Confusion, troubles cognitifs et démence Flashcards

1
Q

Qu’est ce qu’un trouble neurocognitif ?

A
  • Un trouble neurocognitif (TNC) est une réduction ACQUISE, SIGNIFICATIVE et EVOLUTIVE des capacités dans un ou plusieurs domaines cognitifs
  • Ce déclin cognitif est persistant, non expliqué par une dépression ou des troubles psychotiques, souvent associé à un changement de comportement, de personnalité
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2
Q

Qu’est ce que la démence ou TNC majeur ?

A
  • La démence ou TNC majeur est un syndrome défini par la présence simultanée des 2 critères suivants :

– ALTERATION durable et acquise d’une ou plusieurs FONCTIONS COGNITIVES (ou fonctions intellectuelles : mémoire, attention, langage, gnosies, praxies, raisonnement, jugement, etc.) et/ou COMPORTEMENTALES (personnalité, affects, régulation des conduites sociales, etc.) 
– les troubles ci-dessus sont suffisamment sévères pour entraîner, indépendamment des autres atteintes (de la motricité, par exemple), une ALTERATION DE L’AUTONOMIE dans la vie quotidienne

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3
Q

Quelles sont les autres étiologies qui peuvent etre confondues avec des demences mais qui n’en sont pas ?

A
  • Ce qui n’est pas une démence :

– les AFFECTIONS de DEBUT BRUSQUE à leur phase aiguë : un accident vasculaire, une encéphalopathie de Gayet-Wernicke (encéphalopathie aiguë carentielle), une méningo-encéphalite herpétique, etc. 
– l’ETAT CONFUSIONNEL : début brusque, atteinte globale des fonctions cognitives, troubles de la vigilance, de physiopathologie différente 
– les TROUBLES COGNITIVO-COMPORTEMENTALES INNES (retard mental, troubles du développement)

  • Il existe une gradation de la sévérité de la démence en fonction de son retentissement dans la vie quotidienne (légère, modérée et sévère)
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4
Q

Quelle est la catégorie étiologique dominante des démences ?

A
  • Les causes des démences sont dominées par les maladies NEURODEGENERATIVES (70 à 90 % des démences) et surtout par la maladie d’Alzheimer (plus de 70 % des démences neurodégénératives)
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5
Q

Qu’est ce que la neurodegenerescence ? Avec quoi ne faut-il pas la confondre ?

A
  • Les démences dégénératives sont des démences dont la cause n’est pas directement reliée à un mécanisme carentiel, métabolique, vasculaire, inflammatoire, tumoral, infectieux, toxique ou traumatique
  • La neurodégénérescence est un processus conduisant à la PERTE LENTE mais INEROXABLE des CELLULES NERVEUSES
    -> Il ne faut pas confondre la neurodégénérescence pathologique avec le vieillissement normal
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6
Q

Quelle est la premiere etape du diagnostic d’une demence ?

A
  • La 1ere étape du diagnostic des démences repose sur le principe d’un REGROUPEMENT des signes et symptômes en SYNDROME puis sur une interprétation TOPOGRAPHIQUE du syndrome, qui conditionne souvent le diagnostic étiologique
    (- Il est donc indispensable d’avoir au minimum une représentation schématique des grandes fonctions cérébrales et de disposer de quelques outils cliniques de base permettant de tester ces grandes fonctions (cf. annexes 18.1 , 18.2 et 18.3 du bouquin p329))
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7
Q

Quels sont les phénomenes physiologiques qu’entrainent le vieillissement sur les fonctions du cerveau ?

A
  • Le vieillissement normal peut entraîner un TNC n’entravant pas l’autonomie et touchant ce que l’on appelle les fonctions exécutives (cf. annexe 18.1 p329)
    -> Il s’agit principalement d’un léger trouble de la flexibilité de la PENSEE, d’une réduction de la vitesse de traitement des INFORMATIONS et d’une diminution des CAPACITES D’ATTENTION divisée
    -> La modestie de ces troubles et leur nature les distinguent des troubles cognitifs pathologiques associés aux maladies neurologiques
  • En outre, les résultats des tests psychométriques rendus au clinicien sont ajustés à l’âge et au niveau d’éducation
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8
Q

Quelle maladie est la cause la + fréquente des demences du sujet âgé ?

A

La maladie d’Alzheimer étant de loin la cause la plus fréquente des démences du sujet âgé (mais aussi la plus fréquente de toutes les démences), elle constitue dans ce chapitre le modèle de description du syndrome démentiel

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9
Q

En quoi la maladie d’Alzheimer est en enjeu majeur de santé publique ? (incidence, cout, prevalence, csq clinique…)

A
  • La maladie d’Alzheimer est un enjeu majeur de santé publique (La mise en place de trois plans nationaux « Alzheimer » (2001-2012) par le gouvernement français, pour développer la recherche et mieux prendre en charge les patients, témoigne de l’importance sociétale de ce problème) car :

– elle touche environ 1 million de personnes en France, c’est la 1ere cause de démence 
– sa prévalence est liée à l’âge et est en augmentation régulière, elle touche 2 à 4 % de la population après 65 ans et atteint 15 % à 80 ans 
– sa morbidité est majeure (perte d’autonomie pour le patient, souffrance pour les aidants) 
– son coût socio-économique et massif (soins chroniques très coûteux au domicile ou en institution)

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10
Q

Quelle est la cause de la maladie d’Alzheimer ?

A
  • La cause de la maladie d’Alzheimer n’est pas identifiée , mais la cascade biologique conduisant à la mort progressive des neurones est de mieux en mieux connue (cf. figure 18.8 de l’ annexe 18.4 p329 du livre)
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11
Q

Quels sont les FR de la maladie d’Alzheimer ?

A
  • Les facteurs de risque ne sont pas identifiés dans leur ensemble :

– certains sont GENETIQUES (par exemple, le portage de l’homozygotie pour l’allèle ε4 de l’apolipoprotéine E) 
– certains sont ENVIRONNEMENTAUX ou liés au MODE DE VIE (par ex, les FR cérébrovasculaire et le faible niveau d’éducation)

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12
Q

Quelles sont les 3 grandes anomalies biologiques qui caractérisent l’affection?

A
  • 3 grandes anomalies biologiques caractérisent l’affection :

1– l’accumulation anormale de protéines β-amyloïdes (Aβ-42) en amas extracellulaires (« plaques amyloïdes » ou « plaques séniles »)
-> Celles-ci sont surtout présentes dans les cortex cérébraux associatifs (cortex préfrontaux, pariétaux et temporaux) et épargnent relativement le cortex visuel primaire (lobes occipitaux) et le cortex moteur (frontale ascendante) 

2– l’accumulation anormale dans les prolongements neuronaux de protéine TAU anormalement phosphorylée formant les dégénérescences neurofibrillaires (DNF), ces DNF sont trouvées en grande quantité dans les régions temporales internes (hippocampes en particulier) 

3– la perte des neurones dont les prolongements ont préalablement été le siège des DNF
-> Cette perte cellulaire, lorsqu’elle est massive, conduit à l’atrophie des régions affectées

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13
Q

Qu’est ce que sont les protéines β-amyloïdes et TAU hyperphosphorylées?

A
  • Les protéines β-amyloïdes et TAU hyperphosphorylées sont des protéines anormales, résultant de dysfonctions de voies de régulation de protéines constituantes des neurones
  • Par ex, la protéine TAU (normalement phosphorylée) est une protéine nécessaire à la charpente microtubulaire des prolongements neuronaux
    -> Elle participe aux transferts moléculaires du corps du neurone vers la synapse
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14
Q

Comment fait-on le diagnostic de la maladie d’Alzheimer ?

A
  • Il s’agit d’une démarche diagnostique reposant certes sur la présence d’arguments négatifs, mais aussi et surtout sur le recueil d’arguments positifs
  • Le diagnostic du vivant du patient est un diagnostic de PROBABILITE
    -> Le diagnostic de certitude repose sur la neuropathologie (post mortem)
  • La probabilité de porter un bon diagnostic repose sur le faisceau d’arguments associant les signes positifs et les signes négatifs: plus la concordance des arguments est importante, plus la probabilité du diagnostic est élevée
  • Le diagnostic repose sur 5 types d’arguments
  • Le diagnostic génétique moléculaire est un 6eme argument
    -> Il permet de faire un diagnostic de certitude de maladie d’Alzheimer dans les très rares formes génétiques de la maladie (moins de 1 % des patients)
    -> En effet, dans ces cas, la maladie d’Alzheimer est due à une mutation monogénique, de transmission autosomique dominante. Toutefois, ces formes génétiques se distinguent des autres par le début jeune (avant 60 ans, voire bien plus tôt) et par l’existence d’autres signes neurologiques. Elles ne doivent être évoquées que lorsqu’il existe des antécédents de démence du sujet jeune dans au moins deux générations successives.
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15
Q

Quel peut etre le 6eme argument du diagnostic de la maladie d’Alzheimer ?

A
  • Le diagnostic GENETIQUE moléculaire est un 6eme argument

-> Il permet de faire un diagnostic de certitude de maladie d’Alzheimer dans les très rares formes génétiques de la maladie (moins de 1 % des patients)
-> En effet, dans ces cas, la maladie d’Alzheimer est due à une mutation monogénique, de transmission autosomique dominante
-> Toutefois, ces formes génétiques se distinguent des autres par le début jeune (avant 60 ans, voire bien plus tôt) et par l’existence d’autres signes neurologiques
=> Elles ne doivent être évoquées que lorsqu’il existe des ATCD de démence du sujet jeune dans au moins 2 générations successives.

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16
Q

Quels sont les 5 arguments sur lesquels reposent le diagnostic de la maladie d’Alzheimer?

A
  1. Arguments positifs CLINIQUES : le profil des troubles cognitifs
  2. Arguments de NEURO-IMAGERIE négatifs (pas d’autres lésions) et positifs (atrophie hippocampique).
  3. Arguments négatifs par la pratique d’un bilan BIOLOGIQUE plasmatique, servant à éliminer des diagnostics différentiels, en particulier de démences dites curables.
  4. Arguments positifs d’imagerie METABOLIQUE (hypométabolisme et/ou hypoperfusion des cortex associatifs).
  5. Arguments positifs par dosage des BIOMARQUEURS de la pathologie Alzheimer dans le LCS (profil caractéristique des taux intrathécaux des protéines TAU phosphorylée et β-amyloïde 42 [Aβ 1-42 ]
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17
Q

Dans la majorité des cas, quels sont les arguments diagnostiques faits permettant d’avoir un diagnostic de haute probabilité ?

A
  • Dans l’immense majorité des cas, l’association examen clinique (incluant le bilan précis des fonctions cognitives) + imagerie cérébrale par IRM + bilan biologique suffit à obtenir un diagnostic de haute probabilité (cf. figure 18.3 du livre p329)
    => Le recours à l’imagerie métabolique et au dosage des biomarqueurs du LCS n’est actuellement pas systématique
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18
Q

Par combien de phase définit-on l’histoire naturelle d’une maladie d’Alzheimer ? voir p311

A

Il faut distinguer trois phases évolutives :

  • la phase prédémentielle ou prodromale : c’est le début de la phase symptomatique 
  • la phase d’état ou de démence (légère à sévère) 
  • la phase de démence très sévère
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19
Q

Comment sont les patients a la phase prodromale/prédementielle de la maladie d’Alzheimer ?
Quelle est l’anomalie la + frequemment retrouvée ? Quelles sont les régions atteintes ? Comment se comporte la patient au test MMSE ?

A
  • À cette phase de la maladie, les patients sont AUTONOMES pour la plupart des gestes de la vie quotidienne
  • L’anomalie la plus fréquemment retrouvée est un TROUBLE de la CONSOLIDATION en MEMORE EPISODIQUE :
    – il est le reflet clinique de l’atteinte sévère des régions TEMPORALES INTERNES (hippocampes et cortex adjacents)
    – la plainte mnésique est, de loin, le symptôme conduisant le plus fréquemment à évoquer le diagnostic
    -> Il s’agit d’un oubli à mesure (par ex, le patient fait répéter plusieurs fois la même chose) témoignant de l’incapacité à former un souvenir durable à partir d’un événement vécu.
    -> Il n’est pas rare que le patient minimise la plainte (anosognosie), alors que l’entourage s’en inquiète
  • À l’épreuve des 5 mots (cf. annexe 18.2), les patients présentant un trouble de la consolidation en mémoire épisodique ne sont pas capables de donner les 5 mots après un délai de quelques min
    -> Surtout, ils ne sont pas aidés par les indices de catégorie proposés par l’examinateur = cela suggère qu’ils n’ont pas enregistré les mots.
  • L’évaluation de la mémoire par un neuropsychologue complète le bilan, en confirmant par un test de mémoire (le plus utilisé est le « Rappel libre/rappel indicé à 16 items ») l’effondrement des capacités à rappeler des informations (par ex, des mots à mémoriser), et en confirmant le trouble de la consolidation (par ex, pour les mots, par la faiblesse de l’aide normalement pourvue par les indices de catégorie)
    -> La répétition des phases de rappel n’améliore pas la restitution. Les patients introduisent dans la liste des mots à rappeler des mots ne faisant pas partie de la liste à mémoriser (« intrusions »)
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20
Q

A quels autre types de troubles s’oppose ceux de la phase prédementielle/prodromale de la maladie d’Alzheimer ?

A
  • Ce profil de troubles de la mémoire s’oppose à d’autres types de déficits de mémoire secondaires aux troubles de l’attention ou des fonctions exécutives, qui altèrent la qualité de l’enregistrement ou de la récupération des informations (mais pas directement la consolidation)
    -> Dans ce cas, les sujets ont des difficultés à restituer spontanément une liste de mots (par ex, les 5 mots), mais ils sont significativement aidés par les indices
    -> On observe notamment ce profil dans les situations fonctionnelles suivantes : dépression, troubles du sommeil, anxiété, prise excessive de psychotropes
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21
Q

Dans la phase d’état/dementielle de la maladie d’Alzheimer : pour quel type d’activité l’autonomie est-elle altérée ? Quelles sont les nouvelles atteintes ?

A
  • L’autonomie est significativement altérée pour les activités dites instrumentales de la vie quotidienne (aptitudes à utiliser le téléphone, à utiliser les moyens de transport, à gérer la prise de médicaments, à manipuler l’argent)
  • Outre les troubles de la mémoire, il existe une atteinte plus ou moins sévère des autres fonctions cognitives : syndrome dit « aphaso-apraxo-agnosique » et atteinte des fonctions exécutives
  • Ces nouvelles atteintes cognitives reflètent l’extension des lésions aux régions corticales associatives (cortex préfrontal, pariétal et temporal externe)
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22
Q

Comment est l’autonomie à la phase très avancée de la maladie (démence sévère)? que precede cette phase ? Quels autres types de troubles sont observés ? A quoi est finalement du le deces ?

A
  • La perte de l’autonomie est TOTALE du fait d’une atteinte des activités de base de la vie quotidienne (toilette, habillage, locomotion, alimentation)
    -> Souvent, les patients sont en institution
    -> Cette phase précède la fin de vie et survient en moyenne 7 à 8 ans après la détection des premiers symptômes de la maladie
  • Outre les troubles touchant l’ensemble des fonctions cognitives (et pouvant aller jusqu’à la non-reconnaissance des proches), il peut exister des TROUBLES PSYCHOLOGIQUES et des troubles du COMPORTEMENT (agitation ou apathie, hallucinations, troubles délirants, déambulation, troubles du sommeil et de l’appétit, troubles du contrôle des sphincters), des troubles du rythme VEILLE-SOMMEIL, des signes de DENUTRITION et d’autres troubles d’origine neurologique (troubles de la marche et de la posture avec chutes , épilepsie, myoclonies)
  • Le décès survient par une complication générale due à l’état grabataire (surinfection bronchique, suite d’une chute avec alitement prolongé…) ou par mort subite
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23
Q

Quel examen d’imagerie est indispensable au diagnostic d’un TNC ?

A
  • La pratique d’une IRM cérébrale est indispensable au diagnostic d’un TNC et donc à celui de la maladie d’Alzheimer
  • En cas de contre-indication, une TDM cérébrale sera réalisée
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24
Q

que faut-il rechercher et que faut-il éliminer lors d’une IRM cérébrale faite dans la cadre d’une démarche diagnostique de maladie d’Alzheimer ? Quelles séquences permettent de rechercher ces differentes étiologies differentiels ou celle d’Alzheimer ? Quelle echelle permet d’évaluer l’anomalie de la maladie d’Alzheimer ?

A

Les objectifs sont d’éliminer une cause non dégénérative et de rechercher une ATROPHIE cérébrale, en particulier des HIPPOCAMPES

Il s’agit :

  • d’éliminer un PROCESSUS EXPANSIF intracrânien (tumeur intra- ou extracérébrale, hématome sous-dural…) ou une HYDROCEPHALIE
  • de détecter des LESIONS VASCULAIRES ischémiques et hémorragiques (séquences utiles : T2/FLAIR et T2 en écho de gradient, respectivement) 
  • d’évaluer visuellement l’ATROPHIE des hippocampes (séquence utile : T1 coronal avec un plan de coupes perpendiculaire au grand axe de l’hippocampe) (photo p313)

-> Pour cela, il est possible de s’aider de l’échelle d’évaluation de l’atrophie des hippocampes de Scheltens (photo p313) Toutefois, c’est une mesure subjective qui dépend de l’expérience du clinicien.

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25
Q

Quels examens biologiques sont à faire pour éliminer une cause différentielle d’Alz ?

A
  • Le bilan minimal comprend : NFS-plaquettes, VS, ionogramme plasmatique, calcémie, albuminémie, fonction rénale (créatinine et sa clairance), CRP, TSHus et glycémie à jeun
  • La HAS recommande d’ajouter selon le contexte : fonction hépatique (transaminases, gamma GT) et vitamine B12-folates (ces 2 examens seront en pratique assez systématiques), les sérologies syphilitique, Lyme et VIH étant réservées à des cas particuliers
  • Dans le but de rechercher une comorbidité associée, la HAS recommande de pratiquer aussi une albuminémie et une créatininémie avec calcul de la clairance selon la formule de Cockroft et Gault
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26
Q

Que peut-on voir aux examens métaboliques qui permet de mettre en évidence Alz? Quels sont ces examens ?
(arguments + d’imagerie métabolique)

A
  • La scintigraphie de perfusion peut mettre en évidence une hypoperfusion des régions corticales associatives et temporales internes
  • La TEP détermine le métabolisme cérébral par un radiomarquage fluoré du déoxyglucose (TEP-FDG), qui peut mettre en évidence un hypométabolisme de ces mêmes régions
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27
Q

Ques biomarqueurs dose-t-on dans le LCS afin de diagnostiquer une maladie d’Alz ? Quel est le profil typique? (Arguments positifs par dosage des biomarqueurs dans le LCS de la pathologie Alzheimer)

A
  • Dosage dans le LCS des taux de la protéine β-amyloïde (Aβ-42) et de la protéine TAU hyperphosphorylée (TAU-p)
  • Le profil typique est :
    – une baisse d’Aβ 1-42 absolue ou relative (évaluée par le ratio d’Aβ 1-42 / Aβ 1-40 ), témoignant probablement de la séquestration de cette protéine dans le cerveau au sein des plaques séniles 
    – et : une augmentation de TAU-p, témoignant du largage vers le compartiment extracellulaire de cette protéine lors de la mort neuronale
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28
Q

En pratique clinique devant une plainte mnésique, comment fait-on le diagnostique de la maladie d’Alz ? photo p315 mais apparement c’est du rang C (voir livre)

A
  • En pratique clinique, devant une plainte mnésique, le diagnostic se fait par l’évaluation neuropsychologique, une IRM cérébrale et le bilan biologique plasmatique
  • L’examen du LCS et la scintigraphie de perfusion/TEP-FDG sont proposés dans les formes de diagnostic difficile (patients vus au stade débutant de TNC mineur, profil clinique atypique et/ou démence à début précoce)
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29
Q

Quelles sont les 3 grandes catégories étiologiques de diag différentiel de la maladie d’Alz ?

A
  • confusion mentale
  • causes fontionnelles de TNC
  • causes organiques de TNC = demences secondaires et eventuellement curable, autres démences degeneratives
30
Q

Quelle précaution prendre concernant le diagnostic différentiel de confusion mentale chez la personne agée? Que faut-il d’ailleurs faire 6 mois apres un épisode de confusion mentale ?

A

ATTENTION = Chez le sujet âgé, l’état confusionnel peut être un mode de découverte d’une démence ou émailler le cours évolutif de celle-ci
-> La confusion n’élimine donc pas la démence. Au contraire, elle doit la faire rechercher à distance (6 mois plus tard) par la réalisation d’un bilan clinique incluant une évaluation des fonctions cognitives.

31
Q

Quelles sont les causes fonctionnelles de TNC ?

A
  • La dépression, les troubles du sommeil (insomnie et apnées du sommeil), l’anxiété chronique, la prise de psychotropes (benzodiazépines, antidépresseurs, hypnotiques, etc.) peuvent donner des troubles de l’attention et des fonctions exécutives retentissant sur le fonctionnement de la mémoire (« pseudo-amnésie »)
32
Q

Quel ttt faut-il proposer si les troubles cognitifs apparaissent dans un contexte de depression ? pendant combien de temps ?

A
  • Si les troubles cognitifs apparaissent dans un contexte de dépression, proposer un ttt d’épreuve par antidépresseurs, à dose pleine, pendant une période minimale de 3 mois
33
Q

quelles sont les causes organiques possibles de TNC ?

A
  • demences secondaires et eventuellement curable
  • autres démences degeneratives = demence frontale, maladie a corps de Lewy diffus
34
Q

Quelles sont les demences secondaires et eventuellement curables à l’origine de TNC ?

A

1* L’hypothyroïdie, la carence en vitamine B12 et/ou en folate, la syphilis, l’évolution d’une infection par le VIH, certaines tumeurs cérébrales (méningiomes frontaux)
2* L’hydrocéphalie à pression « normale »
3* L’hématome sous-dural chronique
4* Les lésions vasculaires par atteintes des petites artères (HTA, diabète) comprennent les lacunes, les hypersignaux de la substance blanche, les microsaignements et les petits infarctus sous-corticaux. Leur sommation peut aboutir à un TNC ou à une démence dite « vasculaire » d’apparition insidieuse.

35
Q

Comment se manifeste l’hydrocephalie à pression “normale” ? Que montre le scanner et l’IRM ? Quel test diagnostique et thérapeutique peut etre réalisé ? Quel est le ttt chirurgical ?

A

l’hydrocephalie à pression “normale”:

  • Elle se manifeste par des troubles de la marche (à petits pas ), des troubles cognitifs, surtout de type frontal avec apathie, et des troubles du contrôle urinaire
  • Les troubles cognitifs sont quelquefois suffisamment sévères pour entraîner une démence et/ou des épisodes de confusion.
  • Le scanner cérébral et l’IRM du cerveau montrent une dilatation tétraventriculaire sans effet de masse et avec une suffusion de liquide dans le parenchyme périventriculaire (résorption transépendymaire) entraînant des anomalies radiologiques (hypodensité au scanner X et en IRM, hypersignal en pondération T2 de la substance blanche périventriculaire)
  • Un test diagnostique et thérapeutique consiste à effectuer des PONCTIONS LOMBAIRES EVACUATRICES
  • Le ttt chirurgical par dérivation ventriculo-péritonéale est proposé quand la probabilité diagnostique est forte.
36
Q

Qu’est ce qu’un hematome sous-dural ? que cause-t-il frequemment ? Quand est-il souvent detecté ?
Par quoi est-il favrisé ? Que montre le scanner et l’IRM ? Une chirurgie est-elle obligatoire ?

A
  • Il s’agit d’une collection extraparenchymateuse à contenu liquidien, parfois associée à un saignement récent
  • Il est une cause fréquente de troubles cognitifs (ralentissement psychomoteur, apathie, syndrome frontal, confusion mentale…) chez la personne âgée
    -> Il est souvent détecté à distance d’un traumatisme crânien même léger (et passant quelquefois inaperçu)
  • Il est aussi favorisé par la DESHYDRATATION, l’ETHYISME CHRONIQUE et les TTT AFFECTANT LA COAGULATION
  • Le scanner X ou l’IRM du cerveau mettent en évidence une collection liquidienne dans les espaces méningés (entre la dure-mère et l’arachnoïde)
    -> Lorsqu’il est chronique, l’hématome sous-dural apparaît le plus souvent hypodense au scanner X cérébral ou associant des zones d’épanchement de sang frais (hyperdenses) et des zones hypodenses
    -> Il est en forme de « croissant » et souvent bilatéral.
  • L’évacuation chirurgicale ou la surveillance simple se discutent au cas par cas
37
Q

Qu’est ce que comprennent les lésions vasculaires par atteinte des petites artères ? A quoi sont-elles dues ? A quoi peut aboutir leur sommation ? a quoi est souvent associée la maladie des petites artères ? voir photo p317

A
  • Les lésions vasculaires par atteintes des petites artères (HTA, diabète) comprennent les lacunes, les hypersignaux de la substance blanche, les microsaignements et les petits infarctus sous-corticaux
  • Leur sommation peut aboutir à un TNC ou à une démence dite « vasculaire » d’apparition insidieuse
  • La maladie des petites artères est souvent associée à une atteinte neurodégénérative de type Alzheimer, une situation appelée TNC ou démence mixte
38
Q

A quoi faut-il penser devant un syndrome dementiel qui evolue rapidement dans un delai inferieur à 1an ?

A

Si le syndrome démentiel évolue rapidement dans un délai inférieur à 1 an, envisager les ENCEPHALOPATHIES SUBAIGUES : maladie de Creutzfeldt-Jakob, encéphalite inflammatoire ou auto-immune (incluant les syndromes paranéoplasiques)

39
Q

Qu’est ce que la démence frontale (dégénérescence lobaire frontotemporale, DLFT)? A la degenerescence de quelle structure est du cette demence ? Vers quelle age apparaissent les signes cliniques ?

A
  • À la différence de la maladie d’Alzheimer, qui est une démence par troubles cognitifs, la DLFT est, le plus souvent, une démence par troubles comportementaux
  • Elle est le prototype clinique du syndrome frontal
  • Les symptômes et signes cliniques de la DLFT sont expliqués par le DYSFONCTIONNEMENT DU LOBE FRONTAL qui a pour principales fonctions de générer des comportements volontaires et adaptés aux besoins de l’individu ou en rapport avec les interactions sociales et de bloquer (ou réguler) les comportements automatiques, pulsionnels ou archaïques
  • Les signes cliniques apparaissent insidieusement, le plus fréquemment entre 50 et 60 ans (en moyenne 10 ans avant ceux de la maladie d’Alzheimer)
  • Dans environ 25 à 30 % des cas, il s’agit d’une maladie héréditaire, transmise sur un mode autosomique dominant.
40
Q

Quels sont les signes cliniques de la démence frontale ?

A
  • Il s’agit :
    – d’une perte des convenances sociales (familiarité excessive, impudeur, comportements en société non adaptés compte tenu de ce que l’on connaît de la personne et de son milieu social) 
    – d’un trouble du contrôle des conduites personnelles (gloutonnerie, diminution de l’hygiène corporelle, baisse du contrôle urinaire, etc.) 
    – d’une perte de l’intérêt pour les autres (baisse de l’empathie, indifférence affective) 
    – d’une difficulté par le patient à percevoir et analyser ses symptômes (anosognosie) 
    – d’une apathie (diminution spontanée de l’initiative et des comportements volontaires)
  • À l’examen : signes de désinhibition du comportement, troubles des fonctions exécutives
41
Q

Quelle est la forme de DLFT la + fréquente ? quelles sont les autres formes ?

A
  • Il existe plusieurs formes cliniques
  • La forme la plus fréquente est la forme COMPORTEMENTALE (due principalement à une dégénérescence des zones ventrales des lobes frontaux), mais il existe aussi des formes plus rares débutant par des troubles du langage constituant une aphasie primaire progressive
42
Q

Quelles sont les examens complémentaires permettant de faire le diagnostique d’une DLFT ?

A
  • L’IRM cérébrale, SCINTIGRAPHIE, PET-scan
  • Les autres examens complémentaires (ponction lombaire, bilan biologique) n’apportent pas ou peu de contributions positives, mais permettent d’éliminer une autre cause
43
Q

Que montrent les examens complémentaires d’imagerie en cas de DLFT ? photo p318

A
  • l’IRM cérébrale peut montrer une atrophie du cortex frontal et du tissu sous-cortical (entraînant un aspect « ballonisé » des cornes ventriculaires frontales)
  • tandis que la scintigraphie de perfusion et le PET-scan métabolique montrent une hypoperfusion ou un hypométabolisme des régions frontales et temporales
44
Q

Quel est le ttt de la DLFT ?

A
  • Il n’y a pas de traitement spécifique à ce jour
45
Q

Au final, devant quel tableau faut-il évoquer un syndrome frontal ?

A
  • Au total, la DLFT est à évoquer devant des troubles du comportement évoquant un syndrome frontal, évoluant PROGRESSIVEMENT et ISOLEMENT, après qu’une cause non dégénérative (tumeur, lésion post-traumatique…) a été écartée avec l’aide de l’imagerie cérébrale
46
Q

Comment se manifeste la maladie à corps de Lewy diffus? Quelles structures sont principalement touchées dans la maladie de Parkinson?

A
  • À la différence de la maladie d’Alzheimer, la maladie à corps de Lewy se manifeste le plus souvent par un SD PARKINSONIEN et des HALLUCINATIONS de survenue PRECOCE
  • Les anomalies pathologiques sont celles de la maladie de Parkinson (corps de Lewy et synucléinopathie), à la différence qu’elles siègent de façon plus importante dans les régions associatives du cortex cérébral, alors que dans la maladie de Parkinson ces lésions touchent surtout la profondeur du cerveau
  • Cette différence de topographie lésionnelle et l’association fréquente à des lésions de maladie d’Alzheimer expliquent la démence
47
Q

Comment peut se presenter la maladie à corps de Lewy diffus ? Que faut-il rechercher quand le mode d’entrée est celui d’une demence ? celui d’un sd parkinsonien?

A
  • L’affection peut se présenter initialement comme une maladie d’Alzheimer ou comme une maladie de Parkinson avec les différences essentielles suivantes :

– l’existence d’hallucinations visuelles ou auditives et de troubles psychiatriques (dépression sévère, troubles psychotiques), souvent inauguraux ou précoces dans l’évolution de la maladie 
– des fluctuations majeures des performances cognitives évoquant une confusion mentale chronique a minima
– quand le mode d’entrée est celui d’une démence, il faut rechercher un syndrome parkinsonien 
– quand le mode d’entrée est un syndrome parkinsonien, il faut rechercher un syndrome démentiel

48
Q

Comment est la PEC thérapeutique de la maladie à corps de Lewy ?

A
  • La PEC thérapeutique est souvent un mélange de celles des 2 maladies (Alzheimer et Parkinson), en tenant compte de la très mauvaise tolérance des neuroleptiques au cours de la maladie à corps de Lewy diffus!!!!
49
Q

Quel est le ttt non médicamenteux de la maladie d’Alzheimer ? (rang A)

A
  • À visée de stabilisation ou de compensation du TNC :
    – séances de rééducation (ou remédiation) cognitive avec un orthophoniste (sur prescription 
    – séances de réhabilitation cognitive (visant à maintenir ou à restaurer l’autonomie pour certaines tâches) par une équipe spécialisée Alzheimer (ESA) composée de psychomotriciens, ergothérapeutes et assistants de soins en gérontologie (sur prescription), stade léger à modéré 
    – stimulation cognitive en centre d’accueil de jour (médicalisé), sur inscription
  • Aides humaines, intervention de tiers :
    – soutien logistique des aidants : aide à domicile (auxiliaire de vie, aide-soignant) 
    – en cas de perte d’autonomie, dans les cas complexes (sujet seul en refus de soins), recours possible à des dispositifs appelés MAIA pour l’intégration des services d’aide et de soins dans le champ de l’autonomie 
    – institutionnalisation quand le maintien au domicile est impossible : maison de retraite médicalisée (maison de retraite adaptée dite EHPAD) ou service de long séjour
  • Aides financières et médico-légales :
    – affection de longue durée (ALD-15) et prise en charge à 100 % (stade démentiel) 
    – soutien financier : allocation personnalisée d’autonomie (APA), sous conditions de revenu et de degré de perte d’autonomie, si ≥ 60 ans ; prestation de compensation du handicap (PCH) si < 60 ans 
    – mesures de protection médico-légale de type sauvegarde de justice, tutelle ou habilitation familiale si nécessaire (pas systématique)
  • Hygiène de vie et autres ttt :
    – activités physiques quotidiennes (marche à pied, par exemple) 
    – sorties quotidiennes 
    – ttt des déficiences sensorielles (surdité, troubles visuels), aggravant les difficultés cognitives et d’interactions sociales 
    – ttt des facteurs aggravants curables (anémie, insuffisance cardiaque, insuffisance antéhypophysaire, déficits sensoriels, hématome sous-dural, etc.) 
    – prévention de la iatrogénie (arrêt des psychotropes non indispensables) 
    – dans les phases de démences sévères, une surveillance accrue de l’état nutritionnel est nécessaire (oubli fréquent des repas)
  • Aide aux aidants :
    – plateformes d’accompagnement et de répit (soutien psychologique, formation des aidants) 
    – associations de familles

La plupart de ces mesures ont pour but :
* d’éviter le retrait social et l’absence de stimulation physique et cognitive 
* de soutenir les familles, souvent épuisées par la prise en charge chronique

50
Q

Qu’est ce que la confusion mentale ? De quoi resultent les principaux symptomes ? Qu’est ce que l’attention? Chez qui est tres frequent l’état confusionnel ?

A
  • L’état confusionnel (ou confusion mentale) est dû à une altération modérée de la VIGILANCE entraînant une désorganisation globale de la pensée et des fonctions cognitives
  • Les principaux symptômes et signes cliniques de la confusion mentale résultent des TROUBLES ATTENTIONNELS, eux-mêmes secondaires à l’altération de la vigilance
  • L’attention peut être considérée comme la « porte d’entrée » ouvrant vers le fonctionnement de l’ensemble des fonctions cognitives
    -> Si la porte est « entrebâillée » ou « fermée », les fonctions intellectuelles qui en dépendent sont perturbées, entraînant une désorganisation majeure et globale de la pensée cohérente
  • L’état confusionnel est très fréquent, notamment chez la personne âgée de plus de 70 ans (dans cette population, sa prévalence est comprise entre 30 et 40 % chez les personnes hospitalisées, de 50 % en post-opératoires et 70 % en réanimation
51
Q

Comment se manifeste la confusion ?

A
  • La confusion se manifeste par l’apparition BRUSQUE ou RAPIDEMENT PROGRESSIVE (en quelques min, heures ou jours) de troubles neuropsychiques :

–> il s’agit de DIFFICULTES ATTENTIONNELS :
– difficulté pour maintenir l’attention sur les questions de l’examinateur
– troubles de la mémoire à court terme : répéter une phrase longue, une suite de chiffres dans l’ordre direct ou inversé (« empan chiffré »), les mois de l’année dans l’ordre inverse, faire une opération de calcul mental, etc.,
– caractère décousu et incohérent du langage spontané,
– troubles de l’étape attentionnelle de l’enregistrement en mémoire à long terme (« encodage »), entraînant des difficultés à retenir une liste de mots et surtout une DESORIENTATION TEMPOROSPATIALE constante avec souvent un télescopage d’événements anciens avec le présent,
– globalement, les troubles attentionnels induisent une désorganisation de la pensée avec altération du raisonnement et du jugement 

–> de TROUBLES DU COMPORTEMENTS : perplexité anxieuse, agitation, agressivité, délire onirique (plus rarement structuré), hallucinations le plus souvent visuelles 

–> de LABILITE de l’HUMEUR et de l’affect, allant de l’euphorie à la tristesse

52
Q

Quel est l’argument clinique majeur du diagnostic de l’état confusionnel ?

A
  • L’argument clinique majeur est la FLUCTUATION DES TROUBLES CLINIQUES, elle est le reflet de la fluctuation de la vigilance
  • Les troubles décrits ci-dessus peuvent être absents ou présents (de modérément à intensément) selon le moment de la journée
  • Au maximum, il peut exister une inversion du cycle veille-sommeil (cycle nycthéméral), la confusion et l’agitation s’aggravant significativement en période vespérale et dans l’obscurité, tandis qu’une grande partie de la journée est occupée par la somnolence
53
Q

Quels autres signes peuvent exister en cas d’épisode confusionnel ?

A
  • Il peut exister des SIGNES SOMATIQUES NON SPECIFIQUES d’une étiologie : un tremblement myoclonique (secousses irrégulières) des extrémités, d’attitude et d’action, un astérixis (ou flapping tremor : myoclonies négatives par chutes intermittentes et répétées du tonus musculaire).
54
Q

que voit-on à l’EEG en cas d’état confusionnel ?

A
  • L’EEG met en évidence un ralentissement global de l’activité électrique (non spécifique d’une étiologie)
55
Q

Le sujet se souvient-il de son épisode confusionnel ?

A
  • Il y a une amnésie lacunaire pour toute la durée de l’épisode confusionnel
56
Q

Quelles sont les 3 formes cliniques possibles d’état confusionnel ?

A
  • Schématiquement, on peut distinguer 3 formes cliniques :

1) la forme CONFUSO-ONIRIQUE, dans laquelle le patient est agité, en proie à un délire onirique et des troubles végétatifs (hypersudation, tachycardie) 
2) la forme STUPOREUSE, dans laquelle la somnolence et le ralentissement psychomoteur sont au premier plan 
3) et la forme MIXTE, alternant de façon irrégulière et imprévisible les états des 2 premières formes

57
Q

Qu’est ce que le CAM ?

A
  • La Confusion Assessment Method (CAM) est un outil d’AIDE AU DIAGNOSTIC, rapide (5 à 10 minutes) et reproductible (cf. annexe 18.5 )
58
Q
A
  • Un très grand nombre de situations peuvent produire un état confusionnel
59
Q

Quelles sont les 2 grandes catégories étiologiques d’état confusionnel ? Quelle est la plus frequente chez les personnes agées ?

A
  • L’examen clinique et le contexte orientent le diagnostic étiologique vers :

– les causes NEUROLOGIQUES (principalement : traumatismes crâniens, hémorragie méningée, méningite et méningo-encéphalite, processus expansifs) 

– les causes NON NEUROLOGIQUES (principalement : affections endocriniennes, métaboliques et insuffisances d’organe aiguës ou chroniques décompensées, intoxications volontaires ou involontaires)

  • Chez les patients âgés, les causes non neurologiques sont bien plus fréquentes que les causes neurologiques
  • La stratégie du bilan étiologique (interrogatoire des proches, examen clinique et bilan complémentaire) rejoint celle du coma
60
Q

Quelles sont les situations à risque/FR de confusion mentale ?

A
  • Il faut insister sur l’existence de FR de la confusion mentale :

– chez une personne âgée, elle peut être produite par des causes générales inattendues chez les sujets jeunes (fécalome, globe vésical, troubles neurosensoriels, etc.) 

– les pathologies psychiatriques chroniques, la consommation d’alcool et de psychotropes 

– l’IMMOBILISATION (hospitalisation, réanimation, phase de réveil post-opératoire) 

– une PATHO CHRONIQUE PREEXISTANTE (insuffisance rénale ou hépatique, etc.) 

–> elle peut être révélatrice d’un syndrome démentiel débutant, il est justifié de réévaluer l’état cognitif des patients à distance (à 6 mois) de l’épisode confusionnel

61
Q

quelles sont les principales causes neurologiques et non neurologiques de confusion et de coma ?

A
  • toxiques
  • métaboliques
  • infectieuses
  • causes neurologiques
  • autres :
  • Hypothermie.
  • Hypoxie et anoxie cérébrale (arrêt cardiaque, état de choc).
  • Post-opératoire (surtout si pathologie neurologique sous-jacente).
  • Causes intriquées (alcool + médicaments ; plusieurs médicaments ; alcool + traumatisme crânien, etc.).
62
Q

quelles sont les causes toxiques de confusion et de coma ?

A
  • Alcool : ivresse aiguë ; sevrage avec risque d’évolution vers le delirium tremens .
  • Drogues : héroïne, cocaïne, …
  • Médicaments (liste non exhaustive) : psychotropes (benzodiazépines, antidépresseurs, neuroleptiques, lithium, antiépileptiques, dérivés morphiniques, antiparkinsoniens, anticholinergiques +++), presque tous les médicaments doivent être potentiellement incriminés chez les individus ayant des difficultés de métabolisation (sujet âgé, insuffisant hépatique ou rénal)
  • Toxiques industriels (pesticides, solvants, etc.), intoxication au CO
  • Sevrage brutal en psychotrope
63
Q

quelles sont les causes métaboliques de confusion et de coma ?

A
  • Troubles hydro-électrolytiques (hyper/hyponatrémie, hypokaliémie, hypercalcémie, déshydratation).
  • Hypoglycémie
  • Endocrinopathies : décompensation métabolique d’un diabète sucré, insuffisance surrénale aiguë, hypothyroïdie, insuffisance antéhypophysaire aiguë.
  • Insuffisances rénale, hépatique et cardiorespiratoire chroniques décompensées ou aiguës, quelle que soit la cause (embolie pulmonaire, infarctus du myocarde, cirrhose décompensée, pancréatite aiguë, etc.).
  • Carences vitaminiques : en thiamine ( Gayet-Wernicke ) et/ou en PP (pellagre) dans le cadre de l’alcoolisme chronique (et ses conséquences : syndrome de Korsakoff) ; autres encéphalopathies alcooliques à leur phase débutante (Marchiafava-Bignami), carences en B12/folates
64
Q

quelles sont les causes infectieuses de confusion et de coma ?

A
  • Infections urinaires, pulmonaires… ; toute fièvre, d’autant plus qu’il existe préalablement une détérioration cognitive
65
Q

quelles sont les causes neurologiques de confusion et de coma ?

A
  • Hémorragie méningée .
  • Méningites et méningo-encéphalites (bactériennes, virales, parasitaires [neuropaludisme] et à prions).
  • Processus expansifs intracrâniens (tumeurs, abcès cérébraux, hématomes).
  • Traumatisme crânien (hématomes sous-dural, extradural et intraparenchymateux).
  • Infarctus cérébraux (localisés dans le tronc cérébral, les ganglions de la base, et infarctus de grandes tailles).
  • Épilepsie généralisée (phase post-critique ou état de mal).
  • Toute pathologie neurologique chronique (sclérose en plaques, Parkinson, Alzheimer, etc.), en présence d’un stress physique (déshydratation, fièvre, etc.)
66
Q

Quelle est la PEC d’un patient confus ? Quelle precaution prendre quand a la PEC ?

A
  • La confusion mentale est une urgence médicale, diagnostique et thérapeutique, nécessitant presque toujours une hospitalisation immédiate car :
    – la cause de la confusion est souvent une pathologie grave voire létale rapidement (diabète décompensé, insuffisance surrénale aiguë, hémorragie méningée, etc.) 
    – la confusion elle-même est potentiellement dangereuse (troubles majeurs du comportement et signes somatiques tels que la déshydratation)

1* La 1ere étape de la PEC est d’évaluer le RETENTISSEMENT à court terme de l’état clinique (constantes vitales) et de traiter immédiatement les troubles vitaux (état de choc, hypothermie, etc.)
2* La seconde étape est de déterminer l’ETIOLOGIE et de la lever

ATTENTION = la recherche de la cause de l’état confusionnel ne doit pas être différée même si les fonctions vitales sont assurées car seul le ttt de la cause permet la guérison.

L’étape du diagnostic étiologique et de son ttt rejoint la prise en charge d’un coma

67
Q

Que comprend la demarche de diagnostic etiologique de l’etat confusionnel ?

A
  • l’INTERROGATOIRE des proches ou des secouristes ayant transporté le patient aux urgences (ATCD médicaux, prise de médicaments ou de toxiques) 
  • l’examen des DOCUMENTS MEDICAUX disponibles 
  • un EXAMEN CLINIQUE approfondi général et neurologique (ne pas oublier la prise de la température, la recherche d’une morsure latérale de langue, l’examen des pupilles, la recherche de plaies, les traces d’injections, la recherche d’un globe urinaire ou d’un fécalome par toucher rectal) 
  • le BILAN PARACLINIQUE effectué en urgence dépendra des hypothèses formulées au décours de la phase clinique mais il y en a un minimal à faire dans tous les cas
68
Q

Quel est le bilan paraclinique minimum à faire en cas de confusion ?

A

Le bilan paraclinique minimum est :

– ionogramme sanguin, calcémie, CRP, fonctions rénale (y compris calcul de la clairance de la créatinine) et hépatique, protides totaux, numération sanguine, TP-TCA, glycémie au doigt et plasmatique, bandelette urinaire, SaO 2,
– ECG
– radiographie thoracique
– si le scanner cérébral sans injection (pour éliminer l’hématome sous-dural) n’est pas recommandé de façon systématique par la HAS, il ne faut pas hésiter à le demander en urgence devant le moindre doute de pathologie neurologique

69
Q

Quelle est la conduite à tenir dans tous les cas de confusion ?

A

Le ttt de l’épisode confusionnel ne peut être envisagé indépendamment de la cause

Dans tous les cas :

  • veiller au maintien de la nutrition et réhydratation, si besoin par voie parentérale 
  • le patient au calme, en chambre individuelle (avec lumière tamisée et porte ouverte pour la surveillance) 
  • surveillance des constantes vitales et de la conscience fréquente et régulière 
  • retirer tous les médicaments non indispensables ou utiliser les plus petites doses possibles
    -> Cette démarche s’impose d’autant plus que l’ordonnance contient des psychotropes (se méfier en particulier des anticholinergiques +++) et qu’il existe un trouble de l’élimination (insuffisance rénale ou hépatique)
    -> Attention aussi à ne pas arrêter brusquement un ttt psychotrope ancien car le sevrage brutal (par exemple aux benzodiazépines) peut être lui-même source de confusion mentale 
  • il faut éviter, dans la mesure du possible, la contention physique, qui aggrave l’agitation et l’angoisse
70
Q

Devant l’administration de quel type de medicaments faut-il rester prudent en cas d’état confusionnel? pourquoi ? par quoi les remplacer? quelle en est l’indication?

A
  • Il faudra rester prudent quant à l’administration de PSYCHOTROPES SEDATIFS car ils peuvent aggraver les troubles psychiques (troubles de la vigilance) et l’état somatique (syndrome akinéto-rigide des neuroleptiques)
    -> s’ils sont indispensables, préférer les BENZODIAZEPINES ANXIOLYTIQUES à demi-vie courte aux neuroleptiques
    -> ces derniers ne doivent être administrés qu’en cas d’agitation majeure faisant courir un risque au patient ou à l’entourage
71
Q

lire points cles p326 + annexes p327

A