Accidents Vasculaires Cerebraux (AVC) part2 Flashcards
Quelle est la démarche a suivre pour faire le disgnostic étiologique d’un infarctus cérébral ?
- orientation clinique : interrogatoire, clinique et imagerie
- examens complementaires : pour les macroangiopathies, les microangiopathies, cardiopathies emboligenes et les autres causes
=> le diagnostic étiologique commence par l’imagerie cérébrale qui seule permet la distinction entre infarctus cérébral et hémorragie intraparenchymateuse
Quel est l’interrogatoire, clinique et imagerie à réaliser pour faire le diagnostic étiologique d’un infarctus cérébral ?
- l’interrogatoire : palpitations, traumatisme cervical, contexte vasculaire antérieur (FR, médicaments à tropisme vasculaire)
- la clinique : atteinte isolée de la motricité ou de la sensibilité d’un hémicorps (syndrome lacunaire), syndrome de Claude Bernard-Horner ou cervicalgie (dissection), souffle cardiaque (endocardite) ou artériel (sténose athéromateuse), ..
- l’imagerie :
– des infarctus jonctionnels unilatéraux sont évocateurs d’une sténose artérielle sous-jacente, responsable d’une altération hémodynamique
– des infarctus cortico-sous-corticaux bilatéraux sont évocateurs d’une cardiopathie emboligène
– un infarctus sous-cortical de moins de 20 mm de diamètre associé à une leucoencéphalopathie vasculaire est évocateur d’un infarctus lacunaire
Quels examens complémentaires sont à réaliser selon la pathologie responsable d’un infarctus ?
1 Macroangiopathie extra- et intracrânienne (examen à réaliser à l’admission :
- angio-scanner
- ou angio-IRM
- ou écho-doppler des troncs supra-aortiques avec doppler transcrânien.
L’angiographie conventionnelle n’a pas sa place en première intention.
2 Microangiopathie (petits infarctus profonds)
- Le diagnostic repose sur le tableau cliniqueassocié aux résultats de l’IRM en l’absence d’autre étiologie évidente.
- La principale cause de microangiopathie est l’HTA.
Des causes inflammatoires ou génétiques sont parfois observées.
3 Cardiopathie emboligène
- Altération fonctionnelle :
– ECG (recherche de trouble du rythme) : réalisé dès l’admission
– scope si ECG négatif, holter-ECG si absence de cause évidente
– en cas de forte suspicion de fibrillation atriale paroxystique peuvent être discutés un enregistrement longue duré de type holter (3 semaines) ou l’implantation d’un holter implantable. - Altération morphologique :
– échographie transthoracique : recherche de valvulopathie, anévrisme ventriculaire gauche, altération de la fraction d’éjection, thrombus intracardiaque apical , à réaliser le plus vite possible en l’absence d’étiologie évidente
– échographie transœsophagienne (étude de l’atrium gauche, du septum interauriculaire et de la crosse de l’aorte) après élimination des contre-indications (radiothérapie médiastinale, cancer de l’œsophage, varice œsophagienne…) , à réaliser en cas de bilan initial négatif.
Comment faire le diagnostic etiologique des autres causes d’infarctus (autre que les micro/macroangiopathies et cardiopathie emboligene) ?
- Un état prothrombotique sera recherché sur la NFS-plaquettes et le TP-TCA réalisé à l’admission.
- Le bilan biologique initial comprendra ionogramme sanguin avec créatininémie, CRP, glycémie et bilan lipidique afin d’évaluer l’état général du patient et ses FR vasculaire.
- Lorsqu’une cause rare est envisagée, d’autres examens sont discutés au cas par cas : ponction lombaire (artérite cérébrale), biopsies cutanée ou musculaire (maladies du tissu élastique et de surcharge), anticorps antinucléaires, dosage de l’homocystéinémie ou hémostase complète (recherche d’une thrombophilie), …
Comment faire le diagnostic étiologique d’une hémorragie intraparenchymateuse ?
- Le bilan étiologique dépend de l’AGE du patient et de la LOCALISATION de l’hématome.
Il comprendra :
– une IRM cérébrale
– un bilan de coagulation (plaquettes, TP, TCA)
– une angiographie des artères intracrâniennes (angio-TDM ou angio-IRM et, plus rarement, une angiographie conventionnelle) en l’absence d’argument pour une hémorragie intraparenchymateuse lié à l’HTA. - Le bilan pourra être complété en fonction d’orientations étiologiques spécifiques (ponction lombaire pour artérite, bilan d’infarctus cérébral pour remaniement hémorragique post-infarctus cérébral…).
Quels sont les 4 principaux FR de l’AVC (rang A) et puis autres (rang B)?
- HTA (principal FR des AVC ischémique ou hémorragiques = augmentation RR de 4 et plus de la moitié des AVC surviennent dans un contexte d’HTA chroniques), tabac, hypercholesterolémie, diabete (A)
- OH chronique (>3verres par j), migraine (femme jeune, surtout si migraine avec aura et tabac et CO), contraception orale (faible, juste synergique ave tabac), obésité et syndrome métabolique
Quels ttt sont bénéfiques en prévention primaire ? Que dire aux patients concernant la manifestations des signes d’AVC ?
1 =
* Il n’y a pas d’intérêt au plan neurovasculaire à la prise d’aspirine au long cours en l’absence de manifestation d’AIT ou d’infarctus cérébral.
* L’administration d’un traitement anticoagulant par AVK antithrombine ou anti-facteur Xa en prévention primaire devant une fibrillation atriale apporte un bénéfice démontré pour un score CHA 2 DS 2 VASc ≥ 1.
2 = L’information des patients à risque sur les manifestations évocatrices d’un AVC (critères FAST : Face , Arm , Speech , Time ) est une étape importante de la stratégie de prévention.
Quelle est la prevention secondaire en cas d’athérosclérose?
PEC des FR vasculaire :
- ANTIHYPERTENSEURS :
– privilégier les inhibiteurs de l’enzyme de conversion et diurétiques thiazidiques,
– objectif : PA < 14/9 - HYPOCHOLÉSTÉROLÉMIANTS :
– privilégier les statines,
– objectif : LDL-cholestérol < 0,7 g/l - ANTIDIABÉTIQUES : objectif : HbA1c < 8 % au cours des 6 premiers mois post-AVC puis < 7 %
- REGLES hygiéno-diététiques
- ACTIVITES PHYSIQUES régulières (30 min de marche quotidienne)
+ anti agrégants plaquettaires
Quel ttt antiagrégant plaquettaire est à donner en prevention secondaire en cas d’infarctus cérébral sur athérosclérose ?
Traitement antiagrégant plaquettaire, qui réduit le risque de récidive d’infarctus cérébral de 20 % environ :
- 3 traitements ont fait la preuve de leur efficacité :
– aspirine (50 et 300 mg par jour),
– clopidogrel (75 mg par jour ; Plavix® 1 cp. par jour),
– association dipyridamole-aspirine (400 mg/50 mg par jour ; Asasantine® 2 cp. par jour) - l’association de ces traitements au long cours n’apporte pas de bénéfice et augmente le risque de complications hémorragiques
- les anticoagulants oraux (AVK, antithrombine, anti-Xa) au long cours n’ont pas d’intérêt dans cette indication.
Prise en charge chirurgicale des sténoses carotidiennes symptomatiques serrées :
Quelle est la prevention secondaire des stenoses carotidiennes symptomatiques sérrées (atherosclérose) responsables d’AVC?
PEC chirurgicale des sténoses carotidiennes symptomatiques serrées :
- les sténoses > 70 % à l’origine de l’artère carotide interne représentent l’indication principale , l’indication sera discutée au cas par cas pour les sténoses entre 50 et 70 %
- l’endartériectomie est la technique de référence ; à ce jour, il n’y a pas d’indication démontrée de l’angioplastie (± stent) en première intention
- une intervention dans les 15 jours suivant l’infarctus cérébral est souhaitée, le bénéfice diminue au fur à mesure qu’on s’éloigne de l’événement initial
- elle n’est PAS indiquée en cas d’infarctus cérébral sévère.
Quelle est la prévention secondaire des petits infarctus profonds ? (ou lacunes)
- le traitement des facteurs de risque (HTA ++)
- un médicament antiplaquettaire
Quelles sont les ttt de la prevention secondaire des infarctus sur cardiopathies emboligénes ? (FA, protheses valvulaires mécaniques, cardiopathies à risqe modéré ou mal determiné, infarctus cerebral sur foramen ovale permeable)
- En cas de fibrillation atriale, les anticoagulants oraux = AVK, antithrombine (dabigatran), anti-Xa (rivaroxaban, apixaban) constituent le traitement de référence
- En cas de prothèses valvulaires mécaniques, les AVK sont les seuls anticoagulants oraux autorisés.
L’INR cible est entre 2,5 et 3,5 pour les valves aortiques et entre 3 et 4,5 pour les valves mitrales. - En cas de cardiopathies à risque embolique modéré ou mal déterminé, le risque des anticoagulants dépasse habituellement le bénéfice attendu : un antiagrégant plaquettaire est alors recommandé.
- En cas d’infarctus cérébral attribué à un foramen ovale perméable de taille moyenne ou large ou associé à un anévrisme du septum interauriculaire chez un patient de moins de 60 ans et en l’absence d’autre étiologie, une fermeture percutanée du foramen doit être proposée en association au traitement antiagrégant plaquettaire au long cours.
Quelles sont les ttt de prevention secondaire des autres causes d’infarctus (dissection arterielle et infarctus sans cause identifiée) ?
- Après dissection artérielle extracrânienne :
– les AVK ou l’aspirine peuvent être prescrits
– le choix du ttt dépend de la taille de l’infarctus cérébral et du degré de sténose
– le ttt est interrompu après cicatrisation de l’artère (3 à 6 mois habituellement).
- Infarctus cérébral sans cause identifiée : un traitement par antiplaquettaire au long cours est recommandé.
Quelle est la prévéntion secondaire des hémorragies intraparenchymateuses ?
Elle repose avant tout sur le traitement de l’étiologie :
- traitement de l’HTA
- traitement endovasculaire ou chirurgical d’une malformation vasculaire
- correction d’un trouble de la coagulation.
Quand est-il de la mortalité post-AVC ? Quel type d’AVC entraine le + de mort precoce ? A quoi est du le risque de surmortalite à distance ?
- La mortalité après un AVC est de 20 % à 1 mois et de 40 % à 1 an.
- La mortalité précoce est plus élevée en cas d’hémorragie intraparenchymateuse que d’infarctus cérébral, en raison de l’effet de masse.
- La surmortalité à distance est surtout liée à l’augmentation du risque coronarien (40 % des décès à distance d’un AVC).