Malaise, perte de connaissance, crise comitiale chez l'adulte Flashcards

1
Q

Qu’est ce qu’une perte de connaissance transitoire ? Quelles sont ses causes ?

A
  • La perte de connaissance transitoire est une perte de conscience spontanée avec récupération complète touchant entre un 1/4 et la moitié de la population à un moment de sa vie
  • Cette perte de connaissance a plusieurs causes dont les plus fréquentes sont les DESORDRES CARDIOVASCULAIRES (de l’arythmie cardiaque aux syncopes vasovagales), l’EPILEPSIE et les CRISES NON EPILEPTIQUES PSYCHOGENES
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2
Q

Qu’est ce qu’une syncope ? Quelle est sa cause ?

A
  • Les syncopes sont des pertes de connaissance brèves, de quelques minutes, avec une perte du tonus postural, spontanément résolutives, et un retour rapide à l’état de conscience normal, sur place et souvent avant l’arrivée des secours
  • Elles sont dues à une HYPOPERFUSION CEREBRALE GLOBALE ET PASSAGERE, de début soudain ou rapidement progressif et de durée brève (en moyenne 12sec)
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3
Q

Quel est le mecanisme des lipothymies? Quelle est leur prévalence ?

A
  • Le mécanisme des lipothymies est le même que celui des syncopes, mais la durée de l’hypoperfusion cérébrale est trop brève pour entraîner une perte de connaissance complète
  • Leur prévalence est d’environ 40 % considérant une vie de 70 ans et une incidence annuelle d’environ 6 %
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4
Q

Quelle est la cause la plus fréquente des syncopes ?

A
  • L’incidence des syncopes augmente après 70 ans
  • Parmi les causes des syncopes : les syncopes vasovagales, aussi connues comme neurocardiogéniques à médiation neurale, sont les plus fréquentes, représentant environ 1/3 de l’ensemble des causes et conduisant les patients dans 2/3 des cas aux urgences.
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5
Q

Comment fait-on le diagnostic d’une syncope ? Que doit comporter l’examen clinique ?

A
  • Le diagnostic de syncope peut être fait grâce à l’INTERROGATOIRE, l’examen CLINIQUE et un ECG dans 50 % des cas
  • L’histoire de la maladie, les ATCD personnels et familiaux sont d’une grande aide diagnostique
  • L’examen clinique doit comporter la mesure de la PA en position couchée puis debout (3 minutes après le lever)
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6
Q

A quoi est due une crise d’epilepsie ? Si la decharge a lieu dans les 2 hémispheres simultanément, a quoi ça peut correspondre ?

A
  • Les crises d’épilepsie sont dues à une DECHARGE HYPERSYNCHRONE DE NEURONES
  • Si la décharge a lieu dans les 2 hémisphères simultanément, il peut s’agir d’une ABSENCE (perte de contact de quelques dizaines de sec) ou d’une CRISE généralisée tonicoclonique (CGTC), avec perte de connaissance prolongée une dizaine ou quelques dizaines de minutes (cette durée incluant la crise elle-même [environ 3 minutes] et la confusion post-critique , de sorte que les malades reprennent conscience dans le camion du SAMU ou aux urgences)
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7
Q

Quelle est la 3eme cause de malaise avec perte de connaissance?

A
  • Les crises non épileptiques psychogènes sont la 3e cause de malaise avec perte de connaissance
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8
Q

Quelles sont les manifestations cliniques d’une crise non epileptique psychogene?

A
  • Les manifestations cliniques ressemblent à une crise d’épilepsie associant une modification du comportement soudaine et paroxystique, néanmoins sans modification électrique concomitante
  • Elles sont d’origine psychogène
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9
Q

Quelles sont les conditions générales du diagnostic d’une perte de connaissance = comment est le diagnostic ? Que faut-il proscrire ? Quel est le probleme dans la pratique courante quand une personne fait une perte de connaissance et sur quel critere se base-t-on pour resoudre ce pb?

A
  • Le diagnostic est essentiellement CLINIQUE (parfois en assistant à la perte de connaissance mais, le plus souvent, après) et repose donc quasi exclusivement sur l’interrogatoire très précis du patient et/ou d’un témoin (y compris en joignant un témoin par téléphone)
  • Il faut proscrire les bilans systématiques (ECG, EEG, doppler, holter, scanner, etc.), le plus souvent inutiles autant que coûteux et, parfois, sources d’erreurs
  • En pratique courante, le problème diagnostique est de distinguer syncope et crise d’épilepsie généralisée
    -> Le critère diagnostique majeur est la DUREE de l’épisode, celle-ci est souvent mal évaluée par les témoins et impossible à évaluer par le patient
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10
Q

En pratique, comment distingue-t-on la syncope de la crise d’épilepsie généralisée?

A
  • En pratique, c’est donc le lieu de reprise d’une conscience claire (du premier souvenir précis) qui va définir au mieux la durée de la perte de connaissance et orienter le diagnostic :
  • syncope : reprise de conscience claire sur les lieux de la perte de connaissance avant l’arrivée des secours (médecins, pompiers) 
  • crise d’épilepsie généralisée : reprise de conscience progressive dans le camion des secours ou aux urgences.
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11
Q

Comment fait-on la distinction entre une syncope et une lipothymie ?

A
  • La distinction entre syncope et lipothymie repose sur l’existence ou non d’une réelle perte de connaissance
  • En cas de simple lipothymie, le malade garde le souvenir de ce qu’il a entendu autour de lui pendant son malaise

-> Mais le fait que la perte de connaissance soit complète (syncope), partielle ou inexistante (lipothymie) ne doit pas modifier l’orientation diagnostique : une même affection peut se traduire soit par une syncope, soit par une lipothymie, selon l’importance et la durée de la baisse du débit sanguin cérébral

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12
Q

Quels sont les arguments majeurs du diagnostic de syncope?

A

Arguments majeurs du diagnostic de syncope :

  • brièveté de la perte de connaissance (quelques secondes à 3min) 
  • état de mort apparente durant la perte de connaissance : PALEUR extrême, HYPOTONIE globale, POULS IMPRENABLE
  • reprise immédiate, sur place, d’une conscience claire
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13
Q

Quels sont les elements parfois presents mais n’invalidant pas le pronostic de syncope ?

A

Éléments parfois présents mais n’invalidant pas le diagnostic de syncope :

  • CHUTE traumatisante (par chute du tonus postural) 
  • PERTE D’URINES (relâchement du tonus sphinctérien si vessie pleine) 
  • MORSURE du bout de la langue (et non du bord latéral) secondaire à la chute 
  • survenue de quelques secousses CLONIQUES limitées aux membres supérieurs, par hypoxie neuronale très transitoire : syncope convulsivante, possible source d’erreur diagnostique avec une crise d’épilepsie généralisée
    -> Mais les clonies sont ici peu nombreuses et la perte de connaissance reste brève, sans confusion post-critique.
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14
Q

Quels sont les drapeaux rouges correspondants à des arguments cliniques justifiant un avis cardiologique dans les moins de 24h?

A

Arguments cliniques justifiant un avis cardiologique dans les moins de 24 heures

  • Perte de connaissance au cours d’un effort physique
  • Dyspnée récente ou inexpliquée
  • Insuffisance cardiaque
  • Histoire familiale de mort soudaine cardiaque chez des personnes de moins de 40 ans ou maladie cardiaque familiale connue
  • Souffle cardiaque
  • Toute anomalie significative à l’ECG
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15
Q

Quels sont les anomalies de l’ECG correspondant à un drapeau rouge ?

A
  • En cas d’identification à l’ECG-12 dérivations des anomalies suivantes chez un patient ayant une perte de connaissance transitoire:
  • Anomalie de conduction, par exemple :
    – bloc de branche droit complet 
    – bloc de branche gauche 
    – BAV de tout degré
  • Hypertrophie ventriculaire droite ou gauche
  • Intervalle QT long (corrigé > 450 ms).
  • Intervalle QT court (corrigé < 350 ms)
  • Onde Q pathologique
  • Préexcitation ventriculaire
  • Toute arythmie ventriculaire (y compris les extrasystoles ventriculaires)
  • Syndrome de Brugada (= maladie génétique rare caractérisée par un sus-décalage du segment ST au niveau des dérivations précordiales droites V1, V2 et V3, et un aspect de bloc de branche droit à l’électrocardiogramme, associés à un risque élevé d’arythmie ventriculaire pouvant entraîner syncope et mort subite, sur un cœur structurellement sain. La transmission se fait sur un mode autosomique dominant et la pénétrance est variable)
  • Rythme cardiaque entraîné (pacemaker)
  • Toute anomalie du segment ST ou de l’onde T (en particulier les inversions de l’onde T)
  • Bradycardie persistante non appropriée
  • Arythmie atriale (soutenue)

NB : un drapeau rouge signifie qu’il s’agit d’un point particulièrement important pouvant avoir des conséquences vitales en cas d’omission

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16
Q

Quelles sont les 4 grandes classes étiologiques des syncopes ?

A

1) syncope reflexes = vasovagales, autres syncopes reflexes
2) syncope par hypotension orthostatique
3) syncope cardiaque
4) syncopes inexpliquées

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17
Q

Quelles sont les syncopes les plus fréquentes et les plus benignes ?

A

les syncopes reflexes sont de loin les plus fréquentes et les plus bénignes des syncopes

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18
Q

Quelle est la physiopathologie de la syncope reflexe ?

A
  • Encore appelées syncopes « neurocardiogéniques » ou « à médiation neurale », leur physiopathologie est complexe et encore mal connue : très schématiquement, une diminution du retour veineux ou une émotion vive activent une boucle réflexe neurocardiogénique faisant relais dans le tronc cérébral, entraînant une inhibition sympathique (responsable d’une chute tensionnelle) et une hyperactivité vagale (à l’origine d’une bradycardie)
  • Chute tensionnelle et bradycardie entraînent une baisse du débit sanguin cérébral (d’où l’ischémie cérébrale diffuse et la syncope)
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19
Q

Quelles sont les causes de la syncope reflexe ?

A

Syncope réflexe:

  • Vasovagale, syncope situationnelle, hypotension orthostatique, hypersensibilité des sinus carotidiens
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20
Q

Quelles sont les causes de la syncope cardiaque ?

A

Syncope cardiaque:

  • Maladie structurelle du cœur (cardiopathie), bradyarythmie, tachyarythmie
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21
Q

Quels sont les arguments généraux du diagnostic de syncope reflexe ?

A

(En dehors de ceux de toute syncope : cf. supra. )

  • Circonstances de survenue : atmosphère confinée, chaleur, fin de repas (syncopes post-prandiales), émotions vives, « vue du sang », douleur aiguë, station debout prolongée
  • Prodromes (lipothymie ) : pendant quelques secondes à quelques minutes, apparition de sensation de tête vide, sueurs, nausées, palpitations, vue brouillée (« voile noir »), éloignement des sons et acouphènes, jambes flageolantes, ce sont des symptômes d’ischémie vertébrobasilaire diffuse (noyaux vestibulaires, formation réticulée, lobe occipital)  cette phase prodromale peut (rarement) être absente
  • ASTHENIE intense pouvant durer une ou plusieurs heures après la syncope, inconstante mais très évocatrice (de physiopathologie non connue)
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22
Q

Dans quels cas les investigations sont utiles ?

A

Les investigations sont inutiles dans la majorité des cas, sauf:

  • en cas de doute diagnostique avec une syncope cardiaque, notamment en l’absence de prodromes 
  • dans les formes atypiques et/ou invalidantes par leur répétition, un tilt-test peut alors être indiqué.
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23
Q

Quelles sont les mesures thérapeutiques en cas de syncope reflexe ?

A

Des explications et des conseils simples (s’allonger au moindre malaise, jambes surélevées, où que le sujet se trouve, et surtout ne pas se lever) suffisent le plus souvent

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24
Q

Quelles sont les autres syncopes reflexes possibles ?

A
  • Syncopes SINO-CAROTIDIENNES, dues à une hypersensibilité du sinus carotidien, qui surviennent le plus souvent chez un homme de plus de 60 ans, en position debout, parfois lorsque le sujet se rase ou tourne la tête. Mais ces circonstances de survenue sont très inconstantes. Si les épisodes se répètent, proposer un massage carotidien en milieu cardiologique
    -> Un stimulateur cardiaque sentinelle peut être mis en place
  • Syncopes TUSSIVES (ou ictus laryngé), survenant à l’acmé d’une quinte de toux chez le bronchiteux chronique
  • Syncopes MICTIONNELLES, principalement nocturnes, chez l’homme âgé, le plus souvent liées à l’hypotension orthostatique
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25
Q

Quels sont les arguments généraux du diagnostic d’une syncope par hypotension orthostatique ?

A
  • Sujet âgé
  • Même sémiologie que la syncope vasovagale avec phase prodromale, chute possible, état de mort apparente, reprise immédiate d’une conscience claire, ou parfois simple lipothymie si le sujet se rassoit
  • Survenue à l’orthostatisme, dès les premières secondes ou minutes du lever (par exemple, syncope mictionnelle nocturne), station debout prolongée, période post-prandiale (cumul de la séquestration splanchnique et de l’orthostatisme)
  • Démonstration d’une hypotension orthostatique par la mesure de la PA en position couchée puis de manière répétée debout : baisse tensionnelle d’au moins (≥) 20mmHg pour la systolique ou d’au moins (≥) 10mmHg pour la diastolique, pendant les 3 premières minutes au moins (et jusqu’à 10 minutes en cas de doute) ou une diminution d’une pression artérielle systolique ≤ 90 mm Hg qui reproduisent les symptômes spontanés
    -> Lorsque les symptômes sont présents lors de cette baisse, le diagnostic de syncope par hypotension orthostatique est certain, lorsque ces symptômes sont absents, le diagnostic est probable lorsque l’histoire est évocatrice
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26
Q

Quels sont les causes possibles d’une syncope par hypotension orthostatique ?

A
  • MEDICAMENTS, cause de loin la plus fréquente et à évoquer systématiquement, surtout chez le sujet âgé: antihypertenseurs (notamment en cas de bi- ou trithérapie), antiparkinsoniens, tricycliques, neuroleptiques, etc.
  • DESHYDRATATION/ANEMIE
  • Beaucoup plus rarement dysautonomie liée à une affection NEUROLOGIQUE : neuropathie diabétique, atrophie multisystématisée
    -> Dans les cas de dysautonomie (atteinte du SNV), le pouls ne s’accélère pas alors que la PA chute : c’est une hypotension orthostatique asympathicotonique
  • HYPOTENSION POST-PRANDIALE : cause fréquente de syncope chez le sujet âgé
    -> Elle survient par définition dans les 2h suivant un repas
    -> Les facteurs favorisants sont les vasodilatateurs, des aliments très chauds, une atmosphère très chaude et un régime riche en glucides
27
Q

Quels sont les ttt des syncopes par hypotension orthostatique ?

A
  • ttt de la ou des causes (suppression des médicaments hypotenseurs +++)
  • Conseils posturaux : éviter les stations debout prolongées, levers en plusieurs temps
  • Contractions isométriques des muscles des membres supérieurs ou inférieurs (photo p569) : croisement des jambes (en contractant tous les muscles des membres inférieurs, de l’abdomen et des fesses), serrement maximal d’une balle en caoutchouc d’environ 4-5 cm pendant la durée maximale tolérée, tirement maximal des deux mains jointes et avant-bras en abduction (manœuvre de Jendrassik) jusqu’à disparition des symptômes
  • Bas de contention
  • Vasoconstricteurs agonistes alpha tels que la midodrine ou l’étilefrine en cas d’échec des mesures précédentes
  • Fludrocortisone (pas d’AMM)
28
Q

Qu’est ce qu’une syncope cardiaque ? A quoi est-elle due ?

A
  • Plus rares que les 2 précédentes, elles sont aussi beaucoup plus graves, en raison de leur risque vital
  • L’hypoperfusion cérébrale globale est due à une réduction de l’éjection ventriculaire gauche, soit par un trouble de la conduction ou par un trouble du rythme ventriculaire, soit par obstacle à l’éjection ou au remplissage ventriculaire
29
Q

Quels sont les arguments généraux du diagnostic de syncope cardiaque ? (clinique, profil typique, moment de survenue)

A
  • Syncopes à l’emporte-pièce, de début et de fin extrêmement soudains, typiquement sans aucun prodrome (mais des palpitations ou un bref malaise peuvent exister)
  • Sujet de plus de 60 ans le plus souvent
  • ATCD cardiologiques : cardiopathie ischémique, traitement antiarythmique, etc.
  • Survenue à l’EFFORT
30
Q

Quelles sont les 2 types d’étiologies des syncopes cardiaques ?

A

1) par troubles de la conduction et du rythme = BAV, blocs sino-auriculaire paroxystiques, tachycardies supraventriculaires et ventriculaires, torsades de pointes

2) par obstacle à l’ejection ou au remplissage ventriculaire

31
Q

Comment est la syncope cardiaque due a un BAV ? Devant quel scenario faut-il l’evoquer?

A
  • C’est le type même de la syncope cardiaque, à l’emporte-pièce.
  • La perte de connaissance peut être tellement brève que le sujet se retrouve à terre et peut se relever aussitôt
    -> Il faut donc l’évoquer lors des CHUTES INEXPLIQUEES du SUJET AGE
32
Q

Quelles sont les investigations de la syncope cardiaque du à un BAV ? (selon si il est permanent ou paroxystique)?

A
  • Investigations :

– lorsque le BAV est permanent, le diagnostic se fait sur l’ECG standard 

– si le BAV est paroxystique, l’enregistrement ECG sur 24 heures (holter) peut le détecter ; sinon, la démonstration en revient à l’exploration électrophysiologique endocavitaire du faisceau de His.

33
Q

Que comprend le ttt de la syncope cardiaque due à un BAV ? Quel est le ttt de fond?

A
  • Traitement :

– en urgence, en présence d’une importante bradycardie permanente, le sulfate d’ATROPINE IV, l’ISOPRENALINE et, en cas de troubles de conscience prolongés, un massage cardiaque externe sont indiqués, le transfert rapide en unité de soins intensifs cardiologiques s’impose 

– la mise en place d’un STIMULATEUR CARDIAQUE constitue le seul ttt de fond efficace

34
Q

Comment est la syncope cardiaque due a un bloc sino-auriculaire paroxystique? Comment est l’ECG ? Comment fait-on le diagnostic ? Quel est le ttt ?

A
  • Habituellement plus lipothymiques que syncopaux
  • Survenant préférentiellement après 70 ans
  • ECG de surface le plus souvent normal
  • Diagnostic sur le holter-ECG de 24h, l’enregistrement endocavitaire, voire sur le holter implantable
  • Traitement : stimulateur cardiaque
35
Q

Comment fait-on le diagnostic d’une syncope cardiaque due à une tachycardie SV ou V ? Comment est l’ECG ? Quel est le ttt?

A
  • La fibrillation et le flutter auriculaires sont très rarement syncopaux
  • La tachycardie ventriculaire est GRAVE (risque de fibrillation ventriculaire)
  • Diagnostic sur l’ECG : rythme rapide, QRS larges et dissociation auriculoventriculaire
  • Traitement en urgence : CHOC ELECTRIQUE externe par un défibrillateur externe en cas de mauvaise tolérance hémodynamique (hypotension sévère, troubles de vigilance) ou ANTIARYTHMIQUES
36
Q

Comment sont reconnues les syncopes cardiaques dues a une torsade de pointe ? La torsade de pointe complique quoi ? Quel est le ttt ?

A
  • Graves (risque de fibrillation ventriculaire ) et reconnues sur l’ECG, elles peuvent compliquer une bradycardie, un ttt antiarythmique ou révéler une hypokaliémie, une hypercalcémie
    -> Le syndrome du QT long congénital est exceptionnel
  • ttt : injection IV de magnésium et correction d’un trouble métabolique (recharge potassique, etc.) ou traitement de la bradycardie
37
Q

Quelles sont les causes des syncopes cardiaques par obstacle à l’ejection ou au remplissage ventriculaire? Comment fait-on le diagnostic de cette syncope ?

A
  • Rétrécissement aortique serré et cardiomyopathie obstructive
  • Syncopes d’effort, avec dyspnée et souffle éjectionnel.
  • Tamponnade, myxome de l’atrium (syncopes aux changements de position).
  • Diagnostic : échographie cardiaque.
38
Q

Quel test peut-on faire en cas de diagnostic hesitant entre les différents types de malaises ou de syncopes ?

A
  • En cas de diagnostic hésitant entre les différents types de syncope ou entre syncope et autres types de malaise ou pertes de connaissance ou quand les épisodes se reproduisent, il peut être utile de recourir à un TILT-TEST
39
Q

En quoi consiste le tilt-test ?

A

tilt-test :

-> après une période de repos de 10min en décubitus, le patient est verticalisé sur une table basculante, à un angle de 70° pendant 30 minutes
-> La PA et la FC sont régulièrement enregistrées
-> Le test est considéré comme étant positif s’il permet de reproduire la symptomatologie, synchrone de modifications de la PA et de la FC
=> Il est ainsi possible de faire la preuve d’un mécanisme neurocardiogénique (vasovagal) quand la PA et/ou la FC chutent de manière significative.

40
Q

Que peut-on faire en cas de syncopes réccurentes inexpliquées meme apres plusieurs manoeuvres et test ?

A

En cas de syncopes récurrentes inexpliquées, y compris après test d’inclinaison, massage carotidien et exploration endocavitaire, on peut être amené à proposer l’implantation d’un enregistreur ECG (HOLTER implantable) permettant de suivre la fréquence cardiaque jusqu’à 18 mois si besoin

41
Q

Quels sont les arguments généraux du diagnostic de crise d’epilepsie generalisée tonico-clonique ? (CGTC)

A
  • Début soudain SANS PRODROMES (les prodromes sont possibles s’il s’agit d’une crise focale secondairement généralisée).
  • Perte de connaissance PROLONGEE : plusieurs dizaines de minutes, incluant la crise elle-même (environ 3 minutes) et le coma puis la confusion post-critique ; d’où une reprise de conscience progressive dans le camion du SAMU ou aux urgences
  • Séquence en 3 phases
42
Q

Quelles sont les 3 phases de la CGTC ?

A
  • Séquence en 3 phases :
    – tonique (hypertonie en extension des quatre membres, avec cyanose) 
    – clonique (secousses régulières puis espacées) 
    – résolutive (hypotonie et respiration bruyante)
43
Q

Quels sont les elements inconstants de la CGTC ?

A
  • Morsure du bord latéral de la langue , lors de la phase tonicoclonique.
  • Aura épileptique : prodromes correspondant à une crise focale secondairement généralisée.
  • Chute traumatisante et perte d’urines (relâchement du tonus sphinctérien si vessie pleine) n’ont pas de valeur diagnostique particulière
44
Q

Quels sont les drapeaux rouges correspondants à des arguments cliniques justifiant un avis neurologique dans le mois ?

A
  • Morsure de langue.
  • Déviation de la tête lors de la perte de connaissance.
  • Pas de souvenir d’un comportement anormal alors qu’un comportement anormal a été observé avant, pendant ou après la perte de connaissance.
  • Posture inhabituelle.
  • Mouvements des membres.
  • Confusion après la perte de connaissance brève.
  • Prodromes à type d’impression de « déjà-vu » ou de sensation épigastrique ascendante ou d’une autre symptomatologie évocatrice d’un début focal (manifestation sensitive, motrice ou végétative). Dans ce cadre une imagerie cérébrale devra étre réalisée impérativement dans le cadre de l’urgence avec selon le résultat un avis neurologique.
45
Q

EEG est-il systématique en cas de CGTC ? Quand faut-il le faire ? Que permet-il ?

A
  • L’EEG n’est pas nécessaire lorsque le malade est épileptique connu (ce qui constitue en soi un argument)!
  • En cas de crise inaugurale, un EEG doit pouvoir être réalisé dans les premières 24h afin d’identifier des éléments diagnostiques en faveur d’une épilepsie focale ou généralisée sous-jacente (avec risque de récidives de crises)
  • Il permettra également d’orienter le diagnostic étiologique de cette crise (signes d’encéphalite, signes d’hématome sous-dural…)
  • L’apport diagnostique de l’EEG réalisé après la crise d’épilepsie est d’autant plus grand qu’il est réalisé dans les 24h suivant la crise

=> Un EEG normal n’exclut en rien le diagnostic!!!

46
Q

Quelle est la PEC du patient pdt la CGTC ? Quand faut-il donner un ttt ?

A
  • Pendant la crise généralisée tonicoclonique : éviction des objets contondants, protéger le patient d’eventuels chutes et traumatismes, position latérale de sécurité, oxygénothérapie si possible, ne rien mettre dans la bouche, surveillance
  • Au décours de la crise : aucun ttt urgent ne s’impose, si une 2eme crise survient sans reprise d’un état neurologique normal du patient, injection de 1 mg IV de clonazépam (Rivotril®)
47
Q

Que faut-il rechercher si le malade est epileptique connu ?

A
  • Si le malade est épileptique connu : chercher un facteur déclenchant (manque de sommeil, alcoolisation, fièvre), une mauvaise observance thérapeutique et, si besoin, réévaluer le traitement.
48
Q

Que faut-il faire si c’est la premiere CGTC ?

A
  • Si 1ere crise généralisée tonicoclonique, isolée ou non : réaliser un bilan biologique usuel, un EEG et un scanner cérébral (ou une IRM si l’examen est accessible), l’imagerie cérébrale doit être réalisée en urgence si des symptômes évocateurs d’une crise focale secondairement généralisée (céphalées, déficits) sont associés, même en cas de crise « circonstancielle », notamment une alcoolisation
49
Q

Quels sont les arguments généraux du diagnostic de crise psychogene non epileptique ?

A
  • Perte de connaissance de durée variable (brêve voir prolongée de plusieurs heures)
  • Les symptomes cliniques associés sont variables mais si présents, évocateurs :
    – mouvements des membres anarchiques, corps arc-bouté (opisthotonos), mouvements du bassin, prise de postures dystoniques et mouvements anarchiques et asynchrones des membres, hyperventilation, cris
    -> Absence de séquence tonicoclonique 

– fluctuations de l’intensité des symptômes pendant la crise

– résistance à l’ouverture des yeux et éviction des traumatismes, absence, habituellement, de blessure ou de perte d’urines mais cela peut s’observer 

– les malaises surviennent en règle générale de manière brutale et d’emblée se répètent de manière très fréquente.

-> Cette fréquence induit des conséquences sociales, professionnelles et scolaires d’emblée importantes et conduit à de multiples prises en charge aux urgences.

50
Q

Avec quoi peut on confondre la CNEP ? quel examen faut-il réaliser ? Quels sont les contextes favorisants ces crises ?

A
  • Il faut noter que les crises psychogènes non épileptiques peuvent mimer un ETAT DE MAL épileptique
    -> Un EEG doit pouvoir être réalisé dans ce cadre avant une intensification thérapeutique délétère
  • Contexte biographique et ATCD psychiatriques : contexte traumatique fréquent : abus sexuels dans l’enfance, conflit familial, conjugal ou scolaire et professionnel
51
Q

Quelles sont les investigations et le ttt de la CNEP ?

A
  • Éviter les actes invasifs (intubation, etc.) et les examens complémentaires itératifs.
  • Annonce diagnostique.
  • Psychothérapie, notamment prise en charge du traumatisme.
  • Traitement psychotrope antidépresseur si dysthymie associée
52
Q

Comment fait-on pour distinguer de maniere sure une CNEP et une epilepsie ?

A
  • Le diagnostic différentiel avec celui de crises d’épilepsie peut être parfois difficile
  • C’est particulièrement le cas lorsque ces crises psychogènes non épileptiques s’intègrent dans une maladie épileptique connue (association des deux manifestations fréquentes)
  • Le recours à la vidéo-EEG (avec épreuves d’activation : hyperpnée, stimulation lumineuse intermittente) peut s’avérer très utile
  • Les crises psychogènes non épileptiques sont très facilement enregistrées lors de ces enregistrements et l’ABSENCE D’ANOMALIES électroencéphalographique lors de la survenue de la crise pose le diagnostic avec certitude.
53
Q

Quels sont les autres malaises et perte de connaissance ?

A

1) malaise sans veritable perte de connaissance = attaque de panique, ethylisme aigu, hypoglycemie, AIT vertebrobasilaire
2) malaises avec perte de connaissance = trauma cranien, perte de connaissance et douleur thoracique
3) autres situations plus rares = crises d’epilepsie focale, ictus amenisque, narcolepsie-cataplexie

54
Q

Quelle est la symptomatologie de l’attaque de panique/crise de tetanie ? Quel est le ttt ?

A
  • Épisodes de plusieurs dizaines de minutes, sans perte de connaissance vraie
  • Vive anxiété, sensation de mort imminente
  • Symptômes somatiques : oppression thoracique, « tête vide », palpitations, striction laryngée, sueurs, tremblements, vue brouillée, etc. L’hyperventilation, des paresthésies des extrémités et péribuccales (parfois latéralisées), et un spasme carpopédal (« main d’accoucheur ») réalisent la classique « crise de tétanie »
  • Une injection de benzodiazépine apaise rapidement la symptomatologie
55
Q

Quels sont les symptomes d’un ethylisme aigu ? Devant quoi faut-il systématiquement l’évoquer ?

A
  • Agitation et agressivité, somnolence ou coma.
  • Diagnostic facile (haleine, habitus, contexte, alcoolémie).
  • Systématiquement évoquer une hypoglycémie, une intoxication médicamenteuse, un traumatisme crânien associés
  • Une crise d’épilepsie généralisée peut survenir lors d’une alcoolisation aiguë ou lors d’un sevrage
56
Q

Quelle est la symptomatologie d’un malaise hypoglycémique ? Que faut-il faire systématiquement ?

A
  • Elle n’est jamais syncopale
  • « Malaise hypoglycémique » : sensation de faim, sueurs, céphalées, troubles visuels, pouvant régresser spontanément ou évoluer vers une confusion mentale, un trouble de la vigilance (somnolence, obnubilation, coma) et des convulsions épileptiques
  • Il s’agit le plus souvent d’un diabétique connu et traité
    -> Le dosage de la glycémie est systématique devant tout malaise atypique ou inexpliqué
57
Q

Comment est la clinique de l’AIT vertebrobasilaire ?

A

Il peut comporter des sensations de malaise au contenu variable (vertiges ou déséquilibre, céphalées postérieures, nausées, troubles visuels) mais pas de perte de connaissance isolée

58
Q

Qu’est ce qui peut se passer au decours immediat d’un trauma cranien ?

A
  • Une syncope simple ou convulsivante, une crise d’épilepsie généralisée tonicoclonique peuvent survenir au décours immédiat d’un traumatisme crânien
  • En l’absence de circonstances accidentelles, la question d’un traumatisme crânien secondaire à une syncope ou à une crise d’épilepsie généralisée tonicoclonique peut se poser, mais n’est généralement pas soluble et ne modifie pas la PEC pratique : surveillance pendant 24h et scanner cérébral ou autres explorations au moindre doute d’une étiologie non traumatique
59
Q

Que fait evoquer une perte de connaissance et des douleurs thoraciques ?

A

Formes syncopales d’angor, d’embolie pulmonaire

60
Q

Quels sont les symptomes cliniques d’une crise d’epilepsie focale temporale ?

A

Parmi les crises focales comportant un trouble de conscience ou du contact, l’une des mieux connues est la crise d’épilepsie temporale : d’une durée de 2 à 3min, elle est stéréotypée pour un même malade et comporte une sensation épigastrique ascendante, un arrêt d’activité avec rupture de contact, fixité du regard, mouvements de mâchonnement ou de déglutition, activité gestuelle simple (frottement, etc.)

61
Q

Qu’est ce que l’ictus amnésique ?

A
  • ce n’est pas une perte de connaissance stricto sensu mais un oubli à mesure de plusieurs heures, pendant lesquelles le sujet pose les mêmes questions de façon itérative, tout en gardant un comportement par ailleurs adapté.
62
Q

Comment se manifeste la narcolepsie-cataplexie ?

A

Elle est très rare, mais doit être identifiée : il s’agit de brusques accès de sommeil irrépressibles, pluriquotidiens, associés ou non à des chutes par hypotonie (cataplexie)

63
Q

lire points cles p 575

A