-estimées, peu reconnues et insuffisamment traitées partout dans le monde.
  • La migraine est la maladie neurologique LA PLUS INVALIDANTES et entraîne plus de handicap que toutes les autres maladies neurologiques réunies.
    => Ce handicap est invisible et souvent méconnu
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15
Q

Quelles sont les étapes diagnostiques pour diagnostiquer une céphalée primaire ?

A

(La démarche diagnostique est détaillée dans le chapitre 9)

  • En l’absence de marqueur biologique ou radiologique, le diagnostic est clinique, basé sur l’INTERROGATOIRE avec les critères diagnostiques de l’ICHD-3 (dernière version de l’IHCD, 2018) et la NORMALITE de l’examen CLINIQUE

1) ecarter une cephalée secondaire
2) préciser le type de cephalée primaire

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16
Q

Que faire pour ecarter une céphalée secondaire dans le cadre du diagnostic d’une cephalée primaire ?

A
  • L’interrogatoire repère toute céphalée « aiguë », récente et inhabituelle, qui doit être considérée comme secondaire et explorée rapidement.
  • Elle recherche les DRAPEAUX ROUGES qui font suspecter immédiatement une cause grave (tableau p181)
  • Un diagnostic de céphalée primaire ne doit pas être posé lors d’un premier épisode!!!!
  • L’examen clinique est normal dans les céphalées primaires (hormis les signes dysautonomiques d’une crise d’AVF)
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17
Q

Que comprend l’etape de precision du type de la cephalée primaire ?

A
  • Une fois établi que le patient consulte pour des céphalées habituelles et anciennes (depuis au moins 3 mois, souvent bien plus longtemps), l’interrogatoire se déroule en 5 étapes (cf. chap9).
  • Les caractéristiques des céphalées permettent le diagnostic (cf chap9).
    -> Le profil temporel est très important : durée des crises sans ttt, nombre de jours de céphalée par mois, durée des céphalées sans ttt :

1 – céphalées < 15 jours/mois : les principales causes sont la migraine épisodique et la céphalée de tension épisodique 

2 – céphalée ≥ 15 jours/mois : céphalée chronique quotidienne (CCQ). On distingue les :
–> CCQ de courte durée (crises < 4 heures) : algie vasculaire de la face et la névralgie du trijumeau,
–> CCQ de longue durée (> 4 heures) : migraine chronique ou plus rarement, céphalée de tension chronique, toutes deux avec ou sans abus médicamenteux.
=> La douleur peut être permanente, du lever au coucher, et se poursuivre la nuit

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18
Q

Quels sont les 8 drapeaux rouges à rechercher à l’interrogatoire lors de l’évaluation initiale d’une céphalée? Quels sont les diagnostics associés à évoquer ?

A

1) Céphalée BRUTALE ou en coup de tonnerre = Hémorragie sous-arachnoïdienne
2) Céphalée avec AURA migraineuse ATYPIQUE = AIT, AVC, épilepsie, malformation artério-veineuse
3) TRAUMATISME CRÂNIEN = Hématome sous-dural
4) Céphalée PROGRESSIVE = Processus expansif intracrânien
5) Céphalée modifiée par la POSTURE = Hypertension intracrânienne (céphalée augmente en décubitus) ou hypotension intracrânienne (céphalée augmente debout)
6) Céphalée provoquée par la TOUX, l’éternuement ou l’effort = Processus expansif intracrânien
7) Céphalée avec AMAIGRISSEMENT ou troubles MNESIQUES ou modification de la PERSONNALITE = Céphalée secondaire
8) Début après 50 ANS = Céphalée secondaire, et toujours évoquer une artérite temporale

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19
Q

Quels sont les 5 drapeaux rouges à rechercher à l’examen physique lors de l’évaluation initiale d’une céphalée? Quels sont les diagnostics associés à évoquer ?

A

1) FIEVRE inexpliquée = Méningite
2) Nuque RAIDE = Méningite, hémorragie sous-arachnoïdienne
3) DEFICIT NEURO FOCAL = Céphalée secondaire
4) PERTE de POIDS = Céphalée secondaire
5) ALTERATION de la MEMOIRE, de la conscience, du caractère = Céphalée secondaire

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20
Q

Quelles sont les 2 varietes de migraines (autres que episodique et chronique)

A
  • Avec une prévalence de 14,4 %, la migraine est une pathologie neurovasculaire liée à des altérations subtiles neuronales et vasculaires. Elle est qualifiée de « bénigne » car elle ne cause pas de déficit neurologique persistant, mais elle entraîne un handicap très significatif qui est invisible.
  • La migraine comporte 2 variétés :
    –> la migraine sans aura (MSA) qui est la plus fréquente (6 à 10 % de la population) ;
    –> la migraine avec aura dans laquelle la céphalée est précédée ou accompagnée de symptômes neurologiques transitoires (3 à 6 % de la population). La migraine avec aura est un facteur de risque indépendant d’infarctus cérébral . Le risque est multiplié par deux chez une personne atteinte de migraine avec aura et augmente en cas de cofacteurs (sexe féminin, âge inférieur à 45 ans, tabagisme et contraception œstroprogestative).
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21
Q

Quelles sont les 5 adjectifs qui qualifient la maladie migraineuse ?

A
  • La maladie migraineuse est une pathologie neurovasculaire :

1 – HEREDITAIRE : les gènes de susceptibilité (40-50 connus en 2021), exprimés dans les neurones et les vaisseaux, induisent une hyperexcitabilité cérébrale et une dysfonction des centres modulateurs de la nociception céphalique situés dans l’hypothalamus et le tronc cérébral. Plus l’âge de début des crises est précoce, plus la part des facteurs génétiques est importante. La migraine affecte environ 7 % des enfants prépubères, sans différences entre les sexes 

2 – de l’adaptation aux CHANGEMENTS : les crises peuvent être favorisées par des déclencheurs internes ou externes qui perturbent de l’homéostasie cérébrale : modification qualitative ou quantitative des repas ou du sommeil, effort physique inhabituel, changements climatiques, chute des œstrogènes en période cataméniale, ou encore émotion positive ou négative 

3 – du sujet JEUNE : 90 % des crises débutent avant 40 ans, et les migraines culminent entre 30 et 50 ans. L’excitabilité cérébrale décroissant avec l’âge, la migraine est rare au-delà de 65 ans 

4 – à prédominance FEMININE : la migraine est trois fois plus fréquente chez la femme que chez l’homme. Après la puberté, l’imprégnation en œstrogènes accroît l’excitabilité cérébrale, et les variations lors du cycle féminin exposent aux crises cataméniales. La migraine s’améliore typiquement lors de la grossesse et après la ménopause 

5 – paroxystique et cyclique avec 5 PHASES : prodromes, aura, céphalée, post-dromes et phase interictale.

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22
Q

Que comprend la phase de prodrome des migraines ?

A
  • La phase des prodromes comprend une HYPERACTIVITE HYPOTHALAMIQUE et une DYSFONCTION DU SYSTEME NERVEUX VEGETATIF :

– l’activation de l’hypothalamus est visible en imagerie fonctionnelle, peut durer jusqu’à 72 heures avant la céphalée et entraîne une levée de l’inhibition du tronc cérébral et du système trigémino-vasculaire 

– les systèmes parasympathiques et sympathiques ont un noyau dans le tronc cérébral et des projections artérielles et méningées, au voisinage des afférences trigéminées. Ils régulent l’adaptation du débit sanguin cérébral à la demande énergétique

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23
Q

Quelles sont les caractéristiques de la phase d’aura migraineuse ?

A
  • L’aura migraineuse est sous-tendue par une vague de dépression corticale envahissante (DCE) qui se propage lentement (3 à 5 mm/min) d’arrière en avant et donne divers symptômes neurologiques selon les zones traversées :

– la DCE, phénomène biphasique, comprend une courte phase d’hyperactivité neuronale et d’hyperperfusion, suivie d’une phase prolongée d’hypoactivité neuronale et d’hypoperfusion modérée n’atteignant pas le seuil ischémique 

– l’aura n’est pas obligatoire à la survenue d’une migraine, elle concerne des personnes ayant une susceptibilité génétique spécifique 

– la DCE peut activer directement le système trigémino-vasculaire ou renforcer son activation

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24
Q

A quoi est liée la phase de cephalée migraineuse ?

A
  • La céphalée migraineuse est liée à l’ activation du système trigémino-vasculaire , en réponse une rupture de l’homéostasie cérébrale :

– la branche ophtalmique du trijumeau (V1) innerve les vaisseaux intracrâniens et les méninges (dure-mère et pie-mère). Le réflexe trigémino-vasculaire physiologique protège le cerveau du risque ischémique cérébral grâce à la libération de neuropeptides vasodilatateurs par les afférences trigéminées, dont le CGRP ( calcitonine-gene related peptide ) 

– le CGRP et les autres neuropeptides déclenchent une inflammation aseptique périvasculaire et méningée avec une vasodilatation modérée. Les migraineux ont une hypersensibilité au CGRP : son administration intraveineuse lors de tests de provocation déclenche une céphalée chez les migraineux mais pas les sujets sains 

– le message douloureux est acheminé par la branche V1 vers le noyau caudal du trijumeau dans le tronc cérébral, qui reçoit également des afférences de la racine C2. La convergence des afférences sensitives céphaliques (V1 pour la partie antérieure et C2 pour la partie postérieure) et faciales (branches V2 et V3) sur le complexe trigémino-cervical explique la topographie de la douleur migraineuse qui est typiquement une céphalée, mais peut aussi toucher la face et le cou 

– l’activation du premier neurone entraîne celle du deuxième neurone central , qui relie le complexe trigémino-cervical au thalamus. En cas de crises migraineuses prolongées et/ou fréquentes, la sensibilisation centrale entraîne l’apparition d’une allodynie cutanée (douleur en réponse à un stimulus normalement indolore).

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25
Q

Que comprend la phase de post-dromes ?

A
  • Lors des post-dromes après la fin de la céphalée, l’homéostasie cérébrale est rétablie progressivement
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26
Q

Que comprend la periode interictale ?

A
  • La période interictale a une durée variable selon l’efficacité des systèmes de contrôle du réflexe trigémino-vasculaire et des voies de la nociception. Elle peut s’accompagner dans la migraine sévère ou la migraine chronique d’une d’hypersensibilité sensorielle (photophobie, phonophobie, osmophobie) et d’une allodynie cutanée permanentes qui s’aggravent durant les prodromes et culminent lors de la céphalée.
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27
Q

Quelles sont les caractéristiques d’une migraine sans aura ?

A
  • La migraine peut se manifester par des crises sans aura ou avec aura.
  • Un patient ayant les 2 types de crises doit recevoir les deux diagnostics.
  • Le type de crises et leurs caractéristiques peuvent changer au cours de la vie.
  • Une migraine sans aura est diagnostiquée chez les patients qui n’ont que des crises de migraine sans aura et jamais d’aura:

– les crises comportent une CEPHALEE INVALIDANTE avec une hypersensibilité à la LUMIERE et/ou des NAUSEES

– la céphalée dure 4 à 72 HEURES en l’absence de ttt. Elle concerne les régions frontales, orbitaires, temporales et occipitales 

– les symptômes non douloureux comprennent : photophobie, phonophobie, osmophobie, troubles digestifs, allodynie cutanée, fatigue, bâillements, troubles de concentration, trouble de l’humeur (tristesse), raideur de la nuque, pâleur et sensations vertigineuses.
-> Certains patients ont des signes dysautonomiques (larmoiement, congestion nasale, etc.), comme lors d’une AVF, mais moins importants 

– les troubles DIGESTIFS peuvent être majeurs, empêchant toute prise alimentaire et faisant autrefois parler à tort de « crise de foie » ou de « crise d’acétone » 

– chez l’enfant , la crise s’accompagne de pâleur, dure souvent < 4 heures, se calme par le sommeil.

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28
Q

Quelles sont les criteres diagnostiques de la migraine sans aura selon l’ICHD-3 ?

A

A: Au moins cinq crises répondant aux critères B-D

B: Crises de céphalées durant 4 à 72 heures (si non traitées ou inefficacement traitées)

C: Céphalées ayant au moins deux des quatre caractéristiques suivantes :
1. topographie unilatérale
2. type pulsatile
3. intensité modérée ou sévère
4. aggravée par ou entraînant l’évitement des activités physiques de routine (marcher, monter les escaliers)

D: Durant la céphalée, au moins l’1 des suivants :
1. nausée et/ou vomissements
2. photophobie et phonophobie

E: N’est pas mieux expliquée par un autre diagnostic de l’ICHD-3

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29
Q

A partir de combien de crises pouvons-nous parler de migraine avec aura ?

A
  • Une migraine avec aura est diagnostiquée dès qu’un patient a eu deux crises avec aura, quel que soit le nombre des migraines sans aura.
  • 1/3 des migraineux a des auras, le plus souvent typiques
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30
Q

Quels sont les 2 types d’aura possibles ?

A
  • typique
  • atypique
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31
Q

Quelles sont les caracteristiques d’une aura typique ?

A
  • La migraine avec aura typique, la plus fréquente, comporte des troubles visuels, sensitifs ou du langage d’installation progressive et successive :

– les troubles VISUELS sont les plus fréquents et intéressent les deux yeux. Ils comportent des phénomènes positifs associés à une tache aveugle (scotome scintillant, phosphènes, zigzags) et parfois des signes déficitaires (vision floue, hémianopsie latérale homonyme) 

– les troubles SENSITIFS, moins fréquents, comportent des paresthésies unilatérales avec ou sans hypoesthésie démarrant au bout des doigts et remontant au fil des minutes selon une « marche migraineuse » caractéristique vers le coude puis l’hémiface 

– les troubles du LANGAGE sont plus rares : manque du mot, dysarthrie, parfois aphasie totale 

– l’aura migraineuse est suivie ou accompagnée d’une CEPHALEE qui peut avoir les mêmes caractéristiques que la céphalée des MSA, ou être moins intense et plus courte. Parfois, l’aura survient sans céphalée
-> Dans ce cas, on parle d’aura isolée sans céphalée

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32
Q

Quels sont les criteres diag d’une aura typique selon l’ICHD-3 ?

A

A: Au moins 2 crises répondant aux critères B et C

B: Aura comprenant des troubles visuels, sensitifs et/ou de la parole ou du langage, tous entièrement réversibles, mais pas de symptôme moteur, basilaire ou rétinien

C: Au moins 3 des 6 caractéristiques suivantes :
1. au moins 1 symptôme de l’aura se développe progressivement en ≥ 5 minutes
2. 2 ou plusieurs symptômes de l’aura surviennent successivement
3. chaque symptôme de l’aura dure 5 à 60 minutes
4. au moins un symptôme de l’aura est unilatéral
5. au moins un symptôme est positif
6. l’aura est accompagnée, ou suivie dans les 60 minutes, par une céphalée

D: N’est pas mieux expliqué par un autre diagnostic de l’ICHD-3 et un accident ischémique transitoire a été exclu

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33
Q

Quelles sont les caractéristiques d’une aura atypique ?

A
  • Les migraines avec aura atypique comprennent des troubles « BASILAIRES » (vertige, ataxie, diplopie), MOTEURS (migraine hémiplégique) ou VISUELS MONOCULAIRES (migraine rétinienne) et doivent donner lieu à des examens complémentaires systématiques et un avis neurologique!!!!
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34
Q

Qu’est ce qu’une migraine chronique? Quels sont ses impacts sur la vie de tous les jours ?

A
  • Les patients ayant < 15 jours de céphalées par mois ont une migraine épisodique.
  • La migraine chronique est définie par la survenue de 15 jours ou plus de céphalée par mois depuis plus de 3 mois, qui correspondent à une migraine sans aura ou avec aura au moins 8 jours par mois
  • Environ 3 % des personnes atteintes de migraine épisodique développent une migraine chronique chaque année, selon un processus appelé « transformation », « chronicisation » ou « progression ».
  • La migraine chronique touche 1,7 % des adultes en France, avec une prédominance féminine.
  • Elle a un impact majeur sur la santé physique, mentale, le fonctionnement social et familial, les capacités de travail (scolarité ou emploi).
    => Elle altère profondément la qualité de vie, bien plus qu’une migraine épisodique.
35
Q

Quels sont les criteres diag de la migraine chronique selon l’ICHD-3 ?

A

A: Céphalée (migraineuse ou tensive) ≥ 15 jours/mois depuis > 3 mois, et répondant aux critères B et C

B: Survenant chez un patient ayant eu au moins 5 crises de migraine sans et/ou avec aura

C: Au moins 8 jours/mois depuis > 3 mois, la céphalée satisfait les critères de :
1. la migraine sans aura (code 1.1=migraine sans aura)
2. la migraine avec aura (code 1.2= migraine avec aura typique)

D: N’est pas mieux expliquée par un autre diagnostic de l’ICHD-3

36
Q

Quels sont les critères ICHD-3 des céphalées par abus médicamenteux ?

A

A: Céphalée survenant ≥ 15 jours/mois chez un patient ayant une céphalée préexistante

B: Surconsommation régulière depuis > 3 mois d’un ou plusieurs traitements de crise des céphalées
1. Antalgiques non-opiacés (AINS, aspirine, paracétamol) pris ≥ 15 jours/mois
2. Triptans, ergotamine, opiacés et/ou antalgiques combinés pris ≥ 10 jours/mois

C: N’est pas mieux expliquée par un autre diagnostic de l’ICHD-3

37
Q

Qu’est ce qu’une céphalée par abus médicamenteux ?

A

La céphalée par abus médicamenteux (CAM) est une céphalée survenant au moins 15 jours/mois dans le contexte d’une surconsommation de traitements de crise depuis plus de 3 mois

  • Les opiacés et les antalgiques combinés confèrent le plus haut risque de CAM.
  • La surconsommation d’antalgiques peut être une conséquence ou une cause de l’augmentation de la fréquence des céphalées, ou les deux
  • Le rôle de la surconsommation d’antalgiques dans l’apparition d’une migraine chronique ne doit pas être surestimé car cette attitude peut conduire à la stigmatisation des patients comme étant responsables de leur maladie et à privilégier le sevrage comme unique traitement au détriment d’autres solutions thérapeutiques plus efficientes.
  • Une migraine chronique peut être diagnostiquée avec un abus médicamenteux associé
38
Q

Que verra-t-on à l’examen clinique lors d’une crise de migraine? Et dans la periode interictale ?

A
  • Lors d’une crise, il peut montrer : pâleur, hypotension ou hypertension artérielle, raideur et sensibilité des muscles cervicaux, allodynie cutanée, et parfois, signes dysautonomiques crâniens.
  • L’examen clinique est typiquement NORMAL dans la période interictale, mais peut montrer une allodynie cutanée et une sensibilité des muscles crâniens et cervicaux
39
Q

Quels sont les diagnostics différentiels des migraines ?

A

1 * Migraine sans aura épisodique et chronique : l’interrogatoire permet d’éliminer une céphalée secondaire et d’écarter une autre céphalée primaire épisodique ou chronique selon la durée et la description des crises.
-> Le patient en migraine chronique peut avoir des céphalées tous les jours, dont certaines évoquent une céphalée de tension et d’autres ont des caractéristiques migraineuses.
-> Le risque est de méconnaître une migraine et d’attribuer à tort la céphalée à des causes locales (yeux, dents, sinus, cervicales) ou à une cause « psychologique » (« c’est le stress »).

2* Les auras migraineuses doivent se distinguer de 2 autres dysfonctionnements cérébraux transitoires :
– dans les AIT, les déficits neurologiques sont brutaux, maximaux d’emblée et durent généralement < 30 minutes. Au moindre doute et surtout chez un sujet de plus de 50 ans ayant des facteurs de risque vasculaire, il est indiqué de pratiquer des explorations cérébrales et vasculaires complètes et d’introduire un traitement antiplaquettaire 
– lors de crises d’EPILEPSIES focales, les symptômes/signes neurologiques durent généralement quelques secondes ou minutes, bien moins que lors d’une aura migraineuse.

3 * Enfin, certaines pathologies peuvent être la cause d’ auras dites symptomatiques : MALFORMATIONS artério-veineuse, maladies des petites artères cérébrales, états hypercoagulables.

40
Q

Quels sont les 2 consensus concernant les migraines ?

A
  • Toute céphalée survenant par crises depuis > 3 mois et motivant une consultation doit être considérée comme une migraine jusqu’à preuve du contraire
  • Toute céphalée chronique quotidienne depuis > 3 mois doit être considérée comme une migraine chronique jusqu’à preuve du contraire
41
Q

Dans quel cas de migraine aucun examen complémentaire n’est recommande ?

A
  • Dans une migraine épisodique sans aura satisfaisant tous les critères ICHD-3, avec des crises depuis au moins un an et un examen physique normal, l’imagerie cérébrale n’est pas recommandée et ne joue aucun rôle diagnostique.

-> Les examens locaux (yeux, sinus, dents et cou) n’ont aucun rôle dans le diagnostic étiologique en l’absence de point d’appel évident.

-> La douleur migraineuse concerne souvent la face et le cou, ce qui entraîne des diagnostics erronés de céphalées de cause sinusienne, ophtalmologique ou cervicale (névralgie d’Arnold, arthrose cervicale) et un bon nombre d’investigations inutiles.

42
Q

Quels sont les 3 cas ou une IRM cerebrale est necessaire au moins une fois ?

A
  • Une IRM cérébrale est nécessaire au moins une fois chez tous les patients ayant :
    – des crises de migraine débutant après 50 ans 
    – une migraine avec aura 
    – une migraine chronique
43
Q

Quelles caractéristiques des migraines necessitent une imagerie cerebrale en urgence ?

A
  • Une imagerie cérébrale urgente est nécessaire chez tout patient présentant une céphalée avec :

– un début BRUTAL ou en coup de tonnerre 
– un début RECENT et une aggravation PROGRESSIVE depuis < 7 jours 
– une FIEVRE associée (sans cause générale évidente) 
– des SIGNES NEURO associés 
– des caractéristiques suggérant une INTOXICATION (notamment au CO) 
– un contexte d’IMMUNODEPRESSION

  • L’IRM cérébrale peut montrer des hypersignaux non spécifiques de la substance blanche cérébrale chez les migraineux avec aura
44
Q

Que comprend l’évaluation du patient migraineux?

A

1) Identifier les éventuels facteurs favorisants d’une migraine
2) Évaluer l’efficacité et la tolérance du ttt de crise

45
Q

Quels sont les éventuels facteurs favorisants une migraine ?

A
  • Les facteurs déclenchants ont comme dénominateur commun un changement, intrinsèque ou extrinsèque:

– Modification des REPAS et de l’HYDRATATION (horaires, quantité et/ou qualité).
– Modification du SOMMEIL (qualité, durée, horaires de lever et de coucher).
– Changements CLIMATIQUES (pression atmosphérique, température, hygrométrie).
– Changements HORMONAUX (période cataméniale, reprise des migraines en post-partum).
– EFFORT PHYSIQUE intense et inhabituel.
– EMOTIONS négatives (colère, contrariété) ou positives (fête d’anniversaire, mariage).
– STRESS et périodes de DECONTRACTION (week-end, vacances).
– Déclencheurs PHARMACOLOGIQUES (alcool, inhibiteurs de la phosphodiestérase).

=> Le rôle des facteurs favorisants est surestimé . La phase des prodromes comporte une dysfonction hypothalamique avec souvent une fringale (chocolat, gâteaux) et aussi une hypersensibilité sensorielle faisant que le patient peut attribuer la céphalée ultérieure à ces aliments ou à une lumière, un bruit ou une odeur

46
Q

Comment évaluer l’efficacite et la tolérance du ttt de crise ?

A
  • Le patient migraineux consulte volontiers lorsqu’il n’est plus soulagé par l’automédication et/ou lorsqu’il s’inquiète de sa consommation importante d’antalgiques.
  • Lors de la première consultation et du suivi, il faut évaluer le type de ttt utilisé, le nombre mensuel de prises (agenda), la tolérance, la dose, la voie d’administration, le timing de la prise par rapport au début de la céphalée et le respect des contre-indications.
    => L’efficacité et la tolérance peuvent être évaluées grâce à cinq questions
47
Q

Quelles sont les 5 questions permettant d’évaluer la tolérance du ttt pour la crise ?

A

1* Êtes-vous capable de reprendre rapidement vos activités normales (travail, activités familiales ou sociales, loisirs) après la prise de ce traitement ?

2 * Êtes-vous suffisamment soulagé 1 à 2 heures après la prise, lors de la plupart des crises ?

3 * Utilisez-vous une seule prise de ce traitement dans les mêmes 24 heures ?

4 * Êtes-vous suffisamment confiant dans ce traitement pour planifier vos activités quotidiennes ?

5 * Ce traitement est-il bien toléré ?

48
Q

Quel et le ttt de la migraine ?

A

1) informer et éduquer le patient
2) ttt de la crise de migraine
3) ttt de fond de la migraine = molécules efficaces, les indications, objectifs, prescription, évaluation, ttt de fond non médicamenteux

49
Q

Que comprennent les mesures d’information et d’éducation du patient concernant le ttt de ses migraines ?

A
  • Explications : les crises sont le résultat d’une affection neurologique héréditaire et les examens complémentaires ne permettent pas de « voir la maladie » ou d’en identifier une cause
  • Impact fonctionnel des crises : proposer la tenue d’un agenda et une évaluation par l’échelle HIT-6
  • Facteurs déclenchant des crises : encourager une hygiène de vie régulière (sommeil suffisant, horaires de lever réguliers, repas équilibrés et réguliers, hydratation optimale, et pratique d’activités physiques) et décourager les comportements d’éviction (régime draconien…) qui contribuent à diminuer la qualité de vie
  • Prévention du passage en migraine chronique : dépister et lutter contre les trois facteurs principaux :
    – fréquence élevée des céphalées : dépister par l’agenda et instaurer une prophylaxie ;
    – dépression : dépister (échelle HAD) et prendre en charge ;
    – surconsommation de traitement de crise : limiter les prises à 8 jours par mois
  • Thérapeutique : le patient doit être activement impliqué dans le processus thérapeutique et avoir accepté des objectifs thérapeutiques réalistes
50
Q

Quels sont les 2 types de ttt qui existent pour les migraines ?

A

2 types de traitements existent :

1 – ttt de CRISE : à prendre lors de chaque crise pour obtenir un soulagement de la céphalée dans les 2 heures de la prise, sans récurrence dans les 24 heures.
-> Il n’y a pas de ttt pour écourter les auras 

2 – ttt de FOND : pour diminuer la fréquence et la sévérité des crises chez les patients éligibles.
=> Ces ttt ne vont pas faire disparaître les crises!!

-> Les objectifs sont de réduire le nombre de jours de céphalée par mois de 50 % dans la migraine épisodique et de 30 % dans la migraine chronique.

51
Q

Quels sont les 4 ttt de la crise de migraine ? (molecules d’efficacité demontrée)

A

On distingue les ttt non spécifiques (paracétamol, aspirine, AINS) et les ttt spécifiques (triptans)

  • ANTALGIQUES : le paracétamol est souvent utilisé en automédication. Les antalgiques combinés à la caféine ne sont pas recommandés (risque d’abus médicamenteux). Il est recommandé d’éviter les opiacés de palier 2 et 3 (risque d’abus médicamenteux et/ou d’addiction)
  • AINS : l’ibuprofène et le kétoprofène ont une autorisation de mise sur le marché (AMM) dans le traitement de la crise de migraine. Le naproxène, le diclofénac, l’indométacine ont également une efficacité démontrée
  • TRIPTANS : ce sont les ttt de crise les plus efficaces.
    -> Ces agonistes des récepteurs sérotoninergiques 5HT1B/1D sont des vasoconstricteurs contre-indiqués en cas d’ATCD vasculaire
    -> La posologie est d’une unité en début de crise, à renouveler en cas de récurrence (maximum 2 par jour)
    => 25 à 30 % des migraineux ont une réponse insuffisante aux triptans
  • METOCLOPRAMIDE : cet ANTINAUSEEUX soulage les troubles digestifs et peut améliorer l’absorption des autres traitements de crise.
52
Q

Quels sont les conseils concernant les modalités de la prise médicamenteuse en cas de crise de migraine ?

A
  • Conseiller une prise précoce dans l’heure qui suit le début de la céphalée légère à modérée, sans dépasser 8 jours de prise par mois (prévention de l’abus médicamenteux)
  • Prescrire un triptan et un AINS sur la même ordonnance , selon les molécules déjà essayées et les préférences du patient et expliquer la stratégie
  • Ne pas prescrire d’opiacés en raison du risque d’abus médicamenteux, d’addiction et de majoration des troubles digestifs
  • Prévoir une visite de suivi à 2 ou 3 mois
53
Q

Quelle est la stratégie de prise du ttt de la crise migraineuse en cas de crise legere? moderée ? severe ? crise avec aura?

A
  • Prescrire un triptan et un AINS sur la même ordonnance , selon les molécules déjà essayées et les préférences du patient et expliquer la stratégie :

– crise légère : prendre l’AINS puis le triplan si le soulagement est insuffisant à 1h
– crise modérée : prendre le triptan puis l’AINS si le soulagement est insuffisant à 1h
– crise sévère : prendre l’AINS et le triptan en même temps 
– crise avec aura : prendre l’AINS dès le début de l’aura et le triptan dès le début de la céphalée

54
Q

Que prescrire comme ttt de la crise en cas de contre-indication ou intolérance aux AINS, à l’aspirine et aux triptans?

A
  • Prescrire une association de PARACETAMOL et METOCLOPRAMIDE aux patients ayant une contre-indication ou une intolérance aux AINS, à l’aspirine et aux triptans
55
Q

Que prescrire en comme ttt de la crise migraineuse en cas de troubles digestifs ?

A
  • Prescrire du METOCLOPRAMIDE (oral, rectal ou injectable) en cas de troubles digestifs
56
Q

Comment faire pour suivre et optimiser le ttt de la crise ?

A
  • Utiliser les 5 questions et optimiser le traitement si le patient répond « non » à une ou plusieurs questions
  • Stratégies pour améliorer l’efficacité et la tolérance du ttt de crise :
    – traiter le plus PRECOCEMENT possible lors de la crise 
    – AUGMENTER si possible la dose de l’AINS et/ou du triptan 
    – CHANGER pour une FORME non orale (suppositoire d’AINS et de métoclopramide, sumatriptan en spray nasal ou injectable)
    – changer d’AINS et/ou de triptan 
    – combiner un AINS, un triptan et du métoclopramide pour les crises sévères
  • Utiliser les cinq questions (cf. encadré 10.2 ) et optimiser le traitement si le patient répond « non » à une ou plusieurs questions.
  • Stratégies pour améliorer l’efficacité et la tolérance du traitement de crise :
    – traiter le plus précocement possible lors de la crise ;
    – augmenter si possible la dose de l’AINS et/ou du triptan ;
    – changer pour une forme non orale (suppositoire d’AINS et de métoclopramide, sumatriptan en spray nasal ou injectable) ;
    – changer d’AINS et/ou de triptan ;
    – combiner un AINS, un triptan et du métoclopramide pour les crises sévères.
57
Q

Comment diagnostique-t-on une résistance aux AINS et Triptans en cas de crise ?

A
  • Une résistance au ttt de crise est diagnostiquée seulement après plusieurs essais :

– AINS : inefficacité d’au moins 2 AINS, à la bonne DOSE et par la bonne VOIE, sur au moins 3 crises 
– Triptans : inefficacité d’au moins 2 Triptans, à la bonne DOSE et par la bonne VOIE, sur au moins 3 crises 

58
Q

Quels sont les ttt de fond de la migraine disponibles ?

A
  • Traitements oraux classiques non spécifiques
  • Traitements spécifiques injectables
  • Toxine botulinique
59
Q

Quels sont les ttt oraux classiques qui ont une efficacité dans la migraine episodique ? migraine chronique ?

A
  • ttt oraux classiques non spécifiques :
  • plusieurs ont une efficacité démontrée dans la migraine EPISODIQUE, avec un haut niveau de preuve (amitriptyline, flunarizine, métoprolol, pizotifène, propranolol, topiramate et valproate de sodium) ou bien un niveau de preuve moindre (lisinopril, candésartan, atenolol, bisoprolol, timolol, oxétorone).
  • Seul le TOPIRAMATE a une efficacité prouvée dans la prévention de la migraine CHRONIQUE
60
Q

Quels sont les ttt specifiques injectables ? Que ciblent-ils ? Dans quels types de migraine ont-ils une efficacité ? Dans quels cas ont-ils une AMM? Qui peut les prescrire ? Sont-ils pris en charge ?

A
  • ttt spécifiques injectables :
  • les Ac ciblant la voie du CGRP sont des ttt d’efficacité démontrée dans la migraine épisodique, la migraine chronique et la migraine réfractaire aux ttt oraux classiques.
  • Ces nouveaux ttt ciblant la voie du CGRP s’administrent par voie sous-cutanée (SC, erenumab, galcanezumab et fremanezumab) ou IV (eptinezumab).
  • Les 3 Ac anti-CGRP en injection SC ont une AMM en France dans la prophylaxie de la migraine avec au moins 8 jours de migraine par mois et un échec à au moins 2 ttt de fond préalables.
  • Ils peuvent être prescrits seulement par un neurologue.
  • En 2021, ces ttt coûteux n’étaient pas encore remboursés.
61
Q

Quelles sont les indications au ttt de fond des migraines ?

A

Déterminée en fonction des préférences du patients, de l’agenda, des éventuels critères de migraine sévère et migraine chronique, de l’impact évalué par l’échelle HIT-6 et HAD.

Il est recommandé d’initier un ttt de fond chez les patients :

  • utilisant des ttt de crises 8 jours ou plus par mois depuis > 3 mois 
  • ayant une migraine SEVERE selon les critères de définition français 
  • ayant une migraine CHRONIQUE selon les critères ICHD-3 
  • ayant un score HIT-6 à 60 ou plus 
  • ayant des crises de migraine INVALIDANTES malgré l’optimisation du ttt de crise
62
Q

Dans quels types de migraine la toxine botulique est-elle efficace ? Quand est-elle indiquée ? Quelle est la particularité de ce ttt ?

A
  • Toxine botulinique :
  • efficacité démontrée dans la migraine chronique mais pas dans la migraine épisodique
  • Elle sera indiquée après échec d’au moins 2 ttt de fond classiques, en alternative aux anticorps anti-CGRP
  • Elle sera administrée en milieu hospitalier uniquement
63
Q

Quels sont les objectifs du ttt de fond à expliquer au patient ?

A
  • L’objectif est de réduire les jours mensuels de céphalée de 50 % dans la migraine épisodique et de 30 % dans la migraine chronique.
  • La prophylaxie vise aussi à réduire la consommation des traitements de crise, l’intensité et la durée des crises et à améliorer la qualité de vie.
  • L’efficacité est jugée lors du troisième mois de traitement.
  • L’échec d’un traitement de fond peut être dû à une inefficacité et/ou à une intolérance
64
Q

Quelles sont les precautions de debut de ttt de fond à prendre ?

A
  • Débuter à faible dose, et augmenter progressivement pour atteindre la dose journalière optimale en tenant compte des effets indésirables
  • Expliquer que l’observance est capitale et privilégier une prise quotidienne unique si possible.
65
Q

Quel est le ttt de premiere intention en cas de migraine episodique ? Que donner en cas de CI ou d’intolerance?

A
  • Migraine épisodique : PROPANOLOL ou METOPROLOL en 1ere intention et en cas de CI ou d’intolérance aux bétabloquants, amitriptyline, candésartan, ou topiramate
66
Q

Quel est le ttt de premiere intention en cas de migraine chronique ? Que faire en cas de CI ou d’intolerance?

A
  • Migraine chronique : TOPIRAMATE en 1ere intention.
  • En cas de contre-indication ou d’intolérance au topiramate, un avis spécialisé est conseillé
67
Q

Comment évaluer et suivre le ttt de fond des migraines ? Combien de temps est-il donné en cas d’efficacite ? Que faire si inneficacité d’un ttt ? de 2 ttt de fond ?

A
  • Agenda des crises et échelle HIT-6 pour apprécier l’efficacité du traitement de fond qui doit être pris régulièrement pendant 3 mois avant d’être évalué.
  • En cas d’efficacité, il est poursuivi 6 à 18 mois.
  • En cas d’échec, un nouveau traitement doit être essayé. Le choix de la molécule repose sur le terrain, la comorbidité et la sévérité de la migraine en considérant la balance bénéfice/risque.
  • Après échec de deux traitements de fond , un avis spécialisé est recommandé, car seul un neurologue peut poser l’indication et prescrire un anticorps anti-CGRP. De même, la toxine botulinique a un usage réservé au milieu hospitalier
68
Q

Quels sont les 4 traitements de fond non médicamenteux disponibles pour les migraines ?

A
  • NEUROMODULATION non invasive : plusieurs techniques d’efficacité démontrée peuvent être proposées en alternative ou en complément d’un traitement de fond médicamenteux. Les appareillages ne sont pas remboursés
  • EXERCICE PHYSIQUE : l’endurance a une efficacité démontrée dans la prévention des migraines. On peut suivre les recommandations de l’OMS avec 2 h 30 par semaine de marche rapide, vélo, course ou autre activité d’endurance.
  • ACUPUNCTURE : elle est efficace dans la prévention à court terme et peut être proposée en alternative ou en complément d’un traitement de fond médicamenteux
  • TTT PSYCHO-COMPORTEMENTAUX (relaxation, biofeedback, thérapie cognitive et comportementale de gestion du stress) : ils n’ont aucune preuve d’efficacité dans le ttt de fond de la migraine, mais peuvent être proposés pour la PEC des comorbidités psychiatriques (anxiété, dépression) fréquentes chez les patients migraineux
69
Q

Quelle est la prevalence des cephalées de tension ?

A
  • La céphalée de tension épisodique (< 15 j/mois) a une prévalence plus élevée (30 à 80 %) que la migraine.
  • Elle est souvent associée à la migraine.
70
Q

l’HTA est-elle liée aux céphalées de tension ?

A

Elle n’a rien à voir avec l’hypertension artérielle!!!!

71
Q

Quelle est la physiopathologie des céphalées de tension episodique et chronique ?

A
  • Les céphalées de tension sont des douleurs DYSFONCTIONNELLES avec interaction de facteurs périphériques myogènes (crispation des muscles péricrâniens) et de facteurs neurologiques centraux avec dysfonction des systèmes de contrôle de la douleur :

– dans la forme épisodique peu fréquente, les facteurs musculaires domineraient : la douleur serait due à une augmentation de la tension et de la sensibilité des muscles péricrâniens lors d’un STRESS PHYSIQUE (mauvaise posture de la tête et du cou lors d’un travail sur écran, par exemple) ou psychologique.
-> Les patients atteints de formes épisodiques consultent peu, sauf lors de stress important 

– en cas de STRESS PSYCHOLOGIQUE répété (contrariété, surmenage) surajouté à des CONTRAINTES PHYSIQUES (sédentarité, mauvaise posture de travail), certains sujets développent une céphalée de tension épisodique fréquente, voire chronique (≥ 15 j/mois depuis > 3 mois)

72
Q

Quelle est la description clinique des cephalées de tension ?

A

1° Description : les crises sont plutôt des épisodes à limites floues et de durée variable

  • Les céphalées sont BILATERALES, ANTERIEURES (en barre) ou POSTERIEURES (avec cervicalgies), de TYPES VARIABLES (serrement, étau, pression, brûlure, fourmillement), d’intensité permettant la POURSUITE DES ACTIVITES et sans signe associé invalidant.
  • La douleur peut être améliorée par l’activité physique

2° aspects psychologiques + 3° examen clinique = il peut montrer une CRISPATION et une SENSIBILITE à la pression des muscles faciaux ou cervicaux.

73
Q

Qu’entend-on par aspect psychologique des céphalées ?

A

Aspects psychologiques : bien que cet élément ne fasse pas partie des critères diagnostiques, ces céphalées surviennent souvent dans un contexte particulier : il peut s’agir d’un trouble de la PERSONNALITE (personnalité anxieuse, etc.), d’un trouble de l’HUMEUR (état dépressif, etc.) ou d’un EVENEMENT de vie DIFFICILE agissant comme facteur déclenchant (licenciement, deuil, divorce, etc.)

  • Il peut s’agir également d’un stress physique (mauvaise posture de travail, sédentarité). Typiquement, la céphalée de tension s’améliore lorsque le sujet est détendu ou occupé ou en mouvement
74
Q

Quelles sont les criteres diagnostiques ICHD-3 des céphalées de tension épisodique ?

A

A= Au moins dix épisodes répondant aux critères B à D
B= Durée entre 30 minutes et 7 jours
C= Au moins deux des caractéristiques suivantes :
– localisation bilatérale
– à type de pression ou de serrement (non pulsatile)
– intensité faible à modérée
– absence d’aggravation par l’activité physique
D= Absence de signes d’accompagnement :
– pas de nausées, pas de vomissements
– photophobie ou phonophobie (la présence d’un seul de ces deux éléments est possible)
E= N’est pas mieux expliqué par un autre diagnostic de l’ICHD-3

75
Q

Quelles sont les fréquences des céphalées de tension possibles ?

A
  • Fréquence des crises

On distingue :
– la céphalée de tension épisodique (< 15 j/mois) 
– la céphalée de tension chronique qui fait partie des CCQ  céphalée au moins 15 j/mois depuis > 3 mois, sans ou avec abus médicamenteux

76
Q

Comment fait-on le diagnostic d’une cephalée de tension ? Comment est l’examen clinique ?

A
  • Le diagnostic positif repose sur l’INTERROGATOIRE (critères ICHD3), avec un EXAMEN CLINIQUE strictement normal.
  • Le diagnostic est plus difficile que celui d’une migraine, et nécessite l’exclusion d’une céphalée secondaire, car les critères sont peu spécifiques
77
Q

Dans quel cas le diagnostic de cephalée de tension ne doit pas etre posé ?

A
  • La céphalée de tension chronique (> 15 j/mois) est rare, et son diagnostic ne doit pas être porté s’il existe des SIGNES MIGRAINEUX (photophobie, phonophobie, nausées, douleur pulsatile).
78
Q

Quel est le diagnostic si un patient a des céphalées > 15 j/mois, dont certaines sont des migraines et d’autres évoquent des céphalées de tension?

A

Si un patient a des céphalées > 15 j/mois, dont certaines sont des migraines et d’autres évoquent des céphalées de tension, le diagnostic est une MIGRAINE CHRONIQUE
- En cas de doute, un avis spécialisé doit être pris.

79
Q

Quels examens complémentaires peuvent etre fait ? dans quels cas faut-il les faire ?

A
  • L’imagerie cérébrale n’est pas systématique mais une IRM avec injection de gadolinium (ou à défaut un scanner avec injection) doit être réalisée au moindre doute diagnostique, et au moins une fois chez tous les patients ayant une CT chronique
  • Selon le contexte clinique, des examens sanguins et une ponction lombaire avec prise de pression seront pratiqués
80
Q

Quelle est l’épidemiologie des céphalées chroniques quotidiennes (CCQ)

A
  • Près de 3 % des Français souffrent de CCQ (≥ 15 j/mois depuis > 3 mois)
  • Les CCQ prédominent chez la FEMME entre 40 et 50 ans, altèrent profondément la qualité de vie et génèrent des coûts directs et indirects considérables.
  • Les CCQ primaires sont dans la majorité des cas une complication de la migraine ou de la céphalée de tension, ce sont donc soit des migraines chroniques (1,7 % de la population), soit des céphalées de tension chronique, et elles sont fréquemment associées à un abus médicamenteux (80 %).
  • Environ 3 % des personnes atteintes de migraine épisodique développent une migraine chronique chaque année
81
Q

Quels sont les principaux FR des migraines chroniques ?

A
  • Les principaux facteurs de risque de migraine chronique sont la FREQUENCE des crises élevée à la base, la DEPRESSION et l’ABUS DE TTT de crise.
  • Les facteurs centraux sont prédominants dans les CCQ avec une sensibilisation centrale.
  • La comorbidité psychiatrique est élevée avec l’anxiété et/ou la dépression qui réduisent l’efficacité des systèmes de contrôle de la douleur.
82
Q

Quelle est l’explication physipathologique de la CCQ ?

A
  • La CCQ survient le plus souvent sur un terrain de CEPHALEE PRIMAIRE ancien, soit une MIGRAINE, soit (moins souvent) une CEPHALEE DE TENSION épisodique
  • L’abus médicamenteux est la cause et/ou la conséquence de l’augmentation de la fréquence des céphalées. Il s’agit souvent d’un patient anxieux ou déprimé dont les crises de migraine augmentent. Le patient prend ses ttt de crises de plus en plus souvent, dès la moindre céphalée ou préventivement, puis quotidiennement.
    -> Cet abus est à l’origine d’une accoutumance : les traitements de crise deviennent de moins en moins efficaces et des céphalées permanentes apparaissent.
    -> Ces céphalées peuvent s’observer avec tous les ttt de crise, mais surtout avec les opiacés.
  • Il arrive parfois que le migraineux reçoive des opiacés pour une autre indication que ses céphalées, souvent pour une pathologie rhumatologique. Si la prise est quotidienne et prolongée, certains migraineux voient leurs céphalées devenir chroniques
83
Q

Comment fait-on le diag des CCQ ?

A
  • Devant une CCQ (≥ 15 jours par mois depuis > 3 mois), la première étape est d’exclure une céphalée secondaire, en faisant des examens complémentaires.
    -> Une IRM avec gadolinium (ou à défaut un scanner avec injection) doit être réalisée.
    -> Selon le contexte clinique, des examens sanguins et une ponction lombaire avec prise de pression seront pratiqués
  • On écarte ensuite les CCQ « de courte durée » qui comportent principalement l’AVF et les névralgies essentielles de la face
  • La majorité des patients en CCQ ont une migraine chronique (ou plus rarement, une céphalée de tension chronique), avec abus médicamenteux (80 %) ou sans abus médicamenteux (20 %). Les céphalées durent > 4 heures en l’absence de traitement et sont souvent présentes dès le réveil
  • Dans la migraine chronique, le patient a au moins 15 j/mois de céphalée dont au moins 8 jours de céphalée migraineuse.
    Il peut y avoir des jours où sa céphalée est moins sévère, sans signes associés, où elle ressemble à une céphalée de tension
  • Un abus médicamenteux doit être systématiquement recherché :
    – prise en excès de traitement de crise depuis plus de 3 mois ;
    – au moins 15 j/mois pour les antalgiques non opioïdes (paracetamol, AINS…) ;
    – au moins 10 j/mois pour tous les triptans et les opioïdes .